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Europe

  • L'Union Européenne coupe les subventions à une ONG catholique pour « violation des valeurs de l'UE »

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    De Zolta Győri sur The European Conservative :

    L'UE coupe les subventions à une ONG catholique pour « violation des valeurs de l'UE »

    La vice-présidente du parti Patriots for Europe et eurodéputée hongroise Kinga Gál a condamné la décision de la Commission, la qualifiant de « forme la plus extrême de discrimination fondée sur l'idéologie du genre ».

    @_KingaGal sur X le 9 décembre 2025

    La Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) a lancé un appel à la solidarité publique après que la Commission européenne a exclu ses six demandes de financement récentes de l'UE.

    La FAFCE dénonce ces décisions comme une discrimination idéologique à l'encontre d'une organisation dont la mission première est la promotion et la protection de la famille. Cette organisation catholique soupçonne que son exclusion des financements européens s'inscrit dans une offensive plus large contre la famille traditionnelle.

    L'évaluation par la Commission des six projets FAFCE a conclu à un manque de diversité de genre et à une « violation des dispositions de l'UE en matière d'égalité ». Selon l'organisation, leur score a été pénalisé de 30 % pour insuffisance d'idées intégrant la diversité de genre et de « garanties contre la discrimination ».

    Le président de la FAFCE a dénoncé cette décision comme « une discrimination idéologique à l’encontre des organisations de la société civile comme la FAFCE, qui a toujours promu le dialogue et défendu la dignité de chaque personne ». Il a souligné que des propositions avaient été pénalisées malgré la présentation des familles « comme un instrument d’inclusion sociale et de protection », notamment un projet entièrement consacré à l’éducation numérique des mineurs.

    Fondée en 1997, la FAFCE est la seule ONG de l'UE axée sur la famille à inclure le terme « catholique » dans sa dénomination officielle. Elle représente 33 associations membres dans 21 pays et mène des actions de plaidoyer sur des sujets tels que les défis démographiques, l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, la protection de l'enfance, les méfaits de la pornographie et les questions relatives à la vie et à la dignité humaine.

    L'exclusion de la FAFCE a suscité de vives réactions politiques. La députée européenne hongroise Kinga Gál, vice-présidente du groupe Patriotes pour l'Europe, a également condamné la décision de la Commission, la qualifiant de « forme la plus grave de discrimination fondée sur l'idéologie du genre ». Elle a affirmé que cette mesure visait la FAFCE « simplement parce que l'organisation défend la famille comme cellule de base de la société. À Bruxelles, cela est désormais considéré comme un crime. »

    « La famille est la cellule de base de nos sociétés et de nos communautés. Sans familles fortes, il ne peut y avoir de nation forte. […] Nous ne pouvons pas permettre à Bruxelles de nous priver de cette valeur », a ajouté Gál.

    La commissaire ministérielle hongroise Bernadett Petri a également réagi sur les réseaux sociaux, déclarant que cette décision « démontre une fois de plus à quel point Bruxelles s'est éloignée des valeurs fondatrices de l'Europe ». Elle a affirmé que « l'Union européenne et ses prédécesseurs n'ont pas été créés sur la base d'une idéologie d'extrême gauche », soulignant que « l'histoire, la culture, le système juridique et la conception de l'humanité en Europe reposent sur des fondements chrétiens. Le "crime" de la FAFCE n'est rien d'autre que d'embrasser ouvertement cet héritage et de défendre le concept chrétien de la famille. »

    Petri a insisté : « Nous n’acceptons pas que Bruxelles sanctionne les croyances chrétiennes pour des raisons idéologiques. L’avenir de l’Europe ne réside pas dans le rejet des valeurs chrétiennes traditionnelles, mais dans leur préservation ! » Elle a ajouté que le gouvernement hongrois s’efforce de garantir que les fonds européens soient distribués conformément à cette conception des valeurs européennes.

    La fédération alerte sur son besoin urgent de 150 000 euros pour poursuivre ses projets en cours. Sans ce soutien, elle craint d’être contrainte, en 2026, de licencier du personnel et de réduire sa présence dans les débats européens.

    Zolta Győri est journaliste pour Europeanconservative.com.
  • Autels brisés : la violence du laïcisme dans l'Histoire moderne

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    De Jean-Paul Roiyal sur The Catholic Thing :

    Autels brisés

    Chers amis, le catholicisme fait face aujourd'hui à de nombreux défis internes. Comme le montre la chronique d'aujourd'hui, si nous avons tourné la page des totalitarismes brutaux du siècle dernier, des formes plus insidieuses de répression religieuse persistent et exigent une vigilance constante. De nouveaux projets, prévus pour l'année prochaine, vous permettront de rester informés des persécutions subies par les catholiques dans le monde (vous pouvez d'ores et déjà consulter mon livre à ce sujet ici ). Nous n'entendons pas pour autant ignorer ce qui se passe dans nos « démocraties » modernes. Tout cela requiert une étude et une analyse quotidiennes. Cela appelle votre soutien, ainsi que celui de votre source d'information quotidienne et fiable, The Catholic Thing. – Robert Royal

    Le 10 décembre 1989, au confluent du Danube et de la Morava, à l'ombre du château de Devin, des dizaines de milliers de Slovaques ont marché de Bratislava à Hainburg, en Autriche, perçant le rideau de fer. Une foule importante s'est également rassemblée au château pour manifester pacifiquement sous le slogan « Bonjour l'Europe ! ». Les manifestants ont sectionné les barbelés qui séparaient la Tchécoslovaquie du monde libre. Dès le lendemain, le gouvernement communiste tchécoslovaque a commencé à démanteler les barrières dans cette zone frontalière, faisant ainsi tomber le rideau de fer en Europe centrale.

    Ces événements ont marqué l'apogée de la Révolution de velours, le mouvement de protestation national tchécoslovaque qui a mis fin à plus de quarante ans de régime communiste, conduisant au rétablissement de la démocratie et des libertés. La Slovaquie et la République tchèque, désormais deux pays distincts, célèbrent ces événements historiques le 17 novembre, date anniversaire de la répression brutale des manifestations étudiantes en 1989, qui a déclenché la série d'événements menant au 10 décembre .

    Étonnamment, cette journée, appelée Journée de la lutte pour la liberté et la démocratie, a été annulée cette année par le Premier ministre slovaque, Robert Fico. Ancien membre du Parti communiste tchèque, en poste depuis 2023, M. Fico a justifié cette décision par les mesures d'austérité. Son parti, au pouvoir, a commémoré cet anniversaire par un congrès, où l'un de ses plus proches conseillers a salué les participants par la formule marxiste : « Honneur au travail, camarades ! » Comble de l'ironie, M. Fico a déclaré publiquement ne pas célébrer le 17 novembre car il ne le considère pas comme un tournant fondamental dans l'histoire du pays.

    Alors que Fico et ses acolytes en Slovaquie tentent d'effacer de la mémoire ceux qui ont été brutalisés par le Parti communiste au pouvoir pendant la Guerre froide et le courage de ceux qui l'ont défié, Thomas Albert Howard documente admirablement la dépravation généralisée qui a frappé la Tchécoslovaquie et de nombreuses autres régions du monde au cours du XXe siècle dans son nouveau livre Broken Altars : Secularist Violence in Modern History . 

    Parmi les centaines d'atrocités recensées dans le livre, deux ont débuté en 1950, lancées par le général du Parti communiste tchécoslovaque.

    L'opération K (pour klastery, le mot tchèque pour monastère) a utilisé la sécurité d'État pour arrêter la grande majorité des ordres religieux à travers le pays, en se concentrant sur les salésiens, les jésuites, les rédemptoristes, les bénédictins et les franciscains.

     L'opération R (du slovaque « rehol'nicka », qui signifie religieuse ) a décimé les maisons et couvents de religieuses. Ces deux opérations ont entraîné la liquidation brutale d'institutions religieuses, dont certaines existaient depuis plus de mille ans. Œuvres d'art, bibliothèques et autres biens précieux ont été pillés ou détruits, tandis que les religieuses étaient déportées dans des camps de travail, où elles vivaient dans des conditions carcérales.

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  • "L'identité européenne ne peut être comprise et promue qu'en référence à ses racines judéo-chrétiennes" (Léon XIV)

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    DISCOURS DE SA SAINTETÉ LE PAPE LÉON XIV
    AUX MEMBRES DU

    GROUPE « CONSERVATEURS ET RÉFORMISTES EUROPÉENS »
    DU PARLEMENT EUROPÉEN

    Salle Clémentine, mercredi 10 décembre 2025

     
    Bonjour à tous et bienvenue au Vatican.

    Je suis heureux d'avoir l'occasion de saluer votre délégation à l'occasion de votre participation à la conférence du groupe ECR qui se tient ces jours-ci ici  à Rome.

    Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre engagement au service non seulement de vos électeurs au Parlement européen, mais aussi de tous les citoyens de vos circonscriptions. En effet, exercer une haute fonction au sein de la société implique la responsabilité de promouvoir le bien commun. Je vous encourage donc tout particulièrement à ne jamais perdre de vue les oubliés, les plus démunis, ceux que Jésus-Christ appelait « les plus petits » parmi nous (cf.  Lc  9, 48). 

    En tant qu'élus démocratiquement, vous représentez un éventail d'opinions qui s'inscrivent dans un spectre plus large de diversité. L'un des objectifs essentiels d'un parlement est d'ailleurs de permettre l'expression et le débat de ces opinions. Or, la marque de toute société civilisée est que les divergences soient débattues avec courtoisie et respect. La capacité de ne pas être d'accord, d'écouter attentivement, et même d'engager un dialogue avec ceux que nous considérons comme des adversaires, témoigne de notre respect pour la dignité inhérente à chaque être humain. Je vous invite donc à méditer sur saint Thomas More, patron des hommes et femmes politiques, dont la sagesse, le courage et la défense de la conscience sont une source d'inspiration intemporelle pour tous ceux qui œuvrent au bien-être de la société.

    À cet égard, je partage pleinement l'avis de mes prédécesseurs : l'identité européenne ne peut être comprise et promue qu'en référence à ses racines judéo-chrétiennes. Protéger l'héritage religieux de ce continent ne vise cependant pas seulement à sauvegarder les droits de ses communautés chrétiennes, ni même à préserver des coutumes ou traditions sociales particulières, qui varient d'ailleurs selon les lieux et au fil de l'histoire. Il s'agit avant tout de reconnaître un fait. De plus, chacun bénéficie de la contribution que les membres des communautés chrétiennes ont apportée et continuent d'apporter au bien de la société européenne. Il suffit de se souvenir de quelques-uns des développements majeurs de la civilisation occidentale, notamment les trésors culturels de ses cathédrales majestueuses, son art et sa musique sublimes, et les progrès scientifiques, sans oublier l'essor et le rayonnement des universités. Ces développements créent un lien intrinsèque entre le christianisme et l'histoire européenne, une histoire qu'il convient de chérir et de célébrer.

    Je pense notamment aux riches principes éthiques et aux modes de pensée qui constituent le patrimoine intellectuel de l’Europe chrétienne. Ils sont essentiels à la sauvegarde des droits et de la dignité inhérents à chaque personne humaine, de sa conception à sa mort naturelle. Ils sont également fondamentaux pour répondre aux défis posés par la pauvreté, l’exclusion sociale, la précarité économique, ainsi que par la crise climatique, la violence et la guerre. Veiller à ce que la voix de l’Église, notamment à travers sa doctrine sociale, continue de se faire entendre, ne consiste pas à restaurer une époque révolue, mais à garantir la préservation des ressources essentielles à la coopération et à l’intégration futures.

    Je tiens à réaffirmer ici l’importance du  dialogue nécessaire, tel que l’a identifié le pape Benoît XVI,  entre « le monde de la raison et le monde de la foi – le monde de la rationalité séculière et le monde des croyances religieuses » (Discours à la société civile, Westminster Hall, Londres, 17 septembre 2010). Ce débat public, dans lequel les responsables politiques ont un rôle primordial, est essentiel pour respecter les compétences spécifiques de chacun et pour répondre aux besoins de l’autre, à savoir un rôle d’« épuration » mutuelle afin d’éviter toute distorsion (cf.  ibid.). Je prie pour que vous participiez activement et positivement à cet important dialogue, non seulement pour le bien des peuples d’Europe, mais pour celui de toute l’humanité.

    Avec ces quelques mots, je vous assure de ma prière et j'invoque sur vous et vos familles les bénédictions de Dieu, source de sagesse, de joie et de paix. Merci.

  • Les évêques européens se prononcent sur le récent arrêt de la Cour de justice européenne concernant la reconnaissance des mariages entre personnes de même sexe entre les États membres

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    De Vatican News :

    La Comece à l'UE: le mariage est basé sur l'union entre un homme et une femme

    Dans une déclaration rendue publique ce mardi 9 décembre, les évêques européens se prononcent sur le récent arrêt de la Cour de justice européenne concernant la reconnaissance des mariages entre personnes de même sexe entre les États membres. Rendu le 25 novembre dernier, il «semble pousser la jurisprudence au-delà des limites des compétences de l'Union européenne».

    «Nous nous sentons obligés de commenter certains aspects de l'arrêt, en notant avec inquiétude son impact sur des questions qui relèvent essentiellement des compétences nationales» écrit la Comece, après avoir analysé l’arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne dans l'affaire Wojewoda Mazowiecki, C-713/23.

    Le mariage entre personnes de même sexe

    Il s’agit de l’histoire de deux citoyens polonais qui, mariés en Allemagne, et ayant souhaité la transcription de leur acte de mariage dans le registre d’état civil polonais pour que leur mariage soit reconnu en Pologne, se sont vus refusés cette demande par les autorités compétentes, au motif que le droit polonais n’autorise pas le mariage entre les personnes de même sexe. L'arrêt déclare en effet qu'«un État membre a l'obligation de reconnaître un mariage entre deux citoyens de l'Union de même sexe qui a été légalement conclu dans un autre État membre, où ils ont exercé leur liberté de circulation et de séjour».

    La Cour de justice de l'UE reconnaît en effet que l'obligation affirmée dans son arrêt «ne porte pas atteinte à l’institution du mariage dans l’État membre d’origine, laquelle est définie par le droit national» et déclare que «en l’état actuel du droit de l’Union, les règles relatives au mariage relèvent de la compétence des États membres et le droit de l’Union ne saurait porter atteinte à cette compétence. Ces États membres sont ainsi libres de prévoir ou non, dans leur droit national, le mariage pour des personnes de même sexe». Toutefois, selon les évêques européens, la Cour de justice de l'Union européenne «restreint strictement la portée de cette affirmation en soulignant que, dans l'exercice de cette compétence, chaque État membre doit se conformer au droit de l'Union européenne», en particulier «aux dispositions des traités relatives à la liberté des citoyens de l'Union européenne de circuler et de séjourner sur le territoire des États membres».

    30/03/2025

    L'identité nationale 

    Au regard de toutes ces précisions, les évêques européens portent une réflexion, s'appuyant sur «la vision anthropologique de l'Église, fondée sur le droit naturel, du mariage comme union entre un homme et une femme». «Tout en respectant pleinement le rôle du pouvoir judiciaire de l'UE» précise la déclaration de la Comece, «compte tenu de l'importance de reconnaître la richesse et la diversité du panorama juridique et des traditions de l'UE, nous notons également le rôle décevant et limité attribué par la Cour au respect des identités nationales des États membres (article 4, paragraphe 2, du traité UE) et à leur ordre public», peut-on lire.

    La Comece rappelle dans sa note que «pour certains États membres, la définition du mariage fait partie intégrante de leur identité nationale». L'arrêt de la Cour de justice de l'UE, soutiennent les évêques européens, «aura une incidence sur les systèmes juridiques nationaux en matière de droit de la famille et pourrait inciter à les modifier». Il «crée en effet une convergence des effets du droit matrimonial, même si l'Union n'a pas pour mandat d'harmoniser le droit de la famille» et a également «un impact sur la sécurité juridique, car de plus en plus d'États membres ne seront pas en mesure de prévoir clairement quelles parties de leur droit de la famille resteront dans le cadre de leur autonomie».

    Des sentiments antieuropéens dans les États 

    La Commission des épiscopats de l'Union européenne émet une crainte liée au fait que cet arrêt «n'entraîne des développements négatifs dans d'autres domaines sensibles du droit familial transfrontalier, ouvrant par exemple la voie à des approches juridiques similaires concernant la maternité de substitution». Pour conclure, elle note que compte tenu du contexte difficile auquel l'Union européenne est actuellement confrontée, notamment en ce qui concerne la perception dont elle fait l'objet dans divers pays, «il n'est pas surprenant que ce type d'arrêts suscite des sentiments antieuropéens dans les États membres et puisse facilement être instrumentalisé à cet égard».

  • Sondage LGBT : L'Union Européenne cible les enfants

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    De Luca Volontè sur la NBQ :

    Sondage LGBT : L'UE cible les enfants

    Un questionnaire destiné aux enfants et aux adolescents, diffusé sur un site web officiel de l'UE avec la participation d'ILGA, leur demande de choisir leur « genre » parmi quatre options et d'indiquer s'ils se sentent appartenir au groupe « LGBTIQ+ ». Parallèlement, les associations pro-famille se voient refuser des financements européens.

    - Le lobby transgenre et les préjudices causés aux enfants : une étude éclaire la situation , par Ermes Dovico

    Actualité 06/12/2025

    L’Union européenne a lancé une nouvelle enquête auprès des enfants et des adolescents âgés de moins de 7 ans à 17 ans, leur demandant de déclarer leur « genre » et leur « identité sexuelle », instillant ainsi le doute quant à la différence entre le sexe biologique et le genre et l’identité sexuelle, ainsi que la curiosité de comprendre les nouvelles options qui s’offrent à eux pour « s’auto-définir ».

    Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'engagement croissant de Bruxelles à promouvoir l'idéologie LGBT à tous les niveaux – comme l'ont dénoncé plusieurs associations de parents et comme nous l'avons nous-mêmes décrit à plusieurs reprises dans la Nuova Bussola au fil des ans – notamment en façonnant l'opinion des enfants sur l'idéologie « libératrice » du genre et en les initiant à de nouvelles formes d'unions pseudo-familiales, opposées à la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme.

    Le questionnaire européen, publié sur le site web officiel de l'UE et lié à la « Plateforme européenne pour la participation des enfants », invite les mineurs à indiquer leurs nom et prénom, puis à choisir leur genre parmi quatre options : « garçon, fille, ne souhaite pas répondre, autre ». Le questionnaire comprend également des questions sur la santé mentale et sur l'appartenance ou non à la communauté LGBTQIA+. La date limite pour participer à l'enquête est le 8 décembre, comme indiqué sur le site web de l'UE . Cette enquête européenne a été officiellement lancée car les institutions bruxelloises souhaitent, selon leurs propres termes, « que tous les enfants et adolescents aient une vie heureuse et saine et bénéficient de l'égalité des chances ». Les réponses des enfants et adolescents participants, ainsi que les contributions des adultes de chaque pays, serviront à évaluer les projets européens et les plans des autorités nationales de protection de l'enfance.

    Cette ambition, à l'instar de l'ambiguïté qui règne en Europe, ne doit pas être sous-estimée. Ainsi, Magdalena Czarnik, de l'association polonaise Parents Protecting Children, a dénoncé cette initiative : « On dit à nos enfants qu'ils peuvent choisir entre un garçon et une fille ; ils peuvent refuser de répondre, mais ils peuvent aussi choisir un autre genre. C'est un premier pas vers la confusion des concepts fondamentaux, évidents pour la raison, inscrits dans la biologie et confirmés par le récit biblique de la création. » Mme Czarnik a également souligné l'implication d'organisations financées par l'UE, telles qu'ILGA Europe, qui reçoit environ 70 % de son budget de la Commission européenne. ILGA est le principal groupe qui, avec le soutien direct et indirect constant des Open Society Foundations (notamment de George Soros), poursuit un programme imposé d'en haut, particulièrement en cette période de déclin démographique. Ce programme promeut l'idéologie LGBTQI+ auprès des mineurs, dans le but de désintégrer puis d'éradiquer l'institution familiale fondée sur le mariage et son rôle social et civil. Le résultat de ce projet est clair, et nous l'avons vu appliqué sous d'autres formes tout aussi agressives mais bien plus violentes au cours du siècle dernier dans la toundra communiste bienheureuse : étatisme, conformisme, terreur et désespoir.

    Ce fait, grave en soi, s'inscrit dans le contexte de l'arrêt récent et erroné de la Cour de justice de l'UE, qui souhaite imposer à chaque État membre la reconnaissance des « mariages » homosexuels contractés dans d'autres pays de l'Union.

    Autre problème grave. Alors que la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, en son point 33, paragraphe 1, garantit « la protection économique, juridique et sociale de la famille », la FAFCE (Fédération des associations familiales catholiques d'Europe, composée de 33 organisations dans 20 pays de l'UE et fondée en 1997), dont la mission exclusive est la promotion de la famille naturelle, s'est vue refuser l'accès aux fonds européens. Pourquoi ? « Le manque d'informations sur les disparités entre les sexes en matière de participation aux organisations de la société civile pourrait limiter la diffusion des analyses de genre et la compréhension de la manière dont les obstacles à la participation sont levés dans différents groupes démographiques… cette approche pourrait contrevenir aux mesures d'égalité de l'Union européenne », tels sont les arguments absurdes avancés par la Commission. « Discrimination idéologique », a dénoncé le président de la FAFCE, l'Italien Vincenzo Bassi. Selon lui, « l'approche favorable à la famille est remise en question, alors même que des actions inclusives, telles que le projet de sensibilisation des jeunes ruraux et marginalisés par le biais des réseaux familiaux, sont également saluées. » En bref, la guerre « européaniste » contre la famille (homme-femme-enfants) et contre l’identité humaine, dès l’enfance, est totale.

  • Christianophobie, ça suffit ! Signons la pétition de l'ECLJ

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    Du site de l'ECLJ :

    Christianophobie : ça suffit !

    1 Décembre 2025

    Il est temps de se mobiliser contre la haine et la violence contre les chrétiens en Europe.

    Les actes anti-chrétiens se multiplient de façon dramatique. Rien qu’en 2024, plus de 2211 attaques anti-chrétiennes ont été recensées en Europe, dont plus de 270 actes de violence physique.

    Chaque jour, des croix et calvaires sont détruits, des églises sont vandalisées, pillées, incendiées.

    Chaque jour, des chrétiens sont réduits au silence : dans le milieu professionnel ou dans l’espace public, pour ne pas subir de discriminations ou se mettre en danger.

    Chaque jour, des personnes sont agressées, physiquement et verbalement, dans la rue, au travail, dans les écoles ou dans des églises, parce qu’elles sont chrétiennes.

    Chaque année, en Europe, des chrétiens sont assassinés en raison de leur foi. Souvenons-nous du martyre du Père Jacques Hamel en 2016, de Yvonne T. à Fribourg en Allemagne en 2016, de F.S., une femme afghane convertie au christianisme, poignardée devant ses enfants en Allemagne en 2017, de Diego Valencia, un sacristain assassiné dans son égalise en Espagne en 2023, d’un fidèle assassiné pendant la messe à Istanbul en janvier 2024, d’un moine espagnol de 76 ans assassiné à Valence en novembre 2024, ou encore de Ashur Sarnaya, un chrétien irakien, réfugié et égorgé en France en septembre 2025. Ils sont morts sous les coups de l’athéisme radical et de l’islamisme.

    Et combien de personnes assassinées dans les attentats terroristes, parce qu’issues d’un peuple chrétien ?

    De façon plus insidieuse, la liberté des chrétiens est réduite par l’intolérance sociale. Des personnes sont condamnées en justice pour avoir prié ou cité la Bible, des hôpitaux chrétiens sont obligés de pratiquer l’avortement et l’euthanasie, des enseignants, pharmaciens, médecins ou infirmiers sont sanctionnés en raison de leur fidélité à leur foi, des juges font détruire des calvaires, tandis que tel ministre de l’Éducation prétend bannir la prière dans les écoles privées chrétiennes.

    Il est impératif de renverser cette tendance.

    Il existe des mécanismes de lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie, mais rien concernant les chrétiens. Ce n’est pas acceptable.

    Les chrétiens doivent se défendre, défendre leurs libertés et leur patrimoine, et la société doit les y soutenir. C’est pourquoi nous voulons que la société prenne conscience de ce crime commis sous nos yeux chaque jour contre les chrétiens et l’identité chrétienne de l’Europe.

    Pour œuvrer à cette prise de conscience, nous demandons aux députés européens d’inscrire « la lutte contre la haine anti-chrétienne » à l’ordre du jour du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Cette pétition est une procédure officielle, prévue dans les règlements du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Elle sera leur soumise formellement et fera l’objet d’une réponse officielle de leur part.

    Signez cette pétition sur le site de l'ECLJ

  • L'Union européenne impose la reconnaissance du « mariage homosexuel » à tous les États membres

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    D'Almudena Martínez-Bordiú (ACI Prensa) sur le CWR :

    L'Union européenne impose la reconnaissance du « mariage homosexuel » à tous les États membres

    La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a statué que tous les États membres sont tenus de reconnaître les « mariages homosexuels » légalement contractés dans un autre pays, même lorsque ce type d'union n'est pas valable en vertu de leur propre système juridique.

    Bien que la CJUE ait précisé que la réglementation de ces types d’unions reste de la responsabilité de chaque État, elle exige de tous les pays de l’Union européenne qu’ils reconnaissent les « droits fondamentaux » que ces unions impliquent, tels que le droit au respect de la vie privée et familiale et la liberté de résidence.

    L’arrêt, rendu le 25 novembre, concerne le cas d’un couple polonais de même sexe qui s’est marié en Allemagne en 2018. À leur retour en Pologne, les autorités ont refusé d’inscrire leur union à l’état civil. La Cour de justice de l’Union européenne a jugé ce refus contraire au droit de l’Union, ce qui signifie que tous les États membres sont désormais tenus de reconnaître les droits découlant d’une telle union.

    Près de la moitié des pays de l'Union européenne n'ont pas légalisé le mariage entre personnes de même sexe. C'est le cas en Pologne, en Bulgarie, à Chypre, en Slovaquie, en Hongrie, en Italie, en Lettonie, en Lituanie, en République tchèque et en Roumanie.

    L’Église catholique affirme que le mariage est l’union exclusive d’un homme et d’une femme, comme l’a réaffirmé le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi,  le cardinal Victor Manuel Fernández, le  25 novembre lors de la présentation à Rome du document intitulé  « Una Caro (Une seule chair) : Éloge de la monogamie ».

    Le Catéchisme de l’Église catholique  affirme que dans le mariage,  « un homme et une femme établissent entre eux une communauté de toute la vie ». Par sa nature même, il est ordonné « au bien des époux ainsi qu’à la procréation et à l’éducation des enfants ».

    L’Église est restée ferme sur cette position tout au long de son histoire. Plus tôt cette année, le pape Léon XIV  a réaffirmé cette  conception lors d’une audience au Vatican : « La famille est fondée sur l’union stable entre un homme et une femme. »

    Lire aussi : Le mouvement LGBT se prend pour le propriétaire de l'Europe

  • Défendre la vie et la souveraineté : une bataille européenne

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    D'Hélène de Lauzun sur The European Conservative :

    Défendre la vie et la souveraineté : une bataille européenne

    Les partisans de l'avortement veulent atteindre leurs objectifs en détruisant la souveraineté des États.

    L’ initiative « Ma voix, mon choix » , issue d’une pétition présentée comme « citoyenne et populaire », vise à offrir aux femmes européennes un accès « sûr et accessible » à l’avortement dans les États membres de l’Union européenne. Or, l’avortement ne relève généralement pas de la compétence de l’UE. Derrière cette initiative se cache un consortium d’associations politisées qui défendent un programme progressiste visant non seulement à promouvoir une culture de mort, mais aussi à saper la souveraineté des États.

    Le mercredi 26 novembre, une conférence a été organisée à l'initiative du Centre européen pour le droit et la justice et du groupe ECR afin de présenter l'initiative « Ma voix, mon choix », qui devait être officiellement présentée lors d'une audition publique au Parlement européen et débattue en commission parlementaire le mardi 2 décembre.

    Enregistrée auprès de la Commission européenne en avril 2024, elle a officiellement recueilli plus d'un million de signatures validées dans toute l'UE le 1er septembre 2025, atteignant ainsi le seuil requis par la législation européenne, selon ses promoteurs.

    Dans son discours public du mercredi 26 novembre, le député européen espagnol Jorge Buxade a mis en lumière le soutien officiel et officieux dont bénéficie cette initiative. Derrière ce projet présenté comme « populaire » se cachent en réalité de nombreuses organisations internationales et non gouvernementales aux objectifs philanthropiques variés, financées par l'argent du contribuable.

    Leur engagement ne se limite pas à l'avortement, mais couvre de nombreux autres sujets. Pas moins de 254 associations sont enregistrées pour soutenir cette initiative. Derrière ce réseau d'associations se cachent des élites irresponsables qui poursuivent un programme dépassant largement la question du droit à la vie, sapant la liberté des peuples souverains sous couvert de progrès et de défense des droits humains.

    Sur ces 254 associations, seules 51 publient des informations financières détaillées et transparentes. Parmi elles, 19 reçoivent des financements européens et 20 sont financées par l'Open Society de George Soros. Le financement des 200 autres reste opaque, ce qui ouvre la porte à de nombreuses manipulations douteuses.

    Outre l'Open Society, la branche européenne de Planned Parenthood compte également parmi les financeurs de My Voice My Choice. La ligne défendue est celle promue par le Fonds des Nations Unies pour la population. L'architecture de ce soutien est très cohérente : l'avortement est lié à la promotion de l'immigration de masse. Dans ce contexte, l'activisme politique de My Voice My Choice n'a rien de surprenant : pas moins de huit vidéos contre le parti espagnol VOX ont été publiées par l'association sur les réseaux sociaux. Ces organisations imposent leur point de vue, fortes de leurs financements et de leurs liens étroits avec les institutions. Ce faisant, elles étouffent la voix des citoyens ordinaires : derrière VOX, en Espagne, ne se cachent-ils pas quatre millions d'électeurs ainsi stigmatisés politiquement ?

    L'élargissement de l'accès à l'avortement est un combat mené avec détermination par la gauche progressiste. C'est une question qui fait l'objet d'ingérences massives, constantes et répétées dans les politiques nationales. Dans son discours, le député européen András László a évoqué le cas hongrois à cet égard. Bien que le gouvernement n'ait pas profondément réformé la législation hongroise sur l'avortement, le nombre d'avortements est néanmoins en baisse grâce aux effets positifs de sa politique familiale globale. Or, c'est précisément cette politique familiale qui est la cible de certaines des attaques les plus virulentes au sein de l'Union européenne.

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  • Voilà comment des communistes recyclés dominent la Pologne « démocratique »

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    De Wlodzimierz Redzioch sur la NBQ :

    Interview / Dorota Kania

    Voilà comment des communistes recyclés dominent la Pologne « démocratique ».

    De Włodzimierz Czarzasty, actuel président de la Diète (Sejm), à Marek Siwiec, chef de la chancellerie de cette même chambre du Parlement polonais, dans la Pologne de Tusk, les communistes occupent des postes clés en politique et au-delà. La Nuova Bussola s'entretient avec Dorota Kania, auteure de la série « Resrowe Dzieci » (Héritiers du communisme).

    1/12/2025

    Une image du Sejm, 13 novembre 2023 (Ap via LaPresse)

    Le 18 novembre, le communiste Włodzimierz Czarzasty accédait à la présidence de la Diète (Sejm), la chambre basse du Parlement polonais, devenant ainsi le deuxième personnage le plus important de l'État. Par ailleurs, Czarzasty nommait Marek Siwiec, autre figure historique du communisme, à la tête de la chancellerie de la Diète. Siwiec était l'un des plus proches collaborateurs d'Alexandre Kwaśniewski, président communiste de la Pologne de 1995 à 2005, et est resté célèbre pour ses gestes moqueurs : descendant d'un hélicoptère, il avait imité Jean-Paul II en bénissant, en faisant le signe de croix et en embrassant le sol.

    Dorota Kania, auteure d'ouvrages sur les Polonais issus de familles de militants et de fonctionnaires du Parti communiste polonais (PZPR), du ministère de la Sécurité publique (MB) et, plus tard, des services de sécurité (SB), s'intéresse au retour des « camarades » à des postes clés de la vie politique polonaise. Tous occupent des positions privilégiées dans la société, grâce à leurs relations et à leurs moyens financiers. Parfois, bien qu'issus de milieux non communistes, ils entretiennent des liens idéologiques et financiers avec l'ancien régime et les services de sécurité. Dans leur jeunesse, ils ont milité au sein d'organisations de jeunesse communistes, puis sont devenus entrepreneurs, propriétaires et directeurs de nouveaux médias. Ils s'opposent aux traditions polonaises, au catholicisme, au patriotisme et, plus généralement, à l'identité polonaise. Leur dangerosité tient à leur infiltration dans les médias, notamment à la télévision et à la radio, qui façonnent l'opinion publique. De plus, pour obtenir l'aval des gouvernements européens, ces individus agissent souvent selon les diktats de Bruxelles et de Berlin, même au détriment des intérêts nationaux. La Nuova Bussola a interviewé Dorota Kania.

    Grâce aux accords de la Table ronde (signés en 1989 entre les représentants du régime communiste et l'opposition démocratique), le processus de démocratisation du pays a débuté. La Pologne a ainsi évité un affrontement sanglant avec le régime totalitaire, mais au prix d'une impunité garantie aux communistes. Quelle fut la stratégie communiste après 1989 ?

    Les communistes à l'origine des accords de la Table ronde poursuivaient un objectif unique : un démantèlement contrôlé du pouvoir, suivi d'une reconquête sous une nouvelle apparence. Ils ont profité de ce tournant pour maintenir leur influence, protéger leurs intérêts et entrer dans la Troisième République polonaise en tant qu'entité plus forte, mieux organisée et plus riche que jamais. L'argent et l'influence étaient cruciaux : la Pologne, alors en pleine crise économique, connaissait une situation désastreuse. Après la dissolution de leur parti, les communistes se sont immédiatement reformés en un nouveau groupe politique : la Social-démocratie de la République de Pologne, devenue, à partir de 1991, l'Alliance de la gauche démocratique. Leur avantage sur la droite émergente était considérable : ils disposaient de structures, de personnel et de fonds hérités du Parti ouvrier unifié polonais (nom donné en Pologne au parti communiste dépendant de Moscou). Ils bénéficiaient du soutien de l’administration d’État, d’une influence dans les médias et de l’appui des services secrets, qui comptaient encore parmi leurs membres des fonctionnaires de l’ancien régime.

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  • Colonialisme: ne peut-on enquêter qu’à charge ?

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    Image du logo du site

    De Paul Vaute sur Le passé belge :

    Colonialisme: ne peut-on enquêter qu’à charge ?

       Depuis plusieurs années, le passé colonial de la Belgique se trouve au banc des accusés, sous l'influence d'organisations telles que le Collectif mémoire coloniale et lutte contre les discriminations (CMCLD) ou d'universitaires tels que la politologue Nadia Nsayi. Une commission d'enquête parlementaire a rendu des conclusions, saluées ou critiquées selon les points de vue [1], alors que des volontés de "décoloniser l'espace public" ont fait leur chemin dans certaines communes.

       Dans la conception que défendent les activistes, les mobiles civilisateurs invoqués pour justifier notre présence en Afrique ne furent qu'un masque, alors que le système reposait sur la violence et que la modernisation ainsi que l'indépendance promises étaient sans cesse ajournées. Les "plus profonds regrets" exprimés par le Roi, notamment à Kinshasa en juin 2022, sont insuffisants pour les tenants de cette vogue idéelle, qui déplorent l'absence d'excuses en bonne et due forme et la présentation par Philippe de la colonisation comme une première étape, même malheureuse, dans le partenariat entre la Belgique et le Congo.

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  • Avortement : "nous ne laisserons pas intimider"; soutenons l'ECLJ

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    ECLJ

    Madame, Monsieur,

    Mercredi, au Parlement européen, des députés menés par Manon Aubry ont cherché à nous intimider, en manifestant bruyamment contre la conférence que nous organisions sur la politique européenne en matière d’avortement. La vidéo sur Instagram de leur altercation avec Grégor Puppinck a été vue plus de 6 millions de fois en 24 heures.

    L’objet de cette conférence était de lutter contre l’initiative européenne pro avortement "My Voice My Choice" qui vise à contourner la souveraineté des États pour faciliter « l’avortement transfrontalier » avec des fonds européens. Nous avons dévoilé aux députés le réseau de financement massif du lobby de l’avortement par de grandes fondations mondialistes, telles que l’Open Society, les fondations Gates, Ford, Rockefeller, et le Planning familial international. Ce réseau bénéficie de milliards de dollars. Il est aussi financé par l’Union européenne et les Nations Unies.

    ­La vidéo de la conférence­

    Ces attaques contre l’ECLJ ne sont pas nouvelles, et s’intensifient ; mais, cette-fois, elles se sont retournées contre leurs auteurs, car les commentaires publiés sur X sous la vidéo sont très favorables à la protection de la vie.

    Ces attaques confirment une chose : votre signature à l’appel pour la prévention de l’avortement dérange. Elle porte. Et elle inquiète ceux qui veulent réduire ce sujet à un simple slogan politique. Nous avons déjà été attaqués par des députés, dont Raphaël Glucksmann, en marge d’une précédente conférence au Parlement européen.

    Pourquoi ? Parce que la vérité est que l’avortement est un drame qu’il faut absolument éviter. Durant cette conférence, nous avons une nouvelle fois donné la parole à des femmes qui ont subi un avortement, qui en ont souffert et le regrettent. Elles ont le courage de témoigner.

    Ces femmes vivent ce que les statistiques révèlent :
    - 42 % des femmes ayant avorté avant 25 ans souffrent de dépression ;
    - la moitié des mineures ayant avorté ont des idées suicidaires ;
    - l’avortement est souvent lié à la précarité affective, financière ou psychologique.

    Ces voix authentiques et courageuses réfutent le discours dominant. Elles montrent que prévenir l’avortement consiste à protéger, soutenir, responsabiliser. C’est précisément cela que certains députés ont voulu empêcher hier soir.

    Nous ne nous laisserons pas intimider. À l’ECLJ, nous avons l’habitude des attaques.

    Nous continuerons parce que vous nous avez confié ce combat en signant l’appel.

    Votre signature a déjà permis :
    ✔ de rappeler aux élus européens les engagements internationaux de la France de réduire le recours à l’avortement,
    ✔ de plaider en faveur d'une politique de prévention,
    ✔ de donner une visibilité médiatique et institutionnelle aux femmes victimes de l'avortement, jusqu'alors ignorées.

    Vous pouvez soutenir notre action; nous avons besoin de moyens pour :
    - continuer à défendre publiquement la vie,
    - organiser d’autres conférences avec des femmes,
    - produire des rapports sourcés,
    - intervenir juridiquement auprès des instances nationales et européennes.

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    "Ma Voix Mon Choix": Une escroquerie juridique, morale et financière

  • Le stratagème de la Cour de justice de l'Union Européenne pour imposer le « mariage » homosexuel

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    De Tommaso Scandroglio sur la NBQ :

    La manœuvre de la Cour de justice de l'UE pour imposer le « mariage » homosexuel

     

    La Cour de justice de l'Union européenne a statué que chaque État membre de l'UE doit reconnaître un « mariage » homosexuel contracté dans un autre État membre. Les juges instrumentalisent la liberté de circulation, qui n'est en réalité qu'un prétexte pour saper la souveraineté nationale et, à terme, imposer des lois favorisant les « mariages » homosexuels.

    26/11/2025
    Cour de justice de l'Union européenne (photo ImagoEconomica)

    Alors que la contestation woke se replie en désarroi outre-Atlantique, son élan révolutionnaire en Europe semble intact. À titre d'exemple, citons le récent arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne concernant le mariage homosexuel. Voici les faits : deux citoyens polonais se marient en Allemagne, la Pologne ne reconnaissant pas le mariage pour tous. De retour en Pologne, ils souhaitent faire reconnaître leur union par l'état civil. Mais leur commune de résidence refuse, à juste titre, cette reconnaissance. Ce différend aboutit à un litige qui se retrouve devant la Cour de justice.

    Cette dernière a statué comme suit : « Les États membres sont […] tenus de reconnaître, aux fins de l’exercice des droits conférés par le droit de l’Union européenne, l’état civil légalement contracté dans un autre État membre. » Par conséquent, la Pologne, comme tous les autres États, y compris l’Italie, doit reconnaître les « mariages » homosexuels contractés à l’étranger, même si elle n’est pas tenue d’adopter une loi sur les « mariages » LGBTQ+. Et voilà déjà une première contradiction : si un État est obligé de reconnaître les « mariages » individuels entre personnes de même sexe, pourquoi ne devrait-il pas également se doter d’une loi légalisant ces « mariages » en général ? Si le défaut de reconnaissance des « mariages » homosexuels célébrés à l’étranger constitue, comme nous le verrons, une violation du respect de la vie privée et familiale, cette violation ne devrait-elle pas également s’appliquer à tous les citoyens homosexuels qui souhaiteraient se « marier » dans leur pays d’origine mais ne le peuvent pas faute de loi ?

    La contradiction est flagrante, contradiction que la Cour a refusé de résoudre, car elle ne le pouvait pas, sachant pertinemment que sur la question du « mariage », chaque État est souverain. Mais, pourrait-on ajouter, si l’État est souverain en la matière, pourquoi l’obliger à reconnaître un lien contracté à l’étranger qu’il rejette lui-même et dont lui seul, et non l’Europe, peut décider de la légitimation ? Pourquoi, dès lors, affirmer que les « époux » de même sexe, « en vertu du mariage, doivent avoir la certitude de pouvoir poursuivre leur vie familiale à leur retour dans leur État membre d’origine » ? Cet enchaînement de contradictions s’explique peut-être ainsi : la Cour procède par étapes. Commençons par obliger les États à reconnaître les « mariages » individuels célébrés à l’étranger, et nous finirons par exiger d’eux une loi ad hoc.

    Pourquoi la Cour de justice a-t-elle exigé de la Pologne, comme d'autres États, qu'elle reconnaisse les « mariages » homosexuels célébrés à l'étranger ? Pour deux raisons. Premièrement, le refus de le faire violerait la liberté de circulation des citoyens de l'UE, garantie par l'accord de Schengen. Notre commentaire : protéger la liberté de circulation est une chose, mais être contraint de reconnaître un statut qui, pour un pays, est contraire à l'ordre public et à son identité nationale en est une autre. Par exemple, certains États accordent le statut de réfugié politique à des personnes considérées comme criminelles par leur pays d'origine. En appliquant le critère établi par la Cour de justice, qui se réfère à la liberté de circulation, ces personnes, à leur retour dans leur pays d'origine, ne devraient pas se retrouver en prison. La référence à la liberté de circulation est donc fallacieuse : autrement dit, refuser la reconnaissance d'un couple marié n'empêche pas un couple homosexuel de voyager en Europe. De plus, l'affaire ne concerne pas un couple homosexuel allemand « marié » en Allemagne et voyageant en Europe, mais un couple résidant en Pologne de façon permanente, venu en Allemagne uniquement pour « se marier » avant de rentrer chez lui. Par conséquent, l'argument de la liberté de circulation est doublement spécieux.

    Le second motif pour lequel la Cour de justice a réprimandé la Pologne concerne la violation du droit au respect de la vie privée et familiale, garanti par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. Cet article visait initialement à traduire en droit le principe suivant : l'État ne doit intervenir que dans la mesure nécessaire. En d'autres termes, « non » à toute ingérence de l'État dans la vie privée des individus et des familles ; « non » à tout contrôle préventif étouffant sur les aspects les plus infimes de la vie ; « non » au principe d'autorité auxiliaire, qui dissimule la volonté de décharger la famille de ses responsabilités et de s'y substituer. Or, la notion de « respect de la vie privée et familiale » a été interprétée de manière très extensive par les juges européens au fil des ans. Par exemple, ce principe est considéré comme violé si l'État n'autorise pas systématiquement l'avortement, l'insémination artificielle, l'euthanasie, etc. Selon cette interprétation, l'État viole l'article 8 s'il ne reconnaît pas le mariage entre personnes de même sexe. Mais dans ce cas, le système juridique ne viole pas la liberté individuelle lorsqu'il estime que certains choix sont contraires au bien-être de l'individu, car la liberté n'est véritable que lorsqu'elle est liée au bien commun. Par conséquent, l'argument des juges de la Cour selon lequel le fait de ne pas reconnaître un enfant entraînerait de « graves inconvénients administratifs, professionnels et privés » ne tient pas. Ces inconvénients surviennent précisément parce que vous avez enfreint la loi. Si vous ne souhaitiez pas de tels inconvénients, vous n'auriez pas dû vous marier.

    En résumé, comme nous l'avons déjà mentionné, l'Union européenne appelle désormais à la reconnaissance des « mariages » homosexuels célébrés à l'étranger afin que chaque pays puisse demain adopter une loi légitimant ces unions. Le drapeau bleu de l'UE se pare de plus en plus des couleurs de l'arc-en-ciel.