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Fraternité sacerdotale Saint-Pie X : derniers préliminaires à une communion bientôt retrouvée ?

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C'est ce qu'on peut espérer en lisant cet article publié par A. Tornielli dans le Vatican Insider et traduit sur Tradinews. Cela n'ira sans doute pas tout seul ni sans déchirements internes dans une communauté habituée depuis longtemps à vivre en vase clos, situation que certains veulent faire perdurer plutôt que de réintégrer la "maison commune". Ce sera très certainement un moment de crise, c'est-à-dire de discernement, où il faudra faire des choix et adopter des comportements d'ouverture et de compréhension réciproque, mais l'Eglise en a vu d'autres...

[Andrea Tornielli - Vatican Insider] Fellay à Rome à la veille de la décision des Cardinaux (Andrea Tornielli - paru en italien sur Vatican Insider-14 mai 2012)

Le Supérieur de la Fraternité Saint Pie X a été reçu en fin de semaine par la Commission Ecclesia Dei
Un pas supplémentaire vers la solution de la crise désirée par Benoit XVI: Mgr Bernard Fellay, superieur de la Fraternité Saint Pie X était Rome ces jours derniers pour une rencontre de clarification avec la Commission Pontificale Ecclesia Dei. De ce que nous en apprenons, ont été examinées et discutées quelques unes des modifications au préambule doctrinal proposées par Mgr Fellay. L’issue de la rencontre semblerait positive. Mercredi 16 mai, le matin, se réunira au Palais du Saint Office, la «Feria quarta», la réunion des cardinaux et évêques de la Congrégation pour la doctrine de la foi,appelée à s'exprimer sur les modifications du textes envoyées par le supérieur lefebvrien. L'issue de la discussion collégiale, qui implique cardinaux et évêques de la Curie romaine mais aussi de diocèses importants - seront présents entre autres les cardinaux Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, et Christoph Schönborn, archevêque de Vienne – sera communiquée au Pape dans les jours suivants.

Benoit XVI recevra des mains du préfet de la Congrégation, le cardinal William Levada, arrivé à l'échéance de son mandat, les avis de chacun des pères de la «Feria quarta» et donc pourra évaluer non seulement l'issue du vote final mais aussi les motivations, pour prendre ensuite en pleine autonomie sa décision.

De ce que l'on apprend, les modifications proposée par Mgr Fellay insistent sur l'importance de la Tradition comme élément stable. La substance du préambule, le point de départ, a été le noyau de la partie doctrinale de l'accord déjà souscrit par monsignor Marcel Lefebvre en 1988, qui disait d'"accepter la doctrine contenue au n° 25 de la Constitution dogmatique Lumen Gentium du Concile Vatican II sur le magistère ecclésiastique et sur adhésion qui lui est due». Pour ce qui regarde le désaccord sur quelques passages conciliaires, il affirmait: «A propos de certains points enseignés par le concile ou relatifs aux réformes postérieures de la liturgie et du droit, qui nous semblent difficilement conciliables avec la tradition, nous nous engageons à assumer une attitude positive et de communication avec le Siège Apostolique, évitant toute polémique."

Des surprises sont possibles mais ce qui est arrivé dans la précédente réunion de la «Feria quarta» dédiée à cet argument, comme aussi les avis déjà manifesté par évêques et cardinaux, laisse imaginer une bonne probabilité d'issue positive. Issue qui aurait été aussi renforcée par la dernière rencontre de Mgr Fellay avec Ecclesia Dei.

Ce qui au contraire a préoccupé le Vatican a été le contenu de la lettre que les évêques Tissier de Mallerays, de Gallareta et Williamson ont envoyé il y a un mois à leur supérieur Mgr Fellay. Une lettre très dure, contraire à l'accord, à laquelle Mgr Fellay a répondu par une missive très significative, avec laquelle il a fourni les raisons de sa décision, en réponse à un appel personnel du Pape.

La publication de la correspondance privée échangée entre Mgr Fellay et ses trois confrères a provoqué bien des préoccupations outre Tibre, parce qu’elle a rendu manifeste l'existence d'une opposition consistante, contraire au retour à la pleine communion avec Rome, de la part non de simples prêtres mais de la part de trois des quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988. Évêques pour lesquels Benoit XVI avait révoqué l'excommunication en janvier 2009.

En attendant, le cardinal Kurt Koch, qui s'occupe du dialogue avec le monde hébraïque a rassuré le vice président du Bundestag Wolfgang Thierse.

Lire le commentaire de l'abbé Guillaume de Tanoüarn "Feu sur les accords"

et aussi l'éclairage de Gérard Leclerc : famillechretienne.fr pour-gerard-leclerc-mgrfellay-veut-la-reconciliation-au-risque-de-divisions-internes

 

 

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