Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11 novembre : in memoriam

IMPRIMER

soldat.jpgDe Gérard Leclerc dans « France Catholique » :

« Dans trois ans, nous célébrerons le centenaire du déclenchement de la Première guerre Mondiale. L’éloignement dans le temps nous a rendu étrange cette formidable déflagration, où l’Europe s’est trouvée saignée à blanc, avec le massacre de ses garçons de vingt ans. Nous comprenons difficilement, dans l’Europe pacifiée d’aujourd’hui, comment les peuples ont pu se jeter sauvagement les uns contre les autres. Cela paraît si invraisemblable que certains tentent d’opposer les populations à leurs dirigeants, comme si ceux-ci avaient conduit les nations au massacre sans le consentement des citoyens. C’est une pure légende, comme le montre Jean Sévillia dans son dernier ouvrage [1], en dépit des mouvement de révolte de 1917, motivés par l’échec de l’offensive Nivelle. C’est le patriotisme unanime de l’armée française qui a permis l’offensive finalement victorieuse de 1918.

Certes, on peut déplorer cette « guerre civile européenne », en déduire les conséquences désastreuses dont la plus grave est l’invention et l’essor des totalitarismes qui conduiront au second conflit mondial. On accuse les « nationalismes » à juste raison, mais il faut comprendre la genèse de leur éclosion. C’est la disparition de l’Europe ancienne, sous les coups de la Révolution française et de l’Empire napoléonien, qui a conduit à l’instabilité du continent, avec la montée en puissance des idéologies et l’apparition de ce qu’Alphonse Séché (1876-1964) appelait « les guerres d’enfer ». En d’autres termes, l’histoire avançait dans le sens prévu par le stratège prussien Carl von Clausewitz (1780-1831), jusqu’à la montée aux extrêmes.

Heureusement, les nations européennes ont désormais établi entre elles un pacte de paix durable, ayant enfin compris que tout conflit interne à leur continent est suicidaire. Le monde n’est pas pour autant en paix. Nous vivons sous la menace d’autres conflits et notre propre armée est toujours engagée sur des terrains extérieurs, en Afghanistan par exemple. La paix universelle constitue la plus difficile des conquêtes. »

 [1] Jean Sévillia, Historiquement Incorrect, Fayard, 360 pages, 20 e.

Ici :11 novembre - France Catholique

Les commentaires sont fermés.