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  • Dans une interview à Crux, le pape souligne l'accueil des catholiques LGBTQ et ne changera pas l'enseignement

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    D'Elise Ann Allen sur Crux :

    Dans une interview à Crux, le pape souligne l'accueil des catholiques LGBTQ et ne changera pas l'enseignement

    18 septembre 2025

    ROME – Dans une longue interview accordée pour une nouvelle biographie sur lui, le pape Léon XIV a déclaré que son approche envers les catholiques LGBTQ serait similaire à celle de son prédécesseur : une attitude d'accueil sans changer l'enseignement de l'Église.

    « Ce que j'essaie de dire, c'est ce que François a dit très clairement lorsqu'il disait : “ tous, tous, tous ”. Tout le monde est invité, mais je n'invite pas quelqu'un parce qu'il a ou n'a pas une identité particulière. J'invite quelqu'un parce qu'il est fils ou fille de Dieu », a déclaré le pape.

    Le pape Léon XIV a accordé deux entretiens distincts pour le livre, pour un total d'environ trois heures. Le premier a eu lieu le 10 juillet, dans sa résidence d'été de Castel Gandolfo, et le second le 30 juillet, dans son appartement de la place Saint-Uffizio, au Vatican.

    Dans la deuxième des deux interviews, qui constitue le dernier chapitre du livre, Léon a déclaré qu'actuellement, il n'avait pas de plan spécifique pour l'engagement de la communauté LGBTQ+, mais a souligné l'importance de l'inclusion tout en maintenant la famille traditionnelle fondée sur le mariage entre un homme et une femme.

    Il a dénoncé ce qu'il considère comme une « obsession » occidentale pour la sexualité, affirmant qu'un autre cardinal de l'Est, lors du Synode des évêques sur la synodalité convoqué par le pape François, avait déploré que « le monde occidental soit fixé, obsédé par la sexualité ».

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  • La Chine interdit l'évangélisation en ligne et la « collusion » des religieux avec l'étranger

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    Du Pillar :

    La Chine interdit l'évangélisation en ligne et la « collusion » des religieux avec l'étranger

    De nouvelles règles régissant la conduite en ligne interdisent également la diffusion non autorisée de liturgies et de catéchèses pour enfants.

    Le Code de conduite pour les enseignants et le personnel religieux, publié par l'Administration d'État des affaires religieuses à une date non précisée, a été publié par les médias d'État chinois le 15 septembre .

    Le code, long de 18 articles, interdit également la collecte de fonds en ligne à des fins religieuses, y compris la construction d'églises.

    La nouvelle réglementation fait suite à d’autres restrictions légales récentes sur la pratique religieuse en Chine continentale, mais le nouveau code s’applique également aux chefs religieux à Hong Kong, Macao, Taiwan et à l’étranger — s’ils « commettent des actes en ligne en Chine ».

    La portée exacte des nouvelles règles reste floue. Si les normes mentionnent explicitement les activités réalisées via des sites web et des applications, y compris des plateformes de messagerie populaires comme WeChat, leur formulation semble s'appliquer à toutes les communications en ligne, y compris les courriels.

    La réglementation, qui entre en vigueur immédiatement, exige que tous les « enseignants et responsables religieux » adoptent en ligne un comportement qui démontre « l’amour de la patrie, le soutien [aux] dirigeants du Parti communiste chinois, le soutien [au] système socialiste, [et] le respect des lois et règlements nationaux ».

    Le code met particulièrement l’accent sur la nécessité pour tous les chefs religieux de « pratiquer les valeurs fondamentales du socialisme, d’adhérer au principe de l’indépendance religieuse en Chine, d’adhérer à la direction de la sinisation de la religion en Chine, de guider activement la religion pour l’adapter à la société socialiste et de maintenir l’harmonie religieuse, sociale et nationale ».

    Les tensions créées entre la politique d'indépendance religieuse du gouvernement chinois et la sinisation de la religion ont créé de nombreux problèmes pour les catholiques en Chine, tant cléricaux que laïcs, tout comme les ordres permanents du pays qui interdisent aux mineurs d'assister aux services religieux et restreignent par ailleurs la liberté de pratique religieuse.

    Les évêques et les religieux qui rejettent la suprématie de l’État sur les affaires de l’Église dans le pays ont été victimes de harcèlement et d’arrestation.

    Les catholiques laïcs qui rejettent les évêques et le clergé enregistrés par l’État qui reconnaissent l’autorité du Parti communiste chinois dans les affaires religieuses se sont vu interdire la réception des sacrements dans certains endroits .

    Alors que les réglementations gouvernementales interdisent depuis longtemps aux mineurs d’assister à la messe, les nouvelles réglementations annoncées cette semaine interdisent même l’instruction religieuse des mineurs en ligne, ainsi que la production et la mise à disposition de matériel à cette fin.

    « Les enseignants religieux ne doivent pas diffuser ni inculquer d’idées religieuses aux mineurs par le biais d’Internet, ni induire des croyances religieuses, ni organiser la participation de mineurs à un enseignement religieux », selon les nouvelles règles.

    Sont également interdites les « prédications non autorisées par le biais de diffusions en direct en ligne, de courtes vidéos, de réunions en ligne », et les enseignants et responsables religieux ne peuvent pas organiser ou participer « à des réunions du Dharma en ligne, à des cultes, à des messes et à d’autres activités religieuses », ni « distribuer ou envoyer des publications d’information religieuse interne par Internet ».

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  • Dans une interview avec le correspondant de Crux, le pape parle de l'Ukraine, de la synodalité, de la polarisation et de la Coupe du monde

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    De Crux :

    Dans une interview avec le correspondant de Crux, le pape parle de l'Ukraine, de la synodalité, de la polarisation et de la Coupe du monde

    14 septembre 2025

    Dans une interview avec le correspondant de Crux, le pape parle de l'Ukraine, de la synodalité, de la polarisation et de la Coupe du monde

    Note de l'éditeur : Voici les premiers extraits d'un entretien en deux parties entre le pape Léon XIV et la correspondante principale de Crux, Elise Ann Allen, contenus dans sa nouvelle biographie du pontife, León XIV : ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI, ou « Léon XIV : citoyen du monde, missionnaire du XXIe siècle ». Le livre est publié en espagnol par Penguin Peru et sera disponible à l'achat en magasin et en ligne le 18 septembre. Les éditions anglaise et portugaise seront disponibles début 2026. 

    ROME – Dans une longue et vaste interview pour une nouvelle biographie de sa vie, le pape Léon XIV dévoile son propre parcours en tant que premier pape né aux États-Unis et premier pape à détenir la nationalité péruvienne, plaisantant sur qui il encouragerait lors d'une hypothétique Coupe du monde, ainsi que sur sa compréhension de la papauté et des sujets d'actualité tels que la paix en Ukraine, sa vision de la synodalité et la polarisation qui divise une grande partie du monde.

    S'adressant à Elise Ann Allen, correspondante principale de Crux, lors du deuxième entretien d'une heure et demie consacré à sa biographie, le pape Léon XIV a déclaré qu'il définirait le processus de synodalité du pape François comme « une attitude, une ouverture, une volonté de comprendre. » Si l'on considère l'Église aujourd'hui, cela signifie que chaque membre de l'Église a une voix et un rôle à jouer par la prière, la réflexion… à travers un processus.

    « C’est une attitude qui, je pense, peut enseigner beaucoup au monde d’aujourd’hui », a-t-il déclaré.

    Rendant hommage à sa vaste expérience au Pérou, il a exprimé l'espoir que le processus de synodalité, entamé « bien avant le dernier synode, du moins en Amérique latine – j'ai parlé de mon expérience là-bas. Certains membres de l'Église latino-américaine ont réellement contribué à l'Église universelle – je pense qu'il y a un grand espoir si nous pouvons continuer à nous appuyer sur l'expérience de ces deux dernières années et trouver des moyens d'être une Église ensemble. »

    Voici les premiers extraits de l'interview du pape Léon avec Elise Ann Allen, qui sera disponible dans son intégralité avec la publication de sa biographie du pontife le 18 septembre :

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  • Charie Kirk : un "martyr de la vérité" ?

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    Du Nuovo Sismografo :

    Selon un évêque, Charlie Kirk est « un martyr de la vérité »


    Un martyr de la vérité. C'est ainsi que, selon le journaliste José Sachin, Mgr James Conley, évêque du diocèse catholique de Lincoln, au Nebraska, a rendu hommage à Charlie Kirk, tué par un militant antifasciste lors d'une réunion avec des étudiants de l'Université de l'Utah. 

    Le jeune Américain avait exprimé le désir d’être reconnu non pas pour ses combats politiques, mais pour sa foi.

    EWTN rapporte la réponse de Kirk à un journaliste sur ce sujet  .

    « Si tout disparaissait complètement, comment aimeriez-vous qu'on se souvienne de vous ? » lui a demandé Jack Selby, animateur de l'émission The Iced Coffee Hour, lors d'une interview le 29 juin. [...]

    « Je veux qu'on se souvienne de moi pour la valeur de ma foi. C'est le plus important. Le plus important, c'est ma foi », répondit Kirk.

    Kirk a exposé à maintes reprises les thèmes fondamentaux de la foi en public. Lors de ses rencontres avec les jeunes, il n'a jamais caché sa foi ni son contenu pour la justifier. Il l'a fait à plusieurs reprises, par exemple en défendant le caractère sacré de la vie. 

    Mon cœur se brise à l'annonce de l'assassinat de Charlie Kirk. Il disait la vérité et combattait pour le Christ. En tant que chrétiens, nous savons que le Christ a vaincu la mort et que la vérité est inébranlable. Je pense pouvoir affirmer sans me tromper que Charlie était un martyr de la vérité. (Monseigneur James Conley)

    https://x.com/Sachinettiyil/status/1966549289997308356?t=77DxTFVcyJoQJQzzKuYHHQ&s=19 

  • L'Action pour le droit à la vie pour tous (Allemagne) consternée par le meurtre de Charlie Kirk-Kaminski : "un jour noir pour la liberté d'expression"

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    De kath.net/news :

    L'ALfA consternée par le meurtre de Charlie Kirk - Kaminski : Un jour noir pour la liberté d'expression

    12 septembre

    Action pour le droit à la vie pour tous : « Le fait que les médias grand public ne sachent pas faire mieux que de répéter les attributions injustifiées à l'encontre de Charlie Kirk n'est pas de bon augure pour l'avenir de la liberté d'expression. »

    Augsbourg (kath.net/pm) L'Action pour le droit à la vie pour tous (ALfA) est profondément attristée par le décès de Charlie Kirk. Ce jeune père courageux est décédé à l'âge de 31 ans d'une blessure par balle au cou lors d'un spectacle à l'Université de l'Utah Valley.

    Charlie Kirk est mort. Il a été abattu après son discours à l'Université de l'Utah Valley, répondant aux questions du public, quelques secondes seulement après avoir commenté les tueries de masse. L'auteur du crime reste inconnu. Les penseurs conservateurs américains ne sont pas les seuls à être choqués : Charlie Kirk, un homme aux convictions diamétralement opposées à celles du courant dominant « woke », a été assassiné. Et c'est précisément pour cette raison que cet homme de 31 ans a été abattu : son crime a été d'avoir tenu des propos dans de nombreuses universités que le public ne voulait pas entendre, comme celui selon lequel l'avortement est une grave injustice, qui non seulement met fin à une vie humaine, mais cause souvent de grandes souffrances aux familles touchées. Il représentait des valeurs conservatrices qui étaient encore évidentes il y a quelques années à peine. Ce qui le distinguait, c'était qu'il répondait toujours à ses opposants lors de débats ouverts avec le sourire, une grande chaleur et le respect. Charlie Kirk était passé maître dans l'art de transmettre la vérité, sans détour mais avec bienveillance, à toute une génération, même sur le sujet de l'avortement. Il a touché une corde sensible auprès des jeunes, notamment par la gentillesse avec laquelle il exprimait ses opinions – il avait un immense public. Et pourtant – ou peut-être précisément à cause de cela – il a été vilipendé comme un « populiste de droite », un « fasciste », voire un « nazi ». Il est remarquable de constater la réaction de la plupart des médias américains à son assassinat : il a été qualifié d’« allié de Trump », d’« extrême droite », de « podcasteur d’extrême droite ». Que sont censées nous dire ces étiquettes ? Qu’il est acceptable qu’un père de deux enfants de 31 ans soit abattu parce qu’il défendait des valeurs conservatrices ?

    Ne nous leurrons pas : les paroles sont suivies d’actes. Quiconque a déjà assisté à une Marche pour la Vie à Berlin ou à Cologne peut le constater. Il y a deux ans, la maire de Cologne a déclaré dans un message sur X à l’occasion de la Marche pour la Vie qu’elle trouvait « heureux que de nombreux habitants de Cologne s’y opposent ». Les « Cologniens » l’ont crue sur parole. Non seulement la marche a été bloquée par un barrage routier, mais les stands des organisations pro-vie ont également été détruits, leur matériel a été arraché et piétiné, des personnes ont été jetées à terre et le matériel scénique a été démoli. Les organisations pro-vie ont longtemps préféré ne pas annoncer publiquement leurs lieux de rassemblement, car elles doivent s’attendre à de telles attaques. La rage destructrice de ceux qui croient mener un combat légitime contre la « droite » est sans limite. Car ceux qui manquent d’arguments s’en prennent à leurs adversaires, les empêchant d’exercer leur droit à la liberté de manifestation ou d’expression, et essayant d’empêcher les organisateurs d’événements de mettre leurs lieux à disposition par crainte de dommages matériels. Cela entraîne souvent des coûts élevés : l'attaque à l'acide butyrique sur le site de Schönblick pendant un congrès pro-life a entraîné des coûts de 50 000 €.

    L'assassinat de Charlie Kirk peut être considéré comme un triste point bas dans le débat sur les positions conservatrices – et une conséquence du fait que quiconque rejette le courant dominant « woke » est qualifié de « populiste de droite », « fondamentaliste » ou « extrémiste de droite ». Ceux qui croient à de telles accusations pensent finalement rendre service au monde en le débarrassant par la force des armes de ceux qu'ils critiquent tant. Le fait que les médias grand public ne sachent pas mieux que de répéter des accusations injustifiées contre Charlie Kirk n'augure rien de bon pour l'avenir de la liberté d'expression.

  • Rendre l’espace public « politiquement correct » ?

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    De Paul Vaute sur son blog "Le passé belge" :

    Image du logo du site

    Rendre l’espace public « politiquement correct » ?

    9 septembre 2025

       Au XVe siècle avant J-C, le pharaon Thoutmosis III fit effacer sur les édifices publics le nom de la reine Hatshepsout, tenue pour usurpatrice. Il fit aussi marteler les textes qu'elle avait inspirés et procéder à l'enlèvement de ses monuments. Le cas n'est nullement isolé. Bien d'autres personnages ont été victimes de cette  damnatio memoriae et pas seulement sur les rives du Nil. Sous nos cieux aussi sont tombés en défaveur bien des statues, des symboles, des odonymes, des commémorations…. qui, hier encore, paraissaient faire l'unanimité.

       La manière dont des marqueurs mémoriels peuvent devenir des facteurs d'affrontement a fait l'objet d'une étude collective à Bruxelles, ville rendue particulièrement riche en la matière par son statut de capitale [1]. Au XIXe siècle déjà, la propension des libéraux, politiquement majoritaires, à statufier leurs figures et les thèmes qui leur étaient chers faisait des gorges chaudes dans les rangs catholiques. Ces dernières décennies, une fixation s'est opérée sur le colonialisme, le racisme ou le sexisme imputés aux personnalités ou aux épisodes mis en valeur.

  • Léon XIV donne sa première interview exclusive au correspondant de Crux pour sa nouvelle biographie

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    De Crux :

    Léon XIV donne sa première interview exclusive au correspondant de Crux pour sa nouvelle biographie

    ROME – Penguin Random House a annoncé lundi que le pape Léon XIV, notoirement timide face aux médias, a accordé sa toute première interview papale à la correspondante principale de Crux, Elise Ann Allen, dans le cadre de sa nouvelle biographie du pontife.

    Intitulé León XIV : ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI , ou « Léon XIV : Citoyen du monde, missionnaire du XXIe siècle », le livre sera publié par Penguin Peru en espagnol le 18 septembre et sera disponible dans les librairies de tout le pays.

    Les éditions anglaise et portugaise du livre, qui sortiront dans les librairies d'Espagne, du Mexique et de Colombie cet automne, seront publiées début 2026. Des extraits choisis de l'interview du pape seront publiés en espagnol et en anglais le 14 septembre, avant la publication du livre.

    Son entretien avec Allen, mené en deux séances d'une heure et demie pour un total d'environ trois heures de conversation, est le premier qu'il donne depuis qu'il a pris ses nouvelles fonctions de leader des 1,3 milliard de catholiques du monde.

    Une première interview sur la vie du pape, son expérience missionnaire et sa carrière ecclésiale a été réalisée le 10 juillet à la Villa Barberini, la résidence d'été papale à Castel Gandolfo.

    Une deuxième interview discutant de questions d'importance contemporaine tant dans l'Église que dans les affaires mondiales a eu lieu à la résidence du pape Léon, à l'intérieur du Palazzo Sant'Uffizio du Vatican, le 30 juillet.

    « Un nouveau chapitre de l'histoire de l'Église catholique s'ouvre. Avec l'élection de Robert Prévost sous le nom de Léon XIV, le monde se prépare à le découvrir, lui et les traces de son passé qui éclaireront l'orientation de son pontificat », pouvait-on lire dans un communiqué de presse publié le 8 septembre par Penguin, annonçant la publication du livre et l'interview.

    Le livre, selon le communiqué, présente le pape au monde en retraçant « un profil complet et sans précédent du pape Léon XIV, depuis son enfance à Chicago jusqu'à ses années de missionnaire au Pérou et son rôle clé au Vatican ».

    Les témoignages d’amis proches et de collaborateurs aux États-Unis, au Pérou et à Rome dressent un portrait intime du nouveau pape sur le plan humain, selon ceux qui le connaissent et travaillent à ses côtés depuis des années.

    Tout au long du livre, le pape Léon XIV réfléchit sur sa propre enfance, son arrivée au Pérou en tant que jeune missionnaire et son expérience pastorale formatrice pendant une période tumultueuse pour la société péruvienne.

    Il évoque également ses fonctions de prieur général de l'ordre des Augustins, d'évêque de Chiclayo et de préfet du Dicastère des évêques du Vatican. Il décrit sa relation avec le pape François et partage ses impressions personnelles sur la façon dont il a vécu le conclave et son élection à la papauté.

    En regardant vers l'avenir, Léon partage sa perspective sur le fait d'être le premier pape américain et péruvien, sa compréhension du rôle de la papauté et l'importance de construire des ponts de dialogue, ainsi que son approche des questions géopolitiques actuelles telles que les guerres à Gaza et en Ukraine, l'engagement du Saint-Siège avec la Chine et les États-Unis, et les finances du Vatican.

    Le pape Léon XIV a également offert son point de vue sur des questions internes clés de l’Église, telles que la crise des abus sexuels commis par le clergé, la synodalité, le rôle des femmes dans l’Église, l’inclusion des catholiques LGBTQ+ et l’importance de l’œcuménisme et du dialogue interreligieux.

    « Elise Ann Allen nous a donné un portrait magistral et étonnamment intime de notre nouveau pape », a déclaré le célèbre biographe papal Austen Ivereigh, dont la biographie du pape François « Le Grand Réformateur » est devenue une référence mondiale sur le pontife argentin.

  • Jubilé : le pape Léon XIV n’a pas béni le pèlerinage arc-en-ciel, ne l’a pas nommé ni commenté

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    Lu sur Tribune Chrétienne :

    Le pape Léon XIV traité de « machiavélique » par les « pèlerins gays » : retour sur un mensonge médiatique

    Déçus de ne pas retrouver les élans du très complaisant François, les pèlerins arc-en-ciel ont découvert un pape Léon XIV qui n’a pas béni ce pèlerinage, ne l’a pas nommé, ne l’a pas commenté. Un silence ressenti comme une gifle par ceux qui espéraient une reconnaissance

    « Léon XIV ne concède pas, il calcule. Il n’ouvre pas les portes, il évite simplement de les fermer » : ces mots violents ne viennent pas de la plume d’un éditorialiste catholique conservateur mais de la journaliste italienne Mandalina Di Biase, sur le site militant Gay.it. Ce jugement cinglant révèle la frustration des activistes LGBT, qui, loin de célébrer une reconnaissance ecclésiale, se disent « trahis par le silence » du pape.

    En France, certains médias, dont La Croix, ont voulu présenter ce pèlerinage comme un « jubilé gay » reconnu par l’Église, accréditant l’idée d’une reconnaissance implicite de l’identité LGBT. Or, les premiers à démentir cette fable sont précisément ceux qui espéraient cette reconnaissance.

    Sur Gay.it, Mandalina Di Biase écrit : « Léon XIV n’a pas prononcé ne serait-ce qu’une seule parole pour le pèlerinage catholique LGBT au Jubilé. » Et encore : « À l’Angélus qui suivait la canonisation d’Acutis et de Frassati, aucun mot du pape américain pour les 1 500 fidèles queer qui, quelques heures plus tôt, traversaient la Porte Sainte : une procession approuvée mais non nommée, existante et pourtant invisible. » Autrement dit : même leurs propres médias admettent qu’il n’y a eu ni geste ni parole pontificale.

    Ce que la presse militante omet sciemment de rappeler est tout aussi révélateur. L’entrée dans la basilique Saint-Pierre a été marquée par des provocations ouvertes : une croix arc-en-ciel brandie pour franchir la Porte Sainte en lieu et place de la croix officielle du Jubilé, un sac à dos proclamant « fottere le regole » – « baiser les règles » – porté par un couple de pèlerins, un exhibitionnisme prévisible qu’aucun service n’a empêché. Ces gestes ne sont pas des témoignages de foi mais des actes de défi et d’agression symbolique, visant à instrumentaliser un lieu sacré et à humilier les fidèles.On peut d’ailleurs regretter qu’au moment du franchissement des portes de la basilique Saint-Pierre, les « pèlerins arc-en-ciel », souvent vêtus de manière peu conforme au respect dû à un lieu sacré, n’aient pas été rappelés à l’ordre par les services de sécurité. Ceux-ci exigent normalement une tenue décente pour entrer dans la basilique.

    Ce contraste entre les provocations tolérées dans la basilique et l’absence de réaction officielle éclaire d’autant mieux la virulence des critiques formulées ensuite par Mandalina Di Biase. En effet Le ton de la journaliste est sans équivoque :

    « Léon XIV ne concède pas, il calcule. Il n’ouvre pas les portes, il évite simplement de les fermer : un geste machiavélique déguisé en miséricorde. »

    Il est frappant de voir que ce sont les militants eux-mêmes qui qualifient le pape de « machiavélique ». Ce vocabulaire trahit une colère : ils attendaient une validation explicite, ils n’ont eu que l’indifférence. Ils espéraient une rupture historique, ils n’ont trouvé qu’un silence ferme. Là où les médias français voient une « reconnaissance », les militants parlent, eux, de « trahison ».

    Le pape Léon XIV n’a pas béni ce pèlerinage, il ne l’a pas nommé, il ne l’a pas commenté. Le silence qu’il a choisi ressemble à une indifférence prudente face à un événement qui n’avait, aux yeux de l’Église, aucune valeur ecclésiale.

    Comme le reconnaît Di Biase : « Pour les personnes catholiques LGBTIAQ+ dans l’Église de l’Américain Prevost, il n’y a que le silence. » Voilà la vérité : il n’y a jamais eu de « jubilé gay » reconnu par l’Église. Il n’y a eu qu’une marche militante, instrumentalisée par certains médias pour fabriquer une reconnaissance qui n’existe pas.

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  • Canonisations de Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis, dimanche 7 septembre en direct sur KTO

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    De KTO :

    Canonisations de Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis, dimanche 7 septembre en direct sur KTO

    05/09/2025

    L'Eglise accueille deux nouveaux saints ! Ce dimanche 7 septembre 2025, les jeunes bienheureux italiens Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati sont canonisés lors d'une célébration présidée par le pape Léon XIV sur la place Saint-Pierre à Rome. Une messe à suivre en direct sur KTO et ktotv.com.

    Messe de canonisation de Carlo Acutis et de Pier Giorgio Frassati

    Dimanche 7 septembre à 10h

    Pier Giorgio Frassati, au service des pauvres

    Né en 1901, ce passionné d’alpinisme et membre actif de l’Action catholique dévoua sa vie au service des pauvres, avant de mourir à 24 ans d’une poliomyélite foudroyante. Inlassablement, il a visité les maisons des plus démunis à Turin, sa ville natale, et leur a consacré tout son argent. Nourriture, bois de chauffage, achat de médicament, il œuvre avec humilité auprès de ceux qui en ont le plus beoin, et toujours avec le sourire aux lèvres. A ses obsèques, des centaines de pauvres sont présents et sa famille découvre avec stupéfaction tout le bien que Pier Giorgio faisait autour de lui.

    Un premier miracle obtenu par son intercession avait été reconnu dans les années 1930, quelques années après sa mort. Il a ainsi été béatifié par le pape Jean-Paul II en 1990. Un second miracle lui étant attribué a été reconnu en novembre 2024, après la guérison inexpliquée et sans séquelle d'un jeune américain plongé dans le coma après une grave chute.

    pier giorgio frassati

    Carlo Acutis, saint patron des geeks

    Né en 1991 en Angleterre, Carlo Acutis est issu d’une famille italienne aisée et a grandi à Milan. Très tôt, il a manifesté un fort amour pour Dieu. Il a d’ailleurs obtenu la permission de faire sa première communion avant l’âge prévu. Passionné de nouvelles technologies et nourri par l’adoration et l’eucharistie quotidienne, il a mis son talent d’informaticien au service de l’évangélisation, gérant par exemple le site internet de sa paroisse milanaise, puis lançant d’autres initiatives numériques. Il est atteint en 2006 d’une leucémie foudroyante. Il meurt à l’âge de 15 ans, et son témoignage se répand rapidement dans toute l’Italie puis le monde.

    Après un premier miracle reconnu en 2020, qui avait conduit à sa béatification la même année, le Vatican a reconnu un second miracle en mai 2024. Une guérison miraculeuse d'une adolescente après une grave chute, obtenue grâce à l'intercession du futur saint.

    carlo acutis
     
  • Avec le père James Martin, le lobby gay tente d'enrôler le pape

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    Avec le père Martin, le lobby gay tente d'enrôler le pape.

    Une audience permet au jésuite américain, promoteur de la cause LGBTQ+ au sein de l'Église, d'affirmer que Léon XIV adoptera la même approche que François sur cette question. Il s'agit d'une tentative de lier le pape à ces enjeux.

    Pièges arc-en-ciel, les communications du Vatican sont endormiespar Nico Spuntoni

    03_09_2025

    Le Père James Martin, jésuite qui a promu la cause LGBTQ+ dans l'Église, crie victoire : le 1er septembre, il a été reçu en audience par le pape Léon XIV et aurait reçu l'approbation complète de son ministère. « Je suis extrêmement reconnaissant et profondément réconforté par cette rencontre avec le Saint-Père », a déclaré le Père Martin à la presse . « Il m'a encouragé à poursuivre mon ministère. » Il a ajouté : « Le pape Léon est aussi ouvert que le pape François sur les questions LGBTQ+. Il a clairement indiqué qu'il souhaitait que chacun se sente le bienvenu. »

    Le Père Martin était à Rome dans le cadre du pèlerinage jubilaire d'Outreach, l'organisation catholique LGBTQ qu'il a fondée il y a trois ans en collaboration avec America, le magazine jésuite américain dont il est éditorialiste. Sur le site web d'Outreach, le Père Martin a ajouté des précisions (l'audience a duré 30 minutes dans une ambiance joyeuse et détendue) et des réflexions, mais le message qu'il entend transmettre est le suivant : « Le message que j'ai reçu de lui [le Pape], haut et fort, est qu'il souhaite poursuivre la même approche que le Pape François, qui a été celle de l'ouverture et de l'accueil. »  

    Mais il poursuit et, malgré son ton triomphaliste initial et celui réservé à la presse internationale, explique à ses fidèles que le pape a en réalité d'autres priorités, comme « les processus de paix en Ukraine, à Gaza et au Myanmar », et qu'il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter s'il n'aborde pas beaucoup les questions LGBTQ ; il suffit de dire qu'elles sont très présentes dans son esprit. Peut-être s'agit-il d'une excuse préventive, étant donné que le pèlerinage des groupes LGBTQ à Rome le 6 septembre n'inclut pas d'audience avec le pape ; il n'en demeure pas moins que cette précision introduit déjà une différence avec son prédécesseur.

    Quoi qu'il en soit, nous ignorons ce que Léon XIV et le Père Martin se sont dit, et si ce dernier a bien résumé l'essentiel des propos du Pape. Il est toutefois important de souligner comment les « endeuillés de Bergoglio » tentent de présenter ce pontificat, perpétuant ainsi la mauvaise habitude de déclarer au monde (pour leur propre usage) ce que le Pape aurait dit lors d'une conversation privée.

    Depuis l'élection de Léon XIV – et même avant –, certains milieux se sont clairement préoccupés de maintenir les positions acquises sous le pontificat de François. Ainsi, déclarations et interviews ont immédiatement été publiées en célébrant le retour au pontificat précédent. Au centre de l'attention se trouve la synodalité, qui, telle qu'elle était comprise pendant le pontificat de François, était un outil de subversion doctrinale et permettait tout et n'importe quoi au sein de l'Église.

    Même après la mort du pape François, le secrétaire général du Synode, le cardinal Mario Grech, s'est attaché à engager l'Église pour les trois prochaines années dans la phase de mise en œuvre du Synode sur la synodalité, qui culminera avec une Assemblée ecclésiale en octobre 2028. Et quelques jours seulement après l'élection du nouveau pape, Grech lui-même s'est empressé de déclarer que « Léon XIV est un pape synodal ». À l'aube de son pontificat, le cardinal Jean-Claude Hollerich, que François avait choisi comme rapporteur général du Synode, s'est montré encore plus ferme : dans une interview accordée à Avvenire, il a clairement affirmé que la synodalité était intouchable, et a tout au plus accordé à Léon XIV la possibilité de « quelques ajustements ».

    Le Père Martin se met simplement sur la même longueur d'onde, invoquant la synodalité et les références déjà faites par Léon XIV à ce sujet, et tentant de soustraire la question LGBTQ au pontificat. Même le pèlerinage jubilaire des groupes LGBTQ le week-end prochain est médiatisé précisément pour forcer la main et rallier le pape.

    Jusqu’à présent, nous ne parlons donc pas de faits et de documents qui indiquent clairement la direction que le pape Léon XIV entend prendre, mais de figures obscures du pouvoir qui ont prospéré avec le pape François et prétendent maintenant lier les mains de son successeur.

    Jusqu'à présent, Léon s'est toujours montré ouvert d'un côté et prudent de l'autre, évitant les pièges de la communication où François se complaisait. C'est précisément pour cette raison que l'on peut légitimement espérer que soit mise un frein à cette mauvaise habitude des audiences privées, transformées par les invités du Pape en un spectacle à leur profit. Sous le pontificat précédent, des jugements et des déclarations embarrassantes ont été émis (à partir des interviews d'Eugenio Scalfari) que la Salle de presse a (astucieusement) prétendu ne pouvoir ni confirmer ni infirmer puisqu'il s'agissait d'audiences privées. Toute personne reçue par le Pape se sentait en droit de témoigner du soutien reçu pour ses idées et ses initiatives, générant ainsi des messages qui ont influencé l'opinion publique plus que n'importe quelle encyclique.

    La réforme de la communication du Vatican, que beaucoup réclament, mettra un terme à tout cela : si le Pape entend prendre une initiative ou communiquer un jugement, il doit être celui qui le dit publiquement, et non pas s'appuyer sur des ventriloques improvisés qui se présentent au public avec « le Pape m'a dit que... » Et quiconque pense pouvoir faire avancer son agenda en instrumentalisant le Pape doit être sanctionné.

    Une dernière remarque sur la question de l'acceptation, ou plutôt sur l'ambiguïté de ce terme avec lequel le Père Martin et ses collègues jouent. Nous l'avons écrit à maintes reprises, mais il convient de le répéter : l'acceptation des personnes ayant des tendances homosexuelles est sacro-sainte, mais ce n'est pas de cela que parle le Père Martin. Il ne pense pas à la personne et au dessein de Dieu sur elle, comme l'enseigne le Catéchisme de l'Église catholique, mais souhaite simplement la promotion de l'homosexualité dans l'Église, la réalisation de l'idéologie LGBTQ et la subversion de la doctrine.
    Nous sommes convaincus que le pape Léon XIV en est parfaitement conscient.

  • CNA vous explique qui est Jimmy Lai

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    De Tessa Gervasini sur CNA :

    CNA explique : Qui est Jimmy Lai ?sharethis sharing button

    Jimmy LaiJimmy Lai, lauréat du prix Bradley 2025. | Crédit : Avec l'aimable autorisation de la Fondation Bradley.

    Jimmy Lai, entrepreneur catholique autodidacte et magnat des médias, a bâti un empire sur la liberté d'expression et le journalisme véridique. Mais aujourd'hui, il est derrière les barreaux, l'un des prisonniers politiques les plus en vue de Chine.

    Jimmy Lai Chee-ying, connu sous le nom de Jimmy Lai, est né à Guangzhou, en Chine, en 1947, pendant la guerre civile chinoise. Après la prise du pouvoir par le Parti communiste chinois (PCC), la mère de Lai a été envoyée dans un camp de travail, le laissant seul, lui et ses frères et sœurs, durant sa jeunesse.

    À 12 ans, Lai s'est embarqué clandestinement sur un bateau à destination de Hong Kong, fuyant la Chine continentale dans l'espoir d'une vie meilleure. Arrivé sans le sou, il a trouvé du travail dans une usine de confection, où il a finalement accédé à un poste de direction.

    À Hong Kong, Lai a constaté un besoin de vêtements de qualité et abordables. Il a créé une chaîne de magasins de vêtements, Giordano, très rentable, qui lui a apporté une richesse qui a financé le lancement de son conglomérat médiatique, Next Digital. L'entreprise est devenue la plus grande société de médias cotée en bourse de Hong Kong, et a publié un hebdomadaire populaire, Next Magazine.

    Suite au succès du magazine, Lai a fondé Apple Daily en 1995. Le tabloïd était connu pour sa position pro-démocratie et ses reportages critiques sur la Chine et le gouvernement de Hong Kong.

    Entre son succès dans l'industrie de la mode et la popularité de son entreprise médiatique, l'histoire de Lai est celle d'une vie de misère à la richesse. En 2008, il a été qualifié de « milliardaire Forbes », sa fortune étant estimée à 1,2 milliard de dollars. Malgré sa fortune, ce mari et père de famille accordait la priorité à la famille, à la foi et aux principes de la démocratie et d'une société libre.

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  • "Le malaise français" : un récit édifiant

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    De Jean-Paul Royal sur The Catholic Thing :

    Un récit édifiant : le « malaise français »

    La France, autrefois leader culturel reconnu de l'Occident, connaît ce que beaucoup de Français et de Françaises appellent « Le Malaise » : l'appréhension, le malaise et la désillusion sociétaux provoqués par un sentiment de déclin national et de stagnation économique. Pour les Américains désireux de comprendre cet état d'ennui et de mélancolie désormais omniprésent, le nouveau livre de Chantal Delsol, Prosperity and Torment in France, offre un diagnostic clair de ses racines idéologiques, intellectuelles et spirituelles.

    Delsol, éminente écrivaine et philosophe catholique française, membre de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut de France, réfléchit aux paradoxes et aux pathologies persistants qui minent les idéaux républicains français de liberté, d'égalité et de fraternité. Son analyse convaincante s'inspire des critiques formulées par Alexis de Tocqueville dans L'Ancien Régime et la Révolution, qui détaillait les conditions qui ont conduit à la Révolution de 1789 en France, et les modernise. 

    Cette courte étude, publiée par l'University of Notre Dame Press et traduite par Andrew Kelley, soutient que malgré sa fortune enviable, la France est un pays déprimé en raison de ses espoirs irréalistes d'une utopie terrestre. La France possède « les richesses nationales de l'Allemagne, les dépenses sociales du Danemark et le bonheur du… Mexique ». Daniel J. Mahoney, chercheur principal au Claremont Institute et professeur émérite à l'Assumption University, auteur de nombreux écrits sur la pensée politique française, propose une préface éclairante qui replace les arguments riches et provocateurs de Delsol dans un contexte historique et philosophique plus large.

    Malgré son riche héritage culturel, son niveau de vie élevé et un État-providence généreux, Delsol soutient que la France craint d'être reléguée du statut de grande puissance nationale à celui de nation intermédiaire. Si la France considère sa langue, son mode de vie et son modèle social comme sans égal, nombreux sont ceux qui ressentent un sentiment d'humiliation face à l'inadéquation de son système de gouvernement socialiste et de son pacte social, et qui doivent s'adapter pour rivaliser avec le monde extérieur.

    Delsol retrace ces sentiments d'inadéquation et de « tourment » à travers de multiples paradoxes historiques et culturels. Elle aborde la primauté de la France en tant que « fille aînée de l'Église » depuis le baptême de Clovis, le roi barbare, en 496 apr. J.-C. Cette primauté a été détruite par l'anticléricalisme agressif et la laïcité, et remplacée par le statut de « fille aînée de la révolution ».

    Delsol décrit la petite communauté catholique fervente de jeunes familles françaises (souvent issues de l'élite, étonnamment), qui offre une lueur d'espoir pour l'avenir. Mais la France est aujourd'hui le pays le plus laïc d'Europe. Selon Delsol, cela a entraîné une recherche de religions de substitution, un renouveau du paganisme et, surtout, des adorateurs de Gaïa et de l'écologie. Les lois, les comportements et les mœurs inspirés par le christianisme ont pratiquement disparu en France.

    En revanche, l'auteur décrit le soutien « tortueux et hypocrite » apporté à l'islam par les médias et les intellectuels français, souvent même des immigrés arabo-musulmans radicaux. Ce soutien découle d'une culpabilité « colonialiste », qui sape les idées françaises d'unité et de fraternité et produit « une sorte d'autoflagellation rédemptrice ».

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