Du Catholic Herald :
26 août 2025
Le cardinal Parolin ouvre la 75e Semaine liturgique nationale à Naples
Le Secrétaire d'Etat du Vatican a ouvert la 75e Semaine liturgique nationale, la ville italienne de Naples étant le théâtre du rassemblement le plus important de l'année jubilaire de l'Eglise en relation avec la liturgie et son rôle.
La Semaine liturgique nationale offre à l'Église un moment privilégié pour réfléchir à l'importance de la liturgie. Pour sa 75e édition, cet événement annuel est un forum où évêques, prêtres, théologiens, religieux et laïcs se réunissent pour étudier la prière et les rituels, ainsi que leur influence sur la vie quotidienne des catholiques.
Lors de l'ouverture de l'événement, le 25 août, le cardinal Pietro Parolin a déclaré que la liturgie doit devenir « un lieu de proximité, d'espérance, de liberté, d'hospitalité et de refuge », ajoutant qu'elle doit servir de lieu « d'espérance sûre » même au milieu des conflits et des souffrances.
Le cardinal Parolin a prononcé son discours à la cathédrale de Naples, avec ses réflexions combinant les piliers thématiques centraux du Jubilé, la foi, l'espérance et la charité, tout en attirant l'attention sur la manière dont la liturgie incarne ces piliers dans l'expérience humaine concrète.
Le message du Secrétaire d'État exprimait l'urgence pastorale selon laquelle la prière ne doit jamais être déconnectée de la vie. Il a insisté sur la nécessité pour le culte de transcender le simple art rituel pour devenir « une rencontre intérieure avec Dieu » à travers l'Eucharistie, la Parole, le ministre et l'assemblée, afin que la contemplation suscite une réponse communautaire de miséricorde et d'engagement.
Dans son discours, il a également évoqué la tragédie qui se déroule à Gaza, déclarant : « [Nous sommes] consternés par ce qui se passe à Gaza, malgré la condamnation du monde entier. »
Parolin a déclaré que ce qui se passe là-bas « n’a aucun sens », affirmant que la crise devient « de plus en plus compliquée et, d’un point de vue humanitaire, de plus en plus précaire ».
Le cardinal a associé la question du conflit en cours à Gaza à son thème central, la liturgie, expliquant : « L'essence de la liturgie est la paix, don du Christ ressuscité. Ce n'est pas seulement un symbole, mais une paix authentique, une véritable communion. »
Il a poursuivi en disant que cette paix est le fruit de la célébration et « est déjà vécue en son sein, se répandant dans le monde entier – et nous en sommes les premiers porteurs ».
« Si la liturgie est célébrée avec vérité intérieure, conclut le cardinal, nous devenons témoins d’espérance et de paix. »
« Ce serait beau », a-t-il ajouté, « si, à l'entrée de chaque église, on pouvait lire : “ Soyez nourris d'espérance, vous qui entrez ici.” Car l'espérance, c'est le Christ lui-même, vivant et agissant dans la liturgie. »