Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Respect de la vie : un conte soufi du XIIIe siècle

IMPRIMER

« Il était une fois un roi qui souffrait d’une terrible maladie. Ses médecins décidèrent que, pour le guérir, il faudrait lui faire une greffe à partir d’un autre être humain.

Alors le roi envoya ses soldats battre la campagne à la recherche de cet être humain susceptible de le sauver.

Finalement, les soldats mirent la main sur une enfant pauvre qui travaillait avec ses parents.

Et après avoir donné de l’argent à ses parents, ils ramenèrent l’enfant à la cour du roi.

Là, à la cour du roi, le juge décréta qu’il était permis de faire couler le sang d’un sujet innocent dès lors qu’il s’agissait de rendre la santé au roi. Mais, au moment où le bourreau s’apprêtait à exécuter la sentence capitale, l’enfant tourna son visage vers le ciel et éclata de rire.

Le roi, stupéfait de cette attitude de l’enfant au moment où il allait mourir, lui demanda la raison de son allégresse.

L’enfant répondit ceci :

Le devoir des parents est de protéger leurs enfants, celui du juge de rendre la justice et celui du roi de défendre ses sujets. Mais moi, mes parents m’ont voué à la mort, le juge m’y a condamné et le roi y trouve son intérêt. Je ne cherche plus de refuge qu’en Dieu seul !

A ces paroles, le roi, bouleversé, fondit en larmes et s’écria :

ma mort est préférable au sang d’un innocent !

Il embrassa l’enfant, le couvrit de grands biens et lui rendit la liberté » Et, dans la même semaine, le roi recouvrit la santé.

Saadi, Le jardin de roses, conte soufi du XIIIe siècle

Un conte repris par Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune : http://www.canalacademie.com/ida4046-La-trisomie-est-une-tragedie-grecque.html

Les commentaires sont fermés.