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Le tragique destin d’un roi improbable

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Le 21 juillet prochain, la Belgique aura un nouveau roi. Au son d’un minimum de tambours et trompettes, crise oblige. Après le retrait d’un vieux roi fatigué, son fils devra assurer la relève dans des circonstances telles que personne ne voudrait se tenir à sa place. A quelle figure sera-t-il tenté de s’identifier ? A celle, noble et émouvante, de son oncle, le roi Baudouin, qui porta la croix d’une charge assumée dans des circonstances terribles et qui sut, jusqu’à la fin, rester fidèle à sa foi et à ses convictions quitte à mettre en jeu son trône plutôt que d’apposer sa signature au bas d’une loi inique sanctionnant la destruction de l’embryon dans le sein maternel ? Ou à celle d’un père qui, plutôt que de surfer sur la vague de ferveur monarchique qui suivit le décès de son frère, se résigna à servir de royale caution à la transformation d’un pays en laboratoire des lois les plus libérales et dont les seules impatiences furent suscitées par l’incapacité de la classe politique à le doter d’un gouvernement ? Le règne d’Albert II correspond à ce moment de déliquescence où la Belgique, du libéralisme social de Verhofstadt au socialisme libéral de Di Rupo, a sombré dans toutes les dérives d’un désordre éthique généralisé coïncidant avec une répudiation systématique de son identité catholique. C’est au cours de ces années également que l’unité du pays s’est délitée au point que l’on se demande aujourd’hui s’il pourra survivre aux prochaines élections.

Philippe au palais royal fait singulièrement penser, mutatis mutandis, à Louis XVI aux Tuileries, lorsque le gouvernement révolutionnaire, ayant doté la France d’une constitution, voulut imposer au roi un rôle qui devait l’amener à sanctionner des lois inconciliables avec sa foi catholique et ses convictions monarchiques. On connaît la suite tragique des évènements et, bien sûr, on n’imagine pas un tel dénouement dans le scenario de la Belgique de demain. Il n’empêche que les loups campent déjà autour du trône sans se cacher. Le terrain est préparé depuis longtemps. La timidité et les hésitations du prince ont été exploitées à satiété. Mais le sale travail de certains journaleux est allé bien au-delà de cela puisqu'on n'a pas hésité à s’en prendre à sa vie privée et familiale en des termes tels qu’aucun père de famille n’aurait pu le supporter. Mais il y a aussi la pression exercée sans relâche par des « constitutionnalistes » bien en vue pour signifier au futur roi dans quelles limites institutionnelles on entend bien l’enfermer. Et ne sera-t-il pas contraint à s’y résigner, lui qui devra s’engager solennellement à « observer la constitution et les lois du peuple belge » ? Et puis, il y a cette présence haineuse de ceux qui, au nord du pays, sont décidés à en finir avec la monarchie pour faire triompher leurs revendications nationalistes.

Bref, il faut être terriblement courageux pour accepter de prendre la relève en de telles circonstances à moins d’être résigné d’avance à consentir à toutes les limitations auxquelles le futur souverain sera inévitablement soumis. Le ton est déjà donné par ces restrictions financières apportées au fonctionnement de la monarchie et par le pauvre décorum qui entourera l’accession au trône en ce 21 juillet où l’on fêtera du même coup la fête nationale, le départ d’Albert II, ses vingt ans de règne et l’avènement du nouveau souverain. Avec un maigre défilé militaire qu’il faudra bien étoffer avec quelques effectifs de la protection civile, de la police et des pompiers, sur une place des Palais où l’on a rebouché en toute hâte les trous provoqués par l’affaissement des égouts. Pourvu que cela tienne !

(A l'appui de nos dires et confirmant nos appréhensions, on pourra lire ce "papier" commis par un journaliste du Vif.)

Commentaires

  • La couronne du royaume de Belgique n'a sans doute jamais été aussi lourde à porter. Prions Dieu de donner la force à notre nouveau souverain de faire face à cette meute de loups plus forte que jamais. Celle-ci est bien décidée à liquider la monarchie, dernier rempart contre l'effondrement de l'unité de notre pauvre pays, avant de s'entre-dévorer.

  • Mon Dieu comme c'est triste! Comme ce commentaire est juste et éclairé! Prions notre Roi Baudouin au ciel afin qu'il intercède pour son neveu, Philippe. Dieu fasse qu'il résiste aux pressions de ce monde et qu'il ne signe plus des lois iniques contraires à sa foi! Mieux vaudrait quil renonce alors au trône! Cela grandirait un peu l'honneur de la famille royale, écorné depuis la disparition de notre cher Roi Baudouin!
    Que Dieu protège la Belgique!
    Saint Michel Archange et Saint joseph, priez pour la Belgique et son nouveau Roi!

  • Il est certain que le duo Albert II et Godfried Danneels a servi de caution à toutes ces lois fomentées par la Loge, en utilisant la Belgique comme laboratoire mondial. En mettant ces deux autorités nationales dans leur poche, les francs maçons se sont assurés l'inertie complète du peuple belge. Pourquoi voulez-vous que les catholiques belges réagissent et manifestent si même leur Roi et leur Cardinal ne réagissent pas, et au contraire semblent tout cautionner ?

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