Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les évêques denoncent un État congolais faible et inefficace

IMPRIMER

De Jude Atemanke sur le Catholic World Report :

Les évêques de la République démocratique du Congo : Face à la croissance de l'Eglise, "l'Etat congolais est mort".

28 avril 2024

Les évêques catholiques de la province ecclésiastique de Bukavu en République démocratique du Congo (RDC) ont dénoncé l'insécurité et la violence dans leurs diocèses.

Dans leur déclaration collective publiée dimanche 14 avril, les membres de l'Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu (ASSEPB) ont déclaré : "L'insécurité est devenue endémique, avec son cortège de tueries même en pleine journée, de massacres et d'enlèvements de paisibles citoyens dans nos villes et villages".

Les membres de l'ASSEPB ont dénoncé "l'ouverture de la plupart de nos entités territoriales, l'encerclement de la ville de Goma par le M23 soutenu par le Rwanda et la stratégie de paralysie de l'économie par l'isolement et l'asphyxie des grandes et petites villes".

"Malgré la tenue d'élections, l'État congolais reste faible et inefficace", ont-ils encore déploré.

Les dirigeants de l'Église catholique ont reproché au gouvernement dirigé par le président Félix Tshisekedi de laisser les citoyens livrés à eux-mêmes, déclarant : "L'État congolais est mort : "L'État congolais est mort, et nous, les gouvernés, sommes abandonnés à notre triste sort ; et nous ne voyons aucune indication que les gouvernants d'aujourd'hui pensent au bien-être des gouvernés dans un avenir proche.

"On peut se demander si ce comportement ne contribue pas au plan de [fragmentation] et de démembrement de la RDC, même si le peuple s'y oppose déjà", ont-ils ajouté.

Les dirigeants de l'Église catholique congolaise ont attribué les défis auxquels sont confrontés les citoyens ordinaires de la RDC au "tribalisme, à la fraude électorale et à la manipulation de presque toutes les couches sociales" et ont ajouté que les maux sociaux mis en évidence "augmentent la souffrance du peuple".

Ils ont lancé un défi aux politiciens pour qu'ils comprennent le sens correct de la politique, en donnant la priorité au peuple de Dieu.

"La politique est la forme la plus élevée de la charité, parce que son but n'est pas de se servir soi-même, mais de servir les autres et la société - le peuple d'abord", ont-ils déclaré.

Les évêques ont mis en garde leurs compatriotes contre le désespoir, affirmant que le peuple congolais devait "refuser de mourir et garder l'espoir, en priant sans cesse pour sa conversion et celle de ses bourreaux, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, confiant que l'aide vient du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre".

Ils ont prié pour que "l'image du Congolais, déformée par le mal, soit restaurée".

Dans leur déclaration, les évêques ont salué "le dynamisme du peuple de Dieu" et l'héroïsme des prêtres, des religieuses et des religieux dans un contexte d'insécurité "endémique".

"Presque partout, des paroisses sont créées, des bâtiments d'église sont construits, des presbytères sont améliorés et de nombreux autres services sont offerts", ont déclaré les évêques, ajoutant que la béatification prévue de quatre martyrs - dont trois membres des missionnaires xavériens et un prêtre - devrait avoir lieu le 18 août dans le diocèse d'Uvira et est "une cause de joie".

Commentaires

  • piourquoi l'Eglise nous décrit un bilan exclusivement négative? Est-il vrai que l'Etat congolais ne fait rien de bon? Je pense qu'il a pu définir le clivage politique: il a défini l'ennemi de la RDC et ce sont les congolais dans l'uniié doivent se lever et le mettre hor de nuire.N'est-ce pas?

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel