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Rechercher : Deux trois pas au livre de Job

  • Quand l'embryon humain de moins de 14 semaines est photographié en trois dimensions

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    Vu sur "reinformation.tv" (Clémentine Jallais) :

    Des photos 3D jamais vues d’embryons à moins de 14 semaines

    photos 3D embryons semaines

    Pied reconstitué en 3D avec les innervations.

    On n’avait jamais été aussi loin dans la précision et la définition. La revue Cell vient de publier une série d’observations inédites de l’anatomie d’embryons humains âgés de 6 à 14 semaines. Des photos et films magnifiques, en trois dimensions, qui font admirer la vascularisation déjà complexe d’un pied minuscule, de petits poumons formés et de ce cœur qui, déjà, bat…

    Les chercheurs français peuvent être fiers du tel rendu de ce spectacle. Mais un spectacle qui fait craindre les réalités toujours plus prégnantes des manipulations sur des êtres humains. Et ces embryons, au fait, d’où venaient-ils ?!

    Entre 6 et 14 semaines

    « Plonger au cœur du vivant », « passer du dessin à la réalité », c’était le but d’Alain Chédotal, directeur de recherche Inserm, au sein de l’Institut de la vision. En effet, les livres de médecine n’ont jamais pu s’appuyer, jusque-là, que sur des dessins, et les cours sur des moulages en cire, l’anatomie de l’embryon étant particulièrement difficile à explorer… ( et pour cause !)

    Les chercheurs ont mis en place une combinaison de trois techniques récentes d’immunofluorescence, de clarification des tissus et d’observation microscopique.

    On utilise des anticorps fluorescents qui se fixent spécifiquement sur des protéines exprimées par certaines cellules permettant ainsi de les localiser. On rend les tissus embryonnaires transparents grâce à des solvants qui débarrassent les cellules de leurs lipides membranaires pour ne conserver que leur architecture/squelette. Enfin, on utilise un microscope spécial à feuillet de lumière pour scanner les différents échantillons et on passe par l’informatique à la 3D.

    Des photos 3D stupéfiantes

    Le résultat est, certes, magique – et l’on ne peut qu’admirer la Création divine.

    « Ce que nous avons observé a confirmé les données connues en embryologie mais c’est la première fois que nous obtenons des images réelles de l’organisation des tissus avec autant de détails. Nous avons notamment découvert des choses qu’il n’était pas possible de voir sans marquage spécifique. Nous avons par exemple réussi à distinguer les nerfs sensitifs (qui transmettent des signaux sensoriels vers le cerveau) des nerfs moteurs (qui sont reliés aux muscles), ce qui était alors impossible », explique Alain Chédotal.

    Autre découverte, nous indique le dossier de presse : la variabilité de l’arborescence nerveuse au niveau des mains. « Le développement des nerfs principaux est conservé dans toutes les mains mais celui des petites innervations périphériques est beaucoup plus aléatoire entre les mains gauche et droite et entre les individus ».

    On peut même se faire « une idée du rythme de prolifération cellulaire pour chaque organe en comptant les cellules fluorescentes aux différents âges embryonnaires »…

    « Créer une banque d’images »… et après ?

    Certes, l’objectif des chercheurs est, ici, la pédagogie : « Créer une banque internationale d’images pour disposer d’un véritable atlas en 3D de l’embryon humain au cours du premier trimestre de développement, avec une recherche possible organe par organe ». Ce qui aidera les étudiants, mais peut aussi servir « les chirurgiens qui opèrent in utero ».

    Mais chaque avancée, chaque progrès font craindre l’usage qui en sera fait : le dépistage des embryons non conformes, la participation au formidable mouvement eugéniste qui grandit de jour en jour.

    Et quel paradoxe… plus la technique nous fait admirer la merveille de la création, de la réalité criante de ce vrai petit d’homme, plus on le manipule jusqu’à le tuer – ces images montrent des embryons pouvant presque tous être légalement avortés sur décision personnelle (stade fatidique des 12 semaines).

    Et puis, sur quels embryons ont travaillé ces chercheurs ? Il faut encore se poser la question.

    La Chine se met à créer des embryons humains viables pour des expériences

    La transgression est permanente. Il a une dizaine de jours, une équipe chinoise a annoncé avoir « guéri » un embryon en modifiant son génome au premier stade de son développement (dans la revue « Molecular Genetics and Genomics »).

    Utilisant des ovocytes issus de cycles de procréation assistée et des spermatozoïdes de deux donneurs porteurs de maladies génétiques, les chercheurs ont créé des embryons. Et ont utilisé la technique CRISPR-Cas9 pour tenter de « corriger » l’ADN de ces embryons, au stade zygote, en visant les gènes porteurs d’anomalies.

    Un acte grave, car non seulement, nous indique un communiqué d’« Alliance Vita », « l’efficacité et l’innocuité de cette technique sont loin d’être atteintes. Des effets « mosaïque » ont été rapportés ainsi que des mutations, c’est-à-dire des « erreurs » intégrées par CRISPR-Cas9 à d’autres endroits du génome ».

    Mais aussi et surtout, « c’est la première fois qu’une équipe dans le monde publie des travaux sur des embryons humains, cette fois considérés comme viables et fécondés dans un objectif de recherche ». On fabrique pour tuer et ça n’a l’air de gêner personne.

    Clémentine Jallais

  • Synode sur la famille : encore un livre qui tombe à pic

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    Lu sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    100-questions.jpg« Les éditions Contretemps viennent de publier un petit livre, très accessible, et qui tombe à pic : Le Synode sur la famille en 100 questions. Nous avons demandé à l'éditeur, Jean-Pierre Maugendre, de nous en dire un peu plus sur ce livre qui permettra aux laïcs de mieux saisir les enjeux d'un synode qui les concerne au premier chef et qui est souvent dénaturé par la grande presse. 

    Le Synode sur la famille est-il un tel mystère qu’il fallait 100 questions/réponses pour le présenter ?

    Jean-Pierre Maugendre : Il ne s’agit pas tant, dans ce livre, de présenter le Synode ordinaire de 2015 sur la famille que de livrer des éléments de réflexion et des réponses aux questions qui ont déjà été agitées lors du Synode extraordinaire de 2014 sur le même sujet. Ce Synode a été marqué par une grande confusion. En effet, les règles de fonctionnement prévues n’ont pas été respectées et cela, toujours au bénéfice de ceux qui souhaitaient remettre en cause la position traditionnelle de l’Église en particulier sur l’accès à la communion des divorcés remariés et sur l’homosexualité. Il est apparu au grand jour que les Pères synodaux étaient partagés, le Pape semblant plutôt soutenir ceux qui souhaitaient une évolution de la pratique de l’Église, la doctrine demeurant inchangée car inchangeable. Les auteurs de ce livre ont souhaité clarifier les questions traitées en s’appuyant sur le magistère et la pratique constante de l’Église. Sans langue de buis, ils dénoncent, par exemple, les affirmations du cardinal Kasper selon lesquelles dans l’Église primitive il aurait existé une large tolérance pour la communion des divorcés remariés. Ils refusent d’entrer dans l’opposition artificielle entre doctrine et Miséricorde, citant de nombreux textes des papes Paul VI ou Jean-Paul II : « La pédagogie concrète de l’Église doit toujours être liée à sa doctrine et jamais séparée d’elle ». (Familiaris Consortio). Rappelons, comme l’affirme la réponse à la deuxième de ces 100 questions, que ce Synode n’a aucune valeur magistérielle. Seul le Souverain Pontife possède un pouvoir de décision, le Synode n’émet qu’un avis.

    Qui sont les auteurs de ce livre ?

    Cet ouvrage, préfacé par le cardinal Medina Estevez préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a été écrit par trois évêques diocésains. Il s’agit de NNSS Aldo di Cillo Pagottto, religieux de la congrégation du Saint-Sacrement et archevêque de Paraíba au Brésil, Francis Vasa évêque de Santa Rosa en Californie et Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan, auteur aux éditions Contretemps d’un ouvrage largement diffusé : Corpus Christi. La communion dans la main au cœur de la crise de l’Église. Ce livre a également reçu le soutien de quatre autres évêques diocésains, NNSS Luigi Negri archevêque de Ferrare en Italie, Anthony Sablan Apuron archevêque d’Agana (Guam), Tadeusz Kondrusiewicz archevêque métropolite de Minsk-Mohilev en Biélorussie et Patricio Bonilla Bonilla vicaire apostolique de San Cristobal en Équateur. Certains de ces évêques ont été nommés par Jean-Paul II mais d’autres par les papes Benoît XVI ou François.

    Pourquoi avoir retenu justement le mode des questions/réponses pour aborder les enjeux de ce Synode ?

    Il a semblé aux auteurs que cette approche était la mieux adaptée à un public mal à l’aise avec de longs exposés ou des développements un peu copieux. Aucune réponse ne dépasse une page. Le plan en 13 chapitres est très clair de Le Synode des évêques et son autorité à Le rôle de la grâce surnaturelle dans l’engagement à la chasteté conjugale. Les questions et les réponses sont également précises et traitent de toutes les questions relatives à la famille au sens large. Citons par exemple : « La méthodologie du Synode assigne un rôle primordial à l’écoute des fidèles. Comment évaluer cette nouveauté ? » ou « L’Église ne doit-elle pas être Mère de miséricorde plus que sage éducatrice et juge sévère ? ». Toutes les réponses sont appuyées sur de très nombreuses références au magistère.

    Qu’est-ce qui a conduit les auteurs à se lancer dans la rédaction de cet ouvrage ?

    Ce livre est directement lié à l’initiative du professeur Tommaso Scandroglio, professeur d’éthique et de bioéthique à l’Université Européenne de Rome, qui a remis le 29 septembre dernier au Pape une supplique filiale ayant recueilli 790 716 signatures et lui demandant une parole éclairante face à « l’éventualité qu’au sein de l’Église se soit ouverte une brèche permettant l’acceptation de l’adultère – moyennant l’admission à l’Eucharistie de couples divorcés civilement remariés – et jusqu’à une virtuelle acceptation des unions homosexuelles ». Ce travail, indisponible à la vente, était destiné à être remis aux signataires de la supplique et envoyé à tous les évêques du monde entier. Notre édition permet de mettre ce livre à la disposition du grand public qui peut désormais en faire l’acquisition par les canaux habituels de distribution (librairies, vente par correspondance, commande sur notre site renaissancecatholique.org, etc.)

    Des cardinaux se sont mobilisés dans le même sens et sur le même sujet. Des évêques africains ont aussi publié un livre pour défendre la famille. L’épiscopat polonais a fait entendre sa voix et des initiatives de laïcs ont été prises à travers le monde pour défendre le mariage et la famille. Quelle place occupe ce vade-mecum dans cette vaste mobilisation ?

    Ce vade-mecum est, me semble-t-il, d’abord un travail pédagogique de vulgarisation. Il est possible d’en lire quelques extraits puis de s’arrêter. C’est son accès facile qui en fait l’originalité malgré la densité et la précision des textes.

    Quels sont les passages qui vous semblent les plus importants ?

    Tout me semble essentiel dans ce livre, cependant s’il fallait choisir je retiendrais cinq aspects.

    – La révolution sexuelle post-soixante-huitarde est un retour aux anciennes coutumes païennes où la satisfaction sexuelle triomphait du sens du devoir et des responsabilités (Q 25).

    – L’Église n’est pas là pour s’adapter au monde mais pour lui annoncer l’Évangile (Q 27 à 32).

    – La conscience personnelle n’est pas infaillible. Elle n’est pas un absolu. Son honneur consiste à réfléchir librement et à obéir à la loi naturelle et divine (Q 41 à 46).

    – L’opposition entre la justice et la Miséricorde est artificielle. Une action injuste n’est jamais miséricordieuse (Q 87 à 92).

    – Seule l’aide de la grâce divine peut permettre aux époux de vivre la chasteté conjugale (Q 95 à 100).

    À qui s’adresse finalement ce livre ? Aux prêtres ? Aux familles ? Aux jeunes ? Ou aux Pères synodaux ?

    Ce texte s’adresse à toutes les personnes de bonne volonté qui, prises par le temps ou mal à l’aise avec de longs développements, souhaitent avoir des idées claires sur ces sujets, au-delà de l’agitation et de la désinformation médiatique. Les familles et les jeunes devraient être particulièrement réceptifs à ce document bref, synthétique, peu onéreux et très bien construit. Nous avons adressé ce livre, gratuitement, à tous les évêques de France et aux 3 000 prêtres de moins de 65 ans en France. Nous faisons appel à la générosité publique et sommes à la recherche de 6 000 euros pour financer cet envoi. Les dons, déductibles, peuvent être adressés à Renaissance Catholique 13, avenue de la Paix, 92130 Issy-les-Moulineaux. Cette action nous paraît d’une particulière importance tant est parfois déficient l’enseignement de la théologie morale dans les séminaires ainsi que le conformisme de la presse officiellement catholique.

    Que l’on soit obligé aujourd’hui de rédiger un ouvrage rappelant la doctrine catholique sur le mariage et la famille tout en décryptant les manœuvres en cours et les sophismes qui pleuvent sur le sujet, n’est-ce pas le signe que la crise est profonde et qu’elle exige de nous une connaissance approfondie de la doctrine, un amour surnaturel renouvelé pour l’Église et la vertu de force pour tenir dans la tempête ?

    Il y a quelques mois était réédité par nos amis de DMM le célèbre ouvrage du professeur Dietrich von Hildebrand initialement paru en 1983 : La vigne ravagée. Il dénonçait, déjà, le ralliement de « l’esprit post-conciliaire » au monde. Sous cet aspect la situation n’a guère évolué. La barque de Pierre est au cœur d’une tempête comme elle en a peu connu. La question de fond est que cohabitent dans la même Église, de plus en plus mal, des personnes et des autorités qui, en fait, ne partagent pas la même foi. Dans son exceptionnel ouvrage Apologie de la Tradition,le professeur de Mattei a clairement démontré que la Sainte Église, dans son Histoire, avait déjà été confrontée à des défaillances de l’autorité suprême. Il nous faut jeter sur ces tensions, et parfois drames, un regard profondément surnaturel, confiants que par-delà les aléas du temps l’Épouse du Christ reste sainte et immaculée. En restant paisiblement fidèles à ce qui « toujours, partout et par tout le monde » a été cru et pratiqué nous restons fidèles aux promesses de notre baptême ainsi qu’aux grâces de notre confirmation et de notre mariage. Encore faut-il savoir ce qui a toujours été cru et transmis par l’Église. En ces temps de confusion l’étude de la doctrine ne peut plus être un loisir facultatif, elle est une exigence de survie. Nous espérons ainsi que l’édition de cet ouvrage : Le Synode sur la famille en 100 questions contribuera à éclairer les intelligences et fortifier les volontés. Nous comptons sur le zèle et les prières des lecteurs de L’Homme Nouveau pour nous aider dans ce bon combat au service de l’Église et de la famille.

    Mgr Aldo di Cillo Pagotto, Mgr Francis Vasa, Mgr Athanasius Schneider,
    Le Synode sur la famille en 100 
    questionsÉd. Contretemps, 134 p., 15 €.

     Ref. 100 questions sur le synode : entretien avec Jean-Pierre Maugendre

    JPSC

  • Les trois voies de la connaissance de Dieu

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    (Vatican Information Service - VIS) Au cours de l'audience générale tenue Salle Paul VI (ce mercredi 14 novembre), le Saint-Père a consacré sa catéchèse au trois voies de la connaissance de Dieu: Tout d'abord, a dit Benoît XVI, "Dieu a toujours l'initiative sur l'homme. C'est lui qui nous éclaire le chemin dans sa direction, nous oriente et précède nos initiatives, dans le respect de notre liberté... Il ne cesse de nous chercher, fidèle à l'homme qu'il a créé, rédempteur qui lui demeure proche par amour. Cette certitude doit nous accompagner chaque jour... Notre époque, nous le voyons bien, est difficile pour la foi, souvent peu ou mal comprise, contesté et même refusée... Il y avait autrefois en occident une société considérée comme chrétienne, imprégnée de la foi, où la référence et l'adhésion à Dieu étaient naturelles pour la majorité. L'incroyant devait lui se justifier. La situation est changée et c'est le croyant qui, de plus en plus, doit être prêt à justifier sa foi... Ainsi s'est manifesté un phénomène particulièrement dangereux pour la foi. Il s'agit d'une forme d'athéisme pratique dans lequel ne sont contestés ni la vérité de la foi ou les rites, mais qui les considère simplement comme sans importance pour l'existence quotidienne, inutiles et détachés de la vie. Ainsi en vient on à croire en Dieu de manière superficielle ou à vivre comme s'il n'existait pas... Une attitude finalement encore plus destructive car pétrie d'indifférence envers la foi, envers la question de Dieu".

    "En réalité, séparé de Dieu, l'homme est réduit à sa seule dimension horizontale, ce qui est la cause fondamentale des totalitarismes aux tragiques conséquences du siècle dernier, comme de la crise des valeurs que nous connaissons. En écartant la référence à Dieu, c'est l'horizon éthique même qui est occulté... Face à cela, fidèle au mandat du Christ, l'Eglise ne cesse d'affirmer la vérité sur l'homme et son destin... Quelles sont donc les réponses que la foi propose avec respect à l'athéisme, au scepticisme, à l'indifférence pour la verticalité, afin que l'homme contemporain puisse réfléchir à l'existence de Dieu et trouver le chemin qui y conduit? Voici certaines des voies qui découlent de la simple réflexion comme de la force de la foi... Il faut aider l'homme d'aujourd'hui à retrouver la contemplation de la création, sa beauté. Le monde n'est pas une masse informe, et plus nous le connaissons mieux nous percevons ses mécanismes merveilleux, et derrière eux un dessein, une intelligence créatrice. Einstein disait que les lois de la nature révèlent une raison tellement supérieure que la somme des raisonnements humains apparaît insignifiante".

    Pour illustrer une deuxième voie, le Saint-Père a cité le Catéchisme: Avec son ouverture à la vérité et à la beauté, avec son sens du bien moral, avec sa liberté et sa conscience, son aspiration à l'infini et au bonheur, l'homme s'interroge sur l'existence de Dieu. Et pour la troisième il a affirmé que par la foi le croyant est uni à Dieu, ouvert à sa grâce et à la force de sa charité... Il ne craint pas de monter sa foi, il est ouvert au dialogue et exprime son amitié profonde pour tout homme, ouvert qu'il est à l'espérance comme au besoin de se racheter, d'atteindre la lumière à venir. La foi est rencontre avec Dieu, qui oeuvre et parle dans l'histoire... Un chrétien, une communauté fidèle au projet de Dieu...constitue une voie privilégiée pour qui est indifférent ou qui doute de son existence et de son action... Beaucoup ont aujourd'hui une conception étroite de la foi chrétienne qu'ils voient comme un banal système de croyances et de valeurs, et non pas comme la vérité d'un Dieu qui s'est révélé dans l'histoire et désire communier avec l'homme... En vérité, avant d'être une doctrine le christianisme est une rencontre entre l'homme et Dieu en Jésus-Christ. Avant d'être une morale ou une éthique, c'est l'évènement de l'amour et de l'accueil pour Jésus".

  • Après s'être droguée et avoir avorté à trois reprises, elle a rencontré le Dieu de miséricorde

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    De KTO

    La lecture de son témoignage paru aux éditions Tequi -"Transfigurée"- laisse comme sonné : Patricia Sandoval, américaine d'origine mexicaine, raconte par le menu le divorce de ses parents, la drogue, la rue et surtout trois IVG et son expérience dans une clinique d'avortements du Planning familial avant de finir seule, à la rue, mais se sachant aimée de Dieu. Et c'est bien Lui qui est venu la rechercher au fond du trou comme elle le raconte sans ambages sur le plateau de KTO ce soir. Un Dieu de Miséricorde qui la pousse aujourd'hui -alors que nous venons de fêter Notre-Dame de Guadalupe, patronne des Amériques- à défendre la vie à naître via son livre, ses conférences et sa présence dans Un Coeur qui écoute.

    Transfigurée

    Après l’avortement, la drogue, la rue…

    T'est-il arrivé de vivre l'intolérable ? T'es-tu sentie coupable au plus profond de ton être ? As-tu eu des liaisons qui t'ont fait perdre pied ? T'es-tu laissé entraîner dans des choix de mort ?

    Moi, j'étais dépendante de la drogue, j'ai vécu dans la rue, j'ai avorté trois fois, j'ai travaillé dans une clinique d'avortement du planning familial (USA). Je cherchais un sens à ma vie, j'avais besoin de me sentir aimée et je me suis retrouvée détruite, dans une impasse. Et pourtant Dieu m'a tendu la main, Dieu m'a sauvée, Dieu m'a enseignée : je suis pardonnée, je suis « fille de Roi ».

    Ce témoignage poignant de conversion a transformé les cœurs les plus blessés et les plus désorientés : il ne s'agit pas seulement de l'histoire d'une guérison des blessures de l'IVG, d'une libération de l'addiction à la drogue, ou de révélations sur l'industrie de l'avortement. C'est l'histoire d'un Dieu qui se tient prêt à nous consoler, à guérir nos âmes meurtries, à nous restaurer à son image. C'est l'expérience d'un Dieu de Miséricorde qui jaillit de la lecture de ces pages.

    Préface du père Marie-Michel

    L'auteur

    Patricia Sandoval est américaine et mexicaine. Encouragée par l'archevêque de San Francisco, Mgr S. Cordileone, et l'évêque d'Oakland, Mgr M. Barber, elle porte son témoignage d'Espérance à la télévision, dans des stades ou des écoles. Un ouvrage co-écrit avec Christine Watkins, éditrice et convertie elle aussi, qui anime des émissions et intervient dans des conférences et retraites.

    Le père Marie-Michel, le préfacier, est cofondateur de l'École internationale Jeunesse Lumière et fondateur du Carmel de la Vierge Missionnaire.

  • Quentin Moreau réédite les Trois Ages de la Vie Intérieure du Père Garrigou-Lagrange

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    Les trois âges de la vie intérieureLes trois âges de la vie intérieure

    par Réginald Garrigou-Lagrange

    La vie de la grâce est le commencement de la vie du ciel. Née au baptême, elle atteint son plein épanouissement dans la sainteté, antichambre de la gloire céleste.

    Voilà la doctrine que le père Réginald Garrigou-Lagrange expose et développe dans son maître-ouvrage qui vient de paraître et que nous avons la joie de vous présenter.

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    Un traité de la vie spirituelle depuis le baptême jusqu’au cielLes trois âges de la vie intérieure

    La grâce sanctifiante est un germe qui aspire à croître sans cesse, comme le grain de sénevé de l’Évangile. Son développement s’étend sur trois âges ou trois périodes : l’âge des commençants, celui des progressants et celui des parfaits. La traversée de chaque étape comprend ses épreuves et ses secours particuliers. Telle est la doctrine des Pères.

    La grâce « des vertus et des dons » grandit au moyen des sacrements – surtout du sacrifice de la Messe – et s’accroît sous la mouvance du Saint-Esprit. Ainsi se constitue ce qu’on appelle l’organisme spirituel. Garrigou-Lagrange nous en fait un merveilleux exposé, pratique, concret : c’est notre vie intérieure qu’il étudie.

    Cette conception de la grâce, puisée dans l’Évangile, fit place, au contact des hérésies modernes, à une autre, réductrice et étriquée : la grâce n’était plus qu’un surcroît plaqué sur la nature pour la soutenir. La sainteté était pour certains le produit d’un tour de force extraordinaire réservé à une caste de privilégiés.

    C’est une pleine restauration de la vie de la grâce que l’auteur nous livre dans le présent ouvrage, à la lumière de saint Thomas d’Aquin, sainte Thérèse d’Avila, saint Jean de la Croix, saint François de Sales…

    Une longue histoire

    1917 : Benoît XV fonde à Rome la première chaire consacrée à la théologie spirituelle ; Garrigou-Lagrange en est le premier titulaire et la gardera jusqu’en 1959. Toute la ville vient l’écouter.

    1933 : Des âmes pieuses, sollicitent du père Garrigou-Lagrange la mise à leur portée de son enseignement sur la vie spirituelle. Il répond en publiant son opuscule Les trois conversions et les trois voies.

    1938-1939 : La première édition des Trois âges de la vie intérieure paraît aux éditions du Cerf. Le succès est tel que l’ouvrage est traduit en anglais, en espagnol, en italien, en allemand, en néerlandais.Les trois âges de la vie intérieure

    2018 : La réédition est lancée. Elle demande des centaines d’heures : vérification des citations, mise en page d’un document contenant plus de 3000 références croisées, relecture finale… Un travail de géant qui paraît enfin le 25 mars 2022.

    À propos de l’auteurGarrigou-Lagrange

    Garrigou-Lagrange (1877-1964) naquit à Auch et entra chez les dominicains de Paris où il étudia sous l’influence du père Gardeil.
    Ses études ainsi que sa fréquentation de maîtres tels que le père Norbert del Prado l’imprégnèrent de l’esprit de saint Thomas d’Aquin.
    En 1909, il fut appelé à Rome pour enseigner à l’Angelicum. Il transformait ses cours en véritables drames : les anciens penseurs sortaient de leur tombeau, puis le dénouement venait par l’énoncé d’un des grands principes d’Aristote ou de saint Thomas.
    L’abbé Victor-Alain Berto considérait Garrigou-Lagrange comme un « prince de la théologie ».

  • KTO actualité du livre religieux: le tiercé de Jean-Marie Guénois

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    Trois essais, trois débats dirigés par Jean-Marie Guénois : avec Jean Mercier (rédacteur et chef adjoint de « La Vie », auteur de « Célibat des prêtres, la règle de l’Eglise doit-elle changer ?» (DDB) ;  Denis Moreau, professeur de philosophie à l’Université de Nantes, auteur de : « Pour la vie ? Court traité du mariage et des séparations » (Seuil) ; Yann Raison du Cleuziou, maître de conférences à l’Université de Bordeaux, auteur de « Qui sont les cathos aujourd'hui ?: sociologie d'un monde divisé » (DDB avec  Confrontation)

    JPSC

  • Il y a 80 ans : les trois sermons courageux de Mgr von Galen, le cardinal antinazi

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    D'Elisabeth Caillemer sur le site de Famille Chrétienne :

    Les trois sermons courageux de Mgr von Galen, l'évêque antinazi

    Les trois sermons courageux de Mgr von Galen, l'évêque antinazi
    U.BILD-AKG IMAGES

    C’est une idée tenace, propagée par une pièce de théâtre, Le Vicaire, sortie en 1963, puis adaptée quarante ans plus tard au cinéma par Costa Gavras (1). L’Église catholique aurait dit « amen » au régime nazi. Parmi d’autres, le parcours du cardinal allemand Clemens August von Galen témoigne pourtant du contraire. Le New York Times ne lui décernait-il pas d’ailleurs, en 1942, le titre d’« opposant le plus obstiné au programme national-socialiste antichrétien » ? Et c’est pour cette même raison que celui qu’on surnommait le « Lion de Münster » fut mis au rang des bienheureux le 9 octobre 2005 par le pape Benoît XVI saluant un défenseur « des droits de Dieu, de l’Église et de l’homme, que le régime nazi violait de façon grave et systématique, au nom d’une aberrante idéologie néopaïenne ». Une vie édifiante qui, si elle contribue quand même à rétablir l’honneur de l’Allemagne et de l’Église catholique, nous offre également un « modèle de foi profonde et intrépide », pour reprendre les termes de Benoît XVI. Un exemple rattaché aux trois sermons mémorables prononcés par le prélat à l'été 1941.

    Premiers écrits contre le néopaganisme

    Clemens August von Galen naît en 1878 au sein d’une famille aristocrate westphalienne catholique pour qui « la noblesse n’a d’existence et de justification que par sa vocation au service du Bien Public, comme clef de voûte d’une société cohérente et tournée vers Dieu ». Il est le onzième de treize enfants. Son père est député du Zentrum (le parti catholique) au Parlement impérial allemand, et son arbre généalogique est parsemé d’hommes d’Église. La foi catholique constitue l’ADN des von Galen. « Les premières années de Clemens August furent le moment de sa vie où se fixa la vision de son existence, avec un point de fuite unique, irremplaçable, évident : le Ciel et son Christ », écrit Jérôme Fehrenbach. Entouré de parents très pieux, pensionnaire chez les Jésuites, il décide de consacrer sa vie à Dieu et est ordonné prêtre en 1904.

    Après avoir exercé son ministère à Berlin il est nommé à Münster en 1929. « Il sait que dans cette Allemagne secouée par la Grande Guerre, l’identité chrétienne est en jeu », écrit Fehrenbach. Dans un opuscule paru en 1932, Le Fléau du laïcisme, le curé de Münster dénonce la déchristianisation de la société, terreau d’un néopaganisme qu’il voit poindre. Il est l’un des premiers à dénoncer la politique du parti nazi qui commence à séduire l’Allemagne, catholiques compris, attirés par l’anticommunisme d’Hitler« Je crains, écrit-il, que des catholiques égarés par l’apparence du bien et du bon, contaminés par une opinion publique fondamentalement antichrétienne, et plus encore non-catholique, ne soient victimes d’erreurs fatales. »

    Il s’oppose à l’extermination des personnes handicapées

    En 1933, Clemens August est sacré évêque. Sa devise, « Nec laudibus, nic timore » (« Ne se laisser influencer ni par la peur, ni par la flatterie ») sera sa ligne de conduite. Sa voix contestataire s’élève à proportion de la progression de l’idéologie nazie. En 1934, il signe courageusement la préface d’un livre attaquant Le mythe du XXIe siècled’Alfred Rosenberg, un des théoriciens du IIIe Reich. Un condensé de cette préface est lu dans toutes les églises du diocèse. Von Galen se pose publiquement en combattant du nazisme. Face à sa détermination, le ministre des Cultes renoncera même à supprimer les croix dans les établissements scolaires. Convoqué à Rome par le pape Pie XI, il participe à la rédaction de l’encyclique Mit Brennender Sorge destinée à « éveiller les réflexions de ceux qui ont déjà commencé à se laisser prendre aux appâts et aux menaces des adversaires du Christ et de son Évangile ». À son retour, il reprend son apostolat devant une foule de plus en plus nombreuse à venir l’écouter prêcher et parmi laquelle, il le sait pertinemment, se mêlent des membres de la Gestapo qu’il n’hésite pas qualifier d’« ennemis du peuple ».

     

    Durant l’été 1941, von Galen produit trois sermons mémorables (13 juillet, 20 juillet et 3 août 1941) qui seront lus à la BBC et parachutés dans plusieurs villes allemandes, dont le plus connu est le dernier, dénonçant l'euthanasie systématique des malades mentaux et des personnes handicapées. « Il y a un soupçon général, affirme Mgr von Galen dans ce long sermon, confinant à la certitude, selon lequel ces nombreux décès inattendus de malades mentaux ne se produisent pas naturellement, mais sont intentionnellement provoqués, en accord avec la doctrine selon laquelle il est légitime de détruire une soi-disant « vie sans valeur » – en d’autres termes de tuer des hommes et des femmes innocents, si on pense que leurs vies sont sans valeur future au peuple et à l’état. Une doctrine terrible qui cherche à justifier le meurtre des personnes innocentes, qui légitime le massacre violent des personnes handicapées qui ne sont plus capables de travailler, des estropiés, des incurables des personnes âgées et des infirmes! »

    La violence de sa protestation à l’encontre de la politique d’extermination des personnes handicapées conduira même à l’arrêt officiel de celle-ci en septembre 1941. Un enseignement puissant sur les droits de la vie et sur le devoir de tout chrétien de s’engager pour la défense de la vérité. « Là réside le message toujours actuel du bienheureux von Galen, disait Benoît XVI : la foi ne se réduit pas à un sentiment privé, qu’il faudrait peut-être même cacher lorsqu’elle dérange, mais implique la cohérence et le témoignage également dans le domaine public, en faveur de l’homme, de la justice et de la vérité. »

  • Le pape François a nommé consulteurs du Synode sur la synodalité trois femmes qui militent pour l'ordination de femmes d

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    De Jules Gomes sur Church Militant :

    FRANCIS NOMME AU SYNODE DES DÉFENSEURS DU CLERGÉ FÉMININ
       
    19 février 2024

    Les nominations font suite à la réunion du C9 entre le pape et la femme anglicane " évêque ".

    VILLE DU VATICAN (ChurchMilitant.com) - Le pape François a nommé consulteurs du Synode sur la synodalité trois femmes qui militent pour l'ordination de femmes diacres et prêtres. 

    Le Bureau de presse du Saint-Siège a annoncé samedi que le pontife a nommé Sœur Birgit Weiler, Tricia C. Bruce et Maria Clara Lucchetti Bingemer, au sein d'une équipe de six nouveaux théologiens pour la deuxième session de l'Assemblée générale du Synode des évêques.

    Sœur Weiler, membre des Medical Mission Sisters et missionnaire en Amazonie, soutient que "les femmes qui se sentent appelées doivent pouvoir être admises à la prêtrise".

    Dans une interview accordée au média suisse Kath.ch, Birgit Weiler - qui milite également en faveur des prêtres mariés - a souligné qu'elle connaissait des religieuses en Amazonie qui étaient autorisées par leur évêque à administrer les sacrements du baptême et même l'onction des malades.

    "Cela n'a rien d'inhabituel en Amazonie", a fait remarquer Birgit Weiler, déplorant le manque de prêtres qui a conduit certains laïcs à ne recevoir la Sainte Communion qu'une fois par an. "Les religieuses le font avec l'autorisation de l'évêque concerné".

    "En Amazonie, les personnes gravement malades demandent le sacrement de la confession à une religieuse avec laquelle elles ont une relation", a révélé la religieuse dans l'interview d'avril 2023. Mais, a-t-elle ajouté, les sœurs "ne peuvent pas formellement donner l'absolution - beaucoup de religieuses trouvent cela très douloureux".

    Le discours patriarcal et androcentrique sur Dieu a conduit à une exclusion généralisée des femmes de la sphère publique.

    Weiler pense que les femmes diacres sont inévitables : "En fait, cela pourrait arriver très bientôt. Il n'y a pas d'obstacles théologiques si l'on comprend le diaconat comme une fonction indépendante dans l'Église par laquelle le Christ est rendu présent dans l'Église par son service dans la vie des gens.

    "En ce qui concerne le sacerdoce des femmes, je crains que cela ne prenne un peu plus de temps. Mais il est impératif que l'Église reconnaisse l'urgence de cette question", a souligné la religieuse. 

    En 2021, la deuxième femme nommée par François, Tricia C. Bruce, a rédigé un rapport en faveur des diaconesses intitulé "Called to Contribute : Findings from an In-depth Interview Study of US Catholic Women and the Diaconate" (Appelées à contribuer : résultats d'une étude par entretiens approfondis des femmes catholiques américaines et du diaconat).

    Bruce, qui est présidente élue de l'Association pour la sociologie de la religion, estime que l'ordination de femmes diacres est possible car "les changements apportés au droit canonique par le pape Benoît XVI en 2009 ont renforcé la distinction entre les diacres et la prêtrise ordonnée".

    L'échange de codes crée des débouchés pour les dons de prédication des femmes en coordination avec les prêtres qui le souhaitent.

    Les femmes interrogées dans le rapport de Tricia C. Bruce partagent des expériences soulignant comment elles se sont senties appelées à la prêtrise dans l'Église catholique, certaines dès l'enfance et d'autres en participant en tant qu'enfants de chœur, ministres de l'eucharistie, lecteurs ou en remplissant des rôles diaconaux. 

    "Au-delà de la prédication, les femmes catholiques se trouvent paralysées dans leur capacité à répondre aux besoins sacramentels des laïcs catholiques - en particulier ceux qui surviennent dans les moments de crise et d'urgence", déplore Tricia C. Bruce. 

    La sociologue décrit comment les femmes utilisent le "codeswitching" en collaboration avec les prêtres comme complices pour contourner les barrières canoniques qui leur interdisent de prêcher l'homélie pendant la messe.

    "L'échange de codes crée des débouchés pour les dons de prédication des femmes en coordination avec des prêtres volontaires. Iris a prêché en tant que 'réflecteur laïc' le jour de la fête des mères", écrit-elle. "Les femmes décrivent également comment elles s'opposent stratégiquement et adaptent les normes pour répondre aux besoins sacramentels des paroissiens.

    "Les femmes s'engagent volontiers dans leur appel au service diaconal, mais l'Église catholique ne garantit pas les circonstances dans lesquelles il est possible de répondre à cet appel", conclut Tricia C. Bruce, qui exhorte le magistère à revenir sur sa position concernant les ordres sacrés. 

    Maria Clara Lucchetti Bingemer, professeur de théologie à l'université catholique pontificale de Rio de Janeiro, a proposé qu'une femme soit la matière appropriée pour le sacrement de l'ordre et puisse agir en tant qu'"alter Christus" et "in persona Christi".

    Mme Bingemer, qui se décrit comme une théologienne féministe, préconise d'aller "au-delà de Dieu le Père" car "le discours patriarcal et androcentrique sur Dieu a conduit à une exclusion généralisée des femmes de la sphère publique et à une subordination des femmes pour répondre à la perspective et aux besoins d'un monde qui est principalement conçu pour les hommes".

    Il n'y a pas d'obstacles théologiques si l'on comprend le diaconat comme une fonction indépendante dans l'Église.
    La féministe brésilienne plaide en faveur de l'ordination des femmes à la prêtrise dans son livre Transformer l'Église et la société d'un point de vue féministe, en raison de "leur vocation eucharistique exprimée à travers leur corps". 

    Auparavant, la religieuse salésienne Linda Pocher, invitée à prendre la parole lors de la réunion des consulteurs du pape François (C9) en février, avait déclaré dans une interview que le souverain pontife "est très favorable au diaconat féminin" et qu'il étudie les méthodes pour le mettre en œuvre.

    La religieuse a ajouté qu'il n'y avait "aucune réflexion sur l'ordination presbytérale des femmes dans l'Église catholique".

    François et le C9 ont également rencontré l'"évêque" anglican Jo Bailey Wells et Giuliva Di Berardino, une vierge consacrée, professeur d'études religieuses et liturgiste du diocèse de Vérone, en Italie.

    Dans une interview accordée le 9 février à Vida Nueva Digital, Jo Bailey Wells a déclaré que les cardinaux "étaient accueillants, attentifs et je dirais même curieux" et qu'ils "passaient plus de temps à écouter qu'à parler".

    Après s'être adressé aux cardinaux du C9, Soeur Pocher a déclaré que François "changeait la façon de penser et de vivre la différence entre le ministère ordonné et le sacerdoce baptismal" en "étendant à tous les baptisés certains droits qui, jusqu'à récemment, appartenaient aux évêques, aux prêtres ou aux religieux".

    Alphonse Borras, vicaire épiscopal du diocèse de Liège (Belgique), le père Gilles Routhier, professeur de théologie à l'Université Laval (Canada), et le révérend Ormond Rush, professeur associé de théologie à l'Université catholique d'Australie, ont également été nommés au synode par François. 

    La deuxième session du Synode des évêques se tiendra du mercredi 2 au dimanche 27 octobre 2024, afin de poursuivre les travaux du Synode sur la synodalité sur le thème "Pour une Église synodale : communion, participation et mission".

  • Il y a trois ans, la démission de Benoît XVI mettait fin à un pontificat inachevé

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    De Luc Gagnon (http://www.egards.qc.ca/?p=2095), cet article publié le 21 avril 2013 :

    Le siècle, les hommes, les idées. Un pontificat inachevé (texte intégral)

    Nombre de commentaires plats ont accompagné la renonciation au ministère pétrinien de l’illustre Benoît XVI, dont celui, bête à souhait, du laïciste président François Hollande, agrémenté d’une blague de potache digne de sa promotion Voltaire de l’ENA. La plupart des journalistes ont surtout relevé les anecdotes insignifiantes, mais «sensationnelles», qui ont marqué son pontificat: sa remarque peu diplomatique au sujet de la violence islamique à Ratisbonne, son opposition au préservatif en Afrique, les prêtres pédophiles en Occident, la levée de l’excommunication qui frappait les évêques lefebvristes. On a souligné le contraste entre sa personnalité réservée et contemplative, et l’attitude conquérante et apostolique de son prédécesseur, Jean-Paul II le Grand.

    Le journaliste Jean-Marie Guénois, responsable des questions religieuses au Figaro, a bien identifié le sens profond du ministère de Benoît XVI, très clair dès son discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005 sur la lecture ecclésiale et théologique du Concile Vatican II. Il y prônait une «herméneutique de la continuité» par opposition à une «herméneutique de la rupture». Le pape a voulu réconcilier l’Église avec elle-même, avec sa mémoire, avec son être historique et ontologique, contre les imposteurs néomodernistes qui voudraient qu’elle soit née en 1965. Telle fut la grande œuvre de son pontificat, oeuvre hélas à peine esquissée. C’est là toute ma tristesse de fidèle catholique: le 19 avril 2005, j’avais accueilli avec une telle joie, une gaudium magnum, sur la place Saint-Pierre-de-Rome, l’annonce du camerlingue de la Sainte Église romaine: «Habemus papam! Eminentissimum ac reverendissimum Josephum cardinalem Ratzinger, qui sibi nomen imposuit Benedicti» .

    Malgré mon optimisme du premier moment, soutenu par le prophétique sermon de l’entrée en conclave du doyen Ratzinger contre la «dictature du relativisme», je ne m’attendais pas à une telle piété, une telle justesse, un tel discernement de ce magnifique théologien allemand: le Saint-Esprit nous comble de grâces, au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Élu à soixante-dix-huit ans, à la suite d’un long pontificat qu’il a bien servi, certains parlaient d’un «pape de transition». Je n’y ai jamais cru et je n’y crois toujours pas. Tandis que Jean-Paul II a parcouru le monde et qu’il a voulu, d’une certaine façon, réinventer l’Évangile dans un esprit personnaliste avec sa production littéraire excessive et inassimilable, dont son encyclique fondatrice Redemptor hominis, Benoît XVI a tenté de se recentrer sur la réforme de l’Église ad intra et sur l’essence de la foi chrétienne par l’enseignement du catéchisme, de la Sainte Écriture et des Pères de l’Église. Le pape polonais était un poète et un philosophe personnaliste, alors que le pape allemand était un théologien imprégné des Pères de l’Église.

     

    Sous Jean-Paul II, la première grande œuvre de Joseph Ratzinger fut le magistral Catéchisme de l’Église catholique, publié en 1992, qui restera un guide capital pour enseigner le contenu de la foi chrétienne au cours des prochaines décennies et même des prochains siècles, tel le Catéchisme romain du Concile de Trente. Entre le Concile Vatican II et 1992, on ne savait plus clairement quelle était la foi de l’Église. Le cardinal Ratzinger a sorti le peuple chrétien de cet épais brouillard, de cette confusion doctrinale qui régnait au coeur et au sommet de l’Église. Les 15 et 16 janvier 1983, peu de temps après son installation à Rome en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il avait fait deux conférences courageuses et controversées à Lyon et à Paris, plaidant en faveur d’un catéchisme doctrinal à l’exemple de celui du Concile de Trente et, indirectement, critiquant le parcours catéchétique moderniste de l’épiscopat français, axé sur le «vécu des jeunes». Il y a aujourd’hui en France et dans d’autres pays occidentaux un redressement du catéchisme dans les paroisses et les écoles, à Paris par exemple; mais un effort reste à faire et le trop court pontificat de Benoît XVI ne semble pas avoir été décisif, bien que les JMJ soient devenues beaucoup plus doctrinales, pieuses et sérieuses avec, notamment, la publication et la vaste diffusion du catéchisme adapté aux jeunes gens, Youcat. Benoît XVI ne voulait cependant pas revenir à un gouvernement centralisé comme saint Pie X en imposant un catéchisme unique pour l’enseignement de la jeunesse à l’épiscopat mondial. Son ecclésiologie de communion, issue de Vatican II et conforme à l’héritage patristique, lui commandait de respecter la mission épiscopale d’enseignement des fidèles diocésains. Il a ainsi nommé de solides évêques doctrinaux, comme Mgr Dolan à New York, Mgr Lépine à Montréal et Mgr Collins à Toronto, alors que Jean-Paul II avait placé sur ces sièges de falots et pusillanimes archevêques comme Egan, Turcotte et Ambrozic. Benoît XVI a fait preuve de beaucoup plus de discernement que son prédécesseur dans le choix des évêques: une génération convaincue de l’importance de la nouvelle évangélisation, qu’il appelait de tous ses vœux en 1998 lors de la célébration des dix ans du motu proprio Ecclesia Dei, a succédé à une bande d’apôtres démissionnaires et dépressifs.

    Benoît XVI a voulu manifester la continuité ecclésiale au plan liturgique par la pleine restauration des droits de l’ancienne liturgie latine avec le motu proprio Summorum pontificum en 2007. Il a heureusement agi rapidement sur ce plan, car il considérait que les interdictions de Paul VI et des évêques étaient injustes et menaçantes pour l’unité de l’Église, tant au plan de son histoire que de la communion. Comment croire en une Église qui condamne ce qu’elle a estimé de plus sacré durant de nombreux siècles? Comment condamner une messe qui a fait tant de saints? Au-delà de la question de l’ancien rite, qu’il a défini comme «la forme extraordinaire du rite romain», Benoît XVI souhaitait réformer la nouvelle liturgie de Paul VI, la réorienter vers Dieu et la resacraliser en soulignant sa continuité avec le rite romain traditionnel. En tant que pape, il a restauré la solennité liturgique et musicale lors des cérémonies pontificales et n’a lui-même distribué la communion aux fidèles qu’à genoux et sur les lèvres, alors que Jean-Paul II avait permis, même à Rome, la communion dans la main, et qu’il acceptait les extravagances liturgiques durant ses voyages chez les Mayas et les autres peuplades païennes. Benoît XVI a voulu donner l’exemple de la piété et de la sacralité, mais sa «réforme de la réforme» n’a jamais vu le jour: autre réforme inachevée, esquissée dans ses livres comme L’Esprit de la liturgie et Un chant nouveau pour le Seigneur.

    Le pape ne s’est pas distingué par l’abondance de son enseignement magistériel, limité à trois encycliques assez faibles sur les vertus théologales et la doctrine sociale de l’Église; il n’a même pas eu le temps de publier son encyclique sur la foi (avancée dans sa rédaction), notion pourtant capitale de son pontificat: l’importance du retour du peuple baptisé à une foi solide et raisonnée et la transmission des éléments fondamentaux de la foi aux générations futures. Il a voulu avant tout donner un esprit et une orientation à l’Église quelque peu déboussolée dans la tempête du subjectivisme contemporain. Il fut un magnifique guide pour la nef du Seigneur. Il a essayé de rassembler les chrétiens autour de la barque de saint Pierre dans ce combat surnaturel en dialoguant avec les plus proches, comme la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, les anglicans conservateurs et les orthodoxes. L’achoppement des discussions avec Mgr Bernard Fellay et la FSSPX sera un des grands échecs de Benoît XVI. Il y avait une si bonne et si ferme volonté des deux dirigeants qu’un accord semblait inéluctable; cela aurait marqué la réconciliation de l’Église avec son histoire récente. La constitutionAnglicanorum coetibus de 2009 est peut-être arrivée un peu tard et n’a permis de ramener à l’unité romaine qu’un nombre restreint d’évêques, de prêtres et de fidèles anglicans frustrés des dérives libérales de la Communion de Canterbury. Cependant, Benoît XVI a bien fait de chercher à réintégrer les anglicans traditionalistes en groupe séparé. Jean-Paul II, lui, a toujours cru au dialogue anglo-catholique avec le Primat de l’Église d’Angleterre. Bien que les relations avec les orthodoxes russes se fussent grandement améliorées sous Benoît XVI par son approche plus théologique et contemplative, il n’a pas eu le temps de rendre visite au Patriarche Cyrille à Moscou, ce qui eût marqué une étape importante pour une réconciliation.

    Benoît XVI a donné une orientation à l’Église, il lui a même fait prendre un tournant, mais aucun théologien, aucun prélat ne peut guider la nécessaire réforme de l’Église d’aujourd’hui avec autant d’acuité intellectuelle et de jugement surnaturel que lui. Cet homme a si bien diagnostiqué cette «dictature du relativisme» qui menace l’Église, à moins qu’elle ne retrouve son identité, qui est sa Tradition, le depositum fidei que l’Église doit transmettre selon le mot de saint Paul: «Tradidi quod et accepi» (I Cor. 15,3). Prions pour que la Providence guide son Église, mais l’œuvre de redressement ecclésial si bien lancée par le sage et savant pontife allemand, déjà commencée à la fin du pontificat de Jean-Paul II, se termine brusquement et dans l’incertitude.

  • Trois messages de l’Immaculée

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    sml304418a1231014b1c6.jpgComme chaque année le 8 décembre en la fête de l’Immaculée, le pape a couronné la statue de Marie, place d’Espagne à Rome et, comme d’habitude, Benoît XVI n’a pas parlé à la foule pour ne rien dire comme font les politiciens et les sermonneurs du dimanche . Ecoutons sa voix modeste et timide qui s’adresse à chacun plutôt qu’à tous (source et traduction : benoît et moi):

     «C'est toujours une joie spéciale de se rassembler ici, sur la Piazza di Spagna, en la fête de Marie Immaculée. Se retrouver ensemble - Romains, pèlerins et visiteurs - au pied de la statue de notre Mère spirituelle, nous fait nous sentir unis au nom de la foi. Il me plaît de le souligner en cette Année de la foi que l'Eglise toute entière est en train de vivre. Je vous salue avec une grande affection et je voudrais partager avec vous quelques réflexions simples, suggérées par l'Evangile de cette solennité: l'Evangile de l'Annonciation.

    Tout d'abord, nous sommes toujours frappés, et cela nous laisse songeurs, par le fait que le moment décisif pour le destin de l'humanité, le moment où Dieu s'est fait homme, est entouré par un grand silence. La rencontre entre le messager divin et la Vierge Immaculée passe totalement inaperçu: personne ne sait, personne n'en parle. C'est un événement qui, s'il arrivait à notre époque, ne laisserait pas de traces dans les journaux, dans les revues, parce que c'est un mystère qui se passe dans le silence. Ce qui est vraiment grand passe souvent inaperçu, et le silence tranquille est plus fructueux que l'agitation frénétique qui caractérise nos villes, mais qui - toutes proportions gardées - se vivait déjà dans les grandes cités comme Jérusalem alors. Cet activisme qui nous rend incapables de nous arrêter, de rester tranquilles, d'écouter le silence dans lequel le Seigneur fait entendre sa voix discrète.

    Marie, le jour où elle reçut l'annonce, était toute recueillie, et en même temps ouverte à l'écoute de Dieu. En elle, il n'y a pas d'obstacle, pas d'écran, il n'y a rien qui la sépare de Dieu. C'est le sens de son 'être' sans péché originel: sa relation avec Dieu est exempte de la moindre faille, il n'y a pas de séparation, il n'y a pas d'ombre d'égoïsme, mais une harmonie parfaite: son petit cœur humain est parfaitement «centré» dans le grand cœur de Dieu.

    Voilà, chers frères et sœurs, venir ici auprès de ce monument à Marie, au centre de Rome, nous rappelle avant tout que la voix de Dieu ne se reconnaît pas dans la rumeur et l'agitation, son dessein sur notre vie personnelle et sociale ne se perçoit pas en restant à la surface, mais en descendant à un niveau plus profond, où les forces qui agissent ne sont pas celles économiques ou politiques, mais celles morales et spirituelles. C'est là que Marie nous invite à descendre, et à nous syntoniser avec l'action de Dieu.

    Il y a une deuxième chose, encore plus importante, que l'Immaculée nous dit quand nous venons ici, et c'est que le salut du monde n'est pas l'œuvre de l'homme - de la science, de la technologie, de l'idéologie - mais qu'elle vient de la Grâce. Que signifie ce mot? La Grâce signifie l'amour dans sa pureté et sa beauté: c'est Dieu lui-même tel qu'il s'est révélé dans l'histoire du salut racontée dans la Bible et accompli en Jésus-Christ. Marie est appelée la «pleine de grâce» ( Lc 1:28) et avec cette identité, elle nous rappelle la primauté de Dieu dans nos vies et dans l'histoire du monde, elle nous rappelle que le pouvoir de l'amour de Dieu est plus fort que le mal, qu'il peut combler les vides que l'égoïsme provoque dans l'histoire des individus, des familles, des nations et du monde. Ces vides peuvent devenir des enfers, où la vie humaine est comme tirée vers le bas et vers le néant, perd son sens et la lumière.

    Les faux remèdes que le monde offre pour combler ces vides - la drogue est emblématique - creusent en réalité le gouffre. Seul l'amour peut sauver de cette chute, mais pas n'importe quel amour: un amour qui a en lui la pureté de la Grâce - de Dieu qui transforme et renouvelle - et qui ainsi peut insuffler dans les poumons intoxiqués un oxygène nouveau, de l'air pur, une énergies nouvelle de vie. Marie nous dit que, aussi bas que l'homme puisse tomber, il n'est jamais trop bas pour Dieu, qui est descendu aux enfers; aussi égaré que soit notre cœur, Dieu est toujours «plus grand que notre coeur» ( 1 Jn 3:20). Le souffle léger de la grâce peut disperser les nuages les plus noirs, peut rendre la vie belle et riche de sens, même dans les situations les plus inhumaines.

    Et de là dérive la troisième chose que nous dit Marie Immaculée: elle nous parle de la joie, cette joie authentique qui se répand dans le cœur libéré du péché. Le péché porte en lui une tristesse négative, qui amène à se replier sur soi-même. La Grâce apporte la vraie joie, qui ne dépend pas de la possession des choses, mais est enracinée dans l'être, dans les profondeurs de la personne, et que rien ni personne ne peut nous enlever. Le christianisme est essentiellement un «évangile», une «bonnes nouvelles», tandis que certains pensent qu'il est un obstacle à la joie, car ils y voient une série d'interdictions et de règles. En réalité, le christianisme est l'annonce de la victoire de la grâce sur le péché, de la vie sur la mort. Et s'il comporte des sacrifices et une discipline de l'esprit, du cœur et du comportement, c'est précisément parce que dans l'homme, il y a la racine vénéneuse de l'égoïsme, qui fait du mal à soi-même et aux autres. Nous devons donc apprendre à dire non à la voix de l'égoïsme, et à dire oui à celle de l'amour authentique. »

     Référence ici : Hommage à l'Immaculée, Place d'Espagne

  • Rome : trois modèles de la mission canonisés ce dimanche

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    ...par Benoît XVI sur l'esplanade de la basilique Saint-Pierre

    Trois bienheureux seront proclamés saints par Benoît XVI lors d’une messe célébrée, dimanche 23 octobre, à 10h00, sur l'esplanade de la basilique Saint-Pierre à Rome, à l’occasion de la Journée missionnaire mondiale. Ce sera le point d’orgue des célébrations du « mois des missions ».

    Les trois nouveaux saints sont les italiens, Guido Maria Conforti, fondateur de la Congrégation de saint François Xavier pour les Missions étrangères, béatifié en 1964, Luigi Guanella, apôtre des pauvres et des souffrants, fondateur des Serviteurs de la Charité et des Filles de Sainte-Marie de la Providence, béatifié en 1996, et une religieuse espagnole, Bonifacia Rodriguez de Castro, fondatrice des Servantes de Saint-Joseph, béatifiée en 2003.

    Ces canonisations ont été annoncées en février dernier, à l’occasion du consistoire ordinaire public, en présence des cardinaux résidents à Rome et des membres de la Congrégation pour les causes des saints.

    Prêtre puis évêque, malgré de sérieux problèmes de santé, Guido Maria Conforti a joué un rôle important dans la mission ad gentes, notamment dans l’évangélisation de la Chine (cf. ZENIT 14 février 2011).

    Luigi Guanella, connu pour sa fermeté, sa foi ardente, son esprit de sacrifice et son engagement social, est proche de saint Jean Bosco. Il a consacré sa vie à la défense des pauvres, à la scolarisation des jeunes, à l’accompagnement des malades mentaux et des personnes âgées. Il n'a pas eu peur de braver l’hostilité des puissants et même d’entrer en conflit avec ses supérieurs (cf. ZENIT 14 février 2011).

    Bonifacia Rodríguez Castro quant à elle, était une travailleuse simple qui, dans le quotidien, s'ouvrait au don de Dieu et avait le souci du progrès chrétien et social des femmes par la prière et le travail. (cf. ZENIT 14 février 2011)

    Isabelle Cousturié  (ZENIT.org)

  • Le sobre communiqué de Mgr Vingt-Trois

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    Suite à l'attentat qui a coûté la vie de 12 personnes au siège de Charlie Hebdo, le cardinal-archevêque de Paris a publié hier le communiqué suivant dont la sobriété contraste avec les déclarations enflammées de nombreux autres :

    Après l’attentat perpétré aujourd’hui dans les locaux de Charlie Hebdo, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, exprime depuis Rome, son horreur et sa profonde compassion pour les familles et les amis des victimes. Avec les catholiques de Paris, il condamne cet acte de barbarie et appelle plus que jamais à travailler pour construire des relations de paix et de respect mutuel dans notre société.

    Effectivement, la question du respect est assez centrale lorqu'on évoque une publication spécialisée dans l'art d'offenser les croyants de tous les horizons; c'est l'occasion de se rappeller cette Déclaration de la salle de presse du Saint-Siège du 4 février 2006 (publiée ICI) qui rappelle que la liberté d'expression n'est pas un absolu qui autorise tout et n'importe quoi :

    Pour répondre aux différentes demandes de précision sur la position du Saint-Siège face aux récentes caricatures qui offensent les sentiments religieux de personnes ou de communautés tout entières, la Salle de Presse du Saint-Siège déclare:

    1. Le droit à la liberté de pensée et d'expression, ratifié par la déclaration universelle des Droits de l'homme, ne peut pas impliquer le droit d'offenser le sentiment religieux des croyants. Ce principe vaut bien évidemment en ce qui concerne toutes les religions.

    2. La coexistence humaine exige ensuite une atmosphère de respect mutuel pour favoriser la paix entre les hommes et les nations. En outre, certaines formes de critique exaspérée ou de dérision des autres dénotent un manque de sensibilité humaine et peuvent constituer dans certains cas une provocation inadmissible. La lecture de l'histoire enseigne que ce n'est pas en empruntant cette voie que l'on guérit les blessures existant dans la vie des peuples.


    3. Il faut cependant se presser d'ajouter que les offenses faites par une seule personne ou par un organe de presse ne peuvent pas être imputées aux institutions publiques du pays concerné, dont les Autorités pourront et devront, éventuellement, intervenir selon les principes en vigueur dans la législation nationale. Les actions violentes de protestation sont donc également à déplorer. En effet, pour réagir face à une offense, on ne peut pas faillir au véritable esprit de toute religion. De plus, l'intolérance, réelle ou verbale, d'où qu'elle provienne, en tant qu'action ou en tant que réaction, constitue toujours une menace sérieuse à la paix.