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Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du christianisme occidental

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De Pierre Wolf-Mandroux sur le site du journal "La Croix" :

Pour le cardinal Müller, les catholiques n’ont « aucune raison de célébrer » la Réforme

À l’approche des 500 ans de la Réforme, le cardinal Gerhard Müller a déclaré dans un livre que les catholiques n’ont « aucune raison de célébrer » cette date, « qui mena à la rupture du christianisme occidental ».

Dans un long livre d’entretiens, récemment paru en espagnol, Informe sobre la esperanza (Rapport sur l’espérance), le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, met en garde contre une « protestantisation » de l’Église catholique. Et déclare : « Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du christianisme occidental. »

Plus loin, le cardinal allemand précise sa pensée : « Si nous sommes convaincus que la révélation divine est restée inchangée et préservée à travers les Écritures et la Tradition, dans la doctrine de la foi, dans les sacrements, dans la constitution hiérarchique de l’Église, fondée sur le sacrement de l’ordination sacerdotale, nous ne pouvons accepter qu’il existe des raisons suffisantes pour se séparer de l’Église. »

Texte commun

Un texte commun a été rédigé récemment par une commission internationale de dialogue luthéro-catholique en vue des commémorations de 2017 : « Du conflit à la communion ». Il était notamment écrit que « les chrétiens luthériens et catholiques célébreront ensemble le 500e anniversaire des débuts de la Réforme. »

Le pape François lui-même se rendra auprès de l’Église de Suède à Lund, le 31 octobre prochain, accompagné de plusieurs représentants protestants. Soit un an avant les 500 ans du jour où le prêtre Luther rendait public ses 95 thèses.« Cela permet au pape de garder ainsi plus de distance », estimait une source diplomatique citée par La Croix.

Le cardinal Gerhard Müller, qui a consacré sa thèse de doctorat au théologien protestant Dietrich Bonhoeffer, ne rejette pas le dialogue œcuménique avec les différentes communautés protestantes. Mais il souhaite que celui-ci se déroule de « manière réaliste » : « Le théologien Karl-Heinz Menke a raison d’affirmer que la relativisation de la vérité et l’adoption non-critique des idéologies modernes sont les obstacles principaux à l’unité dans la vérité. »

Dans une interview donnée en décembre au journal allemand Die Zeit, il esquissait déjà des limites au dialogue œcuménique entre catholiques et protestants : «  Nous devons nous garder de forcer une unité, en faisant violence à la conscience de la vérité. Une unité sans vérité, où le christianisme serait réduit au statut d’une religion civile, ne peut pas réussir. (...) Dans le passé, aujourd’hui et en tous temps, la préoccupation commune doit être celle-ci : voir Jésus-Christ au centre de toute pensée, de toute action et de toute aspiration chrétiennes. »

Commentaires

  • Je me réjouirai de pouvoir célébrer avec mes "frères protestants" le 5e centenaire de leur "début".

    Ils ont bien des choses à partager avec nous !
    Mes grands-parents maternels étaient protestants ... On se respectait les uns les autres !

    Pourquoi bien des catholiques romains ne voient-ils en eux que ce qui les différencie de nous ?

    Eux aussi sont "universels" et à ce titre, "catholiques",
    non "romains" j'en conviens !

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