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Soyons fiers de la Fête-Dieu

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Du Frère Edouard Divry sur le site des Dominicains de Toulouse (archive 2016) :

Soyons «fiers» de la Fête-Dieu

 

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En cette solennité du Saint Sacrement du Corps et du Sang de notre Seigneur Jésus, la séquence chantée, Lauda Sion, va droit au but en affirmant que «c’est un dogme pour les chrétiens, que le pain se change en son Corps, que le vin devient son sang» au cours de la messe. Qu’est-ce qu’un dogme? C’est avant tout un cadeau du ciel. C’est une vérité révélée et résumée en peu de mots pour nourrir notre intelligence et stimuler l’adhésion de notre volonté. C’est un bien de notre foi. C’est la joie de notre espérance. C’est ce sur quoi s’appuie l’élan de notre charité. Si nous aimons le Père, nous «gardons ses commandements» (1 Jn 5, 3), si nous aimons le Fils nous tenons et préservons les dogmes de la foi, la «règle de doctrine» (cf. Rm 6, 17), si nous aimons le Saint-Esprit notre charité meut notre foi (cf. Ga 5, 6) «en actes et en vérité» (1 Jn 3, 18). Alors en cette Fête-Dieu, reconnaissons ensemble :

-* sans l’eucharistie, notre liturgie serait fade
-* sans l’eucharistie, nos assemblées tourneraient en rond, en gesticulations
-* sans le Saint-Sacrement, notre prière deviendrait vite du nombrilisme
-* sans le Saint-Sacrement, notre âme souffrirait d’asthénie
-* sans la Fraction du Pain, nos relations s’étioleraient
-* sans la Fraction du Pain, notre charité resterait comme enchâssée en nous
-* sans le Corps et le Sang du Christ, la Révélation serait comme incomplète
-* sans le Corps et le Sang du Christ, il n’y aurait pas de remède prophylactique, le remède d’immortalité (pharmakon athanasias).

Au contraire l’Esprit Saint agissant en nos assemblées: Veni, Sancte Spiritus, veni! Veni Sanctificator!

-* avec l’eucharistie, notre liturgie fait descendre le Ciel sur la Terre
-* avec l’eucharistie, nos assemblées sont des réunions de fête des Premiers-Nés du Royaume (cf. He 12, 22-23)
-* avec le Saint-Sacrement, nos prières, nos adorations, nous soulèvent vers le Seigneur
-* avec le Saint-Sacrement, nos âmes reprennent force et même nos corps
-* avec la Fractio Panis, notre charité se déploie du plus proche vers le plus lointain
-* avec la Fractio Panis, nos relations s’étendent au rivage extrême de la Mission universelle
-* avec le Corps et le Sang du Christ, l’Église prospère et s’agrandit
-* avec le Corps et le Sang du Christ, l’Una Sancta garde l’unité en sauvegardant les différences légitimes
-* avec le Corps et le Sang du Christ, la Catholica conserve la foi et la Tradition.

Successeur des Apôtres, le Bienheureux Paul VI, alors que le Concile manifestait ses premiers fruits d’unité retrouvée, déclarait:

«Si vous comprenez le grand problème du remembrement des chrétiens dans l’unité voulue par le Christ, si vous saisissez son importance et sa maturation historique, vous sentirez monter du fond de votre âme, précis et merveilleux, le témoignage de cette unité catholique qui vous dira intérieurement: je suis déjà dans l’unité voulue par le Christ, je suis déjà dans son bercail, parce que je suis catholique, parce que je suis avec Pierre. C’est un grand bonheur, une grande consolation; catholiques, sachez l’apprécier. Fidèles, ayez conscience de cette position privilégiée, due certainement non au mérite de quiconque, mais à la bonté de Dieu, qui vous a appelés à ce bonheur[[mercredi 22 janvier 1964 : Documents pontificaux de Paul VI, t. 2, Saint-Maurice, édit. St-Augustin, 1968, p. 72-73]]»

Aujourd’hui, Hodie, soyons particulièrement fiers d’être catholiques et gardons jalousement le Mysterium fidei, le grand Mystère de la Foi, célébré à chaque messe et conservé dans le Tabernacle de nos églises, «ici et dans tout l’univers». Demandons au Seigneur de bénir particulièrement tous ceux qui, en ce grand jour du Dimanche de la Fête-Dieu, témoigneront publiquement de notre foi eucharistique par des processions et des adorations eucharistiques. Dans l’évangile de la multiplication des pains (cf. Lc 9, 12-15), les apôtres peu confiants poussent Jésus à renvoyer les foules; tout à l’inverse, Jésus les garde auprès de lui; à notre tour, demeurons auprès de Jésus-Eucharistie.

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