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  • Renouant avec la tradition, le pape Léon XIV va conférer le pallium à 48 nouveaux archevêques métropolitains

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    D'Hannah Brockhaus sur CNA

    Le pape Léon XIV va conférer le pallium à 48 nouveaux archevêques métropolitains

    27 juin 2025

    Le pape Léon XIV bénira et remettra dimanche le « pallium » — un vêtement de laine blanche symbolisant l'autorité pastorale et l'unité avec le pape — à 48 nouveaux archevêques métropolitains, revenant à une coutume modifiée par le pape François en 2015.

    Léon Ier imposera les palliums lors d'une messe pour la solennité des saints Pierre et Paul dans la basilique Saint-Pierre, le 29 juin. (...)

    Le pallium est une étroite bande circulaire de laine blanche ornée de pendentifs sur le devant et le dos. Il est orné de six petites croix noires et de trois épingles (appelées spinulae), qui ressemblent à la fois aux épines et aux clous utilisés pour crucifier Jésus.

    VATICAN - The Pope will hand over the Pallium to 31 Metropolitan  Archbishops, 13 of the territories of Propaganda Fide - Agenzia Fides

    Il est conféré au patriarche de rite latin de Jérusalem et aux archevêques métropolitains – l'archevêque diocésain de la ville principale d'une province ou d'une région ecclésiastique – comme symbole de communion, d'autorité et d'unité avec le pape et sa mission pastorale de pasteur du peuple de Dieu. Le pape porte également le pallium sur sa chasuble lorsqu'il célèbre la messe.

    Jusqu’à ce que le pape François change la politique en 2015, il était de coutume depuis des siècles que le pape impose le pallium sur les épaules de chaque nouvel archevêque métropolitain créé au cours de l’année précédente.

    Il y a dix ans, le pape François a choisi de bénir uniquement les palliums, puis de les remettre à chacun des nouveaux archevêques pour qu'ils soient revêtus par le nonce apostolique dans leur propre archidiocèse, en signe de la relation de l'archevêque avec l'Église locale.

    Selon le maître des cérémonies liturgiques, l'archevêque Diego Ravelli, le pape Léon bénira et imposera personnellement les palliums aux archevêques.

    Avant que les vêtements ne soient remis aux archevêques métropolitains, ils sont placés pendant un certain temps dans un endroit près du tombeau de saint Pierre, sous l'autel principal de la basilique Saint-Pierre, pour renforcer le lien de l'évêque avec Pierre par la succession apostolique.

    La tradition selon laquelle le pape remettait un pallium à certains évêques remonte au VIe siècle, bien que certains historiens pensent qu'une version du pallium, semblable à un manteau, existait déjà et était portée par les chrétiens au Ier siècle. Au IXe siècle, tous les évêques métropolitains étaient tenus de porter le pallium sur leur territoire.

    Une autre tradition liée aux pallia et dont on pense qu'elle remonte sous diverses formes au VIe siècle est la bénédiction des agneaux à partir desquels l'étole de laine, ou du moins une partie de celle-ci, est fabriquée.

    Pendant des siècles, chaque année, le 21 janvier, fête de sainte Agnès, deux jeunes agneaux étaient amenés à la basilique Sainte-Agnès pour être bénis par le pape. Ils étaient ensuite confiés aux bénédictines de la basilique Sainte-Cécile pour être tondus et leur laine tissée pour former le nouveau pallium. Si aujourd'hui encore, les palliums sont confectionnés en laine d'agneau, la bénédiction papale des agneaux a été supprimée par le pape François quelques années après son pontificat.

    Lors de la messe inaugurale du pape Benoît XVI, le 24 avril 2005, il a expliqué le symbolisme du pallium et de la laine d'agneau comme « destinés à représenter la brebis perdue, malade ou faible que le berger place sur ses épaules pour la porter aux eaux de la vie ».

  • L’Église catholique, héritière des promesses du Christ (homélie pour la fête des saints Pierre et Paul)

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    homélie de la fête des saints Pierre et Paul, 29 juin 2025

    Nous pouvons être surpris de la différence de traitement entre les apôtres Jacques et Pierre. Le chapitre 12 des Actes des apôtres vient de nous raconter comment Jacques est arrêté et décapité par les autorités, tandis que Pierre est libéré de sa prison par un ange et échappe à ceux qui en voulaient à sa vie. Une petite trentaine d’années plus tard, il n’y aura plus d’ange pour délivrer Pierre, et il donnera alors sa vie en témoignage de fidélité à son Seigneur. Comme Paul, il pourra dire qu’il a terminé sa course, qu’il a mené le bon combat. Pierre est exécuté à Rome en 64 ou 65, et très vite son tombeau, aux abords du cirque du Vatican où il donna vraisemblablement sa vie, est devenu un lieu important. Vers 150 est construit, non loin de là, le mausolée de la famille Valerii, avec l’inscription : « Pierre, prie pour les chrétiens ensevelis près de ton corps ». Il y a là l’indication certaine que l’Église primitive demandait l’intercession des saints et priait pour ses morts.

    Pourquoi Pierre est-il sauvé par un ange tandis que Jacques périt sous les coups de l’adversaire ? Sans doute à cause de la mission que le Christ lui a confiée sur la route de Césarée, lorsqu’il lui dit : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux… » (Mt 16,18). Plus tard, juste avant sa passion, Jésus dira à Pierre : « j’ai prié pour toi, Simon, pour que ta foi ne défaille pas ; quand tu seras revenu, affermis tes frères ! » (Lc 22,32).

    Cette mission d’affermir ses frères dans la foi, Pierre doit l’accomplir jusqu’au bout. Puis il donnera l’ultime témoignage, et d’autres continueront la mission reçue de Jésus. Nos frères protestants déploient beaucoup d’énergie à prétendre que ce que Jésus dit à Pierre, sur qui il fonde son Église, ne concerne que lui, ou que sa profession de foi, et n’entend pas du tout parler de successeurs qui poursuivraient cette charge. Mais alors, quel serait le sens de la promesse de Jésus qui concerne tous les temps qui viendront : « la puissance de la mort ne l’emportera pas sur mon Église » ? Cela n’a pas de sens que Jésus fasse une promesse pour tous les temps si elle ne repose que sur la courte vie de Pierre.

    En réalité, l’Église de Rome est devenue très tôt la référence pour toutes les autres Églises lorsque des questions de foi surgissaient. Saint Irénée, vers 190, affirme que toutes les Églises doivent se régler sur la foi de l’Église de Rome, parce que cette Église garde fidèlement la tradition reçue des apôtres Pierre et Paul, qui y ont donné leur vie pour le Christ. À cette époque on retrace la lignée des évêques de Rome depuis Pierre, et jusqu’à aujourd’hui il est question du pape, de l’évêque de Rome comme du successeur de Pierre, avec la même mission d’affermir ses frères chrétiens dans la foi.

    Lorsque les protestants veulent rompre avec le siège de Pierre, il y a en effet de quoi être choqué par le comportement de ceux qui se disent successeurs de Pierre. Et c’est un fait remarquable de constater que les papes de cette époque, malgré beaucoup de comportements indignes, n’ont pas abîmé le dépôt de la foi. Cela renforce notre confiance dans ce que nous appelons le « magistère », la mission d’enseignement qui revient à l’Église de Rome et à l’ensemble des évêques successeurs des apôtres. Dans la grande Église, nous sommes assurés de recevoir tous les dons du Christ et d’être abrités de la puissance du mal. Il y a un lieu où notre salut est assuré, c’est dans cette Église fondée sur l’apôtre Pierre qui a entendu pour lui-même et pour toutes les générations : « je te donnerai les clés du royaume des cieux ».

    Nous sommes dans l’année jubilaire, et ces clés du royaume, l’Église les actionne résolument par les indulgences, que nous pouvons demander pour nous-mêmes ou pour des défunts : l’assurance du salut, de la vie auprès de Dieu, à cause de la promesse du Christ. Ces indulgences, nous les obtenons par des actions de prière et de générosité, et elles mettent en œuvre cette parole du Seigneur : « tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux ».

    Réjouissons-nous des promesses du Christ et de ce que ces promesses sont palpables directement dans son Église ! Avançons avec confiance, poussés vers l’avant par ces géants de la foi que sont Pierre, Paul et tant d’autres.

  • Nunc scio vere (Introït pour la fête des saints Pierre et Paul)

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    Introitus Introit
    Act. 12, 11 Act. 12,11
    NUNC scio vere, quia misit Dóminus Angelum suum: et erípuit me de manu Heródis, et de omni exspectatióne plebis Iudæórum. Ps. 138, 1-2 Dómine, probásti me, et cognovísti me: tu cognovísti sessiónem meam, et resurrectiónem meam. ℣. Glória Patri. Maintenant, je reconnais d’une manière certaine que le Seigneur a envoyé Son ange : qu’Il m’a arraché de la main d’Hérode et à toute l’attente du peuple juif. Ps. 138, 1-2. Seigneur, Tu m'as sondé, et Tu me connais : Tu sais quand je m’assieds, et quand je me lève.

    Les pièces grégoriennes de la fête des saints Pierre et Paul (Una Voce)