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La liberté religieuse au centre des préoccupations de l'Académie pontificale des Sciences sociales

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La Croix se fait l'écho de la 17e session de l'Académie pontificale des Sciences sociales qui s'est déroulée du 29 avril au 3 mai. Cette session avait pour thème "Droits universels dans un monde de diversité : le cas de la liberté religieuse".
MaryAnnGlendon.jpgLors de la conférence de presse organisée aujourd'hui, la secrétaire de l'Académie, Ann Glendon, a insisté sur le fait que 70% de la population mondiale ne bénéficient pas d'une authentique liberté religieuse, y compris dans des pays qui sont censés la garantir officiellement.

Dans l'opinion publique occidentale, il est de bon ton de décrier le rôle des religions qui seraient source de tensions et l'on aurait tendance à restreindre leur liberté. "Ces restrictions sont « largement sous-étudiées ». D’où le « paradoxe du sécularisme », souligné par le sénateur italien Marcelo Pera : « Plus nos sociétés sécularisées, post-métaphysiques, post-religieuses veulent être homogènes, plus elles deviennent intolérantes. »

Or, Mary Ann Glendon affirme que "de nombreuses recherches tendraient à prouver que la promotion de la liberté religieuse fait avancer la paix et la démocratie parce qu’elle réduit les tensions interreligieuses. Celles-ci sont plutôt exacerbées lorsque les libertés sont limitées."

La Croix ajoute : "Par ailleurs, et contrairement au discours dominant selon lequel plus les religions seraient confinées à l’espace privé, plus les libertés seraient importantes, des experts constatent que le niveau de démocratie dépend fortement des « semences de vertus civiques », elles-mêmes fréquemment mises en évidence par les groupes religieux."

"Dans un message adressé aux participants, Benoît XVI a insisté sur « les racines chrétiennes de la culture occidentale, qui ont donné naissance et espace à la liberté religieuse, et continuent de nourrir cette liberté constitutionnellement reconnue, comme la liberté de culte dont jouissent de nombreux peuples aujourd’hui ».

Le pape a constaté que ces droits « sont aujourd’hui menacés par certaines attitudes et idéologies ». Se situant dans la lignée de Vatican II, Benoît XVI a particulièrement appelé à « la protection des minorités religieuses qui, quoique professant une foi différente de la majorité de leur société, aspirent à vivre pacifiquement avec leurs concitoyens et participer à la vie civique et politique de leur pays, pour le bien de tous. »

Document :   Message du pape à l’Académie pontificale des sciences (en anglais)

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