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La prochaine rencontre interconfessionnelle pour la paix à Assise...

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Le blog (à recommander!) "Benoît et moi" tente de convaincre ses lecteurs du bien-fondé de cette initiative qui devrait se concrétiser en octobre prochain. Il fait écho à des objections sérieuses formulées par des lecteurs de ce blog, dont celle-ci, émanant d'un correspondant belge :

"Ces démarches initiées par Jean-Paul II ont-elles abouti à un réel progrès de la paix dans les relations internationales au cours des deux dernières décennies?
Ces démarches ont-elles apporté aux communautés chrétiennes minoritaires, dans les pays musulmans particulièrement, un surcroît de sécurité et de tranquillité?
Ces démarches ont-elles freiné la guerre qui fait rage contre la vie et la famille (avortements, promotion de l'idéologie du genre, banalisation des perversions sexuelles...)?
Et je pourrais continuer en vous entretenant notamment de la guerre sourde menée quotidiennement dans mon pays, la Belgique, contre l'Eglise.
Dans le climat de relativisme et d'indifférentisme où la société vit aujourd'hui, j'ai peur que le signal donné à Assise soit un mauvais signal : celui d'un rassemblement de représentants de toutes sortes de religions et confessions qui semblent s'équivaloir et tenir un discours de paix que dément absolument le spectacle que le monde nous donne et auquel nombre de ces religions sont associées. "Les dieux des païens sont des démons" proclamait saint Paul. Cette proclamation semble se situer à l'opposé de ce que notre Eglise propose aujourd'hui et qui s'apparente plutôt à une espèce de message confusionniste "où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil".
Personnellement, je ne peux souscrire à cette initiative et elle me déçoit profondément."

Cette intervention est à rapprocher d'une lettre adressée au pape par plusieurs intellectuels italiens de renom : Francis Agnoli, Lorenzo Bertocchi, Roberto de Mattei, Corrado Gnerre, Alessandro Gnocchi, Camillo Langone, Mario Palmaro.

 

Commentaires

  • Lu sur le "Forum Catholique", à propos des "Journées d'Assise", les commentaires de l'abbé Claude Barthe,dont voici deux extraits:

    " (...)Ce type d’événement joue sur deux registres, l’un restrictif, celui des textes explicatifs, l’autre dévastateur, celui des images répercutées dans le monde entier. Du point de vue des textes, Assise III sera assurément une manifestation aussi verrouillée que l’avaient été les deux premières : Jean-Paul II avait expliqué que les représentants des religions étaient « ensemble pour prier » et non pour « prier ensemble » ; Benoît XVI fait un pèlerinage auprès de saint François, auquel il invite les représentants des religions à se joindre. Mais en revanche, l’homme et le catholique de la rue seront dangereusement confortés dans leur indifférentisme pratique. Même si le catholicisme de l’époque de Benoît XVI refuse les catégories imposées par les Lumières, il donne l’impression de se positionner pour survivre, dans le monde qu’elles ont bâti et de récupérer son langage : le service de la paix dans le mondialo-démocratisme qui couvre, pour le dire faiblement, la plus égoïste des sociétés. Sauf que, assez probablement, l’événement risque de tomber à plat, hésitant entre le rassemblement liturgique « recentré » qui est le charisme de ce pape et les formules pastorales spectaculaires du pape précédent" (...)

    "Faire agir les hommes selon le Christ, même s’ils ne le connaissent pas, est éminemment louable. Ce qui pose problème c’est d’œuvrer ensemble, à religions égales, si j’ose dire, dès lors qu’il s’agit pour elles de la paix dans un monde meilleur. Cette relativisation modérée du christianisme par la reconnaissance d’une existence des religions, un peu plus que sociologique et un peu moins que surnaturelle, est au cœur du débat autour de Nostra aetate, le texte conciliaire sur les fondements d’un nouveau dialogue interreligieux, l’un des plus discutés de Vatican II.
    Que les religions contiennent de fait d’éventuelles « semences du Verbe », pour parler comme certains Pères de l’Eglise le faisaient des philosophies engendrées par Platon, grâce auxquelles des hommes de bonne foi peuvent commencer un cheminement pour parvenir invisiblement au salut dans l’Eglise, est notoire. Mais cela n’élève pas pour autant ces religions du monde, en tant que religions, au rang de contenants de droit de ces éléments, en tant qu’éléments de salut. Bien au contraire : car leur qualité de systèmes religieux ayant prétention – souvent par imitation du christianisme – à conduire au salut ou à quelque équivalent –, fait qu’ils sont à cause de cela l’obstacle principal au seul salut possible que donne Jésus-Christ par son Epouse. Les membres des religions, s’ils parviennent au salut, y accèdent non pas par, mais malgré et même contre les religions. Et d’ailleurs, plus un système religieux contient d’éléments pouvant indiquer la voie du salut en Jésus-Christ – au maximum, le judaïsme post-christique – plus il est de soi, en tant que religion constituée – en l’espèce, une religion fondée sur le refus de la divinité du Messie – un obstacle pour entrer dans l’Arche du salut.
    On peut le dire autrement : l’immense ambiguïté du dialogue interreligieux contemporain consiste en un jeu trompeur de miroirs. L’Eglise (les hommes d’Eglise, veux-je dire) prête (prêtent) à des réalités sociologiques, qui représentent objectivement, si notre Credo a un sens, des structures de péché intellectuel, des qualités qui lui sont propres, à elle l’Eglise, et qui découlent de son être surnaturel. En réalité, on fabrique des fantômes de religions à sa ressemblance pour lui donner des interlocuteurs, alors que ses seuls interlocuteurs possibles sont les hommes de bonne volonté (...)

    On peut trouver l'article complet en tapant "forum catholique 579965" sur le moteur de recherche google.

    Les nombreux Liégeois présents se souviendront peut-être que l'abbé Barthe avait déjà prononcé sur le même thème, le 26 mars 2007, dans le bâtiment du Rectorat de leur Université (Place du XX août à Liège) une brillante conférence intitulée "Benoît XVI et le dialogue interreligieux". Texte disponible gratuitement, sur simple demande à l'adresse électronique "sursumcorda@skynet.be"

  • D'ailleurs, le site de Sandro Magister s'en fait l'écho. Il rapporte aussi qu'"un nouveau Syllabus pour le XXIe siècle", c'est-à-dire un document condamnant les erreurs d'interprétation du concile Vatican II serait le bienvenu. C'est un évêque du Kazakhstan qui l'a demandé lors d'un colloque à Rome avec d'autres évêques et cardinaux.
    http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1346299?fr=y

  • Et voici le lien direct avec l'article complet de l'abbé Barthe, auquel je faisais allusion plus haut:

    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=579964

  • La rencontre d'Assise, il faut la simplement la placer dans un contexte diplomatique et certainement pas oeucuménique.

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