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L'Europe et les chrétiens d'Orient : islamolâtrie et lâcheté

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images.jpgOn avait beaucoup attendu à la suite de la réunion des parlementaires du Conseil de l'Europe (APCE), qui, le 27 janvier dernier, a adopté une résolution condamnant les violences dont les chrétiens sont victimes au Proche-Orient. L'Assemblée invitait les Etats membres à " produire, promouvoir et diffuser des supports pédagogiques traitant les stéréotypes et préjugés antichrétiens ainsi que la christianophobie en général ". Le terme de "christianophobie" avait été utilisé par Benoît XVI au cours de ses vœux au corps diplomatique le 10 janvier 2011. La résolution avait été adoptée à la quasi-unanimité (125 pour, 9 contre, 13 abstentions) ; ont voté contre les représentants turcs et azeris, dont les pays respectifs sont membres du Conseil de l'Europe (et nient le génocide arménien - mais certains Turcs osent en parler !), ainsi qu'un parlementaire suisse, Andreas Gross.

L'assemblée avait aussi demandé l'élaboration urgente d'une stratégie du Conseil de l'Europe pour faire respecter la liberté de religion (y compris la liberté de changer de religion) en tant que droit de l'homme, avec une liste de mesures pouvant être prises à l'encontre d'Etats qui ne protègent pas les confessions religieuses. Elle invitait à mettre en place une capacité permanente pour suivre la situation des restrictions gouvernementales et sociétales à la liberté de religion.

Le 31 janvier, à Bruxelles, cette recommandation, vidée de toute mention des chrétiens, a finalement été reportée sine die par la réunion des ministres européens des Affaires Etrangères sous la présidence de Catherine Ashton, dont on sait que le parachutage au poste de Haut Représentant pour la politique étrangère de l'Union Européenne ne doit rien ni à la transparence ni même à une quelconque justification.

Le président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, Mgr Rino Fisichella, s'en est pris en particulier à Catherine Ashton : " Le contrôle du langage, a-t-il dit à Radio Vatican, est devenu insupportable et je ne veux plus respecter un langage qui refuse de reconnaître le fait chrétien ".

         Marc Fromager, directeur national de l'Aide à l'Eglise en Détresse, s'est dit " consterné " de cette nouvelle : " À force de déclarations ambiguës déconnectées de la réalité, en l'occurrence le refus de spécifier la tragédie de la persécution antichrétienne dans le monde, l'Europe étale une fois encore son insignifiance politique ". Et elle encourage cette persécution en refusant de la nommer - et de nommer au moins le contexte qui en est responsable et qui implique souvent des appareils d'Etat. (extrait de "EEChO , bulletin n° 19 , janv-fév 2011")

 

Comment ne pas être indignés face aux dérapages de l'Union européenne à l'égard du Christianisme? N'est-ce pas encore plus surprenant quand on considère que le PPE (démocrate-chrétien) est le plus grand parti du Parlement européen, que Barroso (président de la Commission) est issu des rangs de ce parti, de même que Van Rompuy (Président du Conseil européen)? Quant aux gouvernements des trois grands pays représentés au Conseil (France, Allemagne, Royaume Uni), ils ne sont pas que nous sachions aux mains des anticléricaux. La vérité c'est que le christianisme lui-même est en crise d'identité au sein des pays de l'Union: ce n'est pas neuf mais les choses ne s'améliorent pas avec le temps qui passe. Nous manquons de leaders de grand format qui soient chrétiens sans complexe et charismatiques. A défaut, nous avons des leaders populistes, nationalistes, anti-islamistes virulents, mais cela ne fait pas notre affaire.

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