
Dans l'opinion publique occidentale, il est de bon ton de décrier le rôle des religions qui seraient source de tensions et l'on aurait tendance à restreindre leur liberté. "Ces restrictions sont « largement sous-étudiées ». D’où le « paradoxe du sécularisme », souligné par le sénateur italien Marcelo Pera : « Plus nos sociétés sécularisées, post-métaphysiques, post-religieuses veulent être homogènes, plus elles deviennent intolérantes. »
Or, Mary Ann Glendon affirme que "de nombreuses recherches tendraient à prouver que la promotion de la liberté religieuse fait avancer la paix et la démocratie parce qu’elle réduit les tensions interreligieuses. Celles-ci sont plutôt exacerbées lorsque les libertés sont limitées."
La Croix ajoute : "Par ailleurs, et contrairement au discours dominant selon lequel plus les religions seraient confinées à l’espace privé, plus les libertés seraient importantes, des experts constatent que le niveau de démocratie dépend fortement des « semences de vertus civiques », elles-mêmes fréquemment mises en évidence par les groupes religieux."
"Dans un message adressé aux participants, Benoît XVI a insisté sur « les racines chrétiennes de la culture occidentale, qui ont donné naissance et espace à la liberté religieuse, et continuent de nourrir cette liberté constitutionnellement reconnue, comme la liberté de culte dont jouissent de nombreux peuples aujourd’hui ».
Le pape a constaté que ces droits « sont aujourd’hui menacés par certaines attitudes et idéologies ». Se situant dans la lignée de Vatican II, Benoît XVI a particulièrement appelé à « la protection des minorités religieuses qui, quoique professant une foi différente de la majorité de leur société, aspirent à vivre pacifiquement avec leurs concitoyens et participer à la vie civique et politique de leur pays, pour le bien de tous. »
Document : Message du pape à l’Académie pontificale des sciences (en anglais)