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Actualité de la question de Dieu

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Les derniers progrès scientifiques effectués en direction des origines de l'univers mettent en évidence de telles complexités et de telles zones d'inexpliqué que certains n'hésitent pas à réintroduire la question de Dieu, tant il est vrai, comme disait Pascal, qu'un peu de science éloigne de Dieu et que beaucoup de science y ramène. Un article du Point publié en août 2010 dressait un état de la question : "Dieu existe-t-il ? L'idée de Dieu n'est plus taboue chez les scientifiques. Les dernières découvertes les poussent à s'interroger. Enquête."

"Si la majorité des scientifiques sont convaincus que la science ne pourra jamais prouver l'existence ou la non-existence d'un principe créateur, beaucoup, notamment parmi les physiciens et astrophysiciens, n'hésitent plus à s'interroger ouvertement."

Lire l'article ici : http://www.lepoint.fr/

Commentaires

  • Quoi de plus normal que des scientifiques professionnels soient autorisés à se poser aussi des questions sur le « pourquoi » de ce monde, dont ils étudient par leur métier le « comment » ? Un scientifique athée est donc un être humain assez handicapé, qui a décidé de ne marcher que sur une seule jambe, celle du « comment (fonctionne ce mode) », en professant le dogme que celle du « pourquoi (existe ce monde) » ne sert à rien.

    Tout homme a une facette scientifique. Tout homme observe et expérimente son environnement, pour l'adapter à ses besoins. Ceux qu'on appelle les « scientifiques » en ont simplement fait leur gagne pain. Cela ne les empêche pas de mettre en œuvre leurs autres facettes : religieuse, philosophique, artistique, sportive, politique, économique, humanitaire, etc...

    Or, un homme n'est pas un robot multi-fonctions séparées. Toutes ses facettes interagissent entre elles, d'une manière que nous ignorons. Aucune de nos diverses recherches, du vrai, du beau, du juste, de l'harmonieux, etc... ne devrait jamais être méprisée.

    Lorsque les scientifiques découvrent certains des mystères du fonctionnement de ce monde, ils sont frappés par la simplicité et la convergence des lois et constantes universelles, qui permettent à ce monde d'être comme il est, dans toute sa complexité et sa diversité apparentes. Mais en outre, à l'instar de Pascal, ils se demandent ce qu'est l'homme dans ce monde, cette minuscule créature qui semble capable de connaître petit à petit les plus profonds mystères de ce monde où il est né. Pourquoi ce nain (matériellement parlant) est-il donc un géant (spirituellement parlant) ?

    La science est donc un des moyens de nous rapprocher du mystère de Dieu, le Créateur de ce monde. Elle ne peut nous éloigner de Dieu, comme l'ont cru les scientistes et positivistes du 19ème siècle, elle nous en rapproche nécessairement. Même si Dieu seul connait (et est) la Vérité sur ce monde, tout pas que fait la science vers cette connaissance du monde ne peut être qu'un pas vers Dieu.

    Il reste cependant que l'usage technologique qui est fait de ces découvertes dépend toujours de l'intention, bonne ou mauvaise, qui motive les hommes. Ce monde que Dieu a créé est bon, l'homme peut malheureusement en faire un usage mauvais. La science sans la conscience (du bien et du mal) restera toujours une ruine de l'âme.

  • La raison humaine a ses exigences. Rien ne naît de rien. L’être en soi est donc éternel. La question est de savoir s’il dépend ou non d’une source immanente et/ou transcendante. Est-il satisfaisant pour la pensée que tout tienne, dans le principe, à quelques « ondulations » fondamentales contenant l’ensemble des virtualités se matérialisant sous des formes qui se décomposent et se recomposent sans cesse, selon les lois de la néguentropie et de l’entropie ?

    La théorie du « big bang », si elle est exacte, donne à penser que notre univers est le fruit, à la fois cohérent et instable, d’une source cachée à l’observation humaine derrière le fameux « mur de Planck ». Une fois ce mur franchi par la science, que trouverions-nous ? Le premier moteur inexorable et impassible d’Aristote, donnant naissance à toutes les modalités de l’être, d’où les matérialistes modernes déduisent leur loi du hasard et de la nécessité ? Encore faudrait-il le détecter matériellement et prouver qu’il est primordial. Insoluble, comme dans le jeu de miroirs de la publicité pour les fromages de « la vache qui rit ».

    La croyance en une loi aveugle et désespérante, à laquelle personne n’échappe (pas même les dieux de l’Olympe, qui ne sont finalement que des représentations mythiques du surhomme) l’antiquité lui a donné un nom : en latin : « fatum », « anankhé » en grec. Les stèles funéraires gréco-romaines que l’on peut contempler, par exemple au musée national archéologique d’Athènes, montrent à quel point cette loi a pu plomber la mentalité hellénistique.

    La question reste alors de savoir s’il est raisonnable de penser ainsi, en termes d’impasse. Comme dirait Pascal, par l’homme l’univers sait qu’il existe. Par lui, naît dans notre univers la conscience de soi et de l’altérité, une conscience réflexe capable de donner naissance à la pensée. Entre les conditionnements instinctifs de l’homme et celui-ci même, un espace de liberté s’installe, une place pour la raison et pour l’amour qui donne et se donne. D’où cela lui vient-il ? De la formule mathématique d’un micro-processeur anonyme venu de nulle part ? Est-ce vraiment là une explication satisfaisante, conforme à la nature singulière et (à ce stade de notre connaissance) unique de l’humanité dans l’univers matériel. ?

    On a peine à imaginer aujourd’hui la joie et le sentiment de délivrance qui prévalut lorsque se répandit la bonne nouvelle de Jésus-Christ dans le monde de l’antiquité gréco-romaine, fatigué de toutes les théories rationalistes et immanentistes de la période hellénistique. Cette joie et cette délivrance c’est aussi ce que l’on peut souhaiter de mieux pour notre époque marquée par ce que le Père de Lubac a appelé « le drame de l’humanisme athée ».

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