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Spiritualité

  • Convertir notre regard (3e dimanche de l'Avent)

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    Homélie pour le troisième dimanche de l'Avent par le Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - archive 2007)

    Lectures

    La liturgie de ce dimanche du Gaudete nous invite résolument à la joie. L’antienne d’entrée donne le ton : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche » (cf. Ph 4, 4-5). Le motif de cette joie nous est clairement annoncé dans la première lecture, que nous illustrerons par des passages du même prophète Isaïe, proposés tout au long de la seconde semaine de l’Avent. Dieu lui-même vient bientôt « déchirer le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple » (Is 25, 7-8). « Comme un berger, il conduira son troupeau ; son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits » (Is 40, 11). Il « fortifiera les mains défaillantes et affermira les genoux qui fléchissent ». « En ce jour-là on dira : “Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés !” » (Is 25, 9). Comment resterions-nous indifférents devant de telles promesses, qui réveillent en nous notre profond désir de paix, de bonheur, de salut ? 

    Peut-être demandons-nous spontanément : mais quand donc le Seigneur va-t-il intervenir pour réaliser ce renouvellement de toutes choses ? Quand donc « verrons-nous sa gloire, pourrons-nous contempler la splendeur de notre Dieu » et nous en réjouir de tout notre cœur comme il nous y invite ? En posant cette question, nous rejoignons l’interrogation de Jean-Baptiste et de tant d’autres chercheurs de Dieu dont les pas ont croisé ceux de Jésus : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Cette question ne trahit pas un doute, mais formule l’interrogation que nous sommes tous inévitablement amenés à nous poser devant Jésus de Nazareth. « Aucun homme en effet ne peut accomplir les signes qu’il a accomplis si Dieu n’est pas avec lui » (cf. Jn 3, 2) ; comme Nicodème, nous sommes conduits à reconnaître que « c’est de la part de Dieu qu’il est venu nous instruire » (Ibid.). Mais si comme il le prétend, il est « Fils de Dieu » (Jn 10, 36), comment se fait-il que sa divinité demeure cachée sous le voile de son humanité ? Pourquoi sa gloire ne se manifeste-t-elle pas sensiblement pour que nous puissions tous la constater ?

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  • Gaudete : réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur (3e dimanche de l'Avent)

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    Rédigé par un moine de Triors le sur le site de l'Homme Nouveau dans Culture

    Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous. Que votre modération soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. N'entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l'oraison et à la prière, pour présenter vos requêtes à Dieu.
    Ta complaisance, Yahvé, est pour ta terre, tu as fait revenir les captifs de Jacob
    (Philippiens 4, 4 ; Psaume 84, 2)

    Thême spirituel : la joie

    Ce texte bien connu de saint Paul est tiré de l'épître aux Philippiens (4,4). Les Philippiens étaient un peu les préférés de l'Apôtre. La lettre qu'il leur envoie est toute pleine de tendresse, de sérénité, de joie. « Oui, Dieu m'est témoin que je vous aime tous tendrement dans le cœur du Christ Jésus ! » Ce n'est ni un écrit polémique, ni même un document doctrinal, encore que, en plein cœur de cette lettre, saint Paul évoque, dans ce qu'on appelle justement l'hymne aux Philippiens, le grand mouvement de descente du Christ jusqu'à l'humiliation de la croix, puis de remontée jusqu'à la gloire du Père. Un passage magnifique mais qui commence par une invitation gracieuse à imiter Jésus : 

    « Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus : Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix ! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus, s'agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, de Jésus Christ, qu'il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (2, 5-11)

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  • Les pièces grégoriennes du troisième dimanche de l'Avent ("Gaudete")

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    Du site d'Una Voce :

    Troisième dimanche de l’Avent dit “Gaudete”

    « Intr. Gaudéte »Troisième dimanche de l'Avent dit "Gaudete"
     

    Si vous n’avez pas reconnu qui chantaient en 1956 les cinq pièces de cette messe, isolées pour les choristes, découvrez-les en cliquant ICI pour accéder au site d'Una Voce.

  • Le dimanche de "Gaudete", avec ornements roses

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    Pourquoi du rose pour le 3ème dimanche de l'Avent ? - Jeunes Cathos Blog  Jeunes Cathos Blog

    Missel.free approfondit la signification du dimanche de "Gaudete"

    "Au VIII° siècle, et encore au XII° siècle, lorsque les quatre dimanches de l’Avent étaient considérés comme les étapes d’un temps d’allégresse, tout à la joie de la venue prochaine du Rédempteur, le troisième dimanche était le point culminant de cette montée joyeuse vers Bethléem. Il porte le nom de « Gaudete » (ce qui signifie : « soyez joyeux ») en raison du premier mot de l’Introït. Certes, parce qu’il est par excellence l’hymne de Noël, le « Gloria in excelsis Deo » ne réapparaît pas encore ; la liturgie romaine qui suspend les exercices pénitentiels le dimanche mais y célèbre cependant, depuis le début de l’Avent, en ornements violets et sans fleurs, tempère aujourd’hui ses rappels pénitentiels en prenant les ornements roses. « Par sa couleur, le symbole de la joie de l'Eglise, dont l'odeur figure les bonnes œuvres de la personne à honorer, alors que la rose elle-même, produite de la racine de Jessé, est mystiquement la fleur des champs et le lys de vallées dont parle l'Ecriture, c'est-à-dire Jésus né de Marie. »

    lire la suite ici : http://missel.free.fr/Annee_B/avent/gaudete.html

  • Puiser à la source, mais c'est de nuit...

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    Je la connais la source, elle coule, elle court, mais c'est de nuit.

    Dans la nuit obscure de cette vie, je la connais la source, par la foi, mais c'est de nuit.

    Je sais qu'il ne peut y avoir de chose plus belle, que ciel et terre viennent y boire, mais c'est de nuit.

    Je sais que c'est un abîme sans fond et que nul ne peut la passer à gué, mais c'est de nuit.

    Cette source éternelle est cachée en ce pain vivant pour nous donner la vie, mais c'est de nuit.

    De là, elle appelle toutes créatures qui viennent boire de son eau, dans l'ombre, car c'est de nuit.

    Cette source vive de mon désir, en ce pain de vie je la vois, mais c'est de nuit.

    Saint Jean de la Croix.
  • Jean de la Croix, docteur mystique (14 décembre)

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    san_juan_de_la_cruz_3631_jpg_1306973099.jpgLe mercredi 16 février 2011, lors de l'audience générale, Benoît XVI consacrait sa catéchèse à saint Jean de la Croix :

    Chers frères et sœurs,

    Il y a deux semaines, j'ai présenté la figure de la grande mystique espagnole Thérèse de Jésus. Je voudrais aujourd'hui parler d'un autre saint important de ces territoires, ami spirituel de sainte Thérèse, réformateur, avec elle, de la famille religieuse carmélitaine: saint Jean de la Croix, proclamé Docteur de l'Eglise par le Pape Pie XI, en 1926, et surnommé dans la tradition Doctor mysticus, «Docteur mystique».

    Jean de la Croix naquit en 1542 dans le petit village de Fontiveros, proche d'Avila, en Vieille Castille, de Gonzalo de Yepes et Catalina Alvarez. Sa famille était très pauvre, car son père, issu d’une famille noble de Tolède, avait été chassé de chez lui et déshérité pour avoir épousé Catalina, une humble tisseuse de soie. Orphelin de père dans son jeune âge, Jean, à neuf ans, partit avec sa mère et son frère Francisco pour Medina del Campo, non loin de Valladolid, un pôle commercial et culturel. Il y fréquenta le Colegio de los Doctrinos, en assurant également d'humbles travaux pour les sœurs de l'église-couvent de la Madeleine. Par la suite, vues ses qualités humaines et ses résultats dans les études, il fut admis d'abord comme infirmier dans l'Hôpital de la Conception, puis au Collège des jésuites, qui venait d'être fondé à Medina del Campo: Jean y entra à dix-huit ans et étudia pendant trois ans les sciences humaines, la rhétorique et les langues classiques. A la fin de sa formation, sa vocation lui était très claire: la vie religieuse et, parmi tous les ordres présents à Medina, il se sentit appelé au carmel.

    Au cours de l'été 1563, il débuta le noviciat chez les carmes de la ville, en prenant le nom religieux de Mattia. L'année suivante, il fut destiné à la prestigieuse université de Salamanque, où il étudia pendant un triennat les arts et la philosophie. En 1567, il fut ordonné prêtre et retourna à Medina del Campo pour célébrer sa première Messe entouré de l'affection de sa famille. C'est là qu'eut lieu la première rencontre entre Jean et Thérèse de Jésus. La rencontre fut décisive pour tous les deux: Thérèse lui exposa son programme de réforme du carmel, l’appliquant également à la branche masculine de l'ordre et proposa à Jean d'y adhérer «pour la plus grande gloire de Dieu»; le jeune prêtre fut fasciné par les idées de Thérèse, au point de devenir un grand défenseur du projet. Ils travaillèrent ensemble quelques mois, partageant les idéaux et les propositions pour inaugurer le plus rapidement possible la première maison des carmes déchaux: l'ouverture eut lieu le 28 décembre 1568 à Duruelo, un lieu isolé de la province d'Avila. Avec Jean, trois autres compagnons formaient cette première communauté masculine réformée. En renouvelant leur profession de foi selon la Règle primitive, tous les quatre adoptèrent un nouveau nom: Jean s'appela dès lors «de la Croix», nom sous lequel il sera universellement connu. A la fin de 1572, à la demande de sainte Thérèse, il devint confesseur et vicaire du monastère de l’Incarnation d'Avila, où la sainte était prieure. Ce furent des années d'étroite collaboration et d'amitié spirituelle, qui les enrichit tous deux. C'est à cette période que remontent aussi les plus importantes œuvres de Thérèse et les premiers écrits de Jean.

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  • Entretien avec le cardinal Müller sur l'Europe, l'islam, la FSSPX et le chemin synodal allemand

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    De Jan Bentz sur le Catholic Herald :

    Entretien avec le cardinal Müller sur l'Europe, l'islam, la FSSPX et le chemin synodal allemand

    13 décembre 2025

    À l'aube de l'Avent – ​​​​un temps non seulement dédié à la lumière des bougies et aux chants de Noël, mais aussi à un renouvellement spirituel –, l'Église tourne à nouveau son regard vers le mystère de la venue du Christ. Rares sont les voix qui s'expriment en ce moment avec autant de clarté et d'urgence spirituelle que celle du cardinal Gerhard Ludwig Müller. L'ancien préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi est depuis longtemps l'un des esprits théologiques les plus perspicaces de l'Église, n'hésitant pas à diagnostiquer les crises spirituelles profondes de notre époque et à appeler les catholiques à revenir aux fondements de la Révélation.

    Dans cette conversation riche et profonde, le cardinal Müller médite sur la véritable nature de l'Avent comme temps de purification et d'espérance, prodigue des conseils pour résister aux excès de la société de consommation et examine le paradoxe qui caractérise l'Europe, mêlant laïcité et renouveau religieux. Il s'exprime avec franchise sur Vatican II, les défis posés par la FSSPX et les turbulences du Chemin synodal allemand. Il en ressort une vision stimulante et lumineuse de la foi : une foi ancrée dans le Christ, enracinée dans la Tradition et inébranlable face aux épreuves actuelles de l'Église.

    Jan Bentz : À l'aube de l'Avent, l'Église présente ce temps non seulement comme un compte à rebours avant Noël, mais aussi comme une école de vigilance, de purification et d'espérance. Selon vous, quel est le travail spirituel que les catholiques d'aujourd'hui doivent accomplir le plus urgemment durant l'Avent ?

    Cardinal Gerhard L. Müller : Le cycle de l'année liturgique reflète l'histoire du salut de Dieu pour l'humanité. Dans la célébration de l'Eucharistie, l'œuvre salvifique de Dieu pour tous les hommes est rendue sacramentellement présente en Jésus-Christ. Dans les conférences, nous témoignons la voix des prophètes – surtout celle d'Isaïe – qui proclament la venue du Messie d'Israël, le Sauveur et Rédempteur du monde : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière… Car un enfant nous est né, un fils nous est donné ; et la souveraineté reposera sur son épaule » (Is 9, 1.5). C'est le Royaume de Dieu, que Jésus a publiquement proclamé et accompli comme Roi des Juifs sur la Croix, et qu'il a fait venir au monde, indestructible, par sa Résurrection d'entre les morts.

    En Jésus, toutes les promesses prophétiques se sont accomplies au-delà de toute mesure, car il est le Fils de Dieu qui, par Marie, a assumé notre humanité, nous a rachetés du péché et de la mort, et nous a élevé à la dignité d'enfants de Dieu. Nous ne sommes plus esclaves des forces élémentaires de ce monde, car telle est notre foi – ce même message que Paul a proclamé aux Églises de Galatie, et par là même aux chrétiens de tous les temps : « Lorsque les temps furent accomplis, Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions l'adoption » (Ga 4, 4-5).

    Quiconque réfléchit un tant soit peu au sens de la vie et prend au sérieux son existence et son identité sait que se préparer à Noël ne saurait se limiter à l’achat de cadeaux et à quelques moments de romantisme saisonnier. L’essentiel est d’ouvrir nos cœurs et d’accueillir la venue de Jésus dans nos esprits et dans nos vies. Car nous ne pouvons placer notre espérance – ni dans la vie ni dans la mort – dans les faux prophètes et les pseudo-messies, fruits d’une fabrication idéologique et politique, qui, au XXe siècle, ont plongé l’humanité dans une misère indicible par les guerres mondiales et les génocides. Notre espérance repose en Dieu seul, « qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 15, 57).

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  • Le premier sermon du pape Léon pour la fête de Notre-Dame de Guadalupe nous livre le fond de son cœur

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    De Petra Lorleberg sur kath.net/news :

    Le premier sermon du pape Léon pour la fête de Notre-Dame de Guadalupe nous offre un aperçu de son cœur.

    13 décembre 2025

    « Aide-nous à comprendre que nous sommes les destinataires, mais non les maîtres, de ce message [de l’Évangile], mais, à l’exemple de saint Juan Diego, ses simples serviteurs. » – L’homélie papale remarquable dans son intégralité.

    Vatican (kath.net/pl) « Mère du vrai Dieu, par qui nous vivons, venez en aide au Successeur de Pierre, afin qu’il fortifie tous ceux qui lui sont confiés sur l’unique chemin qui conduit au fruit béni de vos entrailles. » Tels furent les mots du pape Léon XVI dans sa première homélie pour la solennité de Notre-Dame de Guadalupe, célébrée en la basilique Saint-Pierre. « Aidez-nous à comprendre que nous sommes destinataires, mais non maîtres, de ce message, mais, à l’exemple de saint Juan Diego, ses simples serviteurs. » Le pape, originaire des États-Unis et ayant exercé son ministère pendant de nombreuses années en Amérique latine comme supérieur d’un ordre religieux et comme évêque, connaît profondément la piété qui entoure les apparitions mariales de Guadalupe. 

    NOTRE-DAME DE GUADALUPE

    HOMÉLIE DU SAINT PÈRE LÉON XIV

    Basilique Saint-Pierre, vendredi 12 décembre 2025

    Chers frères et sœurs :

    Dans le passage du Siracide, nous trouve une description poétique de la Sagesse, image qui trouve sa pleine expression dans le Christ, « la sagesse de Dieu » ( 1 Co  1, 24), qui, lorsque les temps furent accomplis, s’est fait chair, né d’une femme (cf.  Ga  4, 4). La tradition chrétienne a également interprété ce passage à la lumière de la figure mariale, car il évoque la femme préparée par Dieu pour recevoir le Christ. En effet, qui d’autre que Marie peut dire : « En moi est toute la grâce du chemin et de la vérité, toute espérance de la vie et de la vertu » ( Sir  24, 25) ? C’est pourquoi la tradition chrétienne n’hésite pas à la reconnaître comme « la mère de l’amour » ( ibid.,  v. 24).

    Dans l’Évangile, nous entendons comment Marie vit la transformation que procure la Parole de Dieu dans sa vie. Telle une flamme ardente et inextinguible, la Parole nous pousse à partager la joie du don reçu (cf.  Jr  20, 9 ;  Lc  24, 32). Réjouie par l’annonce de l’ange, elle comprend que la joie de Dieu s’accomplit dans la charité et se hâte donc chez Élisabeth.

    En vérité, les paroles de la Pleine de Grâce sont « plus douces que le miel » ( Siracide  24, 27). Son seul salut suffit à faire tressaillir de joie l’enfant dans le sein d’Élisabeth, et celle-ci, remplie de l’Esprit Saint, se demande : « Qui suis-je pour que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? » ( Luc  1, 43). Cette joie culmine dans le  Magnificat , où Marie reconnaît que son bonheur vient du Dieu fidèle, qui a tourné son regard vers son peuple et l’a béni (cf.  Psaume  66, 2) d’un héritage plus doux que le miel en rayon (cf.  Siracide  24, 20) : la présence même de son Fils.

    Tout au long de sa vie, Marie apporte cette joie là où la joie humaine est insuffisante, là où le vin a manqué (cf.  Jn  2, 3). C’est ce qui se produit en Guadalupe. À Tepeyac, elle éveille chez les habitants des Amériques la joie de se savoir aimés de Dieu. Lors des apparitions de 1531, s’adressant à saint Juan Diego dans sa langue maternelle,  elle déclare « désirer ardemment » qu’une « petite maison sacrée » y soit construite, d’où elle exaltera Dieu et le fera se manifester (cf.  Nican Mopohua , 26-27). Au milieu des conflits, des injustices et des souffrances incessantes qui cherchent un soulagement, Notre-Dame de Guadalupe proclame le cœur de son message : « Ne suis-je pas ici, moi qui suis votre mère ? » ( ibid. , 119). Elle est la voix qui fait résonner la promesse de la fidélité divine, la présence qui soutient quand la vie devient insupportable.

    La maternité qu’elle proclame nous fait nous redécouvrir comme des enfants. Quiconque entend « Je suis votre mère » se souvient que, depuis la croix, le « Voici votre mère » correspond à « Voici votre fils » (cf.  Jn  19, 26-27). Et comme des enfants, nous nous tournerons vers elle pour lui demander : « Mère, que devons-nous faire pour être les enfants que ton cœur désire ? » Elle, fidèle à sa mission, nous répondra tendrement : « Faites tout ce qu’il vous dira » ( Jn  2, 5). Oui, Mère, nous voulons être tes vrais enfants : dis-nous comment grandir dans la foi quand nos forces nous abandonnent et que les ombres s’étendent. Aide-nous à comprendre qu’avec toi, même l’hiver se pare de roses.

    Et en tant que ton enfant, je te le demande : Mère, enseigne aux nations qui aspirent à être tes enfants à ne pas diviser le monde en factions irréconciliables, à ne pas laisser la haine marquer leur histoire, ni les mensonges écrire leur mémoire. Montre-leur que l'autorité doit s'exercer au service des autres, et non par domination. Instruis leurs dirigeants sur leur devoir de préserver la dignité de chaque personne à chaque étape de la vie. Fais de ces nations, tes enfants, des lieux où chacun se sente le bienvenu.

    Mère, accompagne les jeunes afin qu'ils reçoivent du Christ la force de choisir le bien et le courage de demeurer fermes dans la foi, même lorsque le monde tente de les détourner de leur chemin. Montre-leur que ton Fils marche à leurs côtés. Que rien ne trouble leur cœur afin qu'ils accueillent sans crainte les projets de Dieu. Préserve-les des menaces du crime, de la dépendance et des dangers d'une vie vaine.

    Mère, allez à la rencontre de ceux qui se sont égarés loin de la sainte Église : que votre regard les atteigne là où le nôtre ne peut les atteindre, abattez les murs qui nous séparent et ramenez-les à la maison par la puissance de votre amour. Mère, je vous supplie d’incliner le cœur de ceux qui sèment la discorde vers le désir de votre Fils que « tous soient un » ( Jn  17, 21) et ramenez-les à la charité qui rend la communion possible, car au sein de l’Église, Mère, vos enfants ne peuvent être divisés.

    Fortifie les familles : que les parents, à ton exemple, élèvent leurs enfants avec tendresse et fermeté, afin que chaque foyer soit une école de foi. Inspire, Mère, ceux qui forment les esprits et les cœurs, afin qu’ils transmettent la vérité avec la douceur, la précision et la clarté qui jaillissent de l’Évangile. Encourage ceux que ton Fils a appelés à le suivre de plus près : soutiens le clergé et les personnes consacrées dans leur fidélité quotidienne et ravive leur premier amour. Garde leur vie intérieure par la prière, protège-les dans la tentation, encourage-les dans la fatigue et secourt les affligés.

    Sainte Vierge, puisse-t-on, comme vous, garder l’Évangile dans nos cœurs (cf.  Lc  2, 51). Aide-nous à comprendre que, bien que nous en soyons les destinataires, ce message ne nous appartient pas, mais que, comme saint Juan Diego, nous en sommes les simples serviteurs. Puissions-nous vivre convaincus que partout où la Bonne Nouvelle se répand, tout devient beau, tout est restauré, tout est renouvelé. « Ceux qui te suivent ne pécheront pas » (cf.  Sr  24, 22) ; assistez-nous afin que notre péché et notre misère ne ternissent pas la sainteté de l’Église qui, comme vous, est une mère.

    Mère du vrai Dieu par qui nous vivons, venez en aide au Successeur de Pierre, afin qu’il confirme tous ceux qui lui sont confiés sur l’unique chemin qui conduit au fruit béni de vos entrailles. Rappelez-le à votre Fils, à qui le Christ a confié  les clés du Royaume des Cieux  pour le bien de tous, afin que ces clés servent à lier et à délier,  et à racheter toute misère humaine ( Saint Jean-Paul II ,  Homélie à Syracuse , 6 novembre 1994). Et faites que, confiants en votre protection, nous avancions toujours plus unis à Jésus et les uns aux autres vers la demeure éternelle qu’il nous a préparée et où vous nous attendez. Amen.

  • Sainte Lucie ou sainte Odile ?

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    Sur missel.free :

    Du "choix" entre Sainte Lucie et Sainte Odile

    Chaque année, le curé qui accorde de l’importance au sanctoral est mis en demeure de choisir entre sainte Lucie et sainte Odile et, quelle que soit celle qu’il choisit de présenter, il s’attire la déception d’une partie de ses paroissiens qui ont de bonnes raisons, familiales ou régionales, de célébrer l’autre.

    Il ne manquerait plus que les bretons veuillent fêter leur saint roi Josse qui se fit ermite, ou que les artésiens entendent célébrer leur saint évêque Aubert qui sauva leurs pères de la famine, que les nivernais veuillent rappeler la dédicace de leur cathédrale, que les auvergnats veuillent honorer la sainte recluse Vitalène dont saint Grégoire de Tours raconta la vie, ou que les cadurciens veuillent entendre la messe de leur saint évêque Ursize, voire que les gens d’Ile-de-France se souviennent la sainte moniale de Chelles, Elisabeth-Rose, qui fonda l’abbaye de Rozoy ; heureusement que la fête de sainte Jeanne-Françoise  Frémyot de Chantal a été avancée d’un jour et que sont encore bienheureux les autres français montés sur les autels comme Ponce de Balmey, évêque de Belley, et le dominicain Jean Chauveneau que les protestants martyrisèrent.

    Pourquoi ne pas célébrer ensemble sainte Lucie et sainte Odile ? En effet, pendant que l’Eglise chemine à travers l’Avent vers le fulgurent avènement du Soleil de Justice, toutes les deux sont, de singulière façon, les témoins de la lumière du Christ qui éclaire les nations, auquel elles ont parfaitement offert leur vie, l’une dans l’éclatant martyre sanglant et l’autre par l’obscure observance monastique. La brune vierge de Syracuse, Lucie, dont le nom est dérivé du latin lux (la lumière), qui préféra s’arracher les yeux pour goûter la lumière céleste plutôt que de jouir de la lumière terrestre annonce la blonde jeune fille d’Alsace, Odile, qui recouvra la vue lorsque, rejetée par ses parents des honneurs du monde, elle reçut, dans le baptême, la lumière de la foi. Si, pour la fête de la sicilienne, on allume des cierges qui annoncent l’approche du solstice et de la naissance du Christ, dans les attributs de l’alsacienne, on place un coq qui annonce le lever du jour et le triomphe de la lumière du Christ sur les ténèbres de la mort. Quand le propre de Syracuse, par l’intercession de sainte Lucie, nous fait demander à Dieu, d’être délivrés de tout aveuglement de l’esprit et du corps pour mériter plus facilement de contempler les biens célestes, le missel de Frissingue, par l’intercession de sainte Odile, supplie la clémence divine, de nous accorder la grâce de la lumière terrestre et la gloire de l’éternelle clarté. Jadis, au temps ténébreux de l’occupation allemande, l’Alsace espérait la lumière libératrice de la prière de sainte Odile qu’elle priait sur sur sa montagne, tandis que la Lorraine se confiait à sainte Lucie dont elle gardait les reliques à Ottange.

    Prions donc  ensemble sainte Lucie et saint Odile qui ne seront pas trop de deux, pour nous aider à bien recevoir le Divin Enfant de Noël. Puisse leur commune intercession nous obtenir davantage de grâces pour les pieux exercices de l’Avent : que leurs prières nous aident mieux voir les vérités que le Seigneur nous a révélées, à mieux observer les commandements qu’il nous a donnés et à mieux goûter les secours qu’il nous a préparés.

  • L'essor du catholicisme traditionaliste

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    De Thomas Edwards sur le Catholic Herald :

    11 décembre 2025

    L'essor du catholicisme traditionaliste

    Fin 2024, le dictionnaire de Cambridge a intégré à son lexique les mots et expressions « the ick » , « skibidi » , « delulu » , « face journey » et « tradwife ». Cette intégration était jugée nécessaire car ces termes étaient entrés dans le langage courant et étaient donc indispensables à la compréhension de l'anglais.

    Si le dictionnaire catholique devait se mettre à jour fin 2025, il pourrait inclure le mot « tradismatique ». Ce n’est peut-être pas un phénomène aussi répandu sur Internet que le terme « ick » , mais il décrit assurément une spiritualité croissante chez les catholiques. Comme son nom l’indique, « tradismatique » est la contraction de deux expressions liturgiques majeures du XXIe siècle : « trad », pour traditionaliste, et « ismatique », pour charismatique.

    Les traditionalistes, qui ont fait couler beaucoup d'encre sur les réseaux sociaux, restent fidèles à la foi telle qu'elle était avant les réformes liturgiques des années 1960. On les voit en grand nombre fréquenter les chapelles de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre et de l'Institut du Christ-Roi ; les hommes portent des costumes et tiennent leurs bréviaires, tandis que les femmes arborent d'élégantes mantilles dont la couleur indique le statut marital (le cas échéant : noir pour les personnes mariées, blanc pour les célibataires).

    Leur préférence liturgique va au Missel de 1962, ou – pour les traditionalistes les plus fervents – à celui d'avant les réformes de 1955. Lors des messes célébrées par les traditionalistes, le prêtre se tourne vers l'est, dos à l'assemblée, et la messe tridentine est empreinte de révérence et de respect pour le mystère qui se déroule. Les fidèles se confessent régulièrement et, s'ils ne le font pas, ne communient pas. La communion est reçue à genoux et sur la langue.

    Le mot gallois « hiraeth », qui traduit une nostalgie pour une culture et une identité d'un passé peut-être jamais connu, résume bien ce que recherchent les traditionalistes. Ces derniers aspirent à une époque où la foi était le fondement de l'existence et imprégnait tous les aspects de la vie, procurant un sentiment de sécurité morale. Ils sont généralement jeunes et s'insurgent contre la culture trépidante qui les entoure, laquelle remplace le silence par des écrans de poche et substitue le vice à la vertu. À travers les célébrations liturgiques ancestrales d'une autre époque, ils pénètrent dans les mystères éternels et échappent aux travers de la modernité qu'ils ressentent avec une acuité particulière, eux qui appartiennent à la première génération élevée à l'iPhone.

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  • Il y a 100 ans, la Vierge Marie est apparue à sœur Lucie, voyante de Fatima, à Pontevedra, en Espagne.

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    De Nicolás de Cárdenas sur CNA :

    Il y a 100 ans, la Vierge Marie est apparue à sœur Lucie, voyante de Fatima, à Pontevedra, en Espagne.sharethis sharing button

    Le 10 décembre, marque le centenaire des apparitions de la Vierge Marie à sœur Lucie de Fatima dans la province de Pontevedra en Espagne, où fut révélée la dévotion des cinq premiers samedis du mois.

    Après les apparitions de l'Ange du Portugal en 1916, les apparitions de la Vierge Marie à trois jeunes bergers — Francisco, Jacinta et Lucia — eurent lieu à Fatima l'année suivante.

    Après la mort de ses deux cousines en 1919 et 1920, Lucia fut placée sous la protection de l'évêque de Leiria, qui l'envoya incognito étudier dans une école dirigée par les Sœurs Dorothées à Porto, au Portugal, sous le pseudonyme de Dolores.

    À l'âge de 18 ans, elle exprima le désir d'entrer dans l'ordre des Carmélites déchaussées, mais les Sœurs Dorothées la persuadèrent d'aller à leur noviciat situé à Tuy, une ville de la région espagnole de Galice, au nord du Portugal.

    Comme son identité ne pouvait être révélée, les sœurs ne purent certifier les études requises pour son entrée au noviciat ; elles l'envoyèrent donc à Pontevedra pour effectuer des travaux manuels chez les Sœurs Dorothées.

    La Vierge Marie lui demande de révéler la dévotion des premiers samedis du mois.

    Découragée par la situation et pensant que devenir carmélite était une possibilité de plus en plus lointaine, la cellule de Lucia fut illuminée par une lumière surnaturelle le 10 décembre 1925.

    « La Vierge Marie, comme pour m’insuffler du courage, posa doucement sa main maternelle sur mon épaule droite, me montrant en même temps son Cœur Immaculé, qu’elle tenait dans son autre main, entouré d’épines », écrivit plus tard la voyante.

    À ce moment-là, l'Enfant Jésus, qui était également présent, s'adressa à elle en disant : « Ayez compassion du Cœur de votre Très Sainte Mère, couvert d'épines que des hommes ingrats percent à chaque instant, et pour lesquelles personne ne fait d'acte de réparation afin de les enlever. » 

    La Vierge Marie demanda alors à Lucie de lui révéler la dévotion des Cinq Premiers Samedis, dont elle lui avait déjà parlé, ainsi qu'à Jacinta et Francisco, huit ans plus tôt à Fatima :

    « Je promets d’assister à l’heure de la mort, avec les grâces nécessaires au salut, tous ceux qui, le premier samedi de cinq mois consécutifs, se confesseront, communieront, réciteront cinq dizaines du chapelet et me tiendront compagnie pendant 15 minutes en méditant sur les 15 mystères du chapelet, dans l’intention de me faire réparation. »

    « Et avez-vous révélé au monde ce que la Mère céleste vous a demandé ? »

    Cinq jours plus tard, le 15 décembre 1925, selon le témoignage de Lucia, qui devint finalement carmélite en 1949, alors qu'elle accomplissait ses tâches, elle rencontra un garçon à qui elle voulait enseigner le Je vous salue Marie et l'encouragea à aller dans une chapelle pour réciter une courte prière.

    Plusieurs semaines passèrent et, en février 1926, sœur Lucia raconta avoir revu le garçon et lui avoir demandé s'il avait prié la Vierge Marie comme elle le lui avait suggéré. Le garçon se tourna vers elle et dit : « Et vous, avez-vous révélé au monde ce que la Mère céleste vous a demandé ? »

    À ce moment-là, le garçon se transforma en un enfant resplendissant, avec lequel sœur Lucie continua de converser. Le petit garçon insista pour qu'elle répande la dévotion aux Premiers Samedis, car « beaucoup d'âmes commencent, mais peu persévèrent jusqu'au bout, et celles qui persévèrent le font pour recevoir les grâces promises ».

    « Les âmes qui accomplissent les cinq Premiers Samedis avec ferveur et pour faire réparation au Cœur de leur Mère céleste me plaisent davantage que celles qui en accomplissent quinze, mais avec tiédeur et indifférence », a dit l’enfant, qui a confirmé que la confession n’avait pas à être immédiate, pourvu que la communion soit reçue en état de grâce et avec l’intention de faire réparation.

    Tous ces événements ont été relatés par sœur Lucia en 1927, après qu'elle se soit rendue au tabernacle le 17 décembre pour demander comment révéler cette dévotion si elle faisait partie du secret communiqué à Fatima.

    Sœur Lucia a rapporté que Jésus lui avait dit sans équivoque : « Ma fille, écris ce qu’ils te demandent ; et tout ce que la Sainte Vierge a révélé lors de l’apparition où elle a parlé de cette dévotion, écris-le aussi. Quant au reste du secret, continue de garder le silence. »

    Le séjour de sœur Lucia en Espagne

    Sœur Lucia a résidé en Espagne de 1925 à 1946. Durant son séjour, elle a rédigé ses mémoires. Lorsque la Seconde République fut proclamée en 1931, et compte tenu de son caractère antireligieux, elle se réfugia, vêtue en civil, à Rianxo, ville portuaire de Galice, chez la sœur de la supérieure des Sœurs Dorothées de Tuy.

    Elle passa également un mois sur l'île de La Toja, au large des côtes, où on lui avait conseillé de se rendre en raison de son état de santé. En 1945, elle se rendit à Saint-Jacques-de-Compostelle pour l'Année sainte.

    dévotion populaire

    Les apparitions de la Vierge Marie à sœur Lucie à Pontevedra n'ont pas été officiellement reconnues par le Vatican. Cependant, comme d'autres phénomènes similaires, elles ont suscité une ferveur populaire dès leurs débuts.

    Dans les années 1930, mais surtout dans les années 1940, après la guerre civile espagnole, les actes de dévotion et les pèlerinages sur le lieu des apparitions se sont multipliés, et dans les décennies suivantes, des associations et des projets paroissiaux ont été créés.

    Au cours du dernier tiers du XXe siècle, le lieu est devenu connu sous le nom de Sanctuaire des Apparitions, mais au début du XXIe siècle, il était menacé de ruine, à tel point que la Conférence des évêques espagnols a acquis le site en 2021 auprès de l'association Apostolat mondial de Fatima en Espagne et a entrepris des travaux de restauration.

    Année sainte à Pontevedra

    Pour marquer ce centenaire, le Saint-Siège a décrété une année jubilaire sur le thème « Marie a gardé toutes ces choses dans son cœur », tiré de l’Évangile selon saint Luc.

    La Pénitencerie apostolique a accordé la bénédiction apostolique et une indulgence plénière, dans les conditions habituelles, aux pèlerins qui visitent le Sanctuaire des Apparitions à Pontevedra jusqu'au 10 décembre 2026.

    Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, partenaire hispanophone de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

  • L'image étonnante de Notre-Dame de Guadalupe (12 décembre)

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    C'est aujourd'hui la fête de Notre-Dame de Guadalupe. Une étude sur Notre-Dame de Guadalupe a été réalisée par le frère Bruno Bonnet-Eymard et publiée par la Contre-Réforme Catholique. Nous la relayons ici, saluant le travail scientifique réalisé par le frère, ce qui ne nous empêche pas d'être extrêmement réservés à l'égard des positions de la CRC sur d'autres questions.

    La Vierge au Mexique

    NOTRE-DAME DE GUADALUPE

    ET SON IMAGE MERVEILLEUSE
    DEVANT L'HISTOIRE ET LA SCIENCE

    par frère Bruno Bonnet-Eymard

    membre actif du Centro 
    de Estudios Guadalupanos

     

    Notre-Dame de la GuadalupeC'est le voyage du Pape au Mexique, en 1979, qui la fit paraître sur nos écrans pour la première fois. L'Image, brouillée par la distance, était médiocre et nul commentateur ne se soucia de nous en conter l'histoire. Sa beauté, son énigme constituaient un appel. Ainsi naquit le projet d'un pèlerinage jusqu'au pied de cette Image attirante, mystérieuse, mais aussi d'une enquête soigneuse, historique et polytechnique, enquête dont la méthode nous parut très tôt devoir être rigoureusement semblable à celle que, après et avec bien d'autres, nous avons menée sur le Saint Suaire de Turin pour aboutir enfin à une déclaration d'authenticité absolue.

    En effet, on ne peut pas apprendre son histoire sans désirer aussitôt la connaître, la voir, la vénérer. En 1531, dix ans après la conquête du Mexique par Cortés, un Indien chrétien du nom de Juan Diego, voit par trois fois la Vierge Marie lui apparaître pour lui demander de prier l'évêque élu de Mexico, Juan de Zumárraga, de lui construire une chapelle en ce lieu. Ce dernier demande un signe et la Vierge répond en imprimant miraculeusement, après une quatrième apparition, son propre portrait en pied sur la tilma de l'Indien. Depuis quatre cent cinquante ans cette Image d'une infinie délicatesse, empreinte sur un grossier textile de maguey, ne cesse d'attirer d'immenses pèlerinages. Tout Mexicain la tient pour miraculeuse.

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