Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

International

  • La nomination d'un évêque à Xinxiang représente-t-elle une forme de « progrès » pour le Vatican et la Chine ?

    IMPRIMER

    D'Ed. Condon sur le Pillar :

    La nomination de Xinxiang représente-t-elle une forme complexe de « progrès » pour le Vatican et la Chine ?

    Cette nomination intervient après des années d'impasse et de conflit au sein de la préfecture apostolique.

    Vendredi, le Vatican a annoncé que le père Francis Li Jianlin avait été consacré ce jour-là évêque de la préfecture apostolique de Xinxiang, dans la province du Henan, le pape Léon XIV ayant désigné le prêtre comme évêque du diocèse en août.

    Selon le Saint-Siège, le pape Léon XIV a procédé à cette nomination « conformément à l’Accord provisoire entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine », et après avoir « accepté la démission de la charge pastorale de la même préfecture apostolique présentée par l’évêque Joseph Zhang Weizhu », qui n’a que 67 ans.

    Le lendemain, le Saint-Siège a fait part de sa « satisfaction » quant à la reconnaissance par les autorités chinoises de l'évêque retraité Zhang comme « évêque émérite » du territoire, tandis que, dans le même temps, l'Association patriotique catholique chinoise a publié une déclaration au nom de Zhang affirmant le patriotisme de l'évêque et son engagement envers le projet gouvernemental de sinisation de la religion en Chine.

    La succession des événements met apparemment un terme à des années d'impasse et de conflit dans la préfecture apostolique — un territoire fonctionnellement semblable à un diocèse en droit canonique, mais désigné comme territoire missionnaire sous l'autorité du Dicastère pour l'Évangélisation à Rome.

    Le remplacement d'un évêque clandestin bien connu par un candidat approuvé par l'État a ravivé les inquiétudes quant à la mise en œuvre de l'accord Vatican-Chine de 2018, critiqué par de nombreux observateurs comme un mécanisme unilatéral permettant au Vatican de reconnaître des candidats approuvés par l'État sous la menace d'une action unilatérale de Pékin.

    Toutefois, l'histoire particulière de l'évêque Zhang et de la préfecture apostolique semble apporter des nuances supplémentaires à cette situation, tout comme la révélation que la nomination n'a été approuvée par Leo qu'en août.

    Li a été nommé pour la première fois par les autorités chinoises en avril comme le nouvel évêque du « diocèse de Xinxiang », créé en tant que diocèse par l'Église anglicane centrale (CPCA), organisation parrainée par l'État, et qui fonctionne en parallèle avec la préfecture apostolique du même nom, que le gouvernement ne reconnaît pas.

    Li a été « élu » comme seul candidat au poste d'évêque diocésain lors d'une initiative coordonnée par l'Association patriotique catholique chinoise et mise en œuvre par une assemblée de clercs locaux invités, durant l'interrègne papal qui a suivi la mort du pape François.

    Cette décision fut largement perçue à l'époque comme un geste fort des autorités chinoises, destiné à souligner l'indifférence de l'Église pacsienne catholique à l'égard de l'autorité romaine en matière de nomination des évêques.

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, a affirmé par la suite que la nomination de Li comme évêque à la tête d'un diocèse non reconnu par Rome avait été organisée et approuvée par le pape avant la mort de François, bien que cette version des faits soit difficilement compatible avec l'annonce du Vatican selon laquelle Li avait été accepté comme candidat à la tête de la préfecture approuvée par le Vatican par Léon en août.

    Toutefois, la démission de Zhang et l'installation de Li la semaine dernière, suivies de la reconnaissance par le gouvernement de Zhang comme « évêque émérite » légitime du diocèse CPCA de Xinxiang, semblent indiquer que le gouvernement a désormais effectivement reconnu la légitimité de la juridiction du Vatican sur le diocèse créé par l'État.

    La reconnaissance par l'État de l'autorité du Vatican sur la création, la suppression et la fusion des diocèses est devenue ces dernières années un point de discorde encore plus pressant entre Rome et Pékin que la nomination des évêques pour les diriger.

    Depuis son élection, Leo a constaté certains progrès dans la nomination d'évêques clandestins à des postes diocésains reconnus par l'État sur le territoire continental, et il semblerait que même parmi les évêques approuvés par la CPCA, certains soient proches à la fois de Rome et de leurs homologues clandestins.

    Cependant, la démission prématurée de l'évêque Zhang de son poste, ainsi que la publication par les autorités d'une déclaration inhabituellement favorable de sa part, ont soulevé de sérieuses inquiétudes quant à son niveau réel d'enthousiasme et même de liberté dans les événements récents.

    Jusqu'à samedi, Zhang exerçait son ministère dans la clandestinité, son autorité pastorale et la préfecture apostolique qu'il dirigeait n'étant reconnues par le gouvernement. De ce fait, il a subi des années de harcèlement et de détention, et est assigné à résidence ou étroitement surveillé par l'État depuis 2021.

    Certains commentateurs se sont demandés si Zhang avait réellement démissionné de son poste d'évêque et rédigé ou autorisé la déclaration publiée en son nom, ou si de telles décisions étaient le résultat de fortes pressions de Rome, voire prises pour lui.

    Toutefois, bien que l’évêque n’ait pas montré auparavant de signes de volonté de coopérer avec les autorités, il convient de noter que des évêques ayant des antécédents similaires d’activisme clandestin et de défiance envers la réglementation étatique ont été reconnus par l’État après avoir fait des déclarations similaires de patriotisme, mais sans toutefois aller jusqu’à reconnaître la suprématie de l’État sur l’Église ou à adhérer formellement à la CPCA .

    On aurait pu présenter à Zhang sa démission de la direction de la préfecture apostolique comme le moyen d'obtenir sa propre reconnaissance comme évêque par l'État – et avec elle une certaine liberté relative – ainsi que la suppression effective du pseudo-diocèse érigé par l'État au sein de la préfecture légitime du Vatican.

    Chacun de ces résultats aurait probablement été considéré comme une « victoire » relative par le Secrétariat d’État du Vatican ; leur combinaison est presque certainement considérée à Rome comme une victoire.

    La question de savoir si les catholiques locaux parviendront à la même conclusion dépendra probablement du ministère de l'évêque Li et de ses relations avec Rome, l'État et son prédécesseur à partir de maintenant.

  • Première année sans Assad : les chrétiens de Syrie vivent dans la peur

    IMPRIMER

    De Stephan Baier sur le Tagespost :

    Première année sans Assad : les chrétiens de Syrie vivent dans la peur

    Le chef terroriste al-Sharaa règne sur la Syrie depuis un an. Il a abandonné son nom de guerre et son uniforme de combat, mais ses anciens compagnons d'armes menacent désormais les minorités religieuses.

    8 décembre 2025

    Un an après la chute de Bachar el-Assad, les chrétiens de Syrie vivent dans la peur. Et à juste titre : les violences perpétrées par des terroristes sunnites contre les Alaouites, les Kurdes et les Druzes ont démontré que le nouveau régime ne peut ni ne veut protéger ces minorités . D’abord, la guerre régionale en Syrie, qui n’a jamais été une véritable « guerre civile » et a été déclenchée lors du Printemps arabe de 2011 , a dévasté ce pays profondément attaché à ses traditions. Ensuite, le régime du « président intérimaire » Ahmed al-Charia, au pouvoir depuis le 8 décembre 2024, poursuit ce travail de destruction.

    Il y a un an, ce n'étaient pas seulement les Syriens sunnites qui exultaient dans les rues ; on les retrouvait aussi en Allemagne et en Autriche. La diplomatie occidentale, les médias et même les milieux religieux s'inquiétaient des crimes de la dictature d'Assad, saluaient « l'année zéro de la Syrie » et offraient au chef terroriste al-Sharaa toutes les chances de repartir sur de nouvelles bases. Al-Sharaa abandonna son nom de guerre et son uniforme de combat, se mit à la rhétorique diplomatique et promit à tous ce qu'ils voulaient entendre. L'Occident (les États-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni) retira le putschiste et son groupe terroriste de toutes les listes d'organisations terroristes. Donald Trump couvrit d'éloges le nouveau dictateur syrien lors d'une réception à la Maison-Blanche.

    Ressentiments sunnites

    Après des décennies de dictature et de sanctions occidentales meurtrières, après des années de guerre sanglante et de destructions effroyables, la Syrie a désespérément besoin d'un nouveau départ. La levée des sanctions et l'octroi d'un soutien international ne relèvent plus seulement de la politique, mais de l'humanitaire. Il est cependant fort douteux que les nouveaux dirigeants syriens aient changé d'avis ou d'objectifs. Pour les derniers chrétiens de Syrie, c'est une question de survie, car si l'État ne protège pas ces minorités fragiles, la mort est la seule alternative à l'exil.

    Le régime Assad, dirigé par le père et le fils, avait créé des espaces de survie pour les chrétiens de diverses confessions. Non par amour, certes, mais par calcul : le clan Assad appartenant à la minorité alaouite de Syrie, il n'avait à craindre que la majorité sunnite. Toutes les minorités apparaissaient comme des alliés précieux dans ce contexte. Ainsi, la vie chrétienne dynamique en Syrie, présente depuis l'époque des apôtres, a pu se développer avec plus de force, d'assurance et de visibilité que dans les autres pays arabes (à l'exception du Liban). C'est aussi ce qui fait aujourd'hui des chrétiens une cible de représailles sunnites.

    L’Occident doit donc conditionner son soutien au régime d’Al-Charia à la protection inconditionnelle des minorités ethniques et religieuses. Sans cela, les Alaouites et les Druzes n’auront guère de chances de survie en Syrie, et les chrétiens n’en auront aucune.

  • Chrétiens de Syrie : entre incertitude et espérance

    IMPRIMER

    Du site de l'Oeuvre d'Orient :

    Présentation du rapport Chrétiens de Syrie : entre incertitude et espérance

    Chers amis,

    Nous vous proposons de découvrir ci-dessus la conférence de presse organisée en direct depuis Paris et Damas le jeudi 27 novembre 2025, qui présente un rapport inédit sur la situation des chrétiens de Syrie. Mgr de Woillemont rappelle qu'il est essentiel de maintenir notre attention sur la Syrie. Depuis de nombreuses années, L’Œuvre d’Orient accompagne les communautés chrétiennes syriennes à travers la reconstruction d’églises et d’habitations, le soutien aux établissements scolaires et hospitaliers, ainsi que des programmes dédiés à l’insertion professionnelle des jeunes.

    Au cours de la conférence, Vincent Gelot, directeur pays Syrie Liban Jordanie, présente le contenu du rapport. Celui-ci insiste sur l’ancienneté et la diversité des communautés chrétiennes syriennes, véritable mosaïque confessionnelle.

    Ces communautés jouent un rôle crucial dans la société syrienne. Elles assurent la gestion de 57 écoles accueillant 30 000 élèves, souvent issus de milieux modestes, et administrent quatre grands hôpitaux chrétiens, deux à Damas et deux à Alep, qui prennent en charge plus de 117 000 patients chaque année. Malgré leur diminution numérique, les chrétiens font vivre un tissu associatif particulièrement dynamique : depuis 2011, leurs organisations ont aidé près de 2,7 millions de personnes sur l’ensemble du territoire.

    Le rapport souligne aussi l’ampleur des destructions et des déplacements qu’a subie cette communauté : en proportion, c’est celle qui a le plus diminué depuis le début de la guerre. À Homs ou à Alep, certains quartiers chrétiens historiques ont été ravagés ou totalement vidés. La situation de Deir ez-Zor en est l’illustration la plus dramatique : sur les 7 000 chrétiens présents en 2011, il n’en reste aujourd’hui que quatre. Dans la vallée du Khabour, 33 villages chrétiens ont été attaqués ; leurs habitants ont été pris pour cible, et seuls 1 000 d’entre eux vivent encore sur place, contre près de 20 000 avant l’arrivée de Daech. Ainsi, depuis 2011, la communauté chrétienne de Syrie a perdu 80 % de ses membres. 

    N'hésitez pas à visionner l'intégralité de la conférence et à partager ce rapport autour de vous. Parler des chrétiens d’Orient, c’est déjà les soutenir. Depuis bientôt 170 ans, nous portons leur voix, leurs difficultés, leurs peurs, mais aussi leur Espérance. Grâce à vous, nous continuerons de le faire.

    Je soutiens L'Œuvre d'Orient

  • Dernier jour de la visite du Pape au Liban : un dénouement positif, même d’un point de vue œcuménique

    IMPRIMER

    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    L'étreinte du Liban conclut le premier voyage de Léon XIV.

    Une homélie à Beyrouth sur « la rare beauté dont le Seigneur a enrichi votre terre » et un vibrant appel à la paix aux « chrétiens du Levant » : c’est sur ces mots que Prévost fait ses adieux au Pays des Cèdres. Un dénouement positif, même d’un point de vue œcuménique.

    3/12/2025

    L’accueil au Liban conclut le premier voyage apostolique du nouveau pontificat. La journée a débuté par une visite à l’hôpital de la Croix, fondé par le bienheureux Yacoub el-Haddad, où Léon XIV a été accueilli par un groupe d’enfants vêtus de la soutane papale, des cardinaux et des gardes suisses. Cet établissement, l’un des plus importants du Moyen-Orient pour les personnes handicapées mentales, est géré par les Sœurs Franciscaines de la Croix du Liban. La supérieure générale, Mère Marie Makhlouf, a souhaité la bienvenue à l’illustre hôte à l’hôpital, qui, a-t-elle déclaré, « ne choisit pas ses patients mais accueille avec amour ceux que personne d’autre n’a choisis ». Outre les patients, Léon XIV a salué le personnel soignant, dont il a loué la présence, « signe tangible de l’amour compatissant du Christ ». De ce lieu, conçu par son fondateur pour les plus vulnérables de la société, le Pape a lancé un appel à toute l’humanité. « Ce que nous vivons ici », a déclaré Prevost, « est un avertissement pour tous, pour votre pays, mais aussi pour toute l'humanité », car « nous ne pouvons oublier les plus vulnérables ; nous ne pouvons imaginer une société qui court à toute allure, s'accrochant à de faux mythes de bien-être, ignorant tant de situations de pauvreté et de fragilité. »

    Quittant Jal Ed Dib pour le port de Beyrouth, le pape a prié en silence sur le site de l'explosion de 2020 qui a fait plus de 200 morts et plus de 7 000 blessés. L'un des moments les plus émouvants a été sa rencontre avec les familles des victimes et les survivants. Son dernier engagement au Liban a été la messe célébrée sur les quais de la capitale devant 150 000 fidèles accueillis par le pontife lors de sa visite en papamobile. S'adressant au peuple libanais, Léon XIV a évoqué la « rare beauté dont le Seigneur a enrichi votre terre », où, cependant, « vous êtes aussi, spectateurs et victimes, de la façon dont le mal, sous ses multiples formes, peut ternir cette magnificence ». Son homélie a souligné les difficultés que traverse actuellement le Liban, en proie à l'instabilité politique et à la crise économique. « Dans un tel contexte », a observé Prévost, « la gratitude cède facilement la place au désenchantement, le chant de louange ne trouve pas sa place dans le désespoir du cœur, la source d'espoir se tarit sous l'effet de l'incertitude et du désarroi ». Il a exhorté le peuple libanais à ne pas se laisser submerger par ces souffrances. « La Parole du Seigneur », a déclaré le Pape, « nous invite à trouver les lueurs d'espoir au cœur de la nuit, à la fois pour nous ouvrir à la gratitude et pour nous inciter à un engagement commun envers cette terre. »

    Ses derniers mots, cependant, étaient consacrés à la paix. À la fin de la messe, s'adressant aux « chrétiens du Levant », Léon XIV a déclaré : « Lorsque les résultats de vos efforts de paix tardent à se manifester », nous devons « lever les yeux vers le Seigneur qui vient ». Selon le pape, « le Moyen-Orient a besoin d'une nouvelle attitude, de rejeter la logique de la vengeance et de la violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix ». Il a lancé un appel à changer de cap, à emprunter la voie de la paix et à abandonner « la voie de l'hostilité mutuelle et de la destruction dans l'horreur de la guerre ». 

    Sur le vol de retour vers Rome, le pape a répondu aux questions des journalistes. Il a évoqué le conclave et a révélé qu'au moment de son élection, il avait pris une profonde inspiration et s'était dit : « Te voici, Seigneur, tu es aux commandes et tu guides le chemin. » Concernant son prochain voyage, il a indiqué vouloir se rendre en Afrique, probablement en Algérie, sur les traces de saint Augustin. Concernant les conflits au Moyen-Orient, il a déclaré vouloir préserver la confidentialité des efforts de médiation du Saint-Siège. Interrogé sur le message que lui avait adressé le Hezbollah libanais, il a affirmé que « la proposition de l’Église est qu’ils déposent les armes et recherchent le dialogue ». Au sujet de la guerre en Ukraine, le pape a soutenu que « le rôle de l’Italie pourrait être crucial ». Ses propos sur le Chemin synodal allemand étaient significatifs. « Je crains, a-t-il dit, que de nombreux catholiques en Allemagne estiment que certains aspects du Chemin synodal célébré jusqu’à présent en Allemagne ne correspondent pas à leurs espoirs pour l’Église ni à leur manière de vivre l’Église ». Pour Prevost, « il est nécessaire de poursuivre le dialogue et l’écoute en Allemagne même, afin qu’aucune voix ne soit exclue, afin que les voix des plus puissants ne fassent pas taire celles de ceux qui, bien que très nombreux, n’ont pas la possibilité de s’exprimer. Afin que leurs voix et leurs expressions de participation à la vie de l’Église soient entendues. » 

    Le premier voyage apostolique de Léon XIV s'est achevé sur une note positive, notamment sur le plan œcuménique, où le nouveau pape semble réserver un dialogue privilégié aux Églises orthodoxes, à l'instar de son prédécesseur Benoît XVI. En se rendant dans un pays majoritairement musulman comme la Turquie, le pontife américain a démontré sa capacité à interpréter l'appel au dialogue interreligieux sans recourir à des gestes théâtraux ou à la flatterie. C'est dans cette perspective que doit s'inscrire sa décision (courageuse) de ne pas accepter l'invitation du muezzin Asgin Tunca à s'arrêter pour prier près du  mihrab .Ils ont préféré se limiter à une visite respectueuse du lieu de culte. Un point noir du voyage, malheureusement, fut la scène observée à bord de l'avion papal, due aux tentatives habituelles de certains journalistes pour attirer l'attention, avec des cadeaux de mauvais goût et des flatteries excessives. Il serait souhaitable de voir plus de sobriété et moins de folklore en ces occasions, afin de garantir l'impartialité nécessaire à la couverture médiatique du Pape et du Vatican. 

  • Le pape répond aux journalistes dans l'avion qui du Liban le ramène à Rome

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Léon XIV: «Je pensais prendre ma retraite, mais je me suis soumis à Dieu»

    Lors du vol de retour du Liban vers Rome, Léon XIV a rencontré les journalistes et parlé du rôle du Saint-Siège qui travaille «en coulisses» aux négociations de paix afin que les parties déposent les armes. Au sujet de l'Ukraine, il a souligné l'implication de l'Europe et l'importance du rôle que pourrait jouer l'Italie. Il a répondu à une question sur sa réaction à son élection au conclave et sur sa spiritualité: donner sa vie à Dieu et laisser que lui soit «le chef».

    Retranscription en intégralité de la conférence de presse du Pape Léon XIV à bord de l'avion le reconduisant à Rome:

    «Tout d'abord, je tiens à remercier tous ceux qui ont travaillé dur. Je voudrais que vous transmettiez ce message aux autres journalistes, tant en Turquie qu'au Liban, qui ont travaillé pour communiquer les messages importants de ce voyage. Vous méritez tous également un tonnerre d'applaudissements pour ce voyage». C'est ainsi que le Pape Léon XIV a salué les 81 journalistes présents sur le vol qui le ramenait de Beyrouth, répondant à leurs questions en anglais, en italien et en espagnol. Son voyage apostolique, le Moyen-Orient, la guerre en Ukraine, la présence de l'Europe dans les négociations de paix ou la situation au Venezuela figurent parmi les thèmes abordés par le Souverain pontife, qui a reçu en cadeau d'un correspondant libanais un tableau peint à la main en direct à la télévision, le représentant ces derniers jours sur les lieux symboliques visités au pays du cèdre.

    Joe Farchakh (LBC International): Vous êtes un Pape américain qui mène un processus de paix. Ma question est la suivante: allez-vous utiliser vos contacts avec le président Donald Trump et le Premier ministre Benjamin Netanyahu? Dans l'avion, vous avez déclaré que le Vatican était l'ami d'Israël. Allez-vous soulever la question de l'arrêt des agressions d'Israël contre le Liban? Une paix durable est-elle possible dans la région?

    Tout d'abord, oui, je pense qu'une paix durable est possible. Je pense que lorsque nous parlons d'espérance, lorsque nous parlons de paix, lorsque nous regardons vers l'avenir, nous le faisons parce qu'il est possible que la paix revienne dans la région et dans votre pays, le Liban. En fait, j'ai déjà eu quelques conversations avec certains des dirigeants des pays que vous avez mentionnés et j'ai l'intention de continuer à le faire, personnellement ou par l'intermédiaire du Saint-Siège, parce que le fait est que nous entretenons des relations diplomatiques avec la plupart des pays de la région, et nous espérons, bien sûr, continuer à relayer cet appel à la paix dont j'ai parlé à la fin de la messe d'aujourd'hui (mardi).

    Imad Atrach (Sky News Arabia): Dans votre dernier discours, vous avez clairement appelé les autorités libanaises à négocier, dialoguer, construire. Le Vatican va-t-il faire quelque chose de concret dans ce sens? Lundi soir, vous avez rencontré un représentant chiite. Avant votre voyage, le Hezbollah vous a envoyé un message, je ne sais pas si vous l'avez reçu, si vous l'avez lu. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet? Je vous remercie beaucoup d'avoir visité le Liban, c'était un rêve pour nous.

    C'est un aspect de ce voyage qui n'était pas sa raison principale, car le voyage a été conçu dans une perspective œcuménique, avec le thème de Nicée, la rencontre avec les patriarches catholiques et orthodoxes et la recherche de l'unité dans l'Église. Mais, au cours de ce voyage, j'ai également eu des rencontres personnelles avec des représentants de différents groupes, représentant des autorités politiques, des personnes ou des groupes qui ont quelque chose à voir avec les conflits internes ou même internationaux dans la région. Notre travail n'est pas particulièrement une chose que nous déclarons publiquement, dans la rue, il se fait plutôt en coulisses. C'est quelque chose que nous avons déjà fait et que nous continuerons à faire pour convaincre les parties de déposer les armes, de renoncer à la violence et de se réunir autour d'une table de dialogue. Chercher des réponses et des solutions qui ne soient pas violentes mais qui puissent être plus efficaces.

    (Le message du Hezbollah)

    Oui, je l'ai vu, il est évident que l'Église propose qu'ils déposent les armes et que nous recherchions le dialogue. Je préfère ne pas faire d'autres commentaires pour l'instant.

    Lire la suite

  • En Ukraine, Poutine entend aussi s’emparer de l’Église orthodoxe. Mais celle-ci lui est presque entièrement hostile

    IMPRIMER

    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    En Ukraine, Poutine entend aussi s’emparer de l’Église orthodoxe. Mais celle-ci lui est presque entièrement hostile

    Dans le plan de paix en vingt-huit points que Donald Trump a repris à son compte – un plan très largement favorable à Vladimir Poutine – figure, entre autres, outre l’introduction du russe en tant que langue officielle en Ukraine, la reconnaissance officielle de la « section locale de l’Église orthodoxe russe ».

    Il s’agit d’une exigence que Poutine juge absolument non négociable. Il l’avait déjà mise sur la table lors des très brèves et infructueuses rencontres organisées à Istanbul le 2 juin dernier entre émissaires russes et ukrainiens, avant de la remettre en avant deux jours plus tard au cours d’un entretien téléphonique avec le pape Léon XIV.

    Mais cette revendication touche à un point très sensible de la vie religieuse ukrainienne. En août 2024, en effet, le Parlement de Kyiv a adopté la loi n° 3894, immédiatement dénoncée par le patriarche Cyrille de Moscou comme étant « la pire persécution des chrétiens depuis l’époque de Néron et de Dioclétien ».

    À Rome, le pape François avait lui aussi critiqué cette loi, à l’issue de l’Angélus du 25 août : « S’il vous plaît, qu’aucune Église chrétienne ne soit abolie, ni directement ni indirectement. On ne touche pas aux Églises ! »

    En substance, cette nouvelle loi interdit sur le territoire ukrainien toute organisation religieuse dont le « centre » se trouverait en Russie et qui serait « gouvernée » depuis la Russie. Mettant ainsi en péril l’existence de la plus importante Église orthodoxe présentes en Ukraine, celle qui est historiquement rattachée au patriarcat de Moscou – à la différence de l’autre Église orthodoxe, plus jeune, née en 2018 avec l’approbation du patriarche œcuménique de Constantinople, ce qui avait provoqué une rupture définitive et douloureuse entre ce dernier et Cyrille de Moscou.

    La procédure prévue par la loi pour déterminer si cette Église est dans les faits et de manière durable soumise à Moscou – pour, le cas échéant, prononcer son interdiction – n’est pas encore arrivée à son terme, mais déjà elle a déjà mis le feu aux poudres, tant en Ukraine qu’à l’étranger.
    Les chefs des autres Églises chrétiennes présentes dans le pays, à commencer par l’archevêque majeur de l’Église gréco-catholique Mgr Sviatoslav Chevtchouk, ont expressément donné leur approbation à la loi n° 3894 au nom du « droit et du devoir de l’État de garantir la sécurité nationale face à la possible instrumentalisation des organisations religieuses par des États agresseurs ».

    En revanche, nombre d’observateurs et d’analystes indépendants et compétents estiment que cette loi antilibérale, telle qu’elle est rédigée, a peu de chances de résister à l’examen des conventions internationales sur la liberté religieuse auxquelles l’Ukraine a souscrit.

    Mais c’est surtout au sein même de l’Église menacée d’interdiction que la polémique fait rage. D’abord souterraine, la polémique s’étale à présent sur la place publique à travers des prises de position en sens contraire de plusieurs hauts dignitaires. Deux personnages se détachent particulièrement : le métropolite Sylvestre, recteur de l’Académie théologique de Kiev et archevêque de Bilhorod sur la mer Noire, non loin d’Odessa, et le métropolite Théodose, archevêque de Tcherkassy, au centre du pays.

    Le métropolite Sylvestre incarne la grande majorité de l’Église orthodoxe ukrainienne qui a rompu avec l’Église mère moscovite après l’agression russe de février 2022. Il défend sans réserve les décisions prises par le Synode de cette Église, présidé par le métropolite Onuphre, le 27 mai 2022 au monastère de Théophanie à Kiev.

    À cette date, toutes les formules de dépendance envers le patriarcat russe avaient été rayées des statuts ; décision avait été prise de ne plus recevoir chaque année le saint chrême de Moscou et on avait autorisé, dans la liturgie, d’omettre le nom du patriarche Cyrille – une omission déjà spontanément pratiquée par un très grand nombre d’évêques et de prêtres dès le début de l’invasion.

    Mais ce que le Synode ne pouvait décider – malgré ses aspirations – c’était l’autocéphalie, c’est-à-dire l’autonomie pleine et entière de cette Église. Dans le monde orthodoxe, en effet, toute autocéphalie, pour être valide, doit être reconnue par les autres Églises sœurs, un processus qui peut prendre des années.

    C’est très clairement l’objectif du métropolite Onuphre et de la grande majorité de ses évêques, comme cela a été solennellement réaffirmé lors de la liturgie solennelle célébrée le 27 mai 2025 à l’Académie théologique de Kiev, pour le troisième anniversaire du Synode de 2022 : Onuphre y a réaffirmé « la séparation sans équivoque d’avec l’Église de Moscou » et l’espérance que « la famille des Églises orthodoxes autocéphales toute entière nous soutienne moralement, approuve notre indépendance et en prenne acte avec la distinction qui convient ».

    Malheureusement, ces velléités répétées et résolues d’indépendance n’ont pas mis l’Église orthodoxe ukrainienne à l’abri des rigueurs de la loi n° 3894 : aux yeux de celle-ci, il suffit que la dépendance reste inscrite – comme c’est encore le cas – dans les statuts du patriarcat de Moscou pour justifier son interdiction.

    Il y a pire. Car depuis Moscou, le patriarche Cyrille est passé à l’action et exerce concrètement la suprématie qu’il revendique.

    Sur les cinquante-trois éparchies (diocèses) de l’Église orthodoxe ukrainienne, dix sont désormais occupés par l’armée russe dans l’est du pays : Berdiansk, Horlivka, Djankoï, Donetsk, Louhansk, Nova Kakhovka, Rovenky, Sievierodonetsk, Simferopol et Théodosie. Pour chacune d’entre elles, ni le Synode ni le métropolite Onuphre ne peuvent plus rien décider ; ils ont même autorisé les évêques locaux à agir de leur propre initiative en attendant de pouvoir rétablir le contact.

    Mais sur le terrain, ces dix éparchies subissent de plein fouet l’autorité du patriarcat de Moscou, qui a même commencé à destituer certains de leurs évêques – à commencer par le métropolite Hilarion de Donetsk et Marioupol – pour les remplacer par des prélats de nationalité russe. Depuis Kiev, Onuphre refuse de reconnaître ces changements, mais, pour être réaliste, ces diocèses sont considérés comme perdus, compte tenu de la restitution improbable de ces territoires à l’Ukraine.

    Quoi qu’il en soit, en Ukraine, cet abus de pouvoir du patriarcat de Moscou ne fait qu’attiser l’opposition contre la Russie, aussi bien politique que religieuse. Pour le métropolite Sylvestre, l’agression russe a constitué un « point de non-retour ». Après la guerre, il ne sera plus possible, ni même concevable, de rétablir la subordination canonique de l’Église orthodoxe ukrainienne envers Moscou.

    Et c’est pourtant ce rétablissement que réclame la minorité prorusse au sein des orthodoxes ukrainiens, dont le métropolite Théodose s’est fait le porte-parole dans le débat public.

    Bien plus : selon lui, la subordination à Moscou n’aurait même pas été affectée par les décisions du Synode du 27 mai 2022, un Synode selon lui « non libre », organisé sous pression politique et même « sous la menace des armes ». Des accusations publiquement rejetées par une douzaine d’évêques, mais relayées avec sarcasme sur les canaux Telegram russophones, tous acquis à la cause de Théodose.

    « Si les choses s’étaient vraiment passées ainsi, a répliqué Sylvestre à Théodose, ce seraient précisément ceux qui veulent appliquer à l’Église orthodoxe ukrainienne, toujours formellement soumise à Moscou, les rigueurs de la loi n° 3894, qui triompheraient. »

    Pour bien mesurer ce qui pourrait se passer si cette loi était appliquée, il faut garder à l’esprit que l’Église orthodoxe ukrainienne, dont l’organe administratif est la métropolie de Kiev, ne possède pas la personnalité juridique en tant que telle : elle est reconnue comme l’association religieuse de plusieurs milliers d’entités juridiques distinctes que sont ses diocèses, paroisses, monastères, séminaires, écoles, confréries, etc.

    Si donc l’organisme chargé de l’application de la loi n° 3894 décidait que ne serait-ce qu’un petit nombre de ces entités est encore aux ordres du patriarcat de Moscou, c’est toute la métropolie de Kiev qui les chapeaute qui perdrait son enregistrement étatique, si elle ne faisait rien pour éliminer de telles dépendances.

    À l’inverse, si l’enquête détermine que la métropolie de Kiev reste formellement affiliée à Moscou, ce ne serait pas seulement elle qui serait interdite, mais aussi les milliers de diocèses, paroisses et institutions qui en dépendent.

    Bref, dans la perspective d’une Ukraine d’après-guerre, il faudra aussi lever cette lourde hypothèque qui pèse sur l’avenir de sa principale Église orthodoxe. Et certainement pas en cédant aux exigences de Poutine et de Cyrille.

    — — —

    Sandro Magister est le vaticaniste émérite de l'hebdomadaire L'Espresso.
    Tous les articles de son blog Settimo Cielo sont disponibles sur diakonos.be en langue française.
    Ainsi que l'index complet de tous les articles français de www.chiesa, son blog précédent.

  • Au Liban, un Pape plein d'énergie

    IMPRIMER

    De kath.net/news :

    Léon XIV a également fait preuve d'une énergie puissante au Liban : « Que le monde s'épanouisse dans l'espoir ! »

    2 décembre 2025

    La deuxième journée du pape au Liban a été aussi diverse que le pays lui-même : rencontres avec des chrétiens et des représentants d’autres confessions, ainsi qu’une célébration émouvante avec des jeunes – Léon XIV est apparu débordant d’énergie tout au long de cette journée. – Par un correspondant de Kathpress

    Beyrouth (kath.net/KAP) « Êtes-vous prêts à œuvrer pour la paix dans un monde souffrant ? » Au terme d'une journée chargée, le pape Léon XIV a exhorté la jeunesse libanaise à assumer son rôle dans ce pays en proie à la crise. Après ce discours poignant, parfois empreint d'euphorie, les 15 000 personnes présentes se sont levées, brandissant des drapeaux libanais et du Vatican et scandant « Viva il Papa ! »

    Lundi soir, Léon XIV a vécu à Beyrouth une sorte de mini Journée mondiale de la jeunesse, une expérience de libération personnelle en tant que pape. Contrairement à son discours devant un million de jeunes lors du rassemblement de l'Année sainte à Rome en août, il est apparu plus détendu, s'exprimant avec force, concision, une voix forte et captivante. « Que le monde s'épanouisse dans l'espérance ! », a-t-il lancé aux jeunes, qui l'ont remercié avec enthousiasme.

    Cet homme de 70 ans avait déjà effectué au moins dix heures d'activités quotidiennes et cinq jours de visites en Turquie et au Liban. Après deux rencontres émouvantes avec des représentants de différentes confessions chrétiennes le matin, au tombeau d'un saint et dans un sanctuaire marial, une rencontre interreligieuse très officielle était prévue l'après-midi sur la place des Martyrs à Beyrouth.

    Terre de minarets et d'églises :
    Devant les représentants de la quasi-totalité des 18 religions reconnues au Liban, le pape a évoqué cette terre « où minarets et églises se côtoient ». De fait, à travers la verrière du pavillon, on apercevait la mosquée Mohammed al-Amin voisine, et à quelques mètres de là se dresse la cathédrale maronite Saint-Georges. Peu avant le coucher du soleil, vers 16 h 30, l'appel à la prière du muezzin a retenti depuis la mosquée.

    Trente-cinq ans après la fin de la guerre civile, le Liban s'enorgueillit de sa coexistence interreligieuse. Ce thème a été longuement et chaleureusement souligné par la quasi-totalité des intervenants. Sur les quelque 5,5 millions d'habitants du Liban, environ deux tiers sont musulmans et un tiers sont chrétiens de diverses confessions ; on y trouve également une petite communauté juive.

    « Don de paix »

    Ils étaient la seule religion absente de la réunion, qui comprenait des lectures de la Bible et du Coran. Cependant, le patriarche syriaque catholique, dans son discours de bienvenue, a évoqué le judaïsme comme l'une des trois religions abrahamiques, et le pape a également mentionné les Juifs. En revanche, un des représentants musulmans a profité de l'occasion pour critiquer Israël.

    Le pape Léon XIV n'a pas abordé ces questions dans son discours. Il a plutôt rappelé le « don divin de la paix » que toutes les religions devraient cultiver ensemble. « À une époque où vivre ensemble peut sembler un rêve lointain », a-t-il déclaré, « le peuple libanais, de confessions diverses, nous rappelle avec force que la peur, la méfiance et les préjugés n'ont pas le dernier mot, et que l'unité, la réconciliation et la paix sont possibles. » Léon XIV a prononcé ces dernières paroles d'une voix forte et avec une emphase rhétorique inhabituelle.

    Comme il l'avait déjà fait dimanche au palais présidentiel, il a encouragé les personnes présentes à ne pas quitter leur pays, mais à œuvrer ensemble pour la paix dans une société secouée par de graves crises.

    "As-salam alaykum"

    Ce fut également un thème central de la rencontre du soir avec les jeunes sur la grande place devant le palais du patriarche maronite à Bkerké. La réunion précédente s'étant prolongée, les jeunes, venus non seulement du Liban, durent patienter avant l'arrivée du pape. Mais lorsqu'il fit enfin son entrée sur la place illuminée, vêtu de sa robe blanche, les acclamations redoublèrent. La musique qui l'accompagnait était « Jésus-Christ, tu es ma vie », un classique des Journées mondiales de la jeunesse.

    Comme lors de la réunion du matin, il a salué « ses chers jeunes amis » en arabe : « as-salam alaykum » - Que la paix soit avec vous - avant de poursuivre dans sa langue maternelle, l'anglais.

    Dans son discours, il s'est adressé aux jeunes, leur disant qu'ils étaient porteurs d'espoir, qu'ils avaient le temps de rêver, de s'organiser et de faire le bien. « Vous êtes le présent, et l'avenir se forge déjà entre vos mains ! Et vous avez l'enthousiasme nécessaire pour changer le cours de l'histoire ! »

    Mémorial au port

    Dans de courts discours et une prestation émouvante, ils lui ont exposé les problèmes de leur pays en proie à la crise. Le pape les a écoutés avec une grande attention. De temps à autre, il semblait essuyer une larme. Et à maintes reprises, les jeunes ont évoqué la terrible explosion du port d'août 2020, qui a coûté la vie à de nombreuses personnes et dont les conséquences restent encore irrémédiables.

    Mardi matin, Léon XIV observera une minute de silence sur le lieu de la catastrophe. Il célébrera ensuite la messe sur le front de mer de Beyrouth, où 120 000 personnes sont attendues. Il s’envolera ensuite pour Rome, en tant que pape ayant trouvé un nouveau rôle important au Liban.

  • Et si tous les chrétiens fêtaient ensemble, en 2033 à Jérusalem, le 2e millénaire de la Résurrection ?

    IMPRIMER

    D'InfoVaticana :

    Léon XIV : « Il est possible de célébrer, peut-être à Jérusalem, en 2033, le grand événement de la Résurrection. »

    Conférence de presse du pape Léon XIV lors de son vol de Turquie vers le Liban

    Lors de son vol Istanbul-Beyrouth, à l'issue de son voyage apostolique en Turquie, Léon XIV s'est entretenu avec des journalistes. Le pape a souligné la portée symbolique du 1700e anniversaire du concile de Nicée, a remercié personnellement le président Erdoğan pour sa coopération durant son séjour et a réaffirmé le rôle diplomatique de la Turquie au Moyen-Orient et dans le conflit ukrainien. Il a également évoqué la possibilité d'une célébration œcuménique à Jérusalem en 2033, pour commémorer le bicentenaire de la Rédemption.

    Ci-dessous la transcription du discours du pape Léon XIV aux journalistes à bord de l'avion papal :

    Pape Léon XIV (en anglais) : Bonjour à tous. Je vais commencer par m’exprimer en anglais ; je pense que la plupart d’entre vous me comprennent. Je suis heureux de vous saluer. J’espère que vous avez tous passé un aussi bon séjour en Turquie que moi. Ce fut, à mon avis, une expérience formidable.

    Comme vous le savez, la principale raison de notre venue en Turquie était le 1700e anniversaire du concile de Nicée. Nous avons célébré cette magnifique cérémonie, à la fois simple et profonde, sur le site d'une des anciennes basiliques de Nicée, pour commémorer l'événement majeur de l'accord de toute la communauté chrétienne et la profession de foi, le Credo de Nicée-Constantinople.

    Par ailleurs, nous avons célébré bien d'autres événements. Je tiens à exprimer personnellement ma gratitude à chacun d'entre vous pour le travail accompli dans la préparation de cette visite, à commencer par le Nonce, son personnel et toute l'équipe à Rome, bien sûr, qui se sont chargés de l'organisation, mais tout particulièrement au gouvernement turc, au Président Erdoğan et à toutes les personnes qui se sont mises à notre disposition pour faire de ce voyage une réussite totale : son hélicoptère personnel, les nombreux moyens de transport, l'organisation, etc., la présence des ministres à différents moments de la visite… Ce fut donc, je crois, un franc succès.

    J'étais tellement heureuse des diverses rencontres que nous avons eues avec les différentes églises, les différentes communautés chrétiennes et les Églises orthodoxes, avec comme point culminant ce matin la Divine Liturgie célébrée par le patriarche Bartholomée. Ce fut une merveilleuse célébration et j'espère que vous avez tous partagé ce même sentiment. Merci. Je ne sais pas s'il y a des questions ou des commentaires, juste quelques-uns, car ils attendent que je prenne d'autres photos.

    Question – Barış Seçkin (Anadolu Ajansı) : Merci beaucoup. Au début de votre visite papale, vous avez évoqué la paix mondiale et régionale. À ce propos, quel est votre avis sur le rôle de la Turquie dans l’instauration et le maintien de cette paix, et quels sujets avez-vous abordés avec le président Erdoğan ?

    Le pape Léon XIV : Venu en Turquie, et maintenant bien sûr au Liban, ce voyage avait pour thème, disons, particulier : celui d'être, si vous voulez, un messager de paix, désireux de promouvoir la paix dans toute la région.

    La Turquie possède, pour ainsi dire, plusieurs qualités : c’est un pays où la grande majorité de la population est musulmane, et pourtant il existe de nombreuses communautés chrétiennes, certes minoritaires, et malgré tout, des personnes de confessions différentes peuvent vivre ensemble en paix. Et c’est là, à mon sens, un exemple de ce à quoi nous aspirons tous à travers le monde.

    L'idée est de montrer que, malgré les différences religieuses, ethniques et autres, il est possible de vivre en paix. La Turquie a certes connu des périodes dans son histoire où cela n'a pas toujours été le cas, et pourtant, avoir pu le constater par moi-même et discuter de paix avec le président Erdoğan a été, je crois, un aspect important et précieux de ma visite.

    Question – Seyda Canepa (NTV, en italien) : Votre Sainteté, au-delà des déclarations officielles, avez-vous discuté avec le président Erdoğan de la situation à Gaza, étant donné que le Saint-Siège et la Turquie partagent la même position sur la solution à deux États ? Concernant l’Ukraine, le Saint-Siège a souligné à plusieurs reprises le rôle de la Turquie, notamment avec l’ouverture du corridor céréalier au début du conflit. Entrevoit-on actuellement une possibilité d’un cessez-le-feu en Ukraine et d’une accélération du processus de paix à Gaza ?

    Le pape Léon XIV (en italien) : Certes, nous parlons des deux situations. Le Saint-Siège soutient publiquement la proposition d’une solution à deux États depuis plusieurs années. Nous savons tous qu’à l’heure actuelle, Israël n’accepte toujours pas cette solution, mais nous la considérons comme la seule qui puisse offrir – disons – une issue au conflit actuel.

    Nous sommes également amis d'Israël et nous essayons, avec les deux parties, d'être une voix de médiation qui puisse nous aider à nous rapprocher d'une solution équitable pour tous.

    J'en ai discuté avec le président Erdoğan ; il approuve pleinement cette proposition. La Turquie a un rôle important à jouer dans tout cela.

    Il en va de même pour l'Ukraine. Il y a plusieurs mois, lorsque la possibilité d'un dialogue entre l'Ukraine et la Russie s'est présentée, le président a joué un rôle déterminant pour rapprocher les deux parties. Malheureusement, aucune solution n'a encore été trouvée, mais aujourd'hui, des propositions concrètes de paix sont à nouveau formulées. Nous espérons que le président Erdoğan, fort de ses relations avec les présidents ukrainien, russe et américain, pourra contribuer à promouvoir le dialogue, un cessez-le-feu et à trouver une issue à ce conflit, à cette guerre en Ukraine.

    Il (Matteo Bruni, note de l'éditeur) m'a suggéré de dire un mot après l'importante rencontre œcuménique de Nicée, et puis, hier matin, nous avons parlé de possibles rencontres futures.

    Une possibilité serait 2033, année du 2000e anniversaire de la Rédemption, la Résurrection de Jésus-Christ ; il s’agit évidemment d’un événement que tous les chrétiens souhaitent célébrer. L’idée a été bien accueillie ; nous n’avons pas encore envoyé l’invitation, mais il est envisageable de célébrer ce grand événement de la Résurrection, peut-être à Jérusalem, en 2033. Nous avons encore des années pour nous préparer.

    Ce fut toutefois une très belle rencontre, car des chrétiens de différentes traditions étaient présents et ont pu participer à ce moment.

  • Voilà comment des communistes recyclés dominent la Pologne « démocratique »

    IMPRIMER

    De Wlodzimierz Redzioch sur la NBQ :

    Interview / Dorota Kania

    Voilà comment des communistes recyclés dominent la Pologne « démocratique ».

    De Włodzimierz Czarzasty, actuel président de la Diète (Sejm), à Marek Siwiec, chef de la chancellerie de cette même chambre du Parlement polonais, dans la Pologne de Tusk, les communistes occupent des postes clés en politique et au-delà. La Nuova Bussola s'entretient avec Dorota Kania, auteure de la série « Resrowe Dzieci » (Héritiers du communisme).

    1/12/2025

    Une image du Sejm, 13 novembre 2023 (Ap via LaPresse)

    Le 18 novembre, le communiste Włodzimierz Czarzasty accédait à la présidence de la Diète (Sejm), la chambre basse du Parlement polonais, devenant ainsi le deuxième personnage le plus important de l'État. Par ailleurs, Czarzasty nommait Marek Siwiec, autre figure historique du communisme, à la tête de la chancellerie de la Diète. Siwiec était l'un des plus proches collaborateurs d'Alexandre Kwaśniewski, président communiste de la Pologne de 1995 à 2005, et est resté célèbre pour ses gestes moqueurs : descendant d'un hélicoptère, il avait imité Jean-Paul II en bénissant, en faisant le signe de croix et en embrassant le sol.

    Dorota Kania, auteure d'ouvrages sur les Polonais issus de familles de militants et de fonctionnaires du Parti communiste polonais (PZPR), du ministère de la Sécurité publique (MB) et, plus tard, des services de sécurité (SB), s'intéresse au retour des « camarades » à des postes clés de la vie politique polonaise. Tous occupent des positions privilégiées dans la société, grâce à leurs relations et à leurs moyens financiers. Parfois, bien qu'issus de milieux non communistes, ils entretiennent des liens idéologiques et financiers avec l'ancien régime et les services de sécurité. Dans leur jeunesse, ils ont milité au sein d'organisations de jeunesse communistes, puis sont devenus entrepreneurs, propriétaires et directeurs de nouveaux médias. Ils s'opposent aux traditions polonaises, au catholicisme, au patriotisme et, plus généralement, à l'identité polonaise. Leur dangerosité tient à leur infiltration dans les médias, notamment à la télévision et à la radio, qui façonnent l'opinion publique. De plus, pour obtenir l'aval des gouvernements européens, ces individus agissent souvent selon les diktats de Bruxelles et de Berlin, même au détriment des intérêts nationaux. La Nuova Bussola a interviewé Dorota Kania.

    Grâce aux accords de la Table ronde (signés en 1989 entre les représentants du régime communiste et l'opposition démocratique), le processus de démocratisation du pays a débuté. La Pologne a ainsi évité un affrontement sanglant avec le régime totalitaire, mais au prix d'une impunité garantie aux communistes. Quelle fut la stratégie communiste après 1989 ?

    Les communistes à l'origine des accords de la Table ronde poursuivaient un objectif unique : un démantèlement contrôlé du pouvoir, suivi d'une reconquête sous une nouvelle apparence. Ils ont profité de ce tournant pour maintenir leur influence, protéger leurs intérêts et entrer dans la Troisième République polonaise en tant qu'entité plus forte, mieux organisée et plus riche que jamais. L'argent et l'influence étaient cruciaux : la Pologne, alors en pleine crise économique, connaissait une situation désastreuse. Après la dissolution de leur parti, les communistes se sont immédiatement reformés en un nouveau groupe politique : la Social-démocratie de la République de Pologne, devenue, à partir de 1991, l'Alliance de la gauche démocratique. Leur avantage sur la droite émergente était considérable : ils disposaient de structures, de personnel et de fonds hérités du Parti ouvrier unifié polonais (nom donné en Pologne au parti communiste dépendant de Moscou). Ils bénéficiaient du soutien de l’administration d’État, d’une influence dans les médias et de l’appui des services secrets, qui comptaient encore parmi leurs membres des fonctionnaires de l’ancien régime.

    Lire la suite

  • L'Aide à l'Église en Détresse a lancé une pétition mondiale pour la liberté religieuse

    IMPRIMER

    Pétition pour la liberté religieuse

    Pétition pour la liberté religieuse

    Croyez-vous qu'il soit important que la liberté de religion soit respectée non seulement ici, mais aussi dans le monde entier ? C'est un droit humain fondamental et le baromètre de tous les autres droits humains. Le dernier rapport d'Aide à l'Église en Détresse sur la liberté religieuse dans le monde, publié le 21 octobre 2025, montre que les deux tiers de l'humanité vivent dans des pays où la liberté religieuse n'est pas pleinement respectée. Ce déclin est inquiétant.

    C'est pourquoi Aide à l'Église en Détresse a lancé une pétition mondiale pour la liberté religieuse qui dure un an. Cette pétition appelle à la protection effective de l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui garantit à chacun le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Après la Semaine Rouge de novembre 2026, cette pétition sera présentée aux Nations Unies, au Conseil de l'Europe et aux gouvernements du monde entier.

    Nous espérons recueillir le plus grand nombre de signatures possible au cours de l'année à venir, y compris celles de personnalités politiques et autres personnes influentes. Cette pétition s'adresse non seulement aux chrétiens, mais à toutes les religions, à tous ceux qui attachent de l'importance à la liberté de pensée, à la liberté de conscience et à la liberté de religion.

    Merci de transmettre cette pétition à vos amis et connaissances qui chérissent ce droit fondamental.

    Lisez et signez la pétition

  • « Vive le Christ Roi ! », a proclamé Miss Univers Mexique après avoir remporté le concours de beauté

    IMPRIMER

    De David Agren sur The Pilot :

    « Vive le Christ Roi ! », a déclaré Miss Univers Mexique après avoir remporté le concours de beauté.

    Elle a également exprimé sa foi catholique en faisant le signe de croix et en pointant le ciel.

    Bosch, 25 ans, est devenue la quatrième Mexicaine à remporter le titre de Miss Univers lors du concours qui s'est tenu le 21 novembre à Bangkok. Mais elle a attiré l'attention internationale dès le début. Bosch a confronté un directeur du concours qui l'avait traitée de « stupide », ce qui l'a incitée à mener une manifestation des candidates et a finalement conduit au renvoi du directeur.

    « J'ai aimé qu'elle prenne la parole lorsqu'elle estime qu'il y a une injustice », a déclaré la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum le 21 novembre, dans ses félicitations à Bosch. « L'époque du "silence est d'or" est révolue ; nous sommes plus belles lorsque nous prenons la parole et que nous participons », a ajouté la présidente.

    Bosch, originaire de l'État mexicain de Tabasco, dans le sud-est du pays, a évoqué le harcèlement scolaire dont elle a été victime enfant et son trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Malgré cela, elle est diplômée en stylisme de l'Université ibéro-américaine de Mexico, un établissement jésuite.

    Elle s'est également fait remarquer pour avoir exprimé ouvertement sa foi catholique. Dans des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, on la voit crier « Vive le Christ Roi ! » dans un ascenseur. Elle utilise les mêmes mots dans ses biographies Instagram et X, des mots qui étaient autrefois le cri de ralliement des Cristeros, qui ont lutté contre la persécution de l'Église au Mexique un siècle plus tôt.

    Avant le concours, elle a publié une photo sur X ornée de symboles catholiques : une image de Marie, un chapelet rose avec une croix rose, une image de Notre-Dame de Guadalupe, sainte patronne du Mexique, ainsi qu'un drapeau mexicain et diverses friandises.

    « Parce que les rêves deviennent réalité, et parce que Dieu l'a voulu », a déclaré Bosch lors de sa présentation en tant que candidate à Miss Univers.

    D'anciennes Miss Univers ont également exprimé leur foi catholique. Sheynnis Palacios, représentante du Nicaragua, a remporté la couronne en 2023, déclenchant des célébrations dans tout le pays et s'attirant les foudres de la dictature anti-catholique.

    « Quand je dis “merci mon Dieu”, c'est parce que cette couronne n'est pas la mienne, elle est pour Lui », a déclaré Palacios à ABS-CBN. « Elle est pour tous les délégués, et aussi pour mon pays et ma famille. »

    — David Agren écrit pour OSV News depuis Buenos Aires, Argentine.

  • Le pape Léon fera ses débuts internationaux avec un numéro de funambule

    IMPRIMER

    D'Elise Ann Allen sur Crux :

    Le pape Léon fera ses débuts internationaux avec un numéro de funambule

    26 novembre 2025

    ROME – Chaque visite d'un pape au Moyen-Orient est toujours un exercice d'équilibriste, car il doit composer avec les sensibilités de communautés ethniques et religieuses extrêmement diverses dans une région historiquement et actuellement en proie aux conflits.

    C’est précisément dans ce contexte que le pape Léon XIV fera ses débuts sur la scène internationale cette semaine, lors de sa visite en Turquie et au Liban du 27 novembre au 2 décembre, pour commémorer le 1700e anniversaire du premier concile de Nicée et encourager les populations épuisées par la guerre.

    Tenu dans ce qui est aujourd'hui İznik, le concile de Nicée eut lieu en 325 et démantela l'hérésie arienne, qui niait la divinité de Jésus – une chose aujourd'hui largement reconnue par les chrétiens.

    Ce voyage avait initialement été organisé sous le pontificat du pape François, mais il a été reporté suite à son décès en début d'année et à l'élection du pape Léon XIV.

    Parmi les temps forts du voyage figurent une visite à İznik pour commémorer le concile de Nicée, ainsi qu'une rencontre avec le patriarche œcuménique Bartholomée Ier avec la signature d'une déclaration commune, et une visite au port de Beyrouth, où une explosion massive a tué près de 220 personnes et en a blessé des milliers d'autres en 2020.

    Premier voyage international du pape Léon XIV, sa visite en Turquie et au Liban revêt une grande importance et suscite de grandes attentes quant à la manière dont il se comportera en tant que nouveau dirigeant mondial entrant dans ce qui est sans doute l'un des contextes géopolitiques les plus complexes de la carte.

    Les yeux du monde entier seront rivés sur Léon, qui a déjà la réputation d'être un bâtisseur de ponts, observant comment il choisira d'interagir avec ses homologues chrétiens et comment il gérera les tensions politiques locales pour formuler un message de paix dans une région en guerre.

    Un moment de dialogue

    Le but principal de la visite du pape Léon est, en substance, de faire progresser le dialogue œcuménique dans l'esprit de Nicée avec les dirigeants des différentes Églises chrétiennes de la région, notamment le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople, avec lequel il signera une déclaration commune.

    Dans une lettre apostolique publiée dimanche et intitulée In Unitate Fidei (« Sur l’unité de la foi »), Léon XIV a soutenu que le Concile reste pertinent aujourd’hui « en raison de sa grande valeur œcuménique », à un moment où l’unité des chrétiens est devenue une priorité absolue pour l’Église catholique.

    À LIRE AUSSI : Le pape Léon XIV affirme que le concile de Nicée a encore un rôle à jouer pour l’unité des chrétiens

    L’œcuménisme, qui sera un élément important du premier voyage apostolique de Léon, n’a cessé de gagner en importance depuis le concile Vatican II (1962-1965) et figurait parmi les points clés à l’ordre du jour du pape François.

    Après avoir rencontré les autorités politiques et civiles nationales de la Turquie à majorité musulmane, où la minorité chrétienne est confrontée quotidiennement à la discrimination, ainsi que les pasteurs locaux de la petite communauté catholique locale, Léon se rendra vendredi à İznik pour une commémoration œcuménique du concile de Nicée.

    Lire la suite