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Démêler l'écheveau syrien

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Y voir clair dans le conflit qui fait rage en Syrie n'est pas chose facile.

Pierre Haski, sur Rue89, s'y est essayé :

Syrie : pourquoi Bachar el-Assad se battra jusqu’au bout

Enjeux nationaux, régionaux, confessionnels : plusieurs conflits se déroulent en un. Une complexité stratégique plus grande qu’en Tunisie, en Egypte ou en Libye.

Les événements de Damas ou Alep, deux métropoles restées largement absentes du soulèvement depuis seize mois, montrent une accélération du conflit en Syrie. Et, en creux, l’échec de l’approche diplomatique, enterrée par le double veto à l’ONU. Même si l’issue de ce conflit n’est pas nécessairement aussi proche qu’il y paraît.

 

Malgré son arsenal militaire et sa détermination à se maintenir au pouvoir par tous les moyens, le régime d’Assad n’a sans doute plus les moyens de gagner le bras de fer avec ses opposants ; mais ceux-ci, avec leurs divisions et leurs conflits internes, n’ont pas encore fait la preuve de leur capacité à l’emporter, et encore moins à présenter une alternance crédible.

 

Avec ou sans la chute du régime, l’instabilité pourrait ainsi durer longtemps en Syrie. Certains parlent d’années, avec son cortège de victimes civiles – déjà plus de 15 000 morts – et de populations déplacées – des centaines de milliers de réfugiés dans les pays voisins et déplacés à l’intérieur du pays.

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Cependant, François Martin, sur Liberté Politique, décèle certaines lacunes dans cette analyse; c'est pourquoi il souligne certains aspects de la crise syrienne qui échappent souvent aux observateurs :

L'imbroglio syrien

Comme le disait un article publié récemment sur Rue 89, Bachar El Assad se battra jusqu’au bout. Si l’article donne une assez bonne vision (enfin ?) de l’imbroglio syrien, par contre, il oublie ou minimise certains aspects, qu’il est nécessaire de remettre en lumière.

D’abord, il ne précise pas suffisamment l’importance de la Syrie pour les russes. En effet, ce qu’en général on ne sait pas, c’est que les conventions du Bosphore ne permettent pas de laisser passer des navires militaires. S’ils veulent y avoir une influence, les russes ont donc impérativement besoin d’une base navale en Méditerranée même (approvisionnée via Gibraltar), et cette base est à Tartous. Si le régime d’Assad tombe, c’est tout simplement l’influence entière de la Russie en Méditerranée qui disparaît. L’enjeu pour les russes est capital. Pour cette raison, il est possible que Poutine soit prêt à aller jusqu’au bout, peut-être même jusqu’à faire débarquer ses propres troupes. L’affaire est trop importante pour lui. Nous le saurons rapidement.

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