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Doctrine Sociale - Page 47

  • Les catholiques et l'immigration

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    Intervention de Mgr Vegliò à une rencontre de formation à Fatima

    ROME, Lundi 24 janvier 2011 (ZENIT.org) - L'action missionnaire du troisième millénaire doit se baser « sur l'évangélisation et sur le témoignage de la charité », a déclaré Mgr Antonio Maria Vegliò, président du Conseil pontifical pour les migrants et les personnes en déplacement, lors de son intervention, le 16 janvier dernier, à la XIème rencontre de formation des agents de pastorale sociale, à Fatima.

    Dans son discours axé sur : « Mobilité humaine et évangélisation : défis d'un nouveau millénaire », Mgr Veglio a souligné le « profond mouvement de déchristianisation » qui afflige le continent européen, où affluent de nombreux migrants de multiples religions.

    « Le chemin missionnaire que nous comptons parcourir en ce troisième millénaire devra être placé sous le signe de l'évangélisation et du témoignage de la charité », a-t-il dit, rappelant que « la charité chrétienne a une grande force d'évangélisation », dans la mesure où elle est « signe de l'amour de Dieu parmi les hommes » et qu'elle consiste « à se mettre à la disposition de l'autre au nom de Jésus Christ ».

    Les migrants, a poursuivi Mgr Veglio, attendent de l'Eglise universelle « une orientation et une réponse aux grandes interrogations sur la foi chrétienne, réconfort et soutien humains capables de redonner sens et espérance à leur existence ». Dans ce contexte, les agents pastoraux de la mobilité humaine sont « des témoins de l'amour de Dieu dans l'accueil des migrants ».

    Passant alors en revue la situation de l'Europe, Mgr Vegliò a reconnu qu'il y avait partout « des signes préoccupants d'égarement et de confusion, sous la poussée même du phénomène migratoire ».

    Le premier de tous, a-t-il relevé, est « la recherche excessive d'autonomie de l'homme vis-à-vis de Dieu ». L'homme cherche à « concentrer de plus en plus son activité scientifique, technique, culturelle et politique dans ses propres mains », voire à « manipuler l'univers à son gré » et courir ainsi le risque « de créer des dégâts irréparables » au sein de l'écosystème mais également au niveau « des relations interpersonnelles », de « la recherche des valeurs » et du « sens de l'existence ».

    « Les changements éthiques » qui, dans la société contemporaine, portent atteintes à la famille, au mariage, à la vie, sont un autre élément inquiétant relevé par Mgr Vegliò.

    A tout cela s'ajoute en Europe une politique migratoire, entrée dans « une phase critique », qui nécessite « coordination et harmonisation ».

    « Fermeture des frontières, trafic et traites d'êtres humains, intolérance : tels sont les maux qui affligent la société contemporaine selon Mgr Vegliò, qui a rappelé dans son discours que seul « l'accueil réciproque de tous permet de construire un monde vraiment juste et pacifique ».

    Dans une Europe où « la multiethnicité, le multiculturalisme portent avec eux différentes formes d'appartenance religieuse », le représentant du Saint-Siège reconnaît que les contenus de termes comme « justice, vérité, dignité et droits humains, laïcité, démocratie et réciprocité », peuvent être perçus différemment, comme par exemple dans le monde islamique, et créer un problème d'ouverture.

    Or, « le jour où elle s'ouvre aux autres cultures, la civilisation en tire des bénéfices en termes de croissance et de renforcement », a-t-il rappelé avant d'aborder la question du pluralisme qui, a-t-il souligné, « est une des catégories où le développement humain s'exprime le mieux, pas simplement en termes de croissance économique, mais aussi comme moyen pour arriver à mener une existence plus satisfaisante d'un point de vue intellectuel, émotif, moral et spirituel ».

    Dans ce contexte, l'Eglise, a conclu Mgr Vegliò, souhaite souligner que « la pleine intégration de chaque minorité est essentielle pour le maintien de la concorde civile et de la démocratie », et elle entend « contribuer à la construction d'une Europe aux traits plus humains, où des valeurs de base comme le respect des droits humains, la paix, la justice, la liberté, la tolérance, la participation et la solidarité, sont protégés ».

    Roberta Sciamplicotti sur Zenit

  • La bombe alimentaire va ré-exploser; un drame pour le Sud

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    "Nous serons 9 milliards en 2050, et nous sommes déjà 7 milliards aujourd’hui. Nourrir ces 9 milliards de personnes est possible sous quatre conditions. Primo, ne pas généraliser le modèle occidental de consommation alimentaire à toute la planète et notamment réduire les 25 % de pertes et de gaspillages à la distribution et consommation finale. Secundo, augmenter la production agricole tout en respectant l’environnement ; dit autrement, mettre en place une agriculture à la fois productive et écologique. Tertio, augmenter les échanges agricoles, en provenance d’Amérique latine, d’Amérique du Nord et d’Europe, à destination de l’Asie et l’Afrique. Ces deux continents où les augmentations de population seront élevées auront besoin d’importer pour se nourrir. Il faudra donc, et c’est la quatrième condition, sécuriser ces échanges. On en revient alors à la nécessaire mise en place d’une gouvernance mondiale de l’agriculture et de l’alimentation. >>

    L'opinion exposée dans Libération et défendue par P. de Plunkett qui s'en prend, sur son blog, aux "catholiques libéraux" :

    Alerte à la crise alimentaire provoquée par la spéculation – Oui à la "gouvernance mondiale de l'agriculture et de l'alimentation" réclamée par le pape.

    Merci aux lecteurs compétents en la matière de nous faire part de leurs commentaires.

  • Précarisation et déclin du sens moral

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    Le Pape Benoît XVI a reçu ce midi les dirigeants et les fonctionnaires de la Questura de Rome, organe de la Police italienne, devant lesquels il a évoqué les grands changements en cours dans la société, et notamment l'accroissement du sentiment d'insécurité qui accompagne une précarisation socio-économique. "Cette précarisation s'accompagne d'un certain affaiblissement des principes moraux qui sont à la base du droit et de la conduite personnelle, laquelle renforce l'appareil de la loi. Riche de tant d'espoirs - a poursuivi Benoît XVI - notre monde semble vivre un étiolement du consensus moral qui mine les structures sociales et entrave leur fonctionnement. Ainsi, chez beaucoup, rencontre-t-on la tentation de penser que les forces de défense du corps social sont condamnées à l'échec. Face à une telle tentation, les chrétiens en particulier doivent renforcer leur sens de la responsabilité, tant dans la profession de la foi que dans l'accomplissement du bien".

    Parlant ensuite du danger que représente "la place prise par la dimension subjective de la vie", le Saint-Père a dénoncé "le développement d'une vision réductrice de la conscience, selon laquelle il n'y aurait plus de références objectives dans la détermination du vrai, comme le fait que chacun, en vertu de ses idées et expériences, serait libre de choisir sa propre vérité ou morale. La conséquence la plus évidente de cela est que religion et morale tendent à être marginalisées et réduites à la sphère privée. La foi et ses valeurs n'ont plus droit de cité dans la vie publique, et si la société offre un large espace au pluralisme et à la tolérance, la religion tend à être écartée et considérée sans importance, d'une certaine façon étrangère à la vie civile. Comme s'il fallait réduire son influence sur la vie des gens. A l'inverse, pour nous chrétiens, le vrai sens du mot conscience est la capacité à reconnaître la vérité, et avant même la possibilité d'en entendre l'appel, de la rechercher et de la trouver".

    Le Pape a enfin souligné que les enjeux qui se profilent à l'horizon de la société "exigent que Dieu et les hommes se retrouvent, que les citoyens et les institutions retrouvent leur âme, leurs racines spirituelles et morales, afin de redonner force aux valeurs qui sont les justes références" de la vie sociale. "Le service religieux et l'assistance spirituelle que l'Etat et l'Eglise se sont engagées à fournir au personnel de la Police témoignent de cette convergence féconde. La vocation particulière de Rome requiert des agents publics qu'ils fournissent un exemple de l'interaction entre laïcité et foi chrétienne. Sachez donc - a dit le Pape à ses hôtes - toujours voir l'homme comme prioritaire, afin que tous puissent vivre de manière vraiment humaine. Comme évêque de cette ville, je vous invite à lire et à méditer la Parole, pour y trouver la source et l'inspiration de votre mission".

    Synthèse, sur "Eucharistie, sacrement de la miséricorde"

  • Il pourrait y en avoir pour tout le monde...

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    Sous la plume de Gilles Toussaint, La Libre.be de ce lundi 17 janvier met en ligne un article intéressant qui va à l'encontre des thèses des lobbies qui agitent l'épouvantail de la surpopulation pour promouvoir le birth control et l'avortement. "Les études prospectives en la matière se multiplient. La dernière en date, baptisée "Agrimonde", a été présentée, mercredi, par des chercheurs français de l’Institut national de recherche agronomique (Inra) et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Un travail d’où il ressort que relever ce défi n’est pas insurmontable, mais demandera des politiques alimentaires et agricoles en rupture avec la situation actuelle."
    Il est possible de nourrir 9 milliards de personnes de façon durable en 2050. A condition de manger et de produire différemment. Et de réguler les échanges. Comme l'avait affirmé Benoît XVI il y a quelques mois, ce défi passe par une revalorisation de l'agriculture et par une gestion respectueuse de l'environnement. "Le pape diagnostique la nécessité d'une « révision profonde du modèle de développement économique global » et d'une « relance stratégique de l'agriculture » dans laquelle il perçoit une « ressource indispensable pour l'avenir ». Il en appelle à la recherche d'un « nouvel équilibre entre agriculture, industrie et service ». http://www.zenit.org/article-26070?l=french Encore faudra-t-il rompre avec un consumérisme gaspilleur dans les pays riches et favoriser le développement des pays défavorisés...

  • 97e Journée mondiale du migrant et du réfugié

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    Dans son message pour la 97e Journée mondiale du migrant et du réfugié, Benoit XVI insiste à nouveau sur la fraternité humaine.
    «Beaucoup de personnes doivent affronter l'expérience difficile de la migration, dans ses différentes expressions. Dans divers cas, le départ de son propre pays est provoqué par différentes formes de persécutions, de sorte que la fuite devient nécessaire. De plus, le phénomène même de la mondialisation, caractéristique de notre époque, n'est pas seulement un processus socio-économique, mais comporte également une humanité qui devient de plus en plus interconnectée, dépassant les frontières géographiques et culturelles. À ce propos, l'Église ne cesse de rappeler que le sens profond de ce processus historique et son critère éthique fondamental découlent de l'unité de la famille humaine.»

  • la mission des institutions publiques, notamment la défense de la famille, du troisième âge et de l'emploi, selon Benoît XVI

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    Ce matin, pour l'échange des voeux de bonne année, le Saint-Père a reçu le Conseil municipal de Rome et le Maire M.Gianni Alemanno, le Conseil provincial de Rome et son Président M.Nicola Zingaretti, et le Conseil régional du Latium et son Président Mme Renata Polverini, devant lesquels il a évoqué la mission des institutions publiques, notamment la défense de la famille, du troisième âge et de l'emploi.

      Benoît XVI a d'abord rappelé que la famille, "cellule base de la société, est constituée par le mariage d'un homme et d'une femme, desquels les enfants reçoivent l'éducation et les valeurs chrétiennes qui permettent une insertion sociale constructive et pacifique. C'est en famille qu'on apprend la solidarité entre générations, le respect des règles, le pardon et l'accueil de l'autre". C'est pourquoi "la famille doit être soutenue par des politiques adaptées...qui tendent à un renforcement et à un développement accompagnant une bonne action éducative... L'approbation de formes d'union qui dénaturent l'essence et la finalité de la famille finit par pénaliser qui, souvent avec difficulté, s'engage dans des liens affectifs stables, juridiquement garantis et publiquement reconnus. L'Eglise considère donc avec faveur toutes les initiatives tendant à enseigner aux jeunes comment vivre l'amour dans le don de soi et une sexualité oblative. Pour ce, il faut une convergence des différentes composantes de la société afin que l'éducation à l'amour humain ne soit pas réduit à produit de consommation, mais perçu et vécu comme l'expérience qui donne son sens et sa finalité à l'existence".

      Puis le Pape a évoqué les nombreux couples désireux d'avoir d'autres enfants mais sont contraints à l'attente. "Il faut soutenir concrètement la maternité et garantir aux femmes qui travaillent la possibilité de concilier emploi et famille... L'ouverture à la vie étant au coeur du développement véritable, le grand nombre d'avortements pratiqués dans notre région ne peut laisser indifférent. Par le biais de maisons familiales et de centre d'assistance à la vie, l'Eglise soutient les femmes en difficultés face à l'accueil d'une nouvelle vie. Les pouvoirs publics doivent apporter leur appui afin que les consulteurs familiaux puissent efficacement aider ces femmes à rejeter les raisons pouvant les pousser à l'avortement".

      Benoît XVI a parlé des nouveaux problèmes que pose le vieillissement de la population: "Si nombre de personnes âgées peuvent compter sur l'assistance de leur famille, le nombre croît de qui reste seul et démuni d'assistance... La synergie entre les institutions sanitaires catholiques et publiques doit continuer d'assumer un service à tous ceux qui s'adressent à elles. Je renouvelle donc mon encouragement à promouvoir une culture du respect de la vie jusqu'à son terme naturel".

      Evoquant alors la crise économique, il a rappelé que les paroisses du diocèse de Rome, par le biais de la Caritas, "font leur possible pour aider les familles en difficulté... J'espère qu'on adoptera des mesures de soutien aux familles à faible revenu, aux familles nombreuses, souvent pénalisées" parallèlement à la grave question du travail. "Elles se sentent souvent découragées et tentées de rejeter la société. La permanence du phénomène cause des tensions sociales ou sont exploitées par les organisations criminelles. Malgré la crise, il est urgent de déployer tous les efforts possibles en faveur de politiques d'emploi qui permettent à chacun un emploi correct, indispensable pour fonder une nouvelle famille",
    AC/                                                              Vatican Information Service  20110114 (560)