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La préfète Brambilla lance sa première initiative contre les abbayes traditionnelles

16 juin, 2025
Heiligenkreuz, premier objectif de la nouvelle équipe à la tête du Dicastère pour la vie consacrée
Le média Silere non possum lance un avertissement clair : l’interdiction des monastères traditionnels a commencé. Dans une publication récente, les médias révèlent que le Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique a ordonné une visite apostolique à l’abbaye historique cistercienne de Heiligenkreuz, en Autriche, l’une des communautés monastiques les plus florissantes d’Europe.
La décision porte la signature de la nouvelle équipe qui dirige le dicastère : sœur Simona Brambilla, nommée préfète en janvier, et sœur Tiziana Merletti, secrétaire depuis mai. Les deux religieux, formés dans un climat idéologique clairement progressiste, semblent prêts à agir fermement contre les communautés qui ne se conforment pas à leur façon de comprendre la vie religieuse.
Des monastères traditionnels florissants à l’honneur
Heiligenkreuz, une abbaye qui allie fidélité à la tradition, riche liturgie et vie communautaire dynamique, a réussi quelque chose que beaucoup d’autres n’ont pas réussi : attirer de nombreuses vocations. Et ce n’est pas un cas isolé. Au sein des différents ordres monastiques, il y a une tendance croissante : de nombreuses abbayes, jouissant de l’autonomie juridique reconnue par le droit canonique, choisissent de vivre leur charisme plus fidèlement à leurs règles fondamentales, c’est-à-dire avec une interprétation plus traditionnelle. Cette ferveur renouvelée non seulement attire des vocations, mais dans de nombreux cas, elle revitalise la vie spirituelle de ceux qui les entourent.
Mais ce succès semble avoir suscité des appréhensions dans les secteurs ecclésiastiques peu disposés à laisser place à des modèles alternatifs à un progressisme encore dominant. Cette visite apostolique ne répondrait pas à de véritables problèmes internes, mais serait une action motivée par des critères idéologiques et des pressions internes au sein de l’ordre cistercien lui-même, dirigé par l’abbé général Mauro Giuseppe Lepori.
Une stratégie d’attrition contre ce qui fonctionne
Lepori, identifié à une ligne plus adaptée aux temps nouveaux et proche du mouvement Communion et Libération, aurait ciblé Heiligenkreuz et d’autres abbayes similaires pour ne pas avoir suivi ses orientations. Loin de la neutralité qui devrait caractériser sa fonction, elle a promu un processus de contrôle qui, plutôt que de rechercher le bien des communautés, semble viser à punir leur succès.
Derrière beaucoup de ces visites apostoliques, il n’y a guère plus que des rumeurs, des critiques non fondées ou des rapports anonymes. La formule est simple : lorsqu’une communauté traditionnelle se développe, quelqu’un – soit par idéologie, soit par jalousie personnelle – lance des accusations plus ou moins voilées. C’est suffisant pour ouvrir un processus qui peut aboutir à une intervention extérieure ou même à la destitution de l’abbé légitimement élu.
Ce qui se passe à Heiligenkreuz est le symptôme de quelque chose de plus large : un climat d’hostilité institutionnelle à l’égard des formes traditionnelles de vie religieuse, surtout lorsqu’elles prospèrent. Et la visite apostolique n’est pas une exception, mais un premier pas visible dans une politique qui pourrait s’intensifier dans les mois à venir.
Si l’on punit l’épanouissement des monastères fidèles à la Règle et à la tradition, quel genre de renouveau est destiné à la vie consacrée ? La question reste ouverte, tandis qu’en Autriche une communauté de prière attend l’arrivée des provinciaux envoyés de Rome.
Commentaires
Et c'est vrai la technique de la dénonciation calomnieuse dans une abbaye suspectée est depuis longtemps utilisée et parfois il suffit qu'une seule dénonciation arrive pour que le prétexte soit trouvé.
Fort heureusement les visiteurs canoniques ne sont pas toujours des idéologues mais parfois des hommes intelligents qui savent qu'on peut améliorer certaines choses mais que la perfection n'est pas de ce monde et que ce qui fonctionne doit être encouragé.
Consternant de voir le "conservatisme soixante huitard" de ces deux religieuses ! Cela me sidère de voir que les tenants d'une église progressiste, de gauche, "mimétique" et cherchant à épouser les idées à la mode du siècle, ont tout jeté aux orties, ... sauf le cléricalisme ! Ces religieuses veulent imposer à des communautés ferventes, pleine d'avenir et répondant à un désir brûlant des jeunes de chercher Dieu, ... un modèle qui a été un échec cuisant pour l'église. Ce qu'une partie de l'église a fait de Vatican II en niant la tradition, en éradiquant la beauté de nos liturgies ... a conduit à une désertification dramatique : quel jeune voudrait encore s'engager dans une église qui s'autocritique en permanence et ne propose qu'un message humain ?
On jugera l'arbre à ses fruits : le figuier stérile sera brûlé : encore un peu de patience et cette génération soixante huitarde disparaîtra dans les oubliettes de l'histoire....
Attendons voir et ne soyons pas si sévère : parfois les visites canoniques taillent et structurent mais ne détruisent pas.
Il est vrai que le pape François veut qu'on soit dans la liturgie de 1969 et il autorise tout à fait qu'elle soit faite selon une forme traditionnelle, c'est à dire en latin et tournée vers l'Orient .
Je crois que l'exemple donné par l'abbaye Saint Pierre de Solesmes peut tout à fait satisfaire les sensibilités qui veulent revenir à une dignité de la liturgie .