D'Edgar Beltran sur The Pillar :
Speed dating avec les nouveaux cardinaux : l'un d'entre eux pourrait-il être « l'élu » ?
9 décembre 2024
Samedi, le pape François a célébré le 10e consistoire de son pontificat avec la création de 21 nouveaux cardinaux.
Avec le nouveau consistoire, il y a désormais 140 cardinaux éligibles pour élire le prochain pape en cas de décès de François.
Bien que les cardinaux ne soient pas tenus de choisir parmi leurs propres rangs le prochain pape, c'est une tradition, et presque une certitude, qu'ils le feront lors du prochain conclave.
Cela signifie que n'importe lequel des 21 hommes à qui l'on a attribué un chapeau rouge au cours du week-end pourrait être choisi comme tel par ses frères cardinaux, et finalement émerger sur la loggia en tant que prochain pape.
Mais, bien sûr, trouver cette personne spéciale parmi les rangées de chapeaux rouges nécessite beaucoup d'efforts pour vous connaître avant d'être prêt à lui remettre la rose finale - euh, la tiare papale.
Et comme beaucoup de nouveaux venus viennent de milieux relativement calmes ou de régions où l’on ne voit généralement pas de nominations cardinalices, on voit apparaître beaucoup de nouveaux visages.
Les cardinaux pourraient-ils choisir l'un de leurs nouveaux membres pour être cette personne spéciale au moment du conclave ? Nous ne pouvons pas le dire avec certitude, mais pour les aider – et aider les lecteurs – à mieux connaître les nouveaux venus, The Pillar a mené une série d'entretiens rapides avec sept des nouveaux cardinaux avant le consistoire, et pour voir comment ils pourraient se comporter lors d'un futur conclave.
Les entretiens ont été édités pour des raisons de longueur et de clarté. Certains ont été traduits de la langue dans laquelle ils ont été menés.
Cardinal Vicente Bokalic, CM, Évêque de Santiago del Estero et Primat d'Argentine
Le cardinal Vicente Bokalic de Santiago del Estero, s'adressant à la presse le 6 décembre 2024. Crédit : Edgar Beltrán/The Pillar.
Vous êtes l’évêque de Santiago del Estero, un petit diocèse qui est aujourd’hui le siège primatial de l’Argentine. De nombreux changements sont survenus dans votre vie et votre ministère ces derniers temps. Comment avez-vous réagi ?
Avec surprise et joie, les habitants de Santiago del Estero sont très heureux d’avoir été officiellement proclamés siège primatial du pays, ce qui est une reconnaissance historique. C’est à Santiago del Estero que l’Église en Argentine a commencé, quand le pays n’était pas encore l’Argentine. Ce que François a fait, c’est reconnaître ces racines, comme cela arrive dans de nombreux pays où le siège primatial n’est pas la capitale. Pour nous, tout cela a été un choc et une incitation à travailler davantage.