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A 24 ans, elle devait être euthanasiée; elle a choisi de vivre...

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Du blog de Jeanne Smits :

Des nouvelles de « Laura », la jeune Belge en bonne santé physique qui avait obtenu le droit à l’euthanasie : un reportage vidéo sur Emily

La jeune Belge, dite « Laura », qui avait obtenu au printemps l’autorisation de se faire euthanasier en raison de « souffrances psychiatriques intolérables », a fait l’objet d’un documentaire poignant tourné par The Economist pendant les mois et les jours qui ont précédé le jour fixé pour son injection létale. Elle s’appelle en réalité Emily, c’est une Flamande de la ville de Bruges. A 24 ans, en excellente santé physique, elle avait derrière elle une vie de désespérance, de dépression profonde et de fréquents épisodes d’automutilation. Le documentaire sur sa marche vers l’euthanasie a été mis en ligne le 10 novembre. Arrêtez votre lecture ici si vous voulez voir son histoire plutôt que je ne vous la raconte…

Voir la vidéo et la suite de l'article sur le blog de Jeanne Smits

Commentaires

  • Il ne s'agissait pas d'un simulacre de mise à mort !
    Il s'est vraiment trouvé trois « médecins » pour déclarer qu'il serait mieux pour cette jeune femme d'être morte que vivante !!
    Qui sont-ils pour juger du haut de leur savoir et rendre un verdict de peine capitale ?
    Dr. John-Paul Lucas, psychiatre.

  • « Laura »-Emily, une erreur médicale qui aurait pu être fatale.

    Il est clair, dans le cas de « Laura », à partir du moment où l'euthanasie entre en scène, que c'est le surcroît d'attention de la part de sa famille, des médecins, des médias qui a sorti « Laura » de sa dépression « incurable ».
    Pourquoi la famille, les médecins, la société n'a-t-elle pas été capable de donner avant cette disponibilité, cette attention, cette tendresse ? Pourquoi aux yeux de tous étaient-elle « folle », à ne pas prendre au sérieux et indigne d'attention ?

    Si le suicide assisté pour dépression devait être banalisé et ne plus donner lieu à une telle visibilité, il y a fort à parier que l'on aboutirait de fait rapidement à des mises à mort médicalisées, sans cesse plus fréquentes.
    Par ailleurs cela montre bien l'inanité tout autant des contrôles que des avis psychiatriques, de professionnels et d'experts. Il s'est trouvé trois médecins pour affirmer sans l'ombre d'un doute que la seule solution était la mort. Ils le pensaient réellement ; ce n'était pas une stratégie de thérapie paradoxale.
    Aucun avis « psychiatrique » de ce genre ne peut être recevable. Jamais. Même si cela abouti effectivement au suicide. On ne prévient pas le suicide par une euthanasie.

  • Quel psychiatre, quel psychothérapeute ne s'est pas une fois dans sa carrière senti dépassé par la résistance à tout traitement d'une pathologie ? Qui n'a jamais eu envie de dire : « si c'est ainsi suicidez-vous » ? « au moins je serai quitte de vous » !
    Bien qu'il y ait beaucoup plus de suicides chantage qui sont de véritables appels à l'aide, de véritables demandes de plus, il n’est pas toujours possible de prévenir un suicide. Mais faut-il l'exécuter à la place du suicidaire ?
    Dr. Harvey

  • « Je ne remettrai à personne une drogue mortelle si on me la demande, ni ne prendrai l'initiative d'une telle suggestion. »
    Serment d'Hippocrate (texte original)
    http://ordomedic.be/fr/l-ordre/serment-%28belgique%29/serment-hippocrates/

  • Je n'ai jamais considéré que donner la mort, (lente ou rapide), était une tâche médicale.
    Soulager, oui, toujours, tuer, non jamais.

  • C'est évidemment l'offre qui crée la demande. Si vous voulez voir disparaître rapidement votre enfant, votre conjoint, vos vieux parents, renforcez la « loi euthanasie » avec des « conditions strictes » qui ne seront jamais respectées, avec des balises flottante mouvantes au gré des humeurs.

  • Manifestement dans le domaine de la psychiatrie rien n'est jamais définitif. A l'évidence une situation peut changer très rapidement de manière imprévue (si pas imprévisible). Parfois le basculement peut être presque instantané. Cela devrait suffire à faire exclure totalement les pathologies psychiatriques du champ de l'euthanasie.
    Le désir de mort est certainement très banal. Parfois il est persistant et parfois très fort. Mais il est très fréquent de le voir disparaître quand change le contexte ou l'une ou l'autre circonstance.

  • Nul ne s'est fait lui-même. Il s'est reçu de ses parents.
    Nul ne vit seul. Même isolé on fait partie de la « société des isolés ». 
    Nul ne meurt seul. En partant on brise toujours des liens.
    Le désir de mort est une réponse inadéquate à son désir de lien.
    La seule chose qui guérisse un suicidaire est la reconstruction de liens.

  • Elle prenait des psychotropes depuis l' âge de ..... ?
    Pour connaître les effets paradoxalement déprimants , psychotisants de certains psychotropes fréquemment utilisés , cliquez " L'ennemi secret : le programme caché de la psychiâtrie " ou plus généralement : " épidémie de suicides ....

  • Merci Thérèse, vous posez les bonnes questions.
    Dans la dépression chronique incurable de Laura-Emily qu'est-ce qui est iatrogène ? Qu'est-ce qui est dû directement à une surmédication chronique ? Comme vous le signalez des psychiatres prisonniers de l'industrie pharmaceutique et liés par une certaine « rentabilité » ont parfois une réponse principalement chimique et croissante.
    Les thymoanaleptiques (antidépresseurs) pris de manière chronique créent bien sûr une réelle dépendance physique, avec « manque » auquel on répond par une augmentation des doses. Ce « manque » peut induire directement des effets « anxieux » et « dépressifs ». Le sevrage est toujours difficile, même après un temps court.
    Dans le cas de Laura-Emily il est légitime de se poser la question : qu'est-ce qu'une perspective euthanasique peut avoir entraîné comme modification de son traitement chimique ? Est-on passé à un un traitement chimique « palliatif » ?

  • Il ne faut pas se poser la question « qu'est-ce que la perspective euthanasique a changé pour Laura-Emily ? » afin de pouvoir faussement répondre "l'euthanasie guéri, l'euthanasie libère la personne". Il faut se poser la question « qu'est-ce que la perspective euthanasique a effectivement changé dans l'entourage immédiat d'Emily ? ». « Comment la perspective de la mort a-t-elle changé les relations de l'entourage avec Emily ? ». et « les changements dans les relations d'Emily, peut-il avoir eu une influence sur l'évolution de sa « dépression » ? Y a-t-il eu approfondissement des relations avec sa mère, ses amies, ses médecins. Le surcroît d'attention et d'intérêt dont a joui Emily a-t-il été bénéfique pour sortir du cercle vicieux où elle s'était enfermé ? »
    Et si effectivement tous ces facteurs peuvent avoir joué un rôle, pourquoi n'a-t-on pas été capable de les mobiliser avant « la perspective euthanasique » ?
    Dr. Léo Claude Jadot

  • Je voulais simplement attirer l'attention sur les effets pervers ," statistiquement "établis , que peuvent donner les thérapies chimiques.
    Que s'est il passé chez Laura Emily ?. Elle nous en dira peut être un jour davantage . Réjouissons nous de son courage à rester près de nous, nous qui avons du mal à dire combien nous l'aimons , nous qui ne savons que prier pour supporter cette vallée de larmes . Et laissons les euthanasistes , ces mouches du coche , ( La Fontaine ) se donner tout le mérite :. Ils n' abusent qu' eux mêmes ,

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