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Jeunes

  • L'Olympisme et l'Eglise

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    Sais-tu que les trois valeurs de l’olympisme sont l’excellence, l’amitié et le respect ? Ces trois qualités constituent le socle de l’olympisme, par lequel il fait la promotion du sport, de la culture et de l’éducation en vue d’un monde meilleur.

    L’olympisme est un mouvement international, et qui va bien au-delà du sport. Il est même profondément ancré dans l’histoire de l’Eglise catholique et les traditions chrétiennes…

    Depuis des décennies, les chrétiens reconnaissent l’importance de la pratique sportive pour la santé physique, mentale et spirituelle. L’Eglise a même joué un rôle important, en développant les patronages dans les paroisses, permettant à des millions d’enfants de pratiquer un sport, de contribuer au développement de l’éducation et de la formation des jeunes.

    A la fin du XIXe siècle, des compétitions ont rassemblé des athlètes venus de plusieurs pays, c’était l’occasion de se rencontrer entre nations, ailleurs que sur les champs de bataille, l’occasion aussi de promouvoir des valeurs universelles telles que la fraternité, la paix et l’unité.

    Les Jeux Olympiques modernes sont nés d’une rencontre et d’une amitié entre Pierre de Coubertin et un prêtre dominicain, le père Henri Didon (o.p.) en 1890. Les premiers Jeux Olympiques modernes se déroulent à Athènes (Grèce) en 1896. Le p. Didon célèbre à ce moment-là une messe au cours de laquelle il évoque la paix par l’olympisme et l’exercice physique.

    Pour le pape Jean-Paul II, les JO sont un symbole de la paix et de l’harmonie entre les nations, une vision qui reflète les valeurs chrétiennes de fraternité et d’unité entre les peuples.

    « Le sport revêt aujourd’hui une grande importance, car il peut favoriser chez les jeunes l’affirmation de valeurs importantes telles que la loyauté, la persévérance, l’amitié, le partage, la solidarité. (…) »

    (Jean-Paul II, homélie pour le jubilé des sportifs, 28 octobre 2000)

    Lire : Les rapports entre l’Église catholique et les Jeux olympiques modernes (1896-1920) 

  • Changement de genre chez les mineurs : l’Association mondiale pour la santé des personnes transgenres « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Changement de genre chez les mineurs : la WPATH « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »

    24 juillet 2024

    Dans une tribune parue dans Le Point le 23 juillet, Dominique Crestinu, gynécologue-endocrinologue, Beryl Koener, pédopsychiatre, Céline Masson, professeur des universités en psychologie de l’enfant et de l’adolescent, et Jacques Robert, professeur émérite de cancérologie, PUPH, tous membres de l’Observatoire de la Petite Sirène (OPS), réagissent à la « fraude scientifique » entourant les protocoles médicaux prescrits par l’Association mondiale pour la santé des personnes transgenres (WPATH).

    « Deux sexes et seulement deux »

    Alors qu’une proposition de loi « visant à encadrer les pratiques médicales mises en œuvre dans le prise en charge des mineurs en questionnement de genre » a été adoptée par le Sénat le 28 mai dernier (cf. Changement de genre chez les mineurs : le Sénat adopte une proposition de loi visant à « encadrer les pratiques médicales » ; Transition de genre chez les mineurs : un rapport appelle à la prudence), et qu’un rapport réalisé par le Dr Hilary Cass, ancienne présidente du Royal College of Paediatrics and Child Health a été rendu public le 10 avril (cf. Transition de genre chez les mineurs : un rapport appelle à la prudence), l’Observatoire de la Petite Sirène a organisé un congrès international les 28 et 29 juin, en partenariat avec la Society for Evidence-Based Gender Medicine (SEGM). Réunissant près de cinquante médecins, pédopsychiatres, psychologues et chercheurs de toutes disciplines et de différents pays, ce congrès avait pour objectif de faire le point et d’échanger des informations récentes sur le traitement des enfants et des adolescents souhaitant changer de genre (cf. Genre : 140 médecins et intellectuels appellent à informer les jeunes objectivement).

    Rappelant qu’il « existe deux sexes et seulement deux », mâle et femelle, les membres du Bureau de l’OPS expliquent qu’« on ne peut parler de “sexe assigné à la naissance” » car « ce n’est pas une question d’appréciation » (cf. Théorie du genre : un ancien transgenre dénonce « un prosélytisme général »). « Taille des gamètes, chromosomes, caractères sexuels primaires et secondaires visibles ou non, il est impossible de se tromper dans l’immense majorité des cas » précisent-ils. Ainsi, « l’idée que véhiculent certaines associations que “le sexe est un spectre” ou que les enfants peuvent “choisir le sexe qui leur convient” relève de la pure idéologie » (cf. NHS : « le sexe est un fait biologique »).

    Des « traitements irréversibles et dangereux »

    Cependant, à l’approche de l’adolescence, certains jeunes souffrent de dysphorie de genre, autrement appelée « angoisse de sexuation pubertaire ». Il s’agit d’un trouble caractérisé par le sentiment d’appartenir à l’autre sexe. Alors que certains pays ont développé des structures dédiées comme la clinique Tavistock en Angleterre, des organismes nationaux et internationaux, comme la WPATH (World Professional Association for Trangender Health) ou la Society for Evidence-Based Gender Medicine (SGEM), ont été mis en place pour coordonner ce type de traitement et élaborer des directives a priori consensuelles afin de faire bénéficier les adolescents de tous les pays des meilleures approches disponibles (cf. « Les jeunes », faux héros et vraies proies de notre époque ; Transition de genre chez les mineurs : un rapport appelle à la prudence).

    Mais, la WPATH et d’autres associations professionnelles recommandent d’appliquer le « Dutch protocol », mis en place par une équipe néerlandaise, dans une situation qui n’est pas celle pour laquelle il a été élaboré. La WPATH recommande la prescription de « bloqueurs de puberté » et d’« hormones sexuelles “inversées” » alors qu’il s’agit de traitements « irréversibles et potentiellement dangereux » (cf. « La transition de genre est devenue incontrôlable » : l’alerte d’une psychiatre « pionnière » dans ce domaine). En effet, l’utilisation des bloqueurs de puberté n’a pas reçu d’autorisation de mise sur le marché de l’Agence nationale de la santé et du médicament (ANSM) et présente des risques qui n’ont pas été évalués (cf. Bloqueurs de puberté : des données « insuffisantes »). Concernant les hormones du sexe opposé, « il existe des risques à long terme dont l’incidence dans la population des adolescents est à l’heure actuelle inconnue faute d’un recul suffisant ».

    Une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »

    L’Observatoire s’est alarmé « des risques que faisait courir aux enfants et adolescents la prescription de traitements non validés ». Il reproche à la WPATH d’être « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable » après avoir exigé « d’un collège d’experts indépendants qu’elle avait missionné, tous chercheurs de la Johns Hopkins University à Baltimore, de faire état de ses conclusions avant de réaliser les études qu’elle lui avait commandées ».

    Comme l’incite le rapport d’Hilary Cass, il faudrait « ne prendre en charge ces adolescents que sous l’angle de la psychologie ou de la pédopsychiatrie » car « nous ne disposons pas du moindre argument scientifique permettant de justifier la prise en charge de ces adolescents par des “bloqueurs de puberté” et/ou des hormones “inversées” ». « L’objectif de l’OPS est exclusivement la protection des adolescents contre la mise en place de traitements non validés dont la sécurité n’est pas assurée, cette protection dût-elle s’exercer contre les adolescents eux-mêmes », expliquent les quatre auteurs de la tribune (cf. Dysphorie de genre : les patients toujours plus jeunes ; Genre : le « malaise » chez les jeunes ne perdure pas). « Les devoirs des parents vis-à-vis des enfants sont tout aussi primordiaux que les droits des enfants (…). A nous de faire en sorte qu’ils ne nous reprochent pas de leur avoir laissé la liberté d’asservir leur corps en cédant trop vite à un désir souvent transitoire » concluent-ils (cf. « Transition de genre » : le mineur apte à consentir ?).

    Source : Le Point, tribune de quatre membres de l’Observatoire La Petite Sirène (23/07/2024)

  • Communauté Saint-Martin : ces trop nombreuses vocations qui agacent Rome

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    Communauté Saint-Martin, trop de vocations agacent Rome

    « Accompagnement » forcé pour la communauté française, avec un boom des séminaristes contrairement au désert général. Des chiffres inquiétants pour le Saint-Siège : trop de prêtres et trop conservateurs qui risqueraient de contaminer la moitié de la France.

    24_07_2024

    C'est peut-être une coïncidence, mais une fois de plus, une communauté d'orientation conservatrice se retrouve sous la loupe de Rome. Le 4 juillet dernier, le Dicastère pour le Clergé a nommé deux assistants apostoliques, l'évêque de Laval Mgr Matthieu Dupont et le père François-Marie Humann, chargés d'« accompagner » la Communauté Saint-Martin (Communauté Saint-Martin) au cours des trois prochaines années.

    Une réalité française née en 1976 et qui a trouvé l'hospitalité dans l'archidiocèse de Gênes sous la protection du cardinal Giuseppe Siri, en s'installant au couvent des Capucins de Voltri. L'éminent cardinal génois a expliqué que la Communauté de Saint Martin est née «pour la formation de séminaristes français qui veulent le sacerdoce mais n'acceptent pas la confusion de certains séminaires modernes». Après 17 ans, l'institut revient au diocèse de Blois en 1993. S'il y a 31 ans il y avait 30 séminaristes, ils sont aujourd'hui plus de 100, marquant une exception importante dans le désert vocationnel de l'ancienne France « très catholique ».

    Au fil des années, la Communauté de Saint Martin est devenue une source d'appui pour les diocèses confrontés à des crises vocationnelles, pouvant compter sur 175 prêtres et diacres. Malgré cela, le Saint-Siège a jugé nécessaire d’« enquêter » sur cette réalité. Il semble en effet que ce soit la fécondité des vocations qui ait tiré la sonnette d’alarme au Vatican.

    La nomination de deux assistants apostoliques fait suite à la visite pastorale décidée par le Dicastère pour le Clergé et qui s'est déroulée entre juillet 2022 et janvier 2023 sous la responsabilité de Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise. Les conclusions de la visite ont fait planer des ombres sur la figure du Père Jean-François Guérin, le fondateur décédé en 2005 et contre qui des accusations de « climat abusif dans l'exercice de l'autorité et l'accompagnement spirituel » et aussi de « baisers forcés » de la part de certains personnes interrogées qui étaient adultes au moment des événements. C'est pourquoi, dans une lettre, Mgr Matthieu Dupont et le Père François-Marie Humann expliquent qu'« il s'agira d'apporter vérité et clarté sur la période fondatrice de la Communauté de Saint-Martin, sur la personnalité du fondateur décédé en 2005 et sur les faits qui lui sont reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté."

    Malheureusement, c'est un scénario déjà vu dans des situations similaires. Mais cette sorte de « mandat de trois ans » vise également d’autres objectifs. Les deux assistants apostoliques ont en effet précisé qu'« il faudra aussi travailler sur le thème de la pastorale des vocations et de leur accueil, spécialement des plus jeunes, pour garantir un meilleur discernement et une certaine prudence dans l'entrée en formation. Il s'agira également d'accompagner le processus de renouvellement de la formation initiale et continue à la lumière des réglementations romaines et nationales." Des propos qui révèlent l'intolérance romaine envers le trop grand nombre de vocations dans cette communauté conservatrice qui, en approvisionnant trente diocèses en prêtres, risque de « contaminer » la moitié de la France.

    Les prêtres de Saint Martin, qui acceptent pleinement les enseignements du Concile Vatican II , sont très attentifs à la solennité de la liturgie, ils célèbrent aussi en latin mais selon le Missel romain de 1969, ils aiment le chant grégorien et préfèrent toujours porter la soutane. Dans ce cas donc, l’ usus antiquior n’est pas en cause , mais en tout cas une sensibilité ecclésiale trop traditionnelle semble peser lourd. Il est difficile de ne pas le penser face à la mention du « travail de réforme que le Dicastère a jugé nécessaire après lecture des conclusions des Visiteurs » faite dans la lettre des deux assistants apostoliques nouvellement nommés.
  • Réévangéliser l'Occident : un objectif des catholiques nigérians

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    De Matthieu Lasserre, envoyé spécial à Jos et Abuja (Nigeria) sur le site de La Croix :

    « C’est notre mission de raviver la foi » : l’Église catholique du Nigeria veut réévangéliser l’Occident

    Reportage

    L’Afrique, avenir de l’Église catholique ? Cet été, La Croix part à la rencontre de ce continent, laboratoire du catholicisme de demain, et de ses propres enjeux. (1/6) Aujourd’hui, premier volet de cette série au Nigeria, où les catholiques, en pleine croissance, ne cachent pas leur ambition de devenir les missionnaires du XXIe siècle face à un Nord global de plus en plus sécularisé.

    19/07/2024

    Akeelah Jr. Framinchi s’impatiente. « Viens vite, la messe commence dans quelques minutes ! » Âgé de 24 ans, le jeune homme s’est désigné comme le guide attitré de ce séjour de quelques jours à Jos, dans l’État de Plateau, au centre du Nigeria. Il enfile en vitesse une paire de Converse All Star noires et s’élance dans le dédale des maisons en pierre de son quartier. Sur sa lancée, il slalome entre les habitations, navigue entre des voitures d’un autre âge et les nuées de mototaxis.

    Sur le trottoir d’en face, l’église Saint-Louis est pleine à craquer en ce jeudi soir d’avril. « Ici, c’est comme ça, les gens sont très religieux, alors il faut venir en avance », tance-t-il gentiment. De toute l’Afrique, le Nigeria est, avec le Kenya, le pays qui affiche la plus forte participation de catholiques à la messe. Il ne reste plus qu’un banc caché derrière un pilier au fond de l’édifice. Tant pis, il fera l’affaire. Les pieux retardataires – nombreux, eux aussi – resteront debout de chaque côté de la nef, le dos au soleil. La moitié de l’assemblée est composée d’enfants. L’Église profite de l’essor démographique du pays : de 219 millions d’habitants en 2021, le Nigeria pourrait devenir dans une vingtaine d’années le troisième pays le plus peuplé au monde, avec 350 à 400 millions d’habitants.

    Une Église dynamique

    La procession s’avance, au rythme des percussions et des chants entraînants, qui ne laissent aucune chance au silence. La liturgie conserve cependant une certaine solennité : la communion se fait à genoux aux bancs situés autour de l’autel, la chorale reprend quelques chants en latin. Durant l’homélie, Akeelah tape frénétiquement sur son téléphone pour retranscrire les mots du prêtre. Ce mélange dit beaucoup de cette jeune Église héritière de la tradition catholique mais qui s’enracine dans son terreau culturel africain.

    Le nombre de catholiques oscille entre 20 et 30 millions, soit 10 à 15 % de la population, selon les estimations. Faute de recensement, impossible d’établir des statistiques plus précises. La région de Jos est majoritairement chrétienne ; le diocèse jauge à 30 % la proportion de fidèles. Et leur nombre ne cesse de croître d’année en année, comme dans de nombreux pays d’Afrique : le continent trône en tête du nombre de fidèles dans le monde.

    À lire aussi : Les violences contre les chrétiens ont atteint un « nouveau pic » selon l’ONG Portes ouvertes

    À la sortie de la messe, Emmanuel Duru Ifeangi, l’un des rares paroissiens ayant troqué le caftan, le vêtement traditionnel, pour un maillot de football, s’avance, souhaite la bienvenue et sonde les premières impressions de son interlocuteur. Pour un Français qui a grandi dans une société en pleine sécularisation, pareille pratique religieuse ne peut que surprendre. Satisfait de l’effet produit, le trentenaire, employé dans l’encadrement de la jeunesse, veut croire que le « zèle » des catholiques nigérians peut « inspirer le monde entier ».

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  • Rome demande des réformes à la Communauté Saint-Martin tandis que l'abbé Guérin, le fondateur, est accusé d'abus

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    De Famille Chrétienne :

    Communauté Saint-Martin : Rome demande des réformes, le fondateur mis en cause

    Les deux assistants apostoliques, le père François-Marie Humann et Mgr Matthieu Dupont, évêque de Laval, aideront le modérateur de la communauté, Don Paul Préaux, et son conseil à mener à bien les réformes demandées par Rome.

    Deux ans après la visite pastorale périodique lancée par Rome à la demande de la Communauté Saint-Martin, Mgr Matthieu Dupont, évêque de Laval, et le père François-Marie Humann, abbé de Mondaye, ont été nommés assistants apostoliques le 4 juillet par le Dicastère pour le Clergé. Durant trois années, ils aideront la communauté fondée en 1976 à mener plusieurs réformes, à commencer par une relecture historique de sa fondation. Plusieurs anciens membres accusent en effet l’abbé Jean-François Guérin, le fondateur de la Communauté Saint-Martin, d’avoir commis des abus. Entretien croisé avec les deux assistants et le modérateur de la communauté, Don Paul Préaux.

    Lire la suite sur le site de Famille Chrétienne

  • De fervents catholiques ont le vent en poupe...

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    L'Espagne a remporté à juste titre son prochain titre contre l'Angleterre hier en finale du Championnat d'Europe. Il y a quelques jours, le sélectionneur espagnol Luis de la Fuente a avoué sa foi dans une interview accordée à Cope, un magazine de la Conférence épiscopale espagnole. Pour lui, le signe de croix avant le match n’est pas une superstition mais un signe de foi. De la Fuente avait déjà déclaré dans une interview au journal espagnol El Mundo que la vie n'a aucun sens si l'on ne croit pas en Dieu. "C'est quelque chose que vous devez vivre, cela aurait dû vous être expliqué. Je suis religieux parce que je choisis de l'être. Je viens d'une famille religieuse, mais tout au long de ma vie, j'ai eu beaucoup de doutes et je me suis éloigné de la religion. loin." Mais plus tard, il a retrouvé la foi et a décidé de s’appuyer sur Dieu dans tout ce qu’il faisait. "Il n'y a pas une, mais mille raisons de croire en Dieu. Sans Dieu, rien dans la vie n'a de sens." voir ICI

    La star du tennis espagnol Carlos Alcaraz a remporté la finale de Wimbledon hier. Alcaraz est un fervent catholique et a visité le sanctuaire marial mexicain de Guadalupe en 2023. Il a rendu compte de cette visite sur Instagram fin novembre et a publié quatre photos. Avec plus de 300 000 likes, il a reçu de nombreuses approbations. Sur l'une des photos, on peut le voir à l'entrée avec une rose à la main. De nombreux pèlerins apportent des roses en offrande à Notre-Dame. Sur d'autres photos, la star du tennis est visible devant l'image miraculeuse de Notre-Dame. (ICI)

    Trump nomme un fervent catholique comme colistier : JD Vance (source)

    Vance s'est converti à la foi catholique en 2019 et apprécie le docteur de l'Église Augustin d'Hippone – les partisans de l'avortement aux États-Unis réagissent déjà avec horreur. 

    Washington DC (kath.net/pl) Il y a quelques heures, la convention du Parti républicain à Milwaukee, dans le Wisconsin, a officiellement nommé l'ancien président américain Donald Trump comme nouveau candidat républicain à la présidentielle. Trump avait récemment annoncé qu'il nommait JD Vance (photo) comme colistier, ce qui signifie que Vance deviendrait vice-président si Trump remportait les élections. Vance deviendrait alors seulement le deuxième vice-président catholique de l’histoire des États-Unis. Il est marié à Usha Vance, l'enfant d'immigrants indiens et hindous. Le couple a trois enfants. Vance siège actuellement au Sénat américain pour l'État de l'Ohio.

    Au cours de son enfance chaotique, il a grandi protestant avec des contacts, notamment des pentecôtistes. En 2019, il a reçu le baptême catholique. Vance a cité l'influence des catholiques dans sa vie qu'il admirait, y compris un oncle par alliance, et les écrits d'intellectuels catholiques, dont Augustin et l'historien et philosophe français René Girard, comme raisons de son choix du catholicisme. "Il est très ouvert et fier de sa foi, mais ce n'est pas cet excès de piété qui semble un peu faux", a déclaré Sohrab Ahmari, chroniqueur, auteur et éditeur lui-même converti au catholicisme en 2016.

    Vance a une biographie politique inhabituelle. Cet homme de près de 40 ans a longtemps critiqué ouvertement Trump au sein du parti républicain – il se décrit lui-même comme un « gars de jamais Trump ». Puis, selon ses propres déclarations, il a modifié son évaluation au cours de la présidence de Trump.

    Vance est considéré comme un orateur doué et défend des positions pro-vie ; il estime que l'avortement ne devrait être disponible qu'en cas de viol et d'inceste ou si la vie de la mère est en danger. Son élection est applaudie par les groupes pro-vie. Carol Tobias, présidente de National Right to Life, a qualifié Vance d'« excellent choix ». « National Right to Life estime que le sénateur Vance est un excellent choix pour le poste de vice-président », a-t-elle déclaré. « Il s’engage à promouvoir le droit à la vie et à protéger les femmes et leurs enfants à naître. »

    Les partisans de l'avortement réagissent avec horreur à la nomination de Vance. Liberté reproductive pour tous : « La sélection par Donald Trump de JD Vance comme colistier est une preuve supplémentaire que l’administration Trump ne recule devant rien pour interdire tous les avortements. Ne vous y trompez pas, Trump l’a choisi à cause – et non malgré – de ses positions anti-avortement. Une administration Trump-Vance sera l’administration la plus dangereuse de l’histoire de ce pays pour l’avortement et la liberté reproductive. Nous devons réélire le président Biden et le vice-président Harris… »

    Enfant, Vance a été confronté à la violence domestique, à la toxicomanie, à la pauvreté, à l'itinérance intermittente, aux multiples divorces de sa mère et à des violences verbales incessantes. Après le lycée, il rejoint le Corps des Marines des États-Unis, où il sert comme attaché de presse pendant la guerre en Irak. Il étudie ensuite les sciences politiques et la philosophie, puis le droit. En 2016, il publie son roman autobiographique, qui est également un livre de non-fiction : « Hillbilly Elegy : L'histoire de ma famille et d'une société en crise ». L’œuvre est devenue un best-seller et a ensuite été adaptée au cinéma. Dans ce document, Vance décrit la vie des gens de la classe ouvrière à travers l'histoire de sa famille blanche de classe inférieure.

    Lien connexe : Rod Dreher interviewe Vance en 2019 à propos de sa conversion :"JD Vance devient catholique"

  • Des ferments d'espérance en Europe ?

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    De * sur First Things :

    L'ESPOIR AU-DELÀ DE LA POLITIQUE EN EUROPE

    11 juillet 2024

    L’actualité européenne est dominée par les élections britanniques et françaises, et par le chaos apparent que ces dernières semblent annoncer. Il serait facile de considérer le continent comme étant en train de mourir d’un ordre mondial désuet. Notre monde est un monde où le désespoir est très chic, où les prédictions d’une fin apocalyptique sont des appâts à clics efficaces et où les classes politiques en ligne des deux extrêmes sont heureuses de capitaliser sur la diffusion de ces récits dans lesquels elles ont un intérêt direct. Mais à peine rentré de près de trois semaines en Europe, je suis heureux de signaler qu’il existe d’autres histoires qui méritent réflexion. 

    Pendant mon séjour là-bas, j’ai pris la parole lors de quatre rassemblements d’églises, un en Allemagne et trois aux Pays-Bas. Le premier, pour l’organisation Evangelium21, s’est tenu à Hambourg. Plus de 1 200 personnes, dirigeants et laïcs, y ont assisté. La grande majorité d’entre eux avaient moins de trente ans. À cinquante-sept ans, je pense que j’étais probablement la personne la plus âgée du bâtiment. Aux Pays-Bas, j’ai pris la parole lors d’une conférence organisée par le séminaire Tyndale et réunissant plusieurs centaines de personnes, puis lors d’un rassemblement plus important parrainé par le groupe Bijbels Beraad. Finalement, j’ai accepté de prendre la parole lors d’un rassemblement de jeunes un jeudi soir pour donner deux conférences. Plus de six cents jeunes, âgés de seize à vingt-quatre ans, sont venus m’écouter parler des racines de l’anxiété moderne, puis de la théologie du culte public. C’était un soir d’école. 

    Partout où je suis allé, ma femme et moi avons eu des conversations remarquables avec des pasteurs et des jeunes. Les pasteurs ressentent la même pression en Europe que beaucoup ici : la nécessité de laisser les hommes politiques déterminer leurs priorités, qu’il s’agisse des demandes des internationalistes progressistes ou des nationalistes réactifs. Ils sont conscients de cette pression et comprennent le danger de ne dire la vérité de l’Évangile qu’à un seul camp du clivage politique. La troncature stratégique à court terme de l’Évangile est trop facilement le prélude à un christianisme à long terme qui n’est pas un christianisme. L’opportunisme politique, comme la pertinence culturelle, est une maîtresse capricieuse et impérieuse. Les pasteurs bien ancrés dans les vérités du credo de la foi le comprennent. 

    Quant aux jeunes, ma femme et moi avons eu de nombreuses conversations qui indiquaient un réel désir de trouver des racines dans la foi chrétienne historique. Beaucoup avaient été issus des Églises des Frères, enracinées dans l’anabaptisme. Ils étaient reconnaissants à juste titre de l’amour de Jésus et de l’attention pastorale que leurs Églises des Frères leur avaient témoignée, mais ils étaient conscients que dans un monde où la culture générale est de plus en plus indifférente, voire hostile à la foi, ils avaient besoin d’une nourriture plus solide : une doctrine cohérente exprimée dans un culte réfléchi et bien structuré qui s’appuie sur les ressources historiques et confessionnelles du christianisme traditionnel. Rien n’illustrait mieux cela que le rassemblement du jeudi soir : une masse de jeunes désireux de savoir comment le culte chrétien communautaire est le fondement théologique pour répondre aux défis anthropologiques fondamentaux de notre époque. C’est là, dans la liturgie, que Dieu nous appelle en sa présence, nous rappelle qui nous sommes et nous donne la grâce par la Parole et le sacrement de vivre en tant qu’êtres humains dans un monde qui a dégradé l’humanité au niveau d’appétits grossiers. 

    Que faut-il en déduire ? L’Europe n’est pas en train de vivre un retour majeur au christianisme culturel généralisé. Le point culminant de mes voyages personnels a été de passer quelques jours avec Päivi Räsänen, la députée finlandaise de haut rang dont les déboires en matière de liberté religieuse sont bien connus . Mais ce qui a frappé chez Mme Räsänen, c’est la joie qui a marqué sa vie. En effet, son discours à Bijbels Beraad portait autant sur l’évangile de Jésus-Christ que sur les difficultés auxquelles elle a été confrontée. Un contraste frappant avec les personnes professionnellement en colère qui peuplent tant le discours chrétien en ligne et qui pourtant n’ont probablement jamais été confrontées aux défis qu’elle a endurés. 

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  • Nous avons besoin de Jean-Paul II

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    Du sur The Catholic Thing :

    Jean Paul Qui ?

    DIMANCHE 7 JUILLET 2024

    En mai dernier, ma nièce a obtenu son diplôme d’études secondaires. Elle est née en 2005, l’année de la mort du pape Jean-Paul II. Il est étrange de penser qu’elle est née trois mois après l’entrée du grand saint dans l’éternité. Cela fait-il vraiment si longtemps ? Une génération de jeunes – un groupe démographique tant aimé par Jean-Paul II – aurait-elle vraiment pu grandir sans sa présence papale ?

    Ces questions soulèvent d’autres plus vastes.

    J'ai demandé à ma nièce ce qu'il en était du témoignage de « Jean-Paul II ». Elle m'a répondu innocemment : « Jean-Paul Qui ? » Cette jeune femme n'a jamais connu de son vivant cette figure imposante du pape, mais on ne lui a jamais parlé de lui ni enseigné son existence (à part quelques passages de son oncle prêtre) en tant qu'enseignant et saint.

    Qu'est-il arrivé à l'héritage du pape saint Jean-Paul II ? Avons-nous vraiment laissé un témoignage aussi solide et vivant de notre foi disparaître de la mémoire vivante ? La laïcité ronge la crédibilité de l'Église et sape son influence pour convaincre l'humanité d'accepter l'Évangile. Et sommes-nous vraiment en train de jeter au rebut la vie d'un saint qui pourrait contrer les efforts laïcistes et montrer la beauté et la liberté d'une vie vécue abondamment en Jésus-Christ ?

    Cette tendance est cannibale et contraire à l’appel à enseigner toutes les nations. À la lumière de la Grande Mission, il semble insensé de rejeter toute ressource qui pourrait permettre à l’Église d’être entendue et de lui permettre d’annoncer l’Évangile et d’orienter l’humanité vers le salut en Jésus-Christ.

    Depuis les tranchées de l’évangélisation, nous devons donc poser la question honnête : la disparition de l’héritage de Jean-Paul II est-elle un acte d’omission ou de commission ?

    Est-il possible que nous puissions permettre que le témoignage d’un grand saint – dont nous avons tant besoin aujourd’hui – soit volontairement terni par des luttes intestines ecclésiales et des désaccords sur les approches pastorales ? Est-il possible que la jalousie ou un esprit d’intimidation à l’ombre de l’héritage plus grand que nature de Jean-Paul II soit également un facteur dans la négligence volontaire à promouvoir et à mettre en valeur la vie et le patrimoine de ce grand saint ?

    À une époque où la liberté a oublié la vérité et où l'amour a été redéfini pour contourner la bonté, nous avons besoin des enseignements habiles d'un croyant qui a vécu et a su naviguer sous des régimes et des idéologies qui manipulaient le langage, dégradaient l'identité spirituelle de l'humanité et cherchaient à nous convaincre que la vie n'est qu'une affaire d'utilité, de plaisir ou de pouvoir. Nous avons besoin de connaître le rapport entre la foi et la raison, la splendeur de la vérité, la théologie du corps et la catéchèse de la charité que Jean-Paul II croyait et enseignait si clairement.

    Jean-Paul II par Zbigniewa Kotyłły, 2012 [Église du séminaire de Lublin, Pologne via Wikipédia]

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  • Sainte Maria Goretti (6 juillet)

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    Sainte Maria Goretti, « martyre de la Pureté » (1890-1902) (source)

    Maria naît dans le petit village de Corinaldo, le 16 octobre 1890, l’aînée d'une famille de six enfants. En 1899, son père, cultivateur pauvre, déménagea dans une ferme au bord de la Méditerranée, près de Nettuno. Il mourut peu de temps après, laissant six enfants à nourrir. Assunta, son épouse, décida de continuer la rude tâche à peine commencée et confia la garde des petits à Marietta, âgée alors que de neuf ans.

    La petite fille d'une maturité précoce devint très vite une parfaite ménagère. Le jour de la Fête-Dieu, elle Communia pour la première fois avec une ferveur angélique. Elle s'appliquait avec délices à la récitation quotidienne du chapelet. Maria Goretti ne put apprendre à lire, car la pauvreté et l'éloignement du village l'empêchèrent de fréquenter l'école. La pieuse enfant ne tint cependant aucun compte des difficultés et des distances à parcourir lorsqu'il s'agissait de recevoir Jésus dans le Saint Sacrement. « Je puis à peine attendre le moment où demain j'irai à la Communion », dit-elle l'après-midi même où elle allait sceller de son sang sa fidélité à l'Époux des vierges.

    Les Serenelli, proches voisins de la famille Goretti, étaient des gens serviables et honnêtes, mais leur fils Alessandro se laissait entraîner par des camarades corrompus et des lectures pernicieuses. Il venait aider la famille Goretti pour des travaux agricoles trop pénibles. Maria l'accueillait, reconnaissante, trop pure pour se méfier. Ce jeune homme ne tarda pas à lui tenir des propos abjects, en lui défendant de les répéter. Sans bien comprendre le péril qui la menaçait et craignant d'être en faute, Maria avoua tout à sa mère. Avertie d'un danger qu'elle ignorait, elle promit de ne jamais céder. Alessandro Serenelli devenait de plus en plus pressant, mais prudente, l'adolescente s'esquivait le plus possible de sa présence. Furieux de cette sourde résistance, le jeune homme guettait le départ de la mère pour pouvoir réaliser ses desseins pervers.

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  • En Loire Atlantique, le côté sombre, violent et anti-chrétien d'un rendez-vous musical

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    De Peter Bannister sur La Sélection du Jour :

    « Infernopolis » en Loire-Atlantique : le visage troublant du « metal » au festival Hellfest

    Le "Hellfest", rendez-vous incontournable des « metalleux » depuis 2006, vient de se terminer à Clisson en Loire-Atlantique. Présenté comme un festival avant tout ludique, il s'accompagne désormais d'un spectacle « Hellfest Kids » pour les enfants. Retour sur les origines troublantes du « metal » et sur son côté sombre, violent et anti-chrétien qui persiste aujourd'hui.

    Malgré son nom sulfureux, le festival de « musiques extrêmes » Hellfest (Fête de l'enfer en français, ndr) semble être devenu un élément plus que respectable du paysage culturel français. Sa dernière édition vient de se dérouler devant quelque 240 000 personnes à Clisson en Loire-Atlantique (44). Dans ses premières années, Hellfest avait provoqué plusieurs réactions fortes chez certains en raison de son imagerie diabolique. Ces temps sont désormais révolus. Le festival est désormais suffisamment bien établi pour collaborer avec la Philharmonie de Paris. Ensemble, ils ont créé une exposition à la gloire du metal, colloque académique à l'appui. Cet exposé « suivant le plan de la nef d'une église et orienté vers sept chapelles rayonnantes » présente notamment un vitrail à la mémoire du bassiste du groupe Metallica. Une provocation qui semble ne plus choquer personne.

    Et pourtant… musicologues et théologiens continuent de s'interroger : derrière une façade souvent humoristique, dans la lignée du Grand-Guignol, le metal cacherait-il un côté sombre ? Pour illustrer cette ambiguïté, observons l'étrange histoire du groupe anglais Black Sabbath. Tirant leur nom d'un film d'horreur avec Boris Karloff, les "Sabs" ont inventé le genre à la fin des années 1960. Ils ont ensuite connu un succès mondial sur des titres glaçants comme le tube éponyme "Black Sabbath". La chanson raconte de manière terrifiante une supposée rencontre avec le prince des ténèbres. Elle est basée sur les expériences du bassiste du groupe Geezer Butler dont les mémoires viennent de sortir en édition de poche. Issu d'une famille irlandaise catholique, le jeune Butler a lu les livres du magicien anglais Aleister Crowley – popularisé de manière posthume par des musiciens comme Jimmy Page de Led Zeppelin. Suite à cela, Butler s'est adonné à des pratiques occultes qu'il a pourtant rejetés après l'épisode paranormal sinistre que relate la chanson "Black Sabbath", décrite par le groupe comme un avertissement contre l'occultisme.

    Curieusement, les membres de Black Sabbath étaient personnellement loin d'être satanistes, malgré un style écrasant et un son menaçant imité par des générations de « metalleux ». Leur guitariste légendaire, Tony Iommi, a fini par composer un morceau inspiré par le Psaume 133 pour la cathédrale de Birmingham. Leur chanteur, Ozzy Osbourne, malgré ses nombreuses addictions et frasques sur scène, se dit quant à lui membre de l'église anglicane. Toutefois, le nom du groupe et la noirceur de ses albums, savamment promue par sa maison de disques, ont vite attiré de véritables sorcières et satanistes. Ils ont alors essayé – sans succès – d'inviter les quatre musiciens à leurs cérémonies.

    Plus de 50 ans après les débuts de Black Sabbath, on peut dire que le Hellfest exhibe précisément la même ambiguïté que les fondateurs du metal envers leur progéniture musicale. D'un côté, la plupart des musiciens et auditeurs traitent sans nul doute les concerts comme un simple divertissement réhaussé d'un d'un brin de flirt avec l'occultisme (comme pour Harry Potter). De l'autre, les scènes de Hellfest, surtout « l'Autel » et « le Temple », accueillent des partisans de musiques « extrêmes » qui prennent absolument tout au sérieux. Certains affichent un satanisme explicite (comme le black metal de groupes sembables aux Polonais Behemoth) ou expriment un néo-paganisme violent, typique du Viking metal, dont l'ancêtre lointain serait l' « Immigrant Song » de Led Zeppelin (et ses cris sanguinaires : « Valhalla, j'arrive… »). Ces deux tendances s'entrecroisent dans les années 1990 en Norvège, donnant lieu à des homicides et des incendies criminels contre plus de 50 églises. L'ancien batteur « Faust » du groupe Emperor, qui vient de jouer à Hellfest, a été condamné pour le meurtre homophobe de Magne Andreassen, tandis que d'autres membres d'Emperor ont été impliqués dans des incendies - des délits également admirés par d'autres groupes musicaux invités à Clisson. On trouve ainsi les Norvégiens Gorgoroth et les Suédois Watain, dont le chanteur Erik Danielsson s'est dit prêt à encourager d'éventuels actes terroristes inspirés par le groupe.

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  • « Faire » des enfants est-il passé de mode dans « la modernité » ?

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    De gènéthique.org :

    Ces jeunes adultes qui s’infligent la stérilité

    27 juin 2024

    Le recours à la stérilisation (vasectomie et ligatures des trompes) est en hausse (cf. France : les vasectomies ont dépassé les stérilisations féminines). Cette augmentation est également observée chez les jeunes [1] qui sont en parallèle incités à donner leurs gamètes (cf. Don de gamètes, contraception : les jeunes ne méritent-ils pas qu’on les prenne au sérieux ? ; L’ABM en campagne pour le don de gamètes)[2]. Christian Flavigny et Michèle Fontanon-Missenard, tous deux pédopsychiatres, psychanalystes et directeurs de recherche à l’Institut Thomas More, interrogent ce phénomène et livrent leur analyse pour Gènéthique.

    « Faire » des enfants est-il passé de mode dans « la modernité » ? Une tendance s’affirme de renoncer à jamais à « en avoir », en se soumettant à une stérilisation précoce et irréversible, par ligature des trompes chez les jeunes femmes et vasectomie chez de jeunes hommes. Comment le comprendre ?

    Le refus du maternel sacrificiel

    Un argument invoqué est l’astreinte que la présence de l’enfant impose à la vie des adultes ; et nul doute que s’occuper de ses enfants dévore le temps, au détriment d’autres occupations possibles dans leur vie. La réaction des femmes décrites pas Eve Vaguerlant [3], embarrassées par le rôle maternel consacré à leur enfant qu’elles disent néanmoins aimer, traduit que ce temps consacré à l’épanouissement de leur enfant n’est pas source ressentie d’un épanouissement pour elles.

    Prendraient-elles le contrepied du sort que subissaient les femmes de jadis, que l’on décrit confinées à la tâche éducative de leur progéniture, censées s’y être adonnées plus par devoir que par plaisir ? Les femmes d’aujourd’hui se détourneraient-elles de ce qui est tenu pour un dévouement sacrificiel qu’aurait enduré leurs aïeules, dans le but de préserver la vie professionnelle qu’elles revendiquent accomplie, d’autant que les mesures sociales ne suffiraient pas à concilier leur vie de travail avec une vie de famille ? Ne veulent-elles plus s’imposer une tâche éducative chronophage et épuisante ? Mais quel est le critère d’accomplissement d’une vie : seulement professionnel, amical, amoureux – mais pas familial ?

    Certes si la tâche maternelle n’est perçue que comme une frustration, si elle n’épanouit pas leur vie de femmes devenant mères – comment alors ne pas comprendre ces femmes qui disent aujourd’hui « regretter » d’avoir eu des enfants ou qui prennent des mesures de contraception définitive ? Jugent-elles que l’épanouissement de la vie d’adultes, avec la réussite sociale en ligne de mire et les plaisirs qui vont avec la liberté individuelle, sans responsabilité contraignante, serait entravée par la tâche parentale ?

    Le bonheur et le don

    Ce qui se trouve éludé par cette préoccupation, c’est le bonheur ; le bonheur, contrairement au plaisir qui peut être individuel, est le fruit d’un partage, et plus encore : d’un don. Il ne s’agit pas du cadeau – encore que le cadeau n’ait de saveur que comme intention de donner ; il s’agit plus essentiellement du don fait à autrui de ce dont il est manquant : un don existentiel.

    Le don est un partage, selon deux facettes fondant la relation : donner et recevoir. Le don n’opère que si le donneur reçoit en retour : le donneur donne au receveur ce qui lui est manquant, mais à condition de recevoir de lui ce qu’il donne, dont le donneur est manquant ; cela fonde le lien anthropologique, selon ses deux axes : entre les sexes et entre les générations.

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  • S'autocréer, c'est se déshumaniser

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    De Joel Looper sur First Things :

    S'autocréer, c'est se déshumaniser

    6 . 28 . 24

    Réfléchis", dit mon ami, la voix teintée d'agressivité. "Pourquoi es-tu devenu un homme ? Parce que tu n'avais pas d'autre choix sur le plan social. Ne serait-ce pas mieux si les enfants n'avaient pas de telles contraintes sur ce qu'ils peuvent être ?

    Mon ami (appelons-le Jim) avait un préadolescent qui n'avait pas d'antécédents de dysphorie de genre et qui s'était récemment déclaré non binaire. Jim l'a soutenu, il s'est même montré enthousiaste. Il a raconté son histoire aux médias locaux et a invité les membres de notre petite église à poser des questions et à dialoguer. Je l'ai donc invité chez moi pour en savoir plus et, au moment opportun, lui faire part de mes craintes pour sa famille.  

    C'est sans doute la raison pour laquelle Jim m'a devancé en me demandant pourquoi j'avais choisi et continuais à choisir le sexe masculin. Répondre que, n'ayant pas le pouvoir d'échanger mes gamètes et mon ADN masculins contre des féminins, je n'avais pas le choix aurait été trop rapide pour entrer dans le vif du sujet. J'ai donc détourné la question.

    Le fait d'attendre n'a en rien apaisé la colère de Jim. Pour lui, exprimer ou même laisser entendre qu'il s'inquiétait de ses choix parentaux ou des décisions de son enfant n'était pas acceptable. En exprimant cette inquiétude, ce que j'ai fini par faire de manière plus explicite, j'ai fait de lui et de son enfant des personnes "peu sûres". Il semble, en fait, avoir ressenti ma crainte pour son enfant comme une agression. Notre amitié a pris fin. 

    Je ne doute pas que la motivation de Jim était de protéger sa famille. Mais il avait été séduit par un mouvement de masse à l'échelle de la culture, axé sur "la recherche de la liberté par rapport aux limites naturelles", comme l'a décrit le théologien anglais Oliver O'Donovan dans une série de conférences indispensables, à l'époque où Jim et moi étions encore en couches-culottes. Ce mouvement souhaite se passer de la nature humaine, en particulier en ce qui concerne la différence sexuelle et la sexualité. La nature, après tout, implique une limitation. "Haïr sa propre chair est la limite de l'auto-contradiction à laquelle tend notre liberté", a déclaré M. O'Donovan. "C'est le point où notre affirmation de nous-mêmes contre la nature devient une attaque contre nous-mêmes.

    Heureusement, ces conférences vieilles de quarante ans ont été rééditées en un mince volume qui comprend une nouvelle introduction de Matthew Lee Anderson et une rétrospective d'O'Donovan. Begotten or Made ? reste pertinent pour ses analyses théologiques claires de l'avortement, de la fécondation in vitro (et de l'élimination concomitante des embryons), de la maternité de substitution, de la contraception, du mariage, etc. O'Donovan commence cependant par aborder ce que l'on appelait en 1983 la "chirurgie transsexuelle", un sujet que son public d'origine aurait pu considérer comme une perte de temps, mais qui ne frappera personne de cette façon aujourd'hui.  

    "Le grand défi intellectuel auquel notre époque est confrontée au vu de ces innovations n'est pas de comprendre que ceci ou cela peut ou ne peut pas être fait", écrit O'Donovan, "mais de comprendre ce qui serait fait, si cela devait être fait". Un examen attentif de ce qui était considéré comme la meilleure pratique en matière de traitement de la dysphorie de genre devait clarifier, pour le public de l'époque Thatcher d'O'Donovan, où nous menait la quête de notre culture pour nous débarrasser de nos limites naturelles. De même, le petit enchiridion d'O'Donovan aidera le lecteur d'aujourd'hui à comprendre ce que nous faisons lorsque nous entreprenons des traitements de FIV, utilisons des contraceptifs, recourons à des mères porteuses ou subissons des soins dits "d'affirmation du genre". 

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