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Démission du grand-maître de l'ordre de Malte : tout sauf un règlement de compte entre progressistes et conservateurs ?

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De Jean Muller sur aleteia.org :

Pourquoi le Pape a-t-il démissionné le grand maître de l’ordre de Malte ?

Règlement de compte entre progressistes et conservateurs ? La réalité de cette affaire est toute autre.

Progressistes contre conservateurs, toujours cette grosse ficelle. Depuis le 25 janvier 2017, toute la presse agite à nouveau ces deux spectres pour essayer de comprendre pourquoi le grand maitre de l’Ordre de Malte, Fra’ Matthew Festing, a accepté de démissionner de son poste à la demande du Souverain Pontife. Alors que d’aucun y voient déjà la preuve d’un antagonisme entre le cardinal Burke – légat du Pape à l’ordre de Malte – et le Souverain Pontife lui-même, la réalité de cette affaire qui dure depuis au moins deux mois est toute autre.

Quels sont les faits ?

L’affaire remonte au 6 décembre 2016. Ce jour-là, Fra’ Matthew Festing exige la démission du grand chancelier allemand Albrecht Von Boeselager*, numéro trois de l’organisation et membre de l’ordre depuis quarante ans. La raison ? Celui-ci aurait couvert en 2005 la distribution de préservatifs par un dispensaire de l’Ordre de Malte dans des camps de réfugiés en Birmanie et dans certains pays africains ou des femmes subissaient des viols. Alors qu’Albrecht Von Boeselager refuse de démissionner, Fra’ Matthew Festing le démet de ses fonctions avec l’assentiment du cardinal Raymond Burke.

Ayant appris cette nouvelle, le Pape décide de diligenter une enquête auprès de l’ordre de Malte, enquête à laquelle s’est fermement opposé le grand maître de l’Ordre, arguant de la « souveraineté », c’est à dire de l’indépendance de l’Ordre vis-à-vis du Vatican. Nonobstant cette opposition larvée, les résultats de l’enquête sont parvenus au Pape vers la mi-janvier et ont abouti à la démission de Fra’ Matthew Festing, obéissant à la demande du Pape.

Le Pape a-t-il pris fait et cause pour un grand chancelier progressiste, contre un grand maître conservateur et un cardinal qui s’oppose ouvertement à lui dans l’affaire des « Dubia » (les doutes émis contre certains points de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia par quatre cardinaux dont Raymond Burke) ? L’hypothèse, simpliste, est alléchante mais ne résiste pas à l’examen plus approfondi de toute cette affaire.

 

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