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Liturgie de la messe : François en contradiction avec Benoît XVI ?

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D'après Sandro Magister : "Pour la première fois François contredit Benoît" :

Sur un point névralgique: la messe selon le rite ancien. Ratzinger en a permis la célébration à tous. Bergoglio l’a interdite à un ordre religieux qui la préférait.

ROME, le 29 juillet 2013 – Un point sur lequel Jorge Mario Bergoglio était attendu au tournant, après avoir été élu pape, était celui de la messe selon l’ancien rite.

Certains prédisaient que le pape François ne s’éloignerait pas de la ligne de son prédécesseur. Celui-ci avait libéralisé, par le motu proprio "Summorum pontificum" du 7 juillet 2007, l’usage de la célébration de la messe selon l’ancien rite en tant que forme "extraordinaire" du rite moderne :

> Benoît XVI libéralise l'usage de l'ancien rite de la messe. Et il explique pourquoi

et par l’instruction qui y faisait suite, "Universæ ecclesiæ", en date du 13 mai 2011 :

> Deux messes pour une seule Église

D’autres, en revanche, prévoyaient que le pape François allait restreindre – ou même carrément supprimer – la possibilité de célébrer la messe selon le rite d’avant le concile Vatican II, même si cela revenait à contredire les décisions de Benoît XVI alors que celui-ci était encore vivant.

Quand on lit un décret qui a été publié, peu de temps avant le voyage du pape François au Brésil, par la congrégation vaticane pour les religieux, avec l'approbation explicite du pape lui-même, il semble bien qu’il faille donner raison plutôt aux seconds qu’aux premiers.

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Commentaires

  • Les franciscains de l'Immaculée sont connus en Italie. C'est eux qui avaient organisé ce congrès aux portes du Vatican, congrès au cours duquel Mgr Schneider avait demandé que le pape se prononce dogmatiquement sur Vatican II et refasse un syllabus (http://www.dici.org/actualites/un-eveque-demande-un-syllabus-sur-le-concile-vatican-ii/).
    Imposer de nouveau à tous les prêtres de la congrégation de devoir dire la messe nouvelle et de demander une permission pour célébrer l'ancienne est un fameux camouflet. Espérons qu'il y aura une certaine résistance. Oremus.

  • Rupture ?

    En contradiction avec Benoît XVI, le pape François va-t-il restreindre, voir abroger la possibilité de célébrer la Messe selon l'ancien rite ? L'avenir nous le dira, mais si tel était le cas, il s'agirait d' un très mauvais signal. A l'heure où les dérives liturgiques continuent à polluer nos églises, il est évident que ce serait se tromper de cible et que cela découragerait les prêtres qui ont le plus le sens du sacré. Non, ce n'est pas dans cette direction là qu'il faut tirer. Bien-aimé Benoît, dites quelque chose !...
    Jean-Pierre Snyers
    (4141 Louveigné)
    jpsnyers.blogspot.com

  • N'oublions jamais que notre confiance doit être totale à l'égard du Pape. Il reste très uni à notre Pape Emérite. Mais il EST l'Evêque de Rome actuel.

    Nous devons obéissance à Dieu, en faisant confiance au "vicaire" qu'Il s'est choisi, au travers du choix de ses évêques, cardinaux.

    N'oublions jamais que Dieu est le maître absolu du vieux et grand paquebot, qui malgré ses 2000 ans d'âge navigue toujours vers le port! Dieu sait ce qu'il fait et quelle "PIERRE" il met sur son bâtiment pour qu'il ne coule pas! Notre Pape émérite est résolument au côté de son confrère! ... dans la prière de soutien. C'est une force extraordinaire sur laquelle le Pape François commpte avec toute confiance et amour fraternel.

    Prions. Confions toutes nos inquiétudes à Dieu, à Jésus, à l'Esprit Saint au travers de tous les moments d'Adoration que nous pouvons avoir en Eglise!

    A Koekelberg, à la Basilique, le Saint Sacrement est exposé jour et nuit!
    Profitons-en chaque fois que nous le pouvons pour aller déposer nos troubles, nos inquiétudes, nos questionnements au pied de la Croix du Christ.

  • Un nouveau foyer de l’interminable querelle des rites au sein de l’Eglise post-conciliaire vient-il de s’allumer ?

    La congrégation romaine des religieux a donc décidé d’interdire à un groupe important de Franciscains de célébrer la messe selon la forme extraordinaire du rite romain, en clair d’user des livres liturgiques traditionnels, s’ils voulaient demeurer dans leur ordre.

    Ceux-ci vont-ils se soumettre ?

    L’article 3 du motu proprio « Summorum Pontificum », qui s’applique en cette occurrence, stipule :

    « Si des communautés d’Instituts de vie consacrée et de Sociétés de vie apostolique de droit pontifical ou de droit diocésain désirent, pour la célébration conventuelle ou «communautaire », célébrer dans leurs oratoires propres la Messe selon l’édition du Missel romain promulgué en 1962, cela leur est permis. Si une communauté particulière ou tout l’Institut ou Société veut avoir de telles célébrations souvent ou habituellement ou de façon permanente, cette façon de faire doit être déterminée par les Supérieurs majeurs selon les règles du droit et les lois et statuts particuliers ».

    Quelques remarques « à chaud » :

    1°) L’article précité ne concerne pas des religieux relevant d’un Institut utilisant les formes rituelles anciennes en vertu d’un statut spécifique reconnu par la Commission «Ecclesia Dei », mais s’applique aux membres d’un société de vie commune dont le respect des Constitutions relève en premier lieu du dicastère « pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique » : les Franciscains de l’Immaculée relèvent de cette deuxième occurrence.

    2°) Cet article affirme, d’une part, que l’usage des anciens livres liturgiques est permis à ces groupes et, d’autre part, que la célébration permanente ou habituelle selon ces livres anciens "doit être déterminée par les Supérieurs majeurs de leur ordre, selon les règles du droit, des lois et statuts particuliers". Est-ce pour autant selon "le bon plaisir" de ces Supérieurs ?

    3°) En l’occurrence, le groupe des « Franciscains de l’Immaculée », n’a pas reçu l’autorisation des Supérieurs majeurs de son Ordre qui, dans leur attitude négative, sont maintenant couverts par une décision de la Congrégation romaine des religieux , approuvée par le pape François

    4°) Il reste alors à ces Franciscains, s’ils persistent dans leur souhait de pouvoir aussi utiliser régulièrement (mais pas exclusivement) la forme extraordinaire du rite romain, soit à contester judiciairement le bien fondé canonique de cette décision, soit à proposer des statuts qui leur soient propres à l’approbation la Commission « Ecclesia Dei » : c'est-à-dire à faire dissidence.

    5°) La sentence de la Congrégation des Religieux est un signal très négatif pour tous ceux qui oeuvrent à la coexistence pacifique des deux formes de l’unique rite romain au sein d’une même société de vie consacrée. C’est aussi un mauvais coup porté à tous ceux qui encouragent le « bi-formalisme ».Vous avez dit ghettoïsation ?

  • 3°) En l’occurrence, le groupe des « Franciscains de l’Immaculée », n’a pas reçu l’autorisation des Supérieurs majeurs de son Ordre

    Je ne suis pas un spécialiste des Franciscains de l'Immaculée, mais il me semble au contraire que c'est le Supérieur Général et un certain nombre de pères qui sont en faveur de la messe traditionnelle. Mais pas tous les pères.
    L'opposition et le recours à Rome viendrait donc de la base.
    Sauf erreur de ma part.

  • @ Benoît Wailliez

    Je ne connais pas non plus le dossier, mais il me paraît difficile de croire que les autorités franciscaines n'aient pas été associées à la prise de ce décret: si elles ne l'ont pas été, un recours s’impose alors a fortiori !

    En toute hypothèse, un décret particulier, fut-il signé par le pape, doit en tout cas respecter les lois ecclésiastiques en vigueur – donc l’article 3 de SP. A cette autorité aussi s’applique en effet ce principe universel du droit : « patere legem quam ipse fecisti ». L‘Eglise est une société de droit.

    Il faut attendre d’en savoir plus...

  • Il y a ici des informations supplémentaires, d'après Roberto de Mattei. http://tradinews.blogspot.be/2013/07/ennemond-forum-catholique-roberto-de.html
    Je précise aussi que l'on parle de la congrégation des "Franciscains de l'Immaculée" qui juridiquement n'a rien à voir avec l'ordre fondé par saint François.

  • Quand je lis tous les commentaires je trouve qu'on est loin de la simplicité du Christ

  • Ca c'est bien vrai. :-))))

    Dire que Jésus est venu pour montrer tout simplement comment naviguer paisiblement vers le rivage des cieux. Son souhait était, dans l'amour fraternel, de nous voir nous servir, nous entr'aider les uns les autres pour le meilleur et pour le pire.

    Mais ces commentaires sont bien proches de l'esprit des Sanhédrins, ces tribunaux religieux de l'Antiquité. Ce sont les Sanhédrins qui jugèrent Jésus, et par eux qu'il fut tué!

    L'Homme évolue-t-il sur le chemin, la vie, la vérité que Jésus est venu nous enseigner?

  • La communauté dont il est question ici était divisée sur l’usage de l’une ou l’autre forme et ceux qui n’étaient pas favorables à la forme extraordinaire (soit "la base", soit "les supérieurs": cela n’est pas clair) ont fait recours à Rome : l’envoi d’un visiteur apostolique s’est fait il y a un an déjà, donc sous Benoit XVI ; la nomination d’un commissaire suit. Ce sont les mesures habituelles lorsqu’une communauté traverse une crise interne et risque l’implosion.

    Ce n'est pas le seul endroit où il y a des dissidences internes. Mais cela ne va pas. Nous savons que des chrétiens sont persécutés à travers le monde, à cause de leur foi. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de la division, qui est une offense à Dieu.

    Nous avons un pape qui, avec une intensité peut-être jamais égalée chez aucun de ses prédécesseurs, nous rappelle que l'action du diable est une réalité. Il a réintroduit, si je ne m'abuse, l'intercession de St Joseph dans le Canon. Le combat, manifestement, n'est pas terminé. Il se peut même qu'il s'amplifie.

    Notre secours, c'est le Christ, nous ne devons jamais l'oublier.

  • Ce qui est aussi une belle grâce chez le Pape François, c'est la manifestation de sa dévotion en Marie.
    Depuis le début il a consacré son pontificat, Rome, ... , au Coeur Immaculé de Marie. Et cela ... c'est hyper puissant.

    Comme le disait Louis-Marie de Montfort, Lorsque Marie est aimée par une âme, le St Esprit s'y engouffre immédiatement.

    Le St Esprit guide tous ses Vicaires, dont notre nouveau Pape actuel. Mais de façon encore plus magistrale quand celui-ci dénonce une si belle dévotion en Marie; co-rédemptrice! C'est clair. Le fait qu'il ose parler du Diable, donc de l'existence réelle des anges des ténèbres, en opposition aux anges de Lumière, est bien la preuve de sa grande dévotion en Marie et de la grande présence de Marie dans son coeur. Et qui plus que Marie souhaite écraser la tête du Diable. Elle est la première a nous rappeler toujours son existence et combien nous devons nous en méfier, et que faire pour le chasser.

    Pour combattre le mal, il est logique de LE regarder bien en face, afin de mieux l'affronter. Affronter nos péchés. Les regarder en face!

  • Je m'étonne de voir certains commentaires... Les uns mal informés, les autres qui frôlent la passion et l'exaltation.

    1) Mal informés. Les Franciscains de l'Immaculée, même s'ils s'intitulent en premier "Franciscains", sont une congrégation indépendante qui dépend directement de la Congrégation pour les Religieux et les Instituts de Vie consacrée. Leur supérieur général est le Père Francesco Manelli, qui a fondé la Congrégation avec deux autres frères, dans le but de retourner aux sources de la vie et des constitutions franciscaines. Cette congrégation n'a donc rien à voir avec les OFM et autres Conventuels, et ne dépend absolument pas du Ministre général des Franciscains. Il n'y avait donc pas plus lieu de consulter celui-ci qu'il n'y aurait lieu de consulter le Ministre général des Jésuites à propos d'une affaire qui concerne les Dominicains.

    C'est précisément le Père Manelli qui, avec ses assistants, a donné à la congrégation le goût de la liturgie traditionnelle. Les OFMI sont devenus, de par leur grand nombre de vocations, l'une des communautés les plus attachées à cette liturgie en Italie, où elle n'est pas toujours populaire. Ils déplaisent souvent aux évêques et il faut y voir un coup très bas porté à l'élan de ces religieux fervents et vivants.

    Mais répétons-le, l'Ordre franciscain "brun" n'a rien à voir avec cette communauté. Ils n'en sont plus que de lointains cousins. Avant d'émettre de tel propos, il faut s'informer.

    2) Mizuki, je vais parler franchement. J'aime lire ce blog et parler avec des gens ouverts et intelligents. Mais en l'ouvrant, j'ai toujours peut d'y trouver l'un de vos posts. Je considère que vous n'êtes ni l'un ni l'autre. Ainsi, selon vous, nous devons seulement considérer l'actuel évêque de Rome comme agissant au nom de Dieu et accepter tout ce qu'il fait et dit sans sens critique. Dans ce cas-là, taisons-nous, vous et moi, car il n'y a alors plus rien à dire.

    Vos propos relèvent d'un fanatisme papolâtre difficile à égaler. Je pointerai aussi votre manque d'à-propos dans certains commentaires. Que vient faire, dans cette de discussion, la dévotion mariale de Bergoglio? Vous écrivez tout et n'importe quoi et on n'a même pas le courage de vous lire, tant vous fatiguez les gens par l'excès de vos propos. Tout ce qui est excessif est insignifiant, à gauche comme à droite. Et en matière d'excès, pas un seul des intervenants sur ce blog n'a réussi à vous égaler.

  • Ma parole, quelle charge violente ! Vous en êtes presque à lancer des anathèmes, ma foi ! (vous êtes littéralement à deux doigts de le faire dans votre deuxième message d'ailleurs).

    L'Esprit-Saint, je le crois, est actif dans une élection papale, mais aussi veille j'en suis certain sur celui qui reçoit la charge papale.

    Cela ne veut pas dire pour autant que chacune des paroles papales sont infaillibles (certaines le sont seulement) et qu'est hérétique quiconque y retrouve quoi que ce soit à redire. Mais il nous revient de faire confiance au pape pour mener la barque de Pierre, et de respecter le Magistère de l'Eglise. Je ne pense pas que d'agir de la sorte procèderait d'un quelconque fidéisme, comme vous semblez le suggérer.

    Par contre, je trouve malsaine une certaine mentalité pessimiste que je lis plus souvent que je ne l'aimerais ces derniers temps, et une nostalgie de Benoit XVI qui n'est pas toujours bien placée (bien que son objet soit un pape fantastique).

    Pour terminer, et si vous me permettez une petite remarque : aller sortir l'artillerie lourde ("papolâtrie fanatique", on se croirait revenu à Genève à la grande époque de Jean Calvin) pour ensuite dénoncer l'excessivité du propos des autres, j'avoue que j'ai du mal à comprendre.

  • Permettez-moi, Pierre de Vaquerie, de réagir à votre message.

    « Je m'étonne de voir certains commentaires... Les uns mal informés, les autres qui frôlent la passion et l'exaltation ».

    Je m’étonne, pour ma part ce ton condescendant. Avez-vous le droit de vous adresser à quiconque sur ce ton, est-ce à vous à juger de la passion ou de l'exaltation des uns et des autres ? N’outrepassez-vous vos droits ? Corrigez nos erreurs si vous le pouvez, mais faites le avec respect et humilité. Celle du véritable chrétien, qui avant de mépriser les autres, prend conscience de ses propres faiblesses, face à Dieu.

    « Leçon d’humilité du Pape Jean XXIII ; « Je ne suis rien sans Toi. Qui suis-je ? D’où est-ce que je viens ? Où est-ce que je vais ? … Je ne suis rien. Tout m’est donné par Dieu (intelligence, volonté, mémoire, …). Tout ce qui m’entoure existait déjà avant ma naissance. Le soleil, la lune, les étoiles, les montagnes, les mers, les animaux, plantes, hommes, … Et moi ? je n’existais pas. Tout marchait sans moi. Personne ne pensait à moi, même en rêve, car je n’existais pas. Jusqu’au jour où Dieu m’a créé … Je retournerai au néant d’où je suis sorti, quand Dieu le voudra. D’où me vient l’orgueil ? Dieu n’avait pas besoin de moi. Tout l’univers existe de la même manière, sans aucun besoin de moi. … ».


    " ... J'aime lire ce blog et parler avec des gens ouverts et intelligents. Je considère que vous n'êtes ni l'un ni l'autre. (…) Vous écrivez tout et n'importe quoi (…). Tout ce qui est excessif est insignifiant, à gauche comme à droite.»

    Le fait que vous ne partagiez pas les opinions toutes légitimes des autres internautes, n’enlève en rien le droit à chacun d’exprimer ses pensées. Je ne vous autorise pas à m'insulter, particulièrement en me réprouvant d’une façon aussi brutale. Chercheriez-vous à me mettre à l'index, moi et mes propos ?



    « Vos propos relèvent d'un fanatisme papolâtre difficile à égaler. (…) .

    Trouvez-vous que j’idolâtre le Pape ? Pardonnez-moi de penser que tout véritable disciple du Christ, possède en plénitude l’Esprit Saint. Le pape est véritable disciple du Christ. J’ai la certitude que c’est l’Esprit-Saint qui anime chaque Pape, comme IL anime chaque prophète. Lui qui sonde les cœurs connaît parfaitement leur toute humble humanité. Comme Il connaissait l’humanité de St Pierre, sur qui Jésus a bâti son église !
    Le Pape est un homme comme un autre, mais il est Vicaire de Dieu. Cela fait toute la différence entre nous/vous, le clergé et lui! Nous lui devons obéissance et confiance. Mais nous devons beaucoup prier pour Lui. Nous le ne faisons pas assez! trop occupé à scruter le moindre de ses mouvements et d'en chercher ce qui cloche à l'esprit du monde!

    Voici ce qui fut dit, après Pie XII, lorsqu’on voulu choisir un nouveau Pape, unanimement les 50 cardinaux souhaitaient un pape jeune, réputé pour son intelligence et son sens pastoral, ferme dans la doctrine, … (Rien ne change sous le soleil !!).
    Ils trouvèrent un pape dit de « transition » (un pape âgé 77 ans. – Jean XXIII) en attendant l’athlète capable de tenir ferme le gouvernail de la barque de l’Eglise sur les eaux agitées d’un univers atomisé.
    Et bien, sachez que l’Eglise fait fi des plans de carrière, des stratégies humaines, et calculs opportunistes. L’Eglise est un corps immense et mobile, animé de l’intérieur depuis 2000 ans par un souffle permanent qui déconcerte les habiles calculateurs et réjouit les simples. L’Eglise est menée par la sainteté. Par l’inspiration divine et non par les plans de ses organismes de gouvernement. Voilà le moteur de l’Eglise. C’est Dieu qui choisi les serviteurs qu’il souhaite. Où il veut, quand il veut !


    "Selon vous, nous devons seulement considérer l'actuel évêque de Rome comme agissant au nom de Dieu et accepter tout ce qu'il fait et dit sans sens critique. Dans ce cas-là, taisons-nous, vous et moi, car il n'y a alors plus rien à dire ».

    Et bien OUI en effet ; Taisez-vous, que tout le monde se taise sur le Pape, évêque de Rome et Pape émérite ! et qu’on les laissent agir selon leur conscience. Qu’on obéisse humblement à l’Evêque de Rome, si nous voulons une église unie et en paix (ce que souhaite du fond du cœur le monde). Tous les deux, à leur façon, sont clairement au service de Dieu. Quant à nous ? Prions demandons grâces et bénédictions pour ce Pape, pour le Pape émérite, pour leurs intentions et pour toute l’Eglise.
    Qui sommes nous donc pour juger ainsi l’évêque de Rome actuel. Religieux et laïcs ! Sommes-nous Dieu ? Plus grand que Lui ?
    Quel est donc cette maladie de toujours vouloir traiter de matière aussi élevée que la valeur du Pape, sa façon d’agir qui dépassera toujours nos entendements et de spéculer sans cesse sur l’un ou l’autre. Qui qu’il soit, qui qu’il ait été, par le passé, aucun raisonnement ou dispute n’est capable de pénétrer le jugement divin.
    Ainsi, par zèle sentimental les uns se sentent attiré d’une affection plus grande vers un Pape plutôt qu’un autre. Il s’agit d’un zèle plus humain que divin ! Seul Dieu connaît les mérites de chacun, et les prévient de ses bénédictions, puisqu’il les a choisi, même si c’est à votre grand dam.
    « Tout ce que vous faites au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous le faites ». Aussi celui qui diminue quelqu’un que Dieu juge assez « saint » que pour être son Vicaire, diminue Dieu lui-même et discrédite la fonction suprême reçue de Vicaire de Dieu. Ayons l’attitude de l’enfant de Dieu ; « confiant en Dieu avant tout et dans la prière et avec l’Amour fraternel sont les seuls gages de salut.


    « … Manque d'à-propos dans certains commentaires.
    Que vient faire, dans cette de discussion, la dévotion mariale de Bergoglio? »

    Je parlais de la dévotion mariale du Pape François, pour rebondir suite aux propos précédents de « Philippe/29/07/2013 » !!! « Nous avons un pape qui, avec une intensité peut-être jamais égalée chez aucun de ses prédécesseurs, nous rappelle que l'action du diable est une réalité. Il a réintroduit, si je ne m'abuse, l'intercession de St Joseph dans le Canon. Le combat, manifestement, n'est pas terminé. Il se peut même qu'il s'amplifie. Notre secours, c'est le Christ, nous ne devons jamais l'oublier. »
    Je crois, avec certitude encore une fois, que Marie guide particulièrement ce Pape qui lui confie son pontificat ! Il manifeste en elle une réelle et forte confiance, toute filiale. La preuve qu’il « ose » parler ouvertement et avec force du diable en est la preuve. Je défendais ce point de vue dans ce message, où il est également parlé de St Joseph dont l’intercession est réintroduite dans le Canon. Mais parler de l’estime du Pape pour St Joseph est aussi hors propos sans doute.

  • @Mizuki: Le terme "co-rédemptrice" que vous employez a été réprouvé par le Pape Pie X comme à la limite de l'hérésie.

  • La position actuelle de l'église est qu'il est permis aux ecclésiastiques, aux théologiens, ou aux fidèles d’user de ce terme de ‘‘Corédemptrice’, sans que cela ne soit considéré comme propos hérétique.

    Plus d'un million de croyants demandent que l'Eglise catholique déclare Marie corédemptrice". Cèdera-t-on à ce souhait, ou s'agit-il d'une hérésie ?" . La question se pose depuis longtemps !
    Le cardinal Ratzinger, qui était alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, répondit, quant à lui, qu'il ne croit pas "qu'on satisfera" à ce souhait.

    Le Pape François satisfera sans doute à ce souhait.

    Actuellement, l’Eglise catholique se trouve toujours de fait dans cette situation difficile et douloureuse : où d’un côté, il y a des cardinaux et des centaines d’évêques, des théologiens de renom en marialogie, de nombreux prêtres et des millions de fidèles qui aimeraient que par un dogme Marie soit honorée comme Corédemptrice, Médiatrice et Avocate.
    Il y a certains théologiens et même des saints qui ont jusqu’à aujourd’hui aimé ce titre de Corédemptrice et s’en sont servi. Citons par exemple Vincent Palotti, Anne Catherine Emmerich, Léopold Mandic, Maximilien Kolbe, Edith Stein ou Padre Pio et Mère Teresa.
    Le Pape Jean-Paul II lui aussi a employé ce titre plusieurs fois.
    Lors de l’audience générale du 8 septembre 1982 par exemple, il disait :
    « Marie qui a été conçue et est née sans péché a pris part de façon éminente aux souffrances de son Divin Fils pour être ainsi Corédemptrice de toute l’humanité. »

    Ce titre ne fait cependant pas l’unanimité et d’aucuns ; des évêques et les théologiens considèrent le terme de ‘‘Corédemptrice’’ comme prêtant à confusion, et donc fondamentalement impropre à définir avec justesse sur le plan théologique, la position unique de Marie dans l’histoire du salut. Une telle position ne veut pas dire qu’il ne soit pas permis aux ecclésiastiques, aux théologiens, ou aux fidèles d’user de ce terme de ‘‘Corédemptrice’’. Le débat théologique, se caractérisant d’un grand respect envers le Magistère authentique de l’Eglise, reste ouvert.

    Dans son livre « Vie divine de la Très Sainte Vierge Marie », Marie de jésus d’Agréda (religieuse née en 1602)qui fut favorisée de multiples visions et révélations, disait dans l’avant-propos : « Par sa maternité divine, Marie eut la gloire incomparable d’être associée à la Très Sainte Trinité. Elle en devint même le complément, comme dit Esichius de Jérusalem, puisque, par elle, Dieu le Fils eut une Mère (N’était-il pas, du reste, convenable qu’une mère fût adjointe à la Famille divine de la Très Sainte Trinité qui est le type suréminent de la famille humaine ?). Il fallait donc qu’elle lui fût également assimilée, autant q u’ne pure créature peut l’être, par la participation à ses attributs infinis. En vertu de cette prérogative sans égale, elle occupe la quatrième place sur le trône de la divinité. (Cité mystique, 3e partie, livre VI, ch XVI.) Elle y resplendit, non comme les autres saints qui ne sont, même au ciel, que des serviteurs, mais comme une Reine, à la droite de son Fils, le Roi de l’univers. David, dans le psaume quarante-quatrième, la chanta sous ce nom, et l’Eglise infaillible acclame sa couronne royale : Salut, ô Reine, Salve Regina ! Qui dira les grâces, les sentiments, les œuvres, les joies, les souffrances même, tous les prodiges qui ont dû, dans le cours d’une longue vie, correspondre à une si honorable élévation ? »

  • Le Professeur Roberto de Mattei, dont la compétence et la connaissance des affaires romaines n'est pas à remettre en cause, vient de publier un article dans sa "Correspondance européenne". On en lira l'intégralité ici:

    http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/enquete-et-analyse/roberto-de-mattei-le-cas-extremement-grave-des-franciscains-de-limmaculee#.UfkwDH5L2gQ

    Je relève néanmoins deux paragraphes essentiels de cet article, que je copie ici:

    "Quelle est l’intention de la suprême autorité ecclésiastique ? Supprimer la Commission Ecclesia Dei et abroger le motu proprio de Benoît XVI ? Dès lors, il faut le dire explicitement, afin que les conséquences puissent en être tirées. Et si tel n’est pas le cas, pourquoi poser un décret inutilement provocateur à l’encontre du monde catholique qui se réfère à la Tradition de l’Église ? Ce monde connaît une phase de grande expansion, surtout parmi les jeunes, et ceci est peut-être la principale raison de l’hostilité dont il fait aujourd’hui l’objet.

    Enfin, le décret constitue un abus de pouvoir qui concerne non seulement les Franciscains de l’Immaculée et ceux qui sont qualifiés improprement de traditionalistes, mais tous les catholiques. Il représente en effet un symptôme alarmant de cette perte de la certitude du droit qui contamine aujourd’hui l’intérieur même de l’Église. L’Église en effet est une société visible, au sein de laquelle est en vigueur le « pouvoir du droit et de la loi » (Pie XII, Discours Dans notre souhait du 15 juillet 1950). Le droit est ce qui définit le juste et l’injuste et, ainsi que l’expliquent les canonistes, « La potestas au sein de l’Église doit être juste et ceci est requis par la nature même de l’ Église, qui détermine les buts et les limites de l’activité de la Hiérarchie. Tout acte des Sacrés Pasteurs n’est pas juste du simple fait qu’il provienne d’eux » (Carlos J. Errazuriz, Il diritto e la giustizia nella Chiesa, Giuffré, Milano, 2008, p. 157). Lorsque la certitude du droit vient à manquer, l’arbitraire et la volonté du plus fort prévalent. Cela arrive souvent dans la société et peut arriver au sein de l’Église lorsqu’en elle la dimension humaine prévaut sur la dimension surnaturelle. Mais si la certitude du droit n’existe pas, il n’existe pas de règle de comportement sûre. Tout est laissé à l’arbitraire de l’individu ou des groupes de pouvoir et à la force sur laquelle peuvent compter ces groupes de pression afin d’imposer leur volonté propre. La force, séparée du droit, devient injustice et arrogance."

    L'attitude celui que RdM nomme la "Suprême autorité" est en effet inquiétude, et sent l'injustice.

  • La grande qualité de Benoît XVI était qu'il pratiquait l'humilité et la simplicité sans jamais en parle, tant dans son attitude que dans la clarté de sa pensée. Comme je l'ai décrit ailleurs, un pape qui est toujours partout et qui parle tout le temps ne peut que nuire à l'efficacité de son ministère et de sa fonction. On est dans un flot de paroles, de rapports et de commentaires qui ne permettent plus de discerner l'essentiel de l'accessoire.

  • Je ne suis pas d'accord. Le pape est un excellent communicateur qui maîtrise remarquablement bien les codes médiatiques modernes. Je n'ai pas l'impression que cela soit au dépend du contenu. Annoncer la vérité est essentiel, mais si le souverain pontife est de plus capable de le faire habilement, je m'en réjouis.

  • Enfin! Le Pape François est aussi humble et simple. Différemment!¨Pourquoi comparer ainsi toujours ces deux papes? Pourquoi se disputer des mérites de l'un ou de l'autre? Lequel est le plus "saint", lequel est le plus grand! Que de comparaisons inutiles qui ne peuvent que nourrir l'orgueil, la vaine gloire d'où naissent jalousies et dissensions, ... à force d'élève le 1er, au détriment du 2ème ou vice-versa.

    Cela ne peut que déplaire à l'un comme à l'autre, car tous les deux sont hommes de Dieu. A Son service! Pas au vôtre! Dieu n'est pas pour la dissension mais pour la PAIX.

    Quels sont les points forts du Pape François? (ce qui n'enlève en rien la valeur des points forts du Pape Benoît XVI, qui ne pouvait être tout à la fois; Il ne faut pas prendre le Pape pour un dieu!).

    Il est à l’écoute des "petits" de Dieu. Il se montre l’interlocuteur idéal des "pauvres", tout comme Saint François. Il dialogue avec toute âme en souffrance du corps comme de l’esprit, tout en ne travestissant pas la seule vérité!
    Pourriez-vous prétendre que son succès au JMJ ne peut pas apporter beaucoup de grâces? Dieu ne se dévoile-t-il pas à ses enfants au travers de chaque Pape?

    Ces points forts, Pierre de Vaquerie, vous les désavouer par ces propos très autosuffisant et qui sont d'énormes contre-vérités; "Comme JE l'ai décrit ailleurs, un pape qui est toujours partout et qui parle tout le temps ne peut que nuire à l'efficacité de son ministère et de sa fonction. On est dans un flot de paroles, de rapports et de commentaires qui ne permettent plus de discerner l'essentiel de l'accessoire."

    Que Dieu bénisse et garde le Pape François et le Pape émérite Benoît XVI

  • Merci à Pierre de Vaquerie pour son information sur le statut de ces Franciscains de l'Immaculée. Cela rend le décret d'autant plus étrange et peu conforme à l'esprit sinon à la lettre même du motu proprio "Summorum Pontificum". On peut tout de même supposer que les choses n'en resteront pas là.

  • Oui, JPSC. Et comme le fait remarquer le Prof. de Mattei dans l'article cité deux fois plus haut, aucun recours n'est possible pour les Franciscains de l'Immaculée. En effet, un décret de Congrégation peut toujours être contesté par un recours au Tribunal de la Signature apostolique, sauf lorsque les décisions émanent du pape lui-même. Le présent décret signale :

    ""En plus de ce qui est indiqué ci-dessus, le Saint Père François a décidé que tous les religieux de la congrégation des Frères Franciscains de l'Immaculée sont tenus de célébrer la liturgie selon le rite ordinaire et que, éventuellement, l'usage de la forme extraordinaire (Vetus Ordo) devra être explicitement autorisée [sic] par les autorités compétentes, pour tous les religieux et/ou communautés qui en feront la demande".

    Ce dernier paragraphe prive donc bien la communauté de tout recours. Comme vous le dites justement, JPSC, cette décision est en totale contradiction avec l'esprit de SP, et, comme certains titres raccourcis le stipulent "François contredit Benoït". Inquiétant et très triste. N'en déplaise à certains qui refusent de voir.

  • Je dirais plutôt, au vu des précisions apportées par le Vatican, qu'il n'y a pas la moindre rupture avec l'esprit du Summorum Pontificum (à moins que vous ne faisiez référence à "l'esprit du Summorum Pontificum" comme d'autres à "l'esprit du concile") ni entre BXVI et François.

    N'en déplaise à ceux qui désireraient le voir.

  • Il n'y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Papolatrie peut aussi voisiner avec mauvaise foi

  • Pour quelqu'un qui a la prétention d'être "ouvert et intelligent" (ou s'octroie en tout cas le droit de décréter que d'autres ne le sont pas), voilà un commentaire d'une ouverture et d'une intelligence fulgurante...

    D'autre part, la dernière fois que j'ai été traité de "papolâtre", c'était par un pentecôtiste. Vous avez donc au moins un point commun avec eux :-)

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