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Le sobre communiqué de Mgr Vingt-Trois

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Suite à l'attentat qui a coûté la vie de 12 personnes au siège de Charlie Hebdo, le cardinal-archevêque de Paris a publié hier le communiqué suivant dont la sobriété contraste avec les déclarations enflammées de nombreux autres :

Après l’attentat perpétré aujourd’hui dans les locaux de Charlie Hebdo, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, exprime depuis Rome, son horreur et sa profonde compassion pour les familles et les amis des victimes. Avec les catholiques de Paris, il condamne cet acte de barbarie et appelle plus que jamais à travailler pour construire des relations de paix et de respect mutuel dans notre société.

Effectivement, la question du respect est assez centrale lorqu'on évoque une publication spécialisée dans l'art d'offenser les croyants de tous les horizons; c'est l'occasion de se rappeller cette Déclaration de la salle de presse du Saint-Siège du 4 février 2006 (publiée ICI) qui rappelle que la liberté d'expression n'est pas un absolu qui autorise tout et n'importe quoi :

Pour répondre aux différentes demandes de précision sur la position du Saint-Siège face aux récentes caricatures qui offensent les sentiments religieux de personnes ou de communautés tout entières, la Salle de Presse du Saint-Siège déclare:

1. Le droit à la liberté de pensée et d'expression, ratifié par la déclaration universelle des Droits de l'homme, ne peut pas impliquer le droit d'offenser le sentiment religieux des croyants. Ce principe vaut bien évidemment en ce qui concerne toutes les religions.

2. La coexistence humaine exige ensuite une atmosphère de respect mutuel pour favoriser la paix entre les hommes et les nations. En outre, certaines formes de critique exaspérée ou de dérision des autres dénotent un manque de sensibilité humaine et peuvent constituer dans certains cas une provocation inadmissible. La lecture de l'histoire enseigne que ce n'est pas en empruntant cette voie que l'on guérit les blessures existant dans la vie des peuples.


3. Il faut cependant se presser d'ajouter que les offenses faites par une seule personne ou par un organe de presse ne peuvent pas être imputées aux institutions publiques du pays concerné, dont les Autorités pourront et devront, éventuellement, intervenir selon les principes en vigueur dans la législation nationale. Les actions violentes de protestation sont donc également à déplorer. En effet, pour réagir face à une offense, on ne peut pas faillir au véritable esprit de toute religion. De plus, l'intolérance, réelle ou verbale, d'où qu'elle provienne, en tant qu'action ou en tant que réaction, constitue toujours une menace sérieuse à la paix.

Commentaires

  • Belle dignité de Monseigneur Vingt-Trois. Quand on se rappelle les dessins de cette publication qui le mettaient en scène...

    Les mots sont justes.

    Dommage que, évidemment, on n'en parlera pas dans les media officiels. Heureusement qu'il reste les blogs pour la liberté de pensée !

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