Hier, à la Chandeleur, la Katholieke Universiteit Leuven (K.U.L) célébrait sa fête patronale. A cette occasion elle a remis à Rowan Williams, « archevêque » anglican de Canterbury, les insignes de docteur honoris causa de sa faculté de théologie.
Dans la « Libre Belgique », Christian Laporte explique aujourd’hui le sens de cet hommage académique. Selon lui, le « patron » de l’ « Église » anglicane méritait d’entrer dans la grande famille universitaire louvaniste parce qu’il s’inscrit la défense de valeurs qui sont aussi mises en exergue de longue date en terre louvaniste.
Lesquelles ? A cet égard, le journaliste interconvictionnel et postséculier de la Libre Belgique cite les propos de Lieven Boeve, doyen de la faculté de théologie de la K.U.L., soulignant que Rowan Williams joue un rôle de pointe dans la redéfinition de la place de la religion dans la société européenne. notamment "parce qu’il refuse de rejeter globalement la culture européenne occidentale comme nihiliste ou relativiste ».
Pour illustrer les mérites du nouveau membre de la « grande famille louvaniste » le doyen cite trois exemples, d’ordres fort différents : d’abord, le récipiendaire n’a pas hésité à plaider pour l’intégration sans réserve des musulmans tout en allant à l’encontre des clichés sur le ‘choc des civilisations’; de même, lors de la crise financière, il a mis les dirigeants devant leurs responsabilités éthiques". Enfin, « avec un modus operandi qui mérite le respect », Rowan Williams s’est aussi investi sans réserve dans des discussions délicates comme la nomination d’évêques féminines ou l’ordination d’homosexuels.
Pour la « Libre Belgique », en nommant le primat anglican docteur honoris causa de sa faculté de théologie, la K.U.L. « a fait elle aussi montre d’une indépendance certaine, notamment face aux évêques et plus encore face à son grand chancelier, Mgr Léonard ».
On peut en effet deviner sans peine que Mgr Léonard ne partage pas tous les points de vue exprimés par Rowan Williams. Entre autres excentricités, le nouveau docteur louvaniste a plaidé pour l'introduction de la charia, la loi islamique, dans certaines parties de la législation britannique et lors des attaques sur les Twin Towers de Manhattan il a surpris l’opinion en déclarant que « les terroristes pouvaient avoir des objectifs moraux sérieux ». Par ailleurs, il a géré de manière fort « libérale » les remous provoqués au sein de la « Communion » anglicane par l’application de la théorie du « gender », dont voici quelques exemples : l'introduction d'un rite de bénédiction pour des couples de même sexe (dans le diocèse de New Westminster), la nomination d'un évêque ouvertement homosexuel (comme « évêque » du New Hampshire), tout comme celle d’un autre pasteur homosexuel affirmé (candidat à l'évêché de Reading) ou la « consécration » presbytérale d'une femme vivant elle aussi en couple homosexuel dans l’ « Église épiscopale » des Etats-Unis. Signalons aussi que cette « Église » est présidée par une femme « évêque » depuis 2006 (le « presbytérat » féminin dans la « Communion anglicane » existe depuis 1974).
Commentaires
La lecture de cette prose de M. Laporte ne m'a guère surpris : on connaît sa passion incontrôlée pour le "n'importe quoi" en matière d'oecuménisme, et on le sait très proche des "frères séparés" et tout à fait allergique à l'emploi de certains termes propres comme "schisme", "hérésie", "apostasie", etc. En revanche, on peut se demander comment la KUL ose encore se dire catholique alors qu'elle nargue son grand chancelier, authentique archevêque de l'authentique et unique Église catholique, apostolique et romaine. Honte aux fossoyeurs de l'Église dont ils se réclament !
Ce n'est plus de l'hérésie de la part des anglicans,c'est carrément les fumées de l'enfer qui envahissent leur groupement "ecclésial"!
Les commentaires qui touchent à la dignité d'une personne ou à sa vie privée n'ont pas leur place sur ce blog.