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avec "F", comme fierté...

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 media_xl_3678552.jpgLa fierté, un sentiment qui, en dehors des cercles sportifs, fait aujourd’hui cruellement défaut et dont l’absence participe au désenchantement de nos sociétés en déclin.

Dois-je vous avouer, sans honte, que j’ai pourtant renoué avec elle, hier, 21 juillet ? L’espace d’un instant, je me suis senti fier et heureux. C’était à la cathédrale de Liège où s’était rassemblée une foule fervente pour y célébrer la Fête nationale.

Oubliées les frasques d’un prince pour ne voir en lui que le représentant, sympathique, d’une famille royale aimée, oubliées les considérations mesquines et partisanes pour ne voir dans les premiers rangs de l’assemblée que les dignes représentants du bon peuple et de ses corps constitués, temporairement oubliés aussi nos griefs contre les pasteurs qui sont aujourd’hui l’évêque et le chapitre de cette vénérable cathédrale, comme sont oubliés également le nouvel ameublement liturgique de style IKEA - ou ces tristes ornements de toile écrue - pour succomber aux charmes de ce beau gothique flamboyant…

Les esprits désabusés évoqueront tout ce qui porte à sourire en ces circonstances mais on ne leur emboitera pas le pas, nous réjouissant de la qualité de cette cérémonie et des prestations musicales qui l'ont accompagnée. Joëlle Sauvenière est une organiste hors pair, la chorale de Sainte-Julienne (Verviers) a été remarquable, et la Cité Ardente n'a pas à rougir de cette manifestation.

Pour ma part, j'ai simplement goûté le bonheur d’être là avec ce sentiment d’un ordre harmonieux rétabli le temps d'une éclaircie. Harmonie du temporel et du spirituel, du présent et du passé, du solennel et du spontané, de la joie et de la gravité, de la grandeur et du familier… Les chants du Te Deum et de la Brabançonne ont gentiment chatouillé ma fibre religieuse et patriotique, réveillant tant de souvenirs, mais surtout, j’insiste, cette fierté que l'on n'inculque plus aux générations nouvelles qui souffrent d'un réel déficit identitaire.

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