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Les apparatchiks de l’Eglise allemande à Benoît XVI : « cause toujours … »

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0,,1491591_1,00.jpgMalgré les récentes mises en garde de Benoît XVI lors de sa visite Outre-Rhin, l’establishment de l’Eglise d’Allemagne semble n’avoir rien appris, ni rien oublié. Il a remis, imperturbablement, son vieux 78 tours sur le Deutsche Grammophon usé des années conciliaires.

L’agence Cathobel s’en fait l’écho :

« Le cardinal Karl Lehmann, évêque de Mayence, et ancien président de la Conférence épiscopale allemande,  a souhaité que les évêques allemands se montrent ouverts et engagés dans des propositions sur des « thèmes de réforme » comme le diaconat des femmes ou les divorcés remariés.

 

À l’ouverture de l’Assemblée des évêques allemands, le jeudi 6 octobre à Fulda, Mgr Lehmann, a, avec cette intervention, attiré l’attention des médias. « Il y a suffisamment d’espace pour que, dans notre pays, nous réfléchissions, nous formulions des propositions, et qu’ensuite nous allions frapper à différentes portes à Rome pour en parler », a-t-il affirmé dans un entretien à la chaîne de télévision ZDF, indique la newsletter du quotidien La Croix.

Le journal catholique français rappelle le memorandum écrit en janvier 2011 par 143 théologiens catholiques allemands. ». Ce manifeste réclamait des réformes sur les points de contestation habituels dans l’Église : suppression du célibat sacerdotal, ordination des femmes, accueil eucharistique des divorcés remariés, participation des fidèles aux nominations épiscopales… »

Selon Martina Kastner, présidente pour le diocèse de Fribourg de l’association catholique allemande des femmes (KDFB, qui affiche 600 000 adhérentes), il y aurait « déjà une douzaine de femmes formées au diaconat et une douzaine d’autres en formation » dans le cadre du « Netzwerk Diakonat der Frau » fondé dans les années 1985. « Nous devons nous tenir prêtes pour le jour où le diaconat féminin sera rendu possible », expliquait à la Croix Martina Kastner, présidente du Conseil diocésain pour les laïcs, à la veille de la rencontre de Benoît XVI avec le Comité central des catholiques (ZDK) à Fribourg en septembre » La référence est ici :  Ouverture de l’assemblée des évêques allemands sur un petit air de réforme

 

En guise de commentaire, citons cette remarque écrite par Jean Madiran dans le journal Présent, à propos des incertitudes planant sur le sens exact de la rencontre interreligieuse d’ « Assise III », mais directement applicable aussi  au cas d’espèce évoqué dans cette note : « (…) Le Saint-Siège subit d’énormes pressions intérieures et extérieures, dont l’installation est assez incrustée pour pouvoir exercer le chantage de grabuges majeurs, et obtenir ainsi que l’on y « cède souvent ». On aperçoit l’existence d’un lobby fort puissant dans l’Eglise et dans le monde, diffusant partout les mêmes revendications, tantôt l’une tantôt l’autre ou les quatre ensemble : fin du célibat des prêtres, ordination des femmes, mariage homosexuel, élection populaire des évêques. Cette menace permanente d’une révolte ouverte pourrait bien être l’explication principale d’hésitations, d’incohérences, de ratages et même de sabotages non surmontés dans le gouvernement de l’Eglise ». Voir ici Présent

« Priez pour que je n’aie pas peur des loups », disait Benoît XVI le jour même de son intronisation…

Commentaires

  • Sur le thème des divorcés remariés, il faut savoir ce que l'on veut. L'Église catholique considère le divorce comme un mal objectif, en ce qu'il génère des souffrances humaines graves (et pour la vie), non seulement pour les deux conjoints, mais surtout pour leurs enfants, leurs deux familles au sens large, et leurs amis et relations sociales. Il n'est pas rare que ces souffrances mènent aux drames de la dépression, de la précarité, de la drogue, de l'échec scolaire et professionnel, du suicide ou du meurtre.

    On ne peut donc demander à l'Église de banaliser à son tour ce divorce, comme s'il était un bien. Elle n'a pas pu empêcher malheureusement que la société moderne le banalise, et même l'encourage, par des lois. Mais on ne peut quand même pas lui demander de participer à cette banalisation et à cet encouragement du divorce, puisqu'il s'agit d'un drame humain et d'un mal objectif. La société moderne aimerait bien évidemment que l'Église la suive dans ses dérives, pour la décrédibiliser moralement. Il est triste que même des prélats se fassent l'écho ou participent à cette stratégie anticléricale.

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