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  • Fraternité Saint-Pierre : 5 nouveaux prêtres pour l'Eglise

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    Monsieur l’abbé John Berg, Supérieur Général de la Fraternité Saint-Pierre, Monsieur l’abbé Benoît de Giacomoni, Supérieur du District de France, ainsi que tous les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre, ont l’honneur de vous faire part de l’ordination sacerdotale des abbés Miguel Castelo Branco, Géraud Dorliat, Ambroise Girard-Bon, Hugues Le Noan et Manuel Vaz Guedes qui sera conférée par Monseigneur Wolfgang Haas, archevêque émérite de Vaduz (Liechtenstein) ce samedi 28 juin en la collégiale Notre-Dame de Lindau (Bavière, Allemagne).

    Ils vous invitent à vous unir par la prière et à prier pour les nouveaux prêtres.

    Plus de détails : https://claves.org/ordinations-sacerdotales-5-nouveaux-pretres-pour-leglise/

    Il y a huit jours, la Communauté Saint-Martin annonçait l'ordination de 13 diacres et de 9 prêtres à la basilique Notre Dame de l’Épine à Evron.

    De son côté, la FSSPX annonce également l'ordination de cinq prêtres et de quatre diacres (dont un Belge) : https://fsspx.news/fr/news/econe-ordination-au-sacerdoce-et-au-diaconat-2025-53200

  • La synodalité est le résultat d'une erreur théologique

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    De sur kath.net/news :

    Le synodalisme est la conséquence d'une erreur théologique

    26 juin 2025

    Küng versus Ratzinger, version 2.0 - Un commentaire invité de Martin Grichting

    Hans Küng aurait été ravi de participer au synode vatican 2021-2024. Car c'est lui qui, il y a plus de 60 ans, a tenté d'assimiler les notions de synode ou de concile et d'Église. L'Église devait ainsi devenir un grand concile délibérant sans relâche. Ce qui est demandé par le récent synode du Vatican est une tentative tardive de mise en œuvre de l'idée de Küng. Car la « synodalité » doit désormais devenir un état permanent, un trait caractéristique de l'Eglise. Désormais, l'Église ne doit pas seulement être une, sainte, catholique et apostolique, mais aussi « synodale ». Car la « synodalité » mettrait en œuvre ce que le concile Vatican II a enseigné sur l'Église en tant que mystère et peuple de Dieu (document final 2024, introduction). Selon le document final de 2024, de nouveaux organes « synodaux » doivent être créés à tous les niveaux de l'Eglise (89, 94, 100, 107). La distinction entre décision et délibération doit être assouplie (92). Les conseils déjà existants doivent être rendus obligatoires (104) et leur importance ainsi que leurs pouvoirs doivent être renforcés (108, 129). Car, comme l'a déclaré le synode de 2023, le fait de s'asseoir à des tables rondes est « emblématique d'une Eglise synodale » (Relatio, 1.c).

    C'est Joseph Ratzinger qui, dans la période précédant le Concile Vatican II, a pris position contre la théorie de Küng dans son écrit « Zur Theologie des Konzils » (Gesammelte Werke, vol. 7/1, p. 92-120). Il a remis les choses en perspective et a attiré l'attention de manière prophétique sur les dangers qui se sont maintenant manifestés lors du synode de 2021-2024.

    Küng a affirmé que l'Église dans son ensemble était le concile convoqué par Dieu, le « concile œcuménique par vocation divine ». Le concile en tant qu'assemblée ecclésiale serait alors le « concile œcuménique par vocation humaine » et donc la représentation du « concile œcuménique par vocation divine ». Küng a déduit de cette affirmation qu'un concile ainsi compris devait être la représentation de tous les membres de l'Église. Il ne pouvait pas être une assemblée des seuls successeurs des apôtres, les évêques. Ce que Küng avait postulé à l'époque a été mis en pratique : On a d'abord consulté le peuple tout entier. Puis on a fait représenter ce peuple par ses représentants, indistinctement par des évêques, des prêtres, des diacres, des religieux et des laïcs. Ces représentants devaient ainsi représenter toute l'Église en tant qu'« assemblée ecclésiale par vocation humaine ». Tous avaient le « droit de vote ». Il s'agissait donc ici d'une représentation au sens politique, et non du sacrement.

    En revanche, Ratzinger a montré que Küng se trompait déjà étymologiquement. Küng a certes affirmé à juste titre que le terme « Église » vient du grec « ek-kalein », qui signifie « appeler à sortir ». L'Église est l'« ekklesia », celle qui est « appelée à sortir ». Mais Küng a ensuite affirmé que « concilium » venait de « concalare » : convoquer. L'Église, en tant que concile, serait donc la « convoquée ». Ratzinger a démontré que la dérivation de « concalare » était erronée. Le concile et l'Église ne sont pas étymologiquement liés. Mais surtout, Ratzinger a pu montrer que ni dans les 22 passages pertinents de la Bible latine, ni chez les Pères de l'Église, « concilium » n'est jamais la traduction du grec « ekklesia ». Au contraire, dans le contexte ecclésial, « concilium » est toujours l'équivalent des termes grecs “synedrion” ou, plus tard, « synodos ».

    Joseph Ratzinger a ensuite fait remarquer que les données historiques contredisent également la thèse de Küng. En effet, les phénomènes de type synodique ou conciliaire ne sont apparus qu'à partir de l'an 160 environ, dans le cadre de la lutte contre l'hérésie du montanisme. Ils servaient ponctuellement, en cas de conflit, à distinguer les esprits et à écarter les menaces que les fausses doctrines faisaient peser sur l'ensemble de la chrétienté. Le rayon d'action du Concile est donc beaucoup plus étroit que celui de l'Eglise. Celui-ci a une « fonction d'ordre et d'organisation » et sert l'Église dans ce monde « dans les situations particulières du temps universel ». De par sa nature, l'Église n'est pas une assemblée de conseil, mais une assemblée autour de la Parole de Dieu et du sacrement qui, en tant que « participation anticipée au banquet des noces de Dieu », dépasse ce monde et ce temps. Chaque célébration eucharistique, chaque Église particulière est donc « ekklesia », Église. Le concile n'est cependant pas l'Église, il ne la représente pas, mais n'est qu'un service « organisationnel » déterminé, limité dans le temps et dans l'objet, en elle et pour elle. C'est d'autant plus vrai pour un synode au niveau mondial ou au niveau d'une Église particulière. Car il n'est même pas l'assemblée de tous les évêques.

    Ratzinger a fait remarquer à propos des résultats de ses recherches : « Cela peut paraître à première vue comme une querelle d'école riche et futile ». Mais ce n'est pas le cas. Car le danger qui guette dans le jeu de mots de Küng est le suivant : Tant que le Concile est compris du point de vue de l'Eglise, comme un service spirituel (limité dans le temps) pour la résolution de conflits dans des cas particuliers, il n'y a pas de problème. Car il va de soi que le concile vient de l'essence de l'Eglise et en fait partie. Mais la situation change si, dans la conscience publique, une relation inversée entre l'Église et le Concile s'impose. En d'autres termes, si l'Église est comprise à partir du modèle du Concile. Car alors, « le Concile, en tant que ce qui est connu et concret, devient la clé de la vision de l'Église en tant que ce qui est plus profond et qui doit encore être interrogé ». L'Église se dissout ainsi en un « synedrion » ou un « synode ». L'Église dans son ensemble devient une « assemblée de conseil », une « grandeur organisationnelle et politique à laquelle on ne répond pas dans l'attitude fondamentale de la foi, mais dans l'attitude de l'action ». Il s'agit alors de politique, de faire et de changer.

    C'est exactement ce que montre le projet de « synode » du Vatican depuis 2021. A l'occasion du synode d'octobre 2023, des demandes ont été formulées pour le développement de conseils et de comités, pour la création de nouveaux ministères et pour la « synodalité » comme état permanent. Joseph Ratzinger avait prophétiquement prévu les conséquences d'un tel activisme amoureux des structures : « Dans ce cas, ceux qui voient des constantes en elle [l'Église] et veulent les maintenir ne sont en fait que des "freineurs" ». Mais il faut alors aussi être conscient que l'on ne s'est pas engagé dans ce que l'Église elle-même a de tout temps considéré comme sa chose la plus propre et la plus essentielle". En d'autres termes, l'Église se dénature. Elle passe du statut de mystère de la foi à celui de grandeur politique modulable.

    Le projet du synodalisme est donc en fin de compte l'expression d'une erreur théologique sur la nature de l'Eglise. Celle-ci n'est plus crue à partir de la Parole de Dieu et des sacrements, mais comprise de manière politique et représentative. Par le passé, les erreurs théologiques ont toujours provoqué des tensions au sein de l'Église. La démocratie représentative déguisée en synode, telle qu'elle est pratiquée actuellement, entraînera également des conflits entre les évêques, les prêtres et les laïcs, car les premiers ne seront plus respectés dans leur essence et les seconds seront transformés en adversaires pour l'autorité spirituelle, mal comprise comme pouvoir. Si cela ne va pas diviser l'Eglise, cela va au moins la paralyser. Et cela ne vaut pas seulement pour l'Eglise universelle, mais aussi pour les diocèses et les paroisses.

    Le projet du synodalisme est donc en fin de compte l'expression d'une erreur théologique sur la nature de l'Eglise. Celle-ci n'est plus crue à partir de la Parole de Dieu et des sacrements, mais comprise de manière politique et représentative. Par le passé, les erreurs théologiques ont toujours provoqué des tensions au sein de l'Église. La démocratie représentative déguisée en synode, telle qu'elle est pratiquée actuellement, entraînera également des conflits entre les évêques, les prêtres et les laïcs, car les premiers ne seront plus respectés dans leur essence et les seconds seront transformés en adversaires pour l'autorité spirituelle, mal comprise comme pouvoir. Si cela ne va pas diviser l'Eglise, cela va au moins la paralyser. Et cela ne vaut pas seulement pour l'Eglise universelle, mais aussi pour les diocèses et les paroisses.

    Mais il se peut aussi que Dieu vienne en aide à son Église par le biais du sens de la foi des évêques, des prêtres et des laïcs. Ce sont justement les laïcs qui ont pris position dans le monde entier par leur participation de l'ordre du pour mille. Leur désintérêt flagrant est l'expression du fait qu'ils ont d'autres besoins et préoccupations. Ils attendent que leur soit transmise, pour leur quotidien concret de chrétiens et de citoyens, une spiritualité qui ne les occupe pas dans des cercles de chaires ecclésiastiques, mais qui leur donne des indications sur la manière de vivre leur mission chrétienne et ecclésiale de manière crédible et efficace dans un monde de plus en plus sécularisé. Ils ont faim du pain de la foi et cherchent des bergers qui leur donnent ce pain et non les pierres d'une politique ecclésiastique erronée. Car l'Eglise se rassemble autour de la Parole de Dieu et de l'Eucharistie, et non autour de tables rondes.

    Martin Grichting a été vicaire général du diocèse de Coire et s'occupe de questions philosophiques et religieuses dans ses publications.

  • Les chrétiens du Moyen-Orient, menacés d'extinction

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    D'Ermes Dovico sur la NBQ :

    Les chrétiens du Moyen-Orient, menacés d'extinction

    Guerres et persécutions continuent de contraindre les chrétiens à quitter le Moyen-Orient, de la Terre Sainte au Liban, en passant par la Syrie. L'œuvre humanitaire silencieuse de l'Église de Jérusalem. Le rôle de l'Occident. Extrait de la visioconférence de Riccardo Cascioli avec Elisa Gestri et Nicola Scopelliti.

    28_06_2025

    Au Moyen-Orient, en proie aux guerres, aux tensions autour d'Israël et à la prolifération des groupes fondamentalistes islamiques, l'une des premières conséquences est l'exode périodique des chrétiens, qui se trouvent contraints de quitter les terres où Jésus a vécu et qui furent le berceau du christianisme.

    Ce sujet a été abordé hier en direct dans l'émission de Venerdì della Bussola, intitulée « Chrétiens au Moyen-Orient. Risque d'extinction », animée par le réalisateur Riccardo Cascioli, qui avait comme invités deux collaborateurs de notre journal, experts des questions moyen-orientales : Elisa Gestri, connectée depuis Beyrouth, et Nicola Scopelliti, qui fait la navette entre la Vénétie et la Terre Sainte.

    Concernant les chrétiens de Terre Sainte, Scopelliti souligne qu'ils vivent dans des conditions véritablement pitoyables. Ils vivent dans un étau, où d'un côté se trouvent les musulmans et de l'autre les juifs. Selon le journaliste, on ne peut pas parler d'un exode massif de Terre Sainte, mais depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas (octobre 2023), plusieurs familles chrétiennes ont quitté des villes comme Bethléem, Jénine, Ramallah et d'autres. Scopelliti parle d'un « nouvel Hérode » qui persécute les chrétiens de Terre Sainte, d'où « les gens fuient aujourd'hui parce qu'ils ne savent pas comment nourrir leurs enfants ». Il cite également le cas de Bethléem, où « depuis le début de la guerre, presque tous les magasins ont fermé », car ceux qui y travaillaient auparavant ne sont plus autorisés à entrer dans la ville.

    La situation des chrétiens au Liban n'est pas moins critique, observe Gestri. La dernière guerre entre le Hezbollah et Israël – qui a officiellement pris fin le 27 novembre 2024, mais qui a encore des répercussions – a aggravé la crise économique et financière. « Les chrétiens sont en moyenne plus instruits que le reste de la population, ce qui explique peut-être qu'ils aient moins de difficultés à s'intégrer dans le contexte européen et international, et ils partent. Il n'y a pas de travail et, à cause de la crise, les titulaires de comptes ont perdu l'argent accumulé en banque, leurs économies, leurs salaires et leurs retraites. Il n'y a pas d'avenir pour les jeunes, il n'y a pas de vie confortable pour personne. »

    Si dans les années 1970, les chrétiens du Liban représentaient environ 60 % de la population, ils sont aujourd'hui tombés à 40 %. Gestri estime que « notre monde occidental a aussi une part de responsabilité dans la disparition des chrétiens du Liban et des pays du Moyen-Orient en général, dans la mesure où un mode de vie fortement influencé par l'idéologie woke se répand ici aussi ». Parmi les conséquences, explique le journaliste indépendant, figure la disparition des familles nombreuses comme par le passé : cela ne tient pas à de simples considérations économiques, car les musulmans ne sont pas plus prospères que les chrétiens, mais bien démographiquement, n'ayant pas subi la même influence de l'idéologie woke.

    Autre chapitre grave : la Syrie, où les chrétiens comptent parmi les minorités qui paient le plus lourd tribut au changement de régime, comme le rappelle le massacre du dimanche 22 juin dans l’église grecque orthodoxe Saint-Élie, à Damas. Dans ce dossier syrien, selon Gestri, « l’Occident porte une responsabilité directe, car il s’abstient de dénoncer les graves violations des droits humains commises par le gouvernement qui a pris le pouvoir après la chute de Bachar el-Assad. » La Syrie serait passée d’une « dictature laïque » à une « dictature djihadiste », car « Hayat Tahrir al-Sham (HTS) n’est rien d’autre qu’une filiale d’al-Nosra, la version syrienne d’al-Qaïda », note Gestri, ajoutant : « Les gouvernements occidentaux ont intérêt à traiter avec eux [les fondamentalistes islamiques au pouvoir en Syrie] et à sacrifier sur l’autel des intérêts matériels, économiques et géopolitiques des milliers de personnes qui meurent, en particulier parmi les minorités religieuses, notamment les Alaouites, les Druzes et les chrétiens. » Le journaliste explique également qu'il est désormais clair que les forces djihadistes derrière le gouvernement syrien « proclament la charia et ne prévoient l'existence d'aucune autre communauté que la communauté sunnite ». Et dans cette logique, les chrétiens, qualifiés avec mépris de « mangeurs de porc », doivent disparaître.

    Concernant l'aide aux chrétiens, Scopelliti souligne l'action fondamentale de l'Église de Jérusalem, qui « agit très discrètement », sans faire de bruit. Par exemple, le Patriarcat latin de Jérusalem utilise ses propres minibus conduits par des chauffeurs musulmans et déploie un important travail diplomatique, en collaboration avec le nonce apostolique, pour apporter de l'aide à la paroisse de Gaza. Le journaliste souligne également l'efficacité de Léon XIV, qui accorde une grande attention à la paroisse de Gaza, notamment par le biais des « institutions, le Patriarcat et la Nonciature », qui connaissent la situation sur le terrain. Mais ailleurs en Palestine et en Cisjordanie, le Patriarcat de Jérusalem apporte également une aide précieuse aux chrétiens, par exemple en leur confiant des travaux de rénovation qui leur permettent de gagner leur vie et de subvenir aux besoins de leurs familles. De plus, « l'Église œuvre avant tout pour apaiser la haine qui s'est créée entre Israéliens et Arabes », et qui a notamment pour conséquence l'implication des chrétiens. Et puis il y a le soutien qui vient de l'extérieur, des chrétiens occidentaux, qui aident leurs frères « par exemple à travers les Chevaliers du Saint-Sépulcre et l'Ordre de Malte ».

    Concernant la possibilité d'une stabilisation de la situation en Terre Sainte , Scopelliti a déclaré que « tant que le gouvernement dirigé par Netanyahou existera, il n'y aura jamais de paix. En Terre Sainte, Netanyahou est qualifié de « diable ». Le journaliste a d'une part rappelé et blâmé la barbarie du massacre du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas et, d'autre part, l'opacité au sommet d'Israël, même face aux signes avant-coureurs de ce massacre. »

    À Cascioli, qui demandait ce qui pouvait être fait pour maintenir l'attention sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, Scopelliti a répondu : « Avant tout, nous devons prier. » Nous devons prier comme la reine Esther l'a fait pour libérer son peuple de la menace qui pesait sur lui. « Avec les armes, on ne fait rien, on n'apporte que la haine. Les chrétiens n'ont pas besoin de haine, c'est la prière qui les sauve, c'est l'Eucharistie. Savez-vous comme c'est beau – a ajouté le journaliste – de voir des églises pleines en Terre Sainte ? Lorsqu'il entre dans l'église, tout le monde s'agenouille. Comme c'est beau de voir tous les prêtres de Terre Sainte en soutane : un prêtre n'entre pas dans l'église sans soutane, il y a toujours ce respect pour Dieu qui est vraiment présent, pour l'Eucharistie. Voilà ce que nous devons faire : renforcer la foi. Il y a de vrais témoins là-bas, ces pauvres chrétiens sont de vrais témoins et disciples. »

  • Un seul prêtre sera ordonné en Flandre cette année

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    Lu ICI :

    Hylco (29 ans) de Ninove est le seul nouveau prêtre en Flandre : « il veut transmettre la joie de la foi »

    Hylco Meirlaen (29 ans), originaire de Ninove, sera ordonné prêtre dimanche prochain en la cathédrale Saint-Bavon de Gand, la seule ordination en Flandre. Issu d'une famille religieuse, il a joué la messe enfant et sa foi a grandi lors d'un festival de jeunes en Bosnie. Après des études de comptabilité, il a choisi de se préparer à la prêtrise à Louvain. Malgré la baisse du nombre de prêtres et les scandales ecclésiastiques, il perçoit des signes positifs chez les jeunes. Sa famille a eu des réactions mitigées, mais est heureuse de son choix. Après son ordination, il commencera à travailler au doyenné de Zottegem. Hylco souhaite transmettre la joie de sa foi et toucher les jeunes.

  • "Le ministère sacerdotal est un ministère de sanctification et de réconciliation pour l’unité du Corps du Christ" (Léon XIV)

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    MESSE ET ORDINATIONS SACERDOTALES 
    EN LA SOLENNITÉ DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS 

    JUBILÉ DES PRÊTRES

    HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV

    Basilique Saint-Pierre, autel de la Confession
    Vendredi 27 juin 2025

    ________________________________________

    Aujourd’hui, solennité du Sacré-Cœur de Jésus, Journée pour la sanctification des Prêtres, nous célébrons avec joie cette Eucharistie à l’occasion du Jubilé des prêtres.

    Je m’adresse donc tout d’abord à vous, chers frères prêtres, venus près de la tombe de l’apôtre Pierre pour franchir la Porte Sainte, afin de replonger dans le Cœur du Sauveur vos vêtements baptismaux et sacerdotaux. Pour certains d’entre vous, ce geste s’accomplit en un jour unique de votre vie : celui de l’Ordination.

    Parler du Cœur du Christ dans ce contexte, c’est parler de tout le mystère de l’incarnation, de la mort et de la résurrection du Seigneur, qui nous a été confié de manière particulière afin que nous le rendions présent dans le monde. C’est pourquoi, à la lumière des Lectures que nous avons entendues, réfléchissons ensemble à la manière dont nous pouvons contribuer à cette œuvre de salut.

    Dans la première Lecture, le prophète Ézéchiel nous parle de Dieu comme d’un berger qui passe en revue son troupeau, comptant ses brebis une par une : il cherche celles qui sont perdues, soigne celles qui sont blessées, soutient celles qui sont faibles et malades (cf. Ez 34, 11-16). Il nous rappelle ainsi, en cette période de grands et terribles conflits, que l’amour du Seigneur, auquel nous sommes appelés à nous abandonner et façonner, est universel, et qu’à ses yeux – et donc aussi aux nôtres – il n’y a pas de place pour les divisions et les haines de quelque nature que ce soit.

    Dans la deuxième Lecture (cf. Rm 5, 5-11), saint Paul, nous rappelant que Dieu nous a réconciliés « alors que nous n’étions encore capables de rien » (v. 6) et « pécheurs » (v. 8), nous invite à nous abandonner à l’action transformatrice de son Esprit qui habite en nous, dans un chemin quotidien de conversion. Notre espérance repose sur la certitude que le Seigneur ne nous abandonne pas : il nous accompagne toujours. Mais nous sommes appelés à coopérer avec lui, tout d’abord en plaçant au centre de notre existence l’Eucharistie, « source et sommet de toute la vie chrétienne » (Conc. œcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n.11) ; ensuite « par la réception avec fruit les sacrements, spécialement par la confession sacramentelle fréquente » (Id., Decr. Presbiterorum ordinis, n. 18) ; et enfin par la prière, la méditation de la Parole et l’exercice de la charité, en conformant toujours davantage notre cœur à celui « du Père des miséricordes » (ibid.).

    Cela nous conduit à l’Évangile que nous avons entendu (cf. Lc 15, 3-7), où il est question de la joie de Dieu – et de tout pasteur qui aime selon son Cœur – pour le retour à la bergerie d’une seule de ses brebis. C’est une invitation à vivre la charité pastorale avec le même grand cœur que le Père, en cultivant en nous son désir : que personne ne se perde (cf. Jn 6, 39), mais que tous, à travers nous aussi, connaissent le Christ et aient en lui la vie éternelle (cf. Jn 6, 40). C’est une invitation à nous unir intimement à Jésus (cf. Presbiterorum ordinis, n. 14), semence de concorde au milieu de nos frères, en chargeant sur nos épaules ceux qui se sont perdus, en accordant le pardon à ceux qui ont fait des erreurs, en allant chercher ceux qui se sont éloignés ou sont restés exclus, en soignant ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit, dans un grand échange d’amour qui, jaillissant du côté transpercé du Crucifié, enveloppe tous les hommes et remplit le monde. Le Pape François écrivait à ce sujet : « Un fleuve qui ne s’épuise pas, qui ne passe pas, qui s’offre toujours de nouveau à qui veut aimer, continue de jaillir de la blessure du côté du Christ. Seul son amour rendra possible une nouvelle humanité » (Lett. enc. Dilexit nos, n. 219).

    Le ministère sacerdotal est un ministère de sanctification et de réconciliation pour l’unité du Corps du Christ (cf. Lumen gentium, n. 7). C’est pourquoi le Concile Vatican II demande aux prêtres de faire tout leur possible pour « conduire tous à l’unité dans l’amour » (Presbiterorum ordinis, n. 9), en harmonisant les différences afin que « personne ne se sente étranger » (ibid.). Il leur recommande d’être unis à l’évêque et au presbyterium (ibid., nn. 7-8). En effet, plus il y aura d’unité entre nous, plus nous saurons conduire les autres vers la bergerie du Bon Pasteur, pour vivre comme des frères dans la maison unique du Père.

    À ce propos, saint Augustin, dans un sermon prononcé à l’occasion de l’anniversaire de son ordination, parlait d’un fruit joyeux de la communion qui unit les fidèles, les prêtres et les évêques, et qui trouve sa racine dans le sentiment d’être tous rachetés et sauvés par la même grâce et la même miséricorde. C’est dans ce contexte qu’il prononçait cette phrase célèbre : « Avec vous, je suis chrétien, pour vous je suis évêque » (Sermo 340, 1).

    Lors de la messe solennelle d’ouverture de mon pontificat, j’ai exprimé devant le peuple de Dieu un grand désir : « Une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié » (18 mai 2025). Je reviens aujourd’hui pour le partager avec vous tous : réconciliés, unis et transformés par l’amour qui jaillit abondamment du Cœur du Christ, marchons ensemble sur ses traces, humbles et déterminés, fermes dans la foi et ouverts à tous dans la charité, portons dans le monde la paix du Ressuscité, avec cette liberté qui vient du fait de nous savoir aimés, choisis et envoyés par le Père.

    Et maintenant, avant de conclure, je m’adresse à vous, très chers Ordinands, qui, dans quelques instants, par l’imposition des mains de l’évêque et par une effusion renouvelée de l’Esprit Saint, deviendrez prêtres. Je vous dis certaines choses simples, mais que je considère importantes pour votre avenir et pour celui des âmes qui vous seront confiées. Aimez Dieu et vos frères, soyez généreux, fervents dans la célébration des sacrements, dans la prière, surtout dans l’adoration, et dans le ministère. Soyez proches de votre troupeau, donnez votre temps et votre énergie à tous, sans vous ménager, sans faire de différences, comme nous l’enseignent le côté transpercé du Crucifié et l’exemple des saints. À cet égard, rappelez-vous que l’Église, au cours de son histoire millénaire, a eu – et a encore aujourd’hui – de merveilleuses figures de sainteté sacerdotale : depuis les communautés des origines, elle a engendré et connu, parmi ses prêtres, des martyrs, des apôtres infatigables, des missionnaires et des champions de la charité. Profitez pleinement de toute cette richesse : intéressez-vous à leur histoire, étudiez leur vie et leurs œuvres, imitez leurs vertus, laissez-vous enflammer par leur zèle, invoquez souvent et avec insistance leur intercession ! Notre monde propose trop souvent des modèles de réussite et de prestige discutables et inconsistants. Ne vous laissez pas séduire ! Regardez plutôt l’exemple solide et les fruits de l’apostolat, souvent caché et humble, de ceux qui ont servi le Seigneur et leurs frères avec foi et dévouement, et perpétuez leur mémoire par votre fidélité.

    Confions-nous enfin tous à la protection maternelle de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère des prêtres et Mère de l’espérance : qu’elle accompagne et soutienne nos pas, afin que chaque jour nous puissions configurer toujours davantage notre cœur à celui du Christ, Pasteur suprême et éternel.

    Lire également :

    Message du Saint-Père aux prêtres à l'occasion de la Journée de la sanctification sacerdotale (27 juin 2025) en français

  • Irénée de Lyon, défenseur de l'orthodoxie catholique (28 juin)

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    Saint Irénée de Lyon

    Le 28 mars 2007, Benoît XVI a consacré sa "catéchèse" du mercredi à ce grand témoin de la Foi (IIe siècle) que l'on fête aujourd'hui : saint Irénée de Lyon

    Chers frères et sœurs!

    Dans les catéchèses sur les grandes figures de l'Eglise des premiers siècles, nous arrivons aujourd'hui à l'éminente personnalité de saint Irénée de Lyon. Les informations biographiques à son sujet proviennent de son propre témoignage, qui nous est parvenu à travers Eusèbe, dans le livre V de l'Histoire ecclésiastique. Irénée naquit selon toute probabilité à Smyrne (aujourd'hui Izmir, en Turquie), vers 135-140, où, encore jeune, il alla à l'école de l'Evêque Polycarpe, lui-même disciple de l'Apôtre Jean. Nous ne savons pas quand il se rendit d'Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la communauté chrétienne de Lyon:  c'est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des prêtres. C'est précisément cette année qu'il fut envoyé à Rome, porteur d'une lettre de la communauté de Lyon au Pape Eleuthère. La mission romaine qui permit à Irénée d'échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l'Evêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison. Ainsi, à son retour, Irénée fut élu Evêque de la ville. Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.

    Lire la suite

  • Saint Irénée de Lyon, 37e docteur de l’Église catholique

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal la Croix (archive du 21/01/2022):

    Le pape François reconnaît saint Irénée de Lyon comme docteur de l’Église

    Le Vatican a publié vendredi 21 janvier (2022) le décret, signé par le pape, reconnaissant saint Irénée de Lyon comme « docteur de l’unité ».

    Saint, théologien, deuxième évêque de l’église de Lyon. Saint Irénée de Lyon a été officiellement déclaré, vendredi 21 janvier, docteur de l’Église, avec le titre de « doctor unitatis », « docteur de l’unité ».

    « Il a été un pont spirituel et théologique entre les chrétiens d’Orient et d’Occident », peut-on lire dans le décret signé par François. « Son nom, Irénée, exprime cette paix qui vient du Seigneur et réconcilie et qui rétablit l’unité », écrit encore le pape.

    Celui qui fut le successeur de saint Pothin, fondateur de l’Église de Lyon, devient ainsi le 37e docteur de l’Église catholique, titre porté par des personnes non seulement reconnues saintes mais aussi étant à l’origine d’une « doctrine éminente ».

    L’unité comme méthode

    Saint Irénée, mort vers l’an 201, est considéré comme le premier grand théologien de l’Occident. Né en Asie mineure, il fut dans sa jeunesse un disciple de saint Polycarpe de Smyrne, réputé pour avoir été lui-même été proche de l’apôtre saint Jean.

    → COMPRENDRE. Les docteurs de l’Église

    Il fut en particulier l’un des défenseurs les plus virulents du dogme face aux doctrines gnostiques, qui connurent un grand développement à la fin du IIe siècle. Ses travaux sont regroupés dans un traité intitulé, Contre les hérésies. Dénonciation et réfutation de la gnose au nom menteur.

    « Fidèle à sa conception de l’homme marquée par la croissance et la liberté, il propose moins l’unité comme un résultat que comme une méthode et un état d’esprit », peut-on lire dans la présentation d’un colloque international qui lui était consacré en octobre 2020 à Lyon.

    « Son nom, Irénée, porte l’empreinte du mot paix »

    C’est le cardinal Philippe Barbarin, alors archevêque de Lyon, qui, en 2017, avait demandé au pape de proclamer saint Irénée, docteur de l’Église. En octobre 2021, le pape François avait annoncé à un groupe de théologiens catholiques et orthodoxes son intention de faire d’Irénée un docteur de l’Église.

    → RELIRE. Qui est saint Irénée de Lyon

    « Son nom, Irénée, porte l’empreinte du mot paix », avait alors rappelé François. « Nous savons que la paix du Seigneur n’est pas une paix “négociée”, fruit d’accords pour protéger des intérêts, mais une paix qui réconcilie, qui rétablit l’unité. »

    Saint Irénée est le cinquième venant du territoire qui est aujourd’hui la France, après saint Bernard de Clairvaux (proclamé docteur en 1830), saint Hilaire de Poitiers (1851), saint François de Sales (1877) et sainte Thérèse de Lisieux (1997). Il est le deuxième dernier docteur de l’Église proclamé par le pape François, après l’Arménien saint Grégoire de Narek, proclamé docteur en 2015, à l’occasion du 100e anniversaire du génocide arménien.

    Lire : Rencontrez Saint Irénée de Lyon, Docteur de l'Église

    Lire l'enseignement de Benoît XVI consacré à Irénée de Lyon

  • La mémoire du Coeur Immaculé de Marie

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    CŒUR IMMACULÉ de MARIE - Mémoire (source : Evangile au Quotidien)

             La propagation de la dévotion au Cœur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l'unissant à celle du Sacré-Cœur de Jésus.

             Au cours du XIXe siècle, sa sainteté Pie VII d'abord, et Pie IX ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Cœur très pur de Marie fixée au dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Cœur. Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Cœur immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du Rosaire.

             Le 31 octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du Jubilé des Apparitions de Fatima, le pape Pie XII s'exprimant à la radio, consacra le monde au Cœur immaculé de Marie pour répondre à l'appel de notre Mère du ciel. Il renouvela ce geste important le 8 décembre 1942. En 1944, en pleine guerre mondiale, le même souverain pontife consacrait encore tout le genre humain au Cœur immaculé de Marie pour le mettre sous sa toute-puissante protection. À l'occasion de cette même cérémonie, il décréta que l'Église entière célébrerait chaque année une fête en l'honneur du Cœur immaculé de Marie afin d'obtenir par l'intercession de la Très Sainte Vierge, « la paix des nations, la liberté de l'Église, la conversion des pécheurs, l'amour de la pureté et la pratique des vertus. » Il fixa la date de cette fête au 22 août, jour octave de la fête de l'Assomption.

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  • Le Coeur Immaculé de Marie

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    De Benoît XVI (30/05/2009) via "Evangile au Quotidien" : 

    «Sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur»

          Dans le Nouveau Testament, nous voyons que la foi de Marie « attire », pour ainsi dire, le don de l'Esprit Saint — avant tout dans la conception du Fils de Dieu, mystère que l'archange Gabriel lui-même explique ainsi : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1,35)… Le cœur de Marie, en parfaite harmonie avec le Fils divin, est le temple de l'Esprit de vérité (Jn 14,17), où chaque parole et chaque événement sont conservés dans la foi, dans l'espérance et dans la charité. 

          Nous pouvons ainsi être certains que le très saint cœur de Jésus, pendant toute la période de sa vie cachée à Nazareth, a toujours trouvé dans le cœur immaculé de la Mère un foyer toujours ardent de prière et d'attention constante à la voix de l'Esprit. Ce qui s’est passé aux noces de Cana (Jn 2,1s) témoigne de cette harmonie particulière entre mère et fils pour rechercher la volonté de Dieu. Dans une situation chargée de symboles de l'alliance, tel que le banquet nuptial, la Vierge Marie intercède et provoque, pour ainsi dire, un signe de grâce surabondante : le « bon vin », qui renvoie au mystère du Sang du Christ. Cela nous conduit directement au Calvaire, où Marie se tient sous la croix avec les autres femmes et avec l'apôtre Jean. La mère et le disciple recueillent spirituellement le testament de Jésus : ses dernières paroles et son dernier souffle, dans lequel il commence à diffuser l'Esprit, et ils recueillent le cri silencieux de son Sang, entièrement versé pour nous (Jn 19,25s). Marie savait d'où venait ce sang (cf Jn 2,9) : il s'était formé en elle par l'opération de l'Esprit Saint, et elle savait que cette même puissance créatrice allait ressusciter Jésus, comme il l'avait promis. 

          Ainsi, la foi de Marie a soutenu celle des disciples jusqu'à la rencontre avec le Seigneur ressuscité, et a continué à les accompagner également après son ascension au ciel, dans l'attente du « baptême dans l'Esprit Saint » (Ac 1,5)…. Voilà pourquoi Marie est, pour toutes les générations, l'image et le modèle de l'Église qui, avec l'Esprit, avance dans le temps en invoquant le retour glorieux du Christ : « Viens, Seigneur Jésus » (Ap 22,17.20).

  • Le Coeur immaculé de Marie

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    Source

    Le Cœur immaculé de Marie

    Le "Cœur immaculé de Marie" est célébré le samedi de la troisième semaine après la Pentecôte, le lendemain de la solennité du Sacré coeur de Jésus.

    Le "Cœur immaculé de Marie" est une expression qui concerne toute la personne de Marie.

    Les lectures liturgiques sont :
    Is 61, 9- 11
    et Luc 2, 41-51 (Jésus perdu et retrouvé au temple).
    L'Evangile révèle le coeur de Marie parce qu'il montre comment Marie a cherché et suivi Jésus : la pureté du coeur, c'est de suivre Jésus !
    Marie n'a pas compris immédiatement, mais a médité ce qu'elle n'a pas compris, avec un coeur ouvert, attendant de mieux comprendre : son coeur est humble, docile, ouvert à une révélation toujours plus profonde, ouvert à une lumière toujours plus forte.

    Un peu d'histoire :
    La dévotion au Cœur immaculé de Marie est fondée sur la théologie mariale de saint Bernard, les révélations privées à sainte Gertrude et à sainte Mechtilde, les visions de sainte Marguerite-Marie Alacoque au XVII° siècle, et elle fut largement répandue par saint Jean Eudes. Au XIX° siècle, l'ordre des Augustins puis le diocèse de Rome en célèbrent la fête. Et finalement, la fête entre dans le calendrier liturgique universel.

    Après les apparitions de Fatima (1917), la dévotion au cœur immaculé de Marie augmente partout dans le monde. Le pape Pie XII institue une autre fête en 1954, celle de Marie Reine, (initialement prévue le 31 mai puis déplacée par Paul VI au 22 août), en ordonnant que "ce jour-là, on renouvelle la consécration du genre humain au Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie." (Pie XII, Ad Cœli Reginam § 34).

    On peut donc dire qu'il y a une croissance dans la liturgie de l'attention portée au Cœur Immaculé de Marie.
    Cependant, dans sa réforme liturgique de 1969, Paul VI fait descendre la fête du Cœur Immaculé de Marie au rang de simple mémoire.

    Mais depuis 1986, dans la Messe votive en l'honneur de la Vierge Marie (n°28) « Le cœur immaculé de Marie », la préface eucharistique s'adresse à Dieu le Père en lui rendant gloire car :

    Tu as donné à la Vierge Marie un cœur sage et docile pour qu'elle accomplisse parfaitement ta volonté ;

    un cœur nouveau et doux, où tu pourrais graver la loi de l'Alliance nouvelle ;
    un cœur simple et pur, pour qu'elle puisse concevoir ton Fils en sa virginité et te voir à jamais ;
    un cœur ferme et vigilant pour supporter sans faiblir l'épée de douleur et attendre avec foi la résurrection de ton Fils.

    Voir également : https://p8.storage.canalblog.com/88/90/249840/26242629.pdf