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Eviter une "bureaucratisation de la pastorale"

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(Vatican Information Service) Le Saint-Père s'est adressé ce matin au premier groupe des évêques français en visite Ad Limina, auxquels il a rappelé que :

"Vous désirez que les regroupements paroissiaux que vous êtes amenés à mettre en place permettent une qualité des célébrations et une riche expérience communautaire, tout en appelant à une nouvelle valorisation du dimanche. (...) Toutefois la solution des problèmes pastoraux diocésains...ne saurait se limiter à des questions d’organisation, pour importantes qu’elles soient. Le risque existe de mettre l'accent sur la recherche de l'efficacité avec une sorte de bureaucratisation de la pastorale, en se focalisant sur les structures, sur l’organisation et les programmes, qui peuvent devenir auto-référentiels". Au point que ces structures n'aient "que peu d’impact sur la vie des chrétiens éloignés de la pratique régulière. L'évangélisation demande, en revanche, de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établi dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d’aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu". Saluant la générosité des laïcs appelés à participer à certains offices et charges dans l’Eglise, le Pape a dit qu'il convenait" cependant de rappeler que la tâche spécifique des fidèles laïcs est l’animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l’enseignement de l’Eglise. Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n’est pas seulement de degré, mais de nature. D’autre part, on doit garder la fidélité au dépôt intégral de la foi telle qu’elle est enseignée par le magistère authentique et professée par toute l’Eglise".

Le Saint-Père a lors évoqué Jeanne d'Arc, dont on célèbre cette année le sixième centenaire de la naissance: "Un des aspects les plus originaux de la sainteté de cette jeune fille est précisément ce lien entre l'expérience mystique et la mission politique". Avec Jeanne on a "un modèle de sainteté laïque au service du bien commun. Je voudrais en outre souligner l’interdépendance existant entre l’essor de la personne et le développement de la société", mais aussi que "la famille est le fondement de la vie sociale. Or elle est menacée...par suite d’une conception de la nature humaine qui s’avère défectueuse. Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous avons là un véritable défi à relever. En effet, le bien que l’Eglise et la société tout entière attendent du mariage et de la famille fondée sur lui est trop grand pour qu’on ne s’engage pas totalement dans ce domaine pastoral spécifique. Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle". L’évêque diocésain a le devoir de "défendre l’unité de l’Eglise tout entière dans la portion du peuple de Dieu qui lui est confiée, même si son sein, s’expriment légitimement des sensibilités différentes qui méritent de faire l’objet d’une égale sollicitude pastorale. Les attentes particulières des nouvelles générations réclament qu’une catéchèse appropriée leur soit proposée afin qu’ils trouvent toute leur place dans la communauté croyante".(...)

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