Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Un jésuite sans jésuitisme

IMPRIMER

auton3-faa34.jpgLe site de l’agence Cathobel a publié l’éditorial  Célibat des hommes et ordination des femmes du P. Charles Delhez s.j. paru dans le « Dimanche Express » n°8 du 27 février 2011. Dans un commentaire « posté » sous le texte de son confrère, le Père Thierry Dejond s.j. apporte au lecteur un excellent antidote à la culture du doute pratiquée par le directeur de « Dimanche » : une mise au point concise, claire et précise.

 « (…) Il est évident que l’ordination des Douze Apôtres , et non de Marie, Mère de Dieu, ni de Marie-Madeleine, Suzanne et autres Femmes ayant suivi Jésus, n’est pas une « donnée culturelle », mais bien une « volonté divine », au sujet de laquelle toutes les Eglises ont maintenu un accord unanime, jusqu’à la fin du xxème siècle.

« C’est donc une idée de la « Post-modernité », lancée par le Mouvement féministe, dont la philosophie est la « Gender Philosophy », dont la thèse, validée par l’ONU, est qu’on choisit librement d’être homme ou femme, car il ne s’agirait pas d’un donné « naturel », mais purement « culturel ».

« Si les Eglises orientales ‘revenues au Catholicisme’ ont accepté d’ordonner des hommes mariés (vu leur passé orthodoxe datant de 690), c’est par miséricorde de l’Eglise catholique, qui ne voulait pas briser une tradition de 5 siècles.

« Le « célibat des prêtres » dans l’Eglise latine n’est autre qu’une manière d’être fidèle à la « Tradition remontant aux Apôtres », et acceptée tant chez les Grecs que chez les Latins jusqu’en 690, et exigeant des Evêques, Prêtres et Diacres mariés, de renoncer, le jour de leur Ordination, à l’usage du mariage. Cette tradition apostolique s’est maintenue en Occident, tandis que l’Orient Grec cédait aux décisions de l’Empereur de Byzance.

« Pourtant, même en Orient, subsistent des traces évidentes de l’ancienne discipline commune: les Evêques n’ont pas le droit de vivre en mariage, jamais; les prêtres et les diacres, après le décès de leur épouse, n’ont pas le droit de se « remarier », puisque ils ont été « ordonnés ». Ce qui prouve bien qu’il s’agissait d’une « tolérance ». Idem, pour les « diacres mariés » en Occident, depuis le Concile Vatican II: ils ne peuvent pas se « remarier ».

Cette discipline remonte aux Apôtres, dont un seul, Simon-Pierre, était certainement marié avant l’appel du Christ, mais qui répond à Jésus: « Nous qui avons tout quitté pour te suivre… », Jésus répond: « Amen, je vous le dis: personne n’aura quitté maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, qu’il ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » (Lc 18, 28-30). Bien d’autres textes de L’Ecriture Sainte, et de la Tradition des Pères de l’Eglise, confirment cette exigence de Jésus. Exigence rappelée au 1er Concile Oecuménique de Nicée en 325, canon 3; et déjà avant, dans des Conciles régionaux: Elvire (Espagne) en 304 et Ancyre (=Ankara, Turquie) en 314. Il est clair que ces canons disciplinaires de l’Eglise ne faisaient que « rappeler » la Tradition remontant aux  Apôtres et attestée par de nombreux « Pères de l’Eglise » auparavant »

Le Père Dejond est professeur de théologie dogmatique et directeur spirituel du Séminaire de Namur depuis 1994.

Commentaires

  • Excellent!On en reprendrait!

Les commentaires sont fermés.