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Communion : tout se réduirait-il à une question de for interne ?

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Lu sur le blog de Jeanne Smits :

Le pape François répond à une luthérienne qui demande comment accéder à la communion eucharistique avec son mari catholique : conscience et unité de foi…

Tout serait-il question de conscience ? Et donc de libre examen ? En soi ce blog n’a pas vocation a accueillir le texte qui suit : la traduction de la réponse du pape François à une femme luthérienne qui regrettait de ne pouvoir communier à la même « Cène du Seigneur » que son mari, catholique. Il s’agit d’une question religieuse. Mais des ballons d’essai ont été lâchés dans l’Instrumentum laboris en même temps que ceux sur la communion des divorcés « remariés », ce qui nous rapproche du sujet, et par ailleurs, la réponse du pape qui invite son interlocutrice à chercher elle-même la solution rappelle les ambiguïtés sur le « for interne » dans le rapport final du synode.

La vidéo a été mise en ligne ici sur le blog de Rocco Palma, chroniqueur catholique de Whispers in the Loggia. Il propose une traduction en anglais des propos du pape, par endroits erronée.

Pour accéder à la vidéo, c'est par là.

A cette femme, donc, qui dit sa « douleur » de ne pas pouvoir communier en même temps que son mari, le pape François a fait la réponse suivante. C’était lors de sa visite, ce 15 novembre, à l’église évangélique luthérienne de Rome à l’occasion d’un dialogue économique, en présence notamment du cardinal Kasper et du cardinal Kurt Koch. « Que pouvons-nous faire pour atteindre enfin la communion sur ce point ? », dit-elle.

Pape François : « La question sur le fait de partager la Cène du Seigneur, il n’est pas facile pour moi d’y répondre. Surtout devant un théologien comme le cardinal Kasper. J’ai peur ! » [Rires dans l’assistance, puis applaudissements.] « Je pense que le Seigneur nous a dit, lorsqu’il nous a donné ce commandement, “Faites ceci en mémoire de moi”. Et lorsque nous partageons la Cène du Seigneur, nous rappelons et nous imitons, nous faisons la même chose que ce que le Seigneur Jésus-Christ a fait. La Cène du Seigneur y sera : le banquet final dans la Nouvelle Jérusalem. Il y sera. Mais ce sera le dernier. En attendant, je me demande et je ne sais comment répondre : votre question, je la fais mienne, et je me la pose. Partager la Cène du Seigneur : est-ce la fin d’un chemin ou est-ce le viatique pour cheminer ensemble ? Je laisse la question aux théologiens et à ceux qui comprennent. 

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Commentaires

  • Poser un geste sacramentel c’est poser en Eglise un acte objectif d’union au Verbe de Dieu. Un protestant jusqu’à un certain point, contredit cette alliance qui subsiste toute entière dans l’Eglise catholique, me semble-t-il : voilà pourquoi il n’y a pas d’intercommunion possible entre catholiques et protestants. Le pape François ambitionnerait-t-il de révolutionner aussi la doctrine de la sacramentalité ? La parole de saint Paul affirmant que celui qui mange et boit sans discerner ce qu'est réellement le corps du Seigneur mange et boit son propre jugement renvoie-t-elle unilatéralement au for interne de la conscience individuelle ? Il me semble qu’il manque à ce type d’interprétation une dimension…ecclésiale : on ne croit pas tout seul ou pour soi.

  • Un sacrement n'est pas quelque chose de sclérosé. Leur nombre est actuellement de 7, ce qui n'a pas toujours été le cas. Il n 'y a pas de raison pour que le sens qu''on leur donne n'évolue pas. On peut citer par exemple le baptême . La manière de l'envisager a fortement évolué ces dernières dizaines d'années..

  • « Moi, je n’oserais jamais vous donner la permission de faire cette chose parce que ce n’est pas de ma compétence. Un baptême, un Seigneur, une foi : parlez avec le Seigneur, et allez de l’avant.

    « Je n’ose pas, je n’ose pas dire davantage. »

    Je me trompe peut-être mais le Pape François n'est pas dans le oui ni le non mais entre les 2, indécis. Ce n'est pas bon. Je ne juge pas, j'essaie juste de comprendre cette indécision de sa part.

    Je serais curieux de savoir ce que répondrait Benoit XVI à cette même question, ou un pasteur tel le Cardinal Robert Sarah. Je pense que leur réponse serait plus claire et tranchée, tout comme finalement l'est l'écriture sainte (au sujet de la communion notamment).

    "parlez avec le Seigneur, et allez de l’avant. "

    Ne tombons nous pas ici dans une vision protestante de la relation entre le croyant et Dieu ? La foi catholique place l'Eglise fondée sur Saint Pierre entre le croyant et son Dieu. Le croyant prie Dieu en union avec l'Eglise, il se confesse par l'intermédiaire du prêtre, car nous sommes des êtres incarnés, non de purs esprits, et avons donc besoin de la communion des corps. Prier Dieu et décider ensuite par soi même "c'est bon, je sens que je peux communier" alors que notre vie n'est pas conforme à l'enseignement de l'Eglise, ce serait une grave erreur je pense.

    Comment l'Eglise peut elle encore éduquer les consciences si les pasteurs répondent aux fidèles par des "Moi, je n’oserais jamais vous donner la permission ; je n'ose pas vous répondre par oui ou par non..." ?

  • Je rajouterai que le luthérien ne vit pas en communion avec l'Eglise catholique romaine, il ne discerne pas le Corps du Christ dans l’Eucharistie tel que la doctrine catholique le discerne, dès lors la communion est-elle envisageable sans risquer de manger sa propre condamnation comme le dit l'écriture ? Peut on communier au Seigneur tout en étant séparé de son Eglise et donc de son Corps ?

    Comme écrit sur le blog de Jeanne Smits :

    " Savoir ce qu’est l’Eucharistie, selon la doctrine catholique, serait-ce donc une question à laquelle seuls les théologiens sauraient répondre ? La « présence » est-elle la même ? Alors que les luthériens professent la « consubstantiation », et que pour eux le pain et le vin restent du pain et du vin ?"

  • je peux comprendre les protestants sur de nombreux points ( si je ne m'abuse , il y eut 84 points de divergence ? ce qui ressemble quand même à du perfectionnisme , mais soit .....c'étaient des allemands -deutsche punktlichkeit - ? Par contre je n'ai jamais compris comment , brusquement, ,au bout de 1500 ans ,Jesus n' était plus présent dans l' Eucharistie .
    De même je n'ai jamais compris comment les protestants pouvaient suivre le Nouveau Testament en même temps que l' Ancien . ( parfois très belliqueux, plein de legendes etc...)
    Convertie à l' âge adulte, ne sachant pas qui était Jesus avant l'âge de 25 ans , je vois tout ça avec un étonnement spontané . ET j'ai choisi, sciemment ( dans la mesure de mes moyens intellectuels ;-) pour le catholicisme plutôt que pour le protestantisme .
    Mais cette fidèle luthérienne est sans doute née dans le luthérianisme . Marie à Medjugorje lui aurait peut être dit d'approfondir la religion dans laquelle elle est née . Et aucune femme n'est obligée d'être la soeur jumelle de son mari .

  • Tout cela est très protestant: chacun est seul devant l'Ecriture et l'interprète comme il veut. Où est l'Eglise dans tout cela? J'attendais mieux d'un pape...

  • Tout se résumera bientôt dans les quatre mots de la couronne britannique : Dieu et mon droit.

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