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Ces petites contradictions au coeur de l'humain

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A lire, cette chronique d'Eric de Beukelaer : petites-contradictions-entre-humains qui conclut avec beaucoup de justesse :

"...s’il y a bien une chose que la connaissance des hommes enseigne, c’est que nous sommes tous bourrés de petites ou grandes contradictions intérieures. La croissance spirituelle consiste à en prendre conscience et à essayer de s’en libérer. Rien n’est plus contraire à la vie spirituelle, que cet aveuglement qui consiste à croire que seuls les autres sont pétris de contradictions. Qu’en nous, tout se vivrait conformément à nos idéaux. Ceci explique l’avertissement du Christ à l’encontre des docteurs de la loi : « Si vous étiez des aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’ votre péché demeure ».  (Jean 9, 41)"

Commentaires

  • Enfin un article qui ouvre un fenêtre sur les problèmes fondamentaux de notre jeunesse qui sont aussi ceux de l'humanité depuis ses origines car ces ' petites ou grandes contradictions intérieures ' sont également une conséquence de ce que l'on appelait le 'péché originel', un concept que beaucoup souhaitent maintenant voir disparaître.
    Pour bien comprendre la portée des réflexions d'Eric de Beukelaer il est nécessaire de lire l'article entier sur son blog et celui-ci est surtout basé sur une chronique d'Armand Lequeux dans la "Libre" intitulée « Qui bottera le c… des jeunes ? ». Si l'article finit par proposer des options moins radicales, cette évocation d'une méthode musclée pour sortir nos contemporains d'une soumission totale aux exigences d'une sexualité moderne 'libérée' a peu de chances d'être applicable.
    L'approche théorique de l'Eglise, genre "YAKA" (il n'y a qu'à) rester chaste, est tout aussi irréalisable pour tous ceux qui n'ont pas eu la chance d'évoluer sans trop d'efforts vers cette perfection, très probablement grâce à une certaine harmonie familiale. Jean GUITON a pertinemment écrit que " le propre de l'Eglise catholique est de n'avoir jamais cédé sur l'essentiel" ce qui implique qu'elle ne peut renier un idéal d'autant plus qu'il n'y a rien de tel qu'un défi insensé pour entretenir notre vigilance spirituelle. Mais en même temps elle ne peut pas oublier que selon les Evangiles elle doit rester au service des pécheurs et leur proposer en permanence des conseils adaptés aux problèmes qu'ils doivent affronter. Ce n'est pas vraiment ce qui se passe lors des offices traditionnels durant lesquels ces problèmes ne sont presque jamais évoqués pour se concentrer sur des rites qui ont perdus leur sens profond dans l'esprit des derniers fidèles.
    Si au contraire des principes Chrétiens essentiels, tels que la chasteté et l'amour des ennemis, étaient abordés plus fréquemment, ouvertement, en profondeur et sans escamoter les immenses défis qu'ils soulèvent, cette approche pratique pourrait avoir de meilleures chances d'interpeler les dynamismes de notre époque en montrant que ces valeurs ont le potentiel de nous libérer des esclavages qui nous détruisent.
    Cela exigerait bien sûr une réflexion importante sur les techniques d'évangélisation, de présentation des rites et sacrements et même sur la perception actuelle du sens des mots utilisés dans la liturgie. Cela représenterait évidement un effort intellectuel immense soutenu par un esprit de coopération charitablement attentif aux réalités vécues par chacun. Mais à une époque où beaucoup se lamentent de leur oisiveté forcée parce qu'on ne leur propose pas l'emploi auquel ils rêvent, grâce aux techniques actuelles de communication, une participation à ce genre d'effort serait accessible et motivante pour bien des personnes en recherche de sens à leur vie. Elle renforcerait aussi le sentiment de solidarité entre des chrétiens qui sont trop souvent isolés entre deux messes dominicales.

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