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Rechercher : Maradiaga

  • Le pape François et le « lobby gay » dans l’Eglise

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    Lu sur le site web de l’hebdomadaire « La Vie », cette interview du cardinal  hondurien Maradiaga, coordinateur du  « C 9 » ( commission de 9 cardinaux nommés par le pape François pour l’aider dans le gouvernement de l’Eglise ) : 

    « Dans une interview accordée au journal hondurien El Heraldo le mardi 12 janvier, l’archevêque de Tegucigalpa reconnaît la présence d'un ”lobby gay” au Vatican, relate l’Apic.

    « Qu'en est-il de l'infiltration de la communauté gay au sein du Vatican ? » A la question du journal hondurien, la réponse du cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa, capitale du Honduras, est claire : « Il ne s'agit pas seulement d'une infiltration, le pape François a même parlé d'un lobby en ce sens. Peu à peu, le pape cherche à “purifier” cette situation, poursuit-il. On peut comprendre les homosexuels, et la législation pastorale est là pour les assister, mais ce qui est erroné ne peut pas être la vérité. » 

    D'après le coordinateur du Conseil des cardinaux (C9) pour la réforme de la Curie, certaines personnes ont interprété les paroles du pape François comme signifiant une ouverture de l'Église au mariage de personnes de même sexe. Le cardinal exclut une telle possibilité : « Nous devons comprendre que certaines choses peuvent être réformées et d'autres ne le peuvent pas ». Et d’insister sur le fait que « la loi naturelle ne peut pas être réformée. Dieu a conçu le corps humain, homme et femme, de manière à se compléter mutuellement et transmettre la vie. Le contraire n'est pas dans le plan de la création. Il y a des choses qui ne peuvent pas être modifiées ».

    Un précédent rapport sur le travail du pape pour contrer le “lobby gay” a été largement diffusé, mais sa précision est incertaine, précise l’Apic. Déjà en juin 2013, ainsi que nous le relations alors, le site Reflexión y Liberación avait affirmé que François mentionnait l'existence d'un “lobby gay”, lors d'une rencontre de la Confédération latino-américaine des religieuses et religieux (CLAR). Mais cette dernière a déclaré que l'affirmation rapportée « ne peut pas être attribuée avec certitude au Saint-Père ».

    Le pape avait lui-même clarifié ses propos durant le vol du retour de Rio, le 28 juillet 2013. « On écrit beaucoup sur ce lobby gay, je ne l'ai pas encore rencontré »déclarait alors le pape. « Tous les lobbies sont mauvais. Ils sont ce qu'il y a de plus problématique pour moi ». Citant l'enseignement du Catéchisme, contre la marginalisation des personnes homosexuelles, il ajoutait :« Si une personne est homosexuelle et qu'elle cherche sincèrement le Seigneur, qui suis-je pour la juger ? ».

    Ref. Le cardinal Maradiaga reconnaît l'existence d'un “lobby gay” au Vatican

    Bref, lobby gay ou pas dans l’Eglise, « on peut comprendre les homosexuels, et la législation pastorale est là pour les assister, mais ce qui est erroné ne peut pas être la vérité ».

    Sur son blog "Chiesa", le « vaticaniste » Sandro Magister note, par ailleurs: « Au mois de juin dernier, lors de l’annonce d’un "Family Day" à Rome contre la légalisation des unions homosexuelles, Nunzio Galantino, le secrétaire de la conférence des évêques d’Italie (CEI), qui informe ces évêques de ce que veut le pape, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour que le projet à peine conçu soit abandonné. La manifestation a tout de même eu lieu et elle a rassemblé un très grand nombre de participants, mais le pape François s’est bien gardé de lui donner sa bénédiction publiquement. Les fidèles peuvent intervenir également dans le domaine politique, mais il ne faut pas qu’ils pensent qu’ils ont des "évêques-pilotes". C’est ce que le pape a déclaré, par la suite, devant les participants aux états-généraux de l’Église italienne réunis à Florence au mois de novembre ». Voir ici.

    JPSC

  • Dire que le Vatican risque la faillite est faux

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    Lu sur le site de la Libre :

    "Le Vatican n'est pas en faillite. Ils veulent porter atteinte au pontificat"

    Le cardinal hondurien Oscar Maradiaga, conseiller économique du pape François, a déclaré mardi qu'il était "faux" d'affirmer que le Vatican risquait de faire faillite, une thèse développée dans un livre-enquête sorti la veille en librairie.

    "Dire que le Vatican risque la faillite est faux", a déclaré le prélat qui chapeaute un groupe restreint de six cardinaux conseillant le pape François sur les réformes économiques internes de la Curie (gouvernement du Vatican). "Il me semble qu'une stratégie précise de discrédit est en cours", estime le cardinal Maradiaga, dans un entretien publié mardi par le quotidien italien La Repubblica.

    "Ils veulent porter atteinte au pontificat: d'abord en dépeignant une Eglise composée majoritairement de pédophiles, maintenant en montrant une négligence économique. Mais il n'en est rien", a ajouté le prélat. Ce proche du pape François était interrogé sur un livre du journaliste italien Gianluigi Nuzzi qui se prévaut de documents internes du Vatican.

    Le journaliste s'est fait une spécialité des scandales financiers de l'Eglise, au point de se retrouver devant un tribunal du Vatican en 2016 pour avoir obtenu et publié des documents secrets du Saint-Siège (procès "Vatileaks 2") dans un livre sorti l'année précédente.

    Dans son nouvel opus, intitulé "Jugement universel", le journaliste décortique un bilan financier 2018 dans le rouge et qui s'aggrave.

    Il publie des grilles de comptes de l'Apsa, l'organisme qui gère les biens du Saint-Siège et donc l'essentiel du patrimoine immobilier appartenant au Vatican, faisant ressortir un déficit de 43,9 millions d'euros en 2018, contre un trou de 32 millions d'euros l'année précédente.

    Le résultat opérationnel (qui fait la différence entre les dons et recettes d'un côté et les coûts du personnel de l'autre) ressort dans le rouge à près de 59 millions d'euros en 2018, tandis que le résultat financier est positif à près de 15 millions d'euros.

    Le journaliste évoque notamment un patrimoine immobilier d'une valeur estimée à 2,7 milliards d'euros, mais qui est mal géré avec quelque 800 propriétés vides, 15% des 3.200 biens loués mis à disposition gratuitement, d'autres à des prix d'amis.

    Dans un rapport interne de conseillers du pape, cité dans le livre, on peut lire que "le déficit est récurrent et structurel" et qu'"il a atteint des niveaux préoccupants, présentant le risque de conduire à la faillite en l'absence d'interventions urgentes".

  • Une équipe pour travailler à la réforme de la Curie

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    Cité du Vatican, 13 avril 2013 (VIS). Voici le communiqué de la Secrétairerie d'Etat diffusé ce midi: "Reprenant une suggestion émise durant les congrégations générales d'avant conclave, le Pape François a constitué un groupe de prélats chargé de le seconder dans le gouvernement de l'Eglise universelle et de travailler à un projet de révision de la constitution apostolique Pastor Bonus, relative à l'architecture et au fonctionnement de la Curie Romaine. La première réunion collégiale est fixée aux 1 - 3 octobre prochains. Ceci dit, le Saint-Père est d'ores et déjà en contact avec les prélats suivants:

    -Giuseppe Bertello, Président du Governorat de l'Etat de la Cité du Vatican.

    -Francisco Javier Errázuriz Ossa, Archevêque émérite de Santiago de Chile (Chili).

    -Oswald Gracias, Archevêque de Bombay (Inde).

    -Reinhard Marx, Archevêque de Munich (Allemagne).

    -Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa (RD du Congo).

    -Sean Patrick O'Malley, OFM.Cap., Archevêque de Boston (USA).

    -George Pell, Archevêque de Sydney (Australie).

    -Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, SDB, Archevêque de Tegucigalpa (Honduras), faisant fonction de Coordinateur.

    -Mgr.Marcello Semeraro, Evêque d'Albano (Italie), faisant fonction de Secrétaire.

    Lire le commentaire de S. Magister

  • La charité catholique est aussi une oeuvre de discernement

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    Frédéric Mounier (La Croix) a interviewé le cardinal hondurien Oscar Maradiaga, président de Caritas Internationalis depuis 2007.

    "Il analyse le motu proprio publié par Benoît XVI le 1er  décembre, visant à préciser le caractère propre de la charité mise en œuvre par les catholiques. Cet ardent défenseur des droits de l’homme, d’origine hondurienne, rappelle notamment que « la charité est une exigence de la foi »."

    ...mais on verra qu'il met aussi clairement les points sur les "i" quant au fait de collaborer avec des initiatives qui ne cadrent pas avec les positions de l'Eglise, notamment dans le domaine éthique ;

    extraits :

    Comment lire le récent motu proprio de Benoît XVI rappelant aux évêques     les conditions d’exercice de la charité des catholiques ?

    Cardinal Oscar Maradiaga : Je pense que ce document est positif. Parce qu’il est nécessaire aujourd’hui de rappeler à certains évêques, dans certains pays, de prendre à cœur le service de la charité dans le monde. (...) Je lis donc ce motu proprio comme un appel aux évêques pour qu’ils prennent en compte le fait que le service de la foi doit passer par le service de la charité.

    Benoît XVI a souvent souligné le caractère propre de la charité catholique. Comment le comprenez-vous ?

    La charité catholique n’est pas une simple philanthropie, une sorte de tranquillité pour la conscience. Elle est une exigence de la foi. Si je suis croyant, je ne peux me retrancher dans ma tour d’ivoire, mais je dois être là où les hommes ont faim et soif, là où ils souffrent de la guerre, de la pauvreté, du mal-être. Le véritable chrétien ne peut rester indifférent.

    À Caritas ­Internationalis, nous ne sommes pas seulement une organisation philanthropique. Nous pratiquons la foi en action, qui se nomme la charité. (...)

    Rome insiste sur les conditions éthiques de la collaboration avec les organisations internationales…

    Dans un autre domaine, les investissements financiers, l’Église appelle, depuis longtemps, à les choisir en fonction de critères moraux : par exemple ne pas investir dans des entreprises qui font le commerce des armes, qui sont corrompues, etc. Chacun sait que l’argent doit connaître des limites et ne pas mettre en péril la dignité de la personne. Je pense que le motu proprio appelle simplement à un discernement et à un dialogue avec les organisations internationales qui peuvent financer des mouvements et services d’Église, alors que, par ailleurs, certaines de leurs valeurs ne sont pas compatibles avec nos principes, concernant notamment le respect de la vie.

    Par exemple ?

    Je pense qu’il nous faut être clair et dire que nous ne sommes pas d’accord, par exemple, avec la promotion de l’avortement, parce que nous considérons que c’est un crime. Il nous faut dialoguer et discerner. (...)

    Même à propos de la « santé reproductive », notion promue par les organisations de l’ONU, à laquelle Rome est très opposée ?

    Je dis clairement que cette notion de « santé reproductive » est un piège. Derrière un masque positif se cache l’avortement, qui est l’inverse de la santé. Je crois qu’il faut être vraiment clair : l’avortement est un crime et nous ne pouvons pas en faire la promotion. Une véritable politique de santé ne peut dire non à la vie à travers l’avortement. (...)

  • Caritas « catholica » ?

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    g8res3.jpgL’adjectif, là aussi, a disparu comme chez les scouts et bien d’autres mouvements éducatifs ou caritatifs plongés dans le bain du pluralisme et du sécularisme.

    Dans le journal « La Croix » de ce 28 février 2011, Frédéric Mounier explique que, le 15 de ce mois, le Secrétaire d’État du pape, le cardinal Tarcisio Bertone, a écrit aux conférences épiscopales - chacune étant responsable de « sa » propre Caritas locale- pour leur faire part de l’opposition du Saint-Siège au renouvellement du mandat de Lesley-Anne Knight, secrétaire générale de Caritas Internatiolnalis, lors de l’assemblée générale prévue en mai prochain. Contre l’avis de son confrère salésien le Cardinal Maradiaga, qui préside cette ONG.

    Si la décision de Rome est inédite dans l’histoire de Caritas Internationalis, elle est fondée en droit. Le statut canonique de  cette organisation, promulgué par Jean-Paul II le 16 septembre 2004, prévoit cette possibilité.

    Dans sa lettre, révélée le 26 février par l’hebdomadaire catholique britannique The Tablet le cardinal Bertone précise : « Durant les quatre années à venir, une attention particulière devra être apportée à l’harmonisation de la dimension théologique de Caritas Internationalis avec son rôle en tant qu’organisation internationale. » Le cardinal souhaite que les activités de plaidoyer menées par CI soient mieux coordonnées « en coopération étroite avec le Saint-Siège, spécifiquement compétent dans ce domaine ».

    Le contentieux, selon Frédéric Mounier, touche au caractère « hybride » de Caritas Internationalis, à la fois ONG et organisme d’Église. Elle doit ainsi rendre compte à Rome, mais aussi à ses millions de donateurs privés, aux États qui, localement, attribuent des subventions, sans oublier les conférences épiscopales.

    Reste que des voix autorisées se font entendre, à Rome, pour souhaiter une identité catholique mieux affirmée des services rendus par l’Église à la société : éducation, santé, solidarité.

    L’ article est ici : Rome se penche sur Caritas Internationalis

  • Une nouvelle version américaine de la ”mafia de Saint-Gall” ?

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    De Michel Haynes sur LifeSiteNews; traduction du  site "Benoît et moi" :

    Le clergé libéral et d’éminents catholiques américains tiennent une réunion à huis clos pour élaborer une stratégie contre « l’opposition » de François

    Un groupe restreint de hauts prélats américains, ainsi que le nonce apostolique et des responsables de la curie vaticane, se sont récemment réunis en secret à Chicago pour « comprendre l’esprit de ce qu’ils appellent ‘l’opposition’ au pape François » et promouvoir l’idéologie de Vatican II.

    Les 25 et 26 mars, tandis que le pape François présidait l’acte de consécration de la Russie et de l’Ukraine, une conférence intitulée Pope Francis, Vatican II, and the Way Forward se tenait à l’université Loyola de Chicago.

    Organisée par le Boisi Center for Religion and American Public Life du Boston College, ainsi que par le Hank Center for the Catholic Intellectual Heritage de l’université Loyola de Chicago et le Center on Religion and Culture de Fordham [célèbre université privée de New York, gérée par les jésuites], la conférence s’est déroulée presque entièrement hors du radar des médias.

    Le 25 mars, The Torch [le journal officiel rédigé par les étudiants de l’Université St. John’s, à New York] a révélé que l’événement était une initiative du père Mark Massa, SJ, directeur du Boisi Center, et de Michael Sean Winters, rédacteur en chef du National Catholic Reporter [très progressiste: à ne pas confondre avec le presque homonyme National Catholic Register] .

    La conférence était présentée comme une occasion pour les théologiens et les ecclésiastiques de se rencontrer et de discuter, sur le modèle de Common Ground, l’événement initié en 1996 par le cardinal Joseph Bernardin, connu pour sa promotion de l’œcuménisme et ses présumées tendances homosexuelles.

    Le père Massa a dit à The Torch que les participants avaient été invités de manière sélective. Étaient également présents des membres des médias catholiques et des « évêques centristes disposés à la confrontation ».

    Parmi les participants figuraient un certain nombre de prélats de haut rang, dont deux membres du Conseil des cardinaux et donc conseillers du pape François : le cardinal Sean O’Malley et le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga. Il y avait également le nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Christophe Pierre, et l’éminente religieuse vaticane Sœur Nathalie Becquart, qui joue un rôle clé dans le synode sur la synodalité.

    Le cardinal Blaise Cupich de Chicago était également présent, ainsi que le cardinal Joseph Tobin, les archevêques Mitchell Rozanski, John Wester, Charles Thompson et Roberto González Nieves, et aussi l’archevêque Héctor Miguel Cabrejos Vidarte, président de la Conférence épiscopale d’Amérique latine.

    JD Flynn, du Pillar [The Pillar média catholique américain conservateur] a noté que plusieurs journalistes du National Catholic Reporter étaient présents, ainsi que le « théologien libéral » Massimo Faggioli et M. Thérèse Lysaught, membre de l’Académie pontificale pour la vie et promotrice des vaccins anti-Covid contaminés par l’avortement.

    Outre le secret, les règles de Chatham House [Le RIIA, Royal Institute of International Affairsthinktank basé à Londres, plus connu sous le nom de Chatham House, l’équivalent britannique du célèbre Council on Foreign Relations américain] étaient en vigueur pendant la réunion, règles selon lesquelles, comme l’a rappelé le père Massa, « on peut citer des propos tenus mais sans les attribuer à quelqu’un en particulier ».

    S’adressant à The Torch, Massa a révélé que l’objectif de la conférence était de relier l’ « opposition » au pape François à l’opposition au Concile Vatican II:

    « Nous voulons montrer que l’opposition au pape François, pas universellement, mais dans une large mesure, est une opposition à Vatican II. François essaie d’encaisser le chèque que Vatican II a émis : la synodalité était la chose la plus importante. »

    Faisant l’éloge du thème de la synodalité, Massa a affirmé que le but et le sens de la synodalité sont une réorientation localisée de l’Église, dans laquelle « chaque Église nationale, chaque groupe de diocèses, devrait avoir un synode pour parler des choses locales en dialogue les uns avec les autres ». Et cela « éliminerait le processus de recours à Rome« .

    S’adressant au National Catholic Reporter après la conférence, le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, au centre de scandales, a apporté un éclairage supplémentaire sur la rencontre, affirmant qu’elle avait été organisée pour « comprendre l’esprit de ce qu’ils appellent ‘opposition' ».

    « Nous avons ce qu’ils appellent une ‘opposition’ au pape », a dit Maradiaga. « Ils essaient de construire des murs, de revenir en arrière, de regarder l’ancienne liturgie ou peut-être les choses d’avant Vatican II ».

    Maradiaga a déploré que « Vatican II soit inconnu de beaucoup de jeunes générations », ajoutant qu' »il est nécessaire de revenir en arrière et de voir que toutes les réformes du pape François sont enracinées dans Vatican II. »

    Parmi les titres des communications présentées lors de la conférence, citons « L’opposition à François, enracinée dans l’abandon de Vatican II comme source de renouveau » par Faggioli ; « Récupérer la tradition morale et intellectuelle des guerres culturelles » par Lysaught ; « Argent, médias et réseaux s’opposant au pape François » par le père Massa ; et « Idées pastorales et théologiques pour une collégialité affective avec le pape François et la réception de Vatican II » par le théologien Hosffman Ospino du Boston College.

    Selon le père Massa, la rencontre de Chicago ne sera pas un événement isolé, mais devrait devenir « annuelle ou semestrielle » afin que « les évêques et les théologiens puissent parler franchement entre eux ce choses importantes qui sont vraiment enterrées par la presse ».

    L’objectif, a affirmé Massa, est de faire en sorte que l’Église catholique en Amérique « s’éloigne de ces guerres culturelles entre conservateurs et libéraux… vers une position unie, où l’on peut rassembler tout un éventail de positions tout en étant considéré comme de bons catholiques et sans être insulté par des personnes qui ne sont pas d’accord avec vous ».

    Cet objectif semble être à l’origine de l’invitation faite aux évêques « centristes », ainsi qu’aux membres des médias connus pour leurs écarts par rapport à la tradition catholique.

    LifeSiteNews a contacté l’archidiocèse de Chicago, l’archidiocèse de Boston et le Hank Center de l’université Loyola de Chicago, afin d’obtenir plus d’informations sur la conférence, ainsi que sur les raisons pour lesquelles les médias évitent en général d’en parler, mais jusqu’à présent nous n’avons reçu aucune réponse.

    C’est Faggioli qui a mis en évidence l’importance et l’objectif prévu de l’évènement en tweetant le jour de l’ouverture de la conférence : « Journées intéressantes aujourd’hui et demain pour l’Église catholique aux États-Unis », ajoutant plus tard qu’il se sentait « honoré » de prendre la parole lors de « cette grande conférence ».

    Certains catholiques ont comparé la conférence aux réunions de la mafia de Saint-Gall, le groupe clérical secret qui serait à l’origine de la démission surprise du pape Benoît XVI.

    « Il semble que les États-Unis aient leur propre groupe de Saint-Gall », a écrit le diacre Nick Donnelly à ce sujet.

  • François superman

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    « Les 6 révolutions du pape François », d’après Jean Mercier sur le site web de « La Vie » :

    Le primat de la miséricorde

     Pour réaliser cette révolution, le pape a décidé une mise à plat universelle de la pastorale des personnes qui n’entrent pas dans les clous (couples non mariés, personnes homosexuelles, divorcés remariés), lors d’un synode romain sur la famille, qui se déroulera en deux sessions, dont la première aura lieu en octobre. Le dossier des divorcés remariés a fait l’objet de la quasi-totalité des interventions des cardinaux réunis autour du pape avant sa première création de cardinaux, le 22 février dernier. Mais on sait aussi que la position d’ouverture défendue par le cardinal allemand Walter Kasper (permettre l’accès aux sacrements après un audit pénitentiel) n’a pas fait l’unanimité. L’Église catholique est donc officiellement entrée dans une phase de turbulences, et le pape a solennellement demandé à tous les fidèles de prier. Une façon à peine voilée de les exhorter à ne pas se déchirer.

    La collégialité à l’honneur

    (…) Signe que les temps changent : le synode sur la famille a été précédé d’une grande opération de remontée d’informations, sans précédent dans l’histoire récente. D’ordinaire, seules les conférences épiscopales sont consultées, alors que, cette fois, les catholiques de la base ont été sollicités, et se sont largement mobilisés (…).À l’avenir, le processus de décentralisation devrait aboutir à ce que les conférences épiscopales jouissent d’une véritable autorité en matière de doctrine. La création de conférences régionales et continentales n’est pas exclue. On s’acheminerait alors vers un modèle où il faudrait cependant gérer des ­divergences plus ou moins grandes entre les Églises locales, pouvant aboutir à des divisions comme cela s’est produit dans la communion anglicane. Exemple emblématique de son souci de collégialité, François a créé, un mois après son élection, un G8 des cardinaux, récemment rebaptisé « C8 » par son pilote en chef, le cardinal Óscar Rodríguez ­Maradiaga, et dont les membres représentent tous les continents. Ce C8 dispose d’un large champ de compétences, depuis la réforme de la curie jusqu’à la pastorale des divorcés remariés (…).

    La réforme de la gouvernance

    (…) Le secrétaire d’État ne sera plus, comme sous Benoît XVI, « un vice-roi », a prévenu le cardinal Óscar Maradiaga, mais devra se recentrer sur sa mission diplomatique (…) Signe fort et parlant : le pape a nommé un « secrétaire » chargé des finances, qui lui répondra directement. François souhaite donc multiplier les « bras droits » pour mieux équilibrer les pouvoirs entre les uns et les autres (…). Selon les cardinaux Óscar Maradiaga et Walter Kasper, il n’est pas exclu que des laïcs, dont des femmes, puissent être investis de véritables responsabilités de direction. Ce qui serait une première. Cette nouvelle donne s’accompagne d’un style de gouvernement assez personnel de la part de François. Le pape n’a pas de « cabinet » officiel, mais il s’est constitué un réseau parallèle de conseillers, court-circuitant les rouages de la curie, et multipliant les contacts informels depuis le lieu relativement ouvert qu’est la maison Sainte-Marthe. Non sans autoritarisme, François a réussi à imposer qu’il est un homme libre, que personne ne peut manipuler.

    L’urgente mutation culturelle

    En marge de ces évolutions structurelles, François tente de casser les logiques de pouvoir qui ont prévalu trop longtemps au Vatican, marqué par la réalité italienne.(…) Contrairement à la culture traditionnelle du Vatican, il a osé rétrograder quelques collaborateurs – dont un cardinal – pour signifier que l’impunité n’aura plus cours sous son règne

    La purification administrative et financière

    (…) Après avoir lancé, en juillet, un audit approfondi des structures administratives, le pape a décrété tout récemment la naissance d’un secrétariat de l’économie, qui va rationaliser les finances du Vatican,

    . En appui, le pape a prévu de constituer un conseil pour l’économie, ou cardinaux et laïcs experts siégeront à parité, et un service d’audit pour les dicastères.

    Retour dans la géopolitique internationale

    François souhaite que l’Église catholique pèse à nouveau dans le concert des nations comme une force de paix et une voix prophétique. Son cri d’alarme dénonçant la « mondialisation de l’indifférence » à Lampedusa, peu après le naufrage de migrants, restera un jalon essentiel.

    Extraits d’une nouvelle hagiographie dont l’hebdomadaire « La Vie » vient de faire un « hors-série » de 68 pages, 6,90 euros. En vente en kiosques et sur la boutique en ligne du site «de « La Vie »

    Réf. Les 6 révolutions du pape François

    Six révolutions, fussent-elles sud-américaines, en un an c’est tout de même beaucoup pour un seul homme…

    JPSC 

  • Abus sexuels dans l’Eglise : quand Philippe Arino remet les pendules à l’heure

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    Lu sur le site web « Salon Beige » :

    Deux jours après la publication d’un rapport sur les abus sexuels sur mineurs dans six diocèses de Pennsylvanie, le Saint-Siège a condamné ces actes antérieurs à 1990. Plus de 300 prêtres, 1000 enfants victimes, des prélats coupables... c'est un phénomène d'ampleur qui est décrit par le rapport publié mardi 14 août par le procureur de Pennsylvanie. Épais de 884 pages, ce rapport est le fruit de deux ans d'enquête et porte sur une période de 70 ans. Il se fonde notamment sur des archives conservées par les diocèses.

    Dans un communiqué, le Saint-Siège indique que le Pape François se tient résolument et fermement du côté des victimes. Le Saint-Siège a tenu à saluer les efforts de réformes entrepris par l'Église catholique américaine depuis les années 2000:

    «Les conclusions du Grand Jury sont cohérentes avec les précédentes études, montrant que les réformes faites par l'Église catholique aux États-Unis ont réduit drastiquement l'incidence des abus commis par le clergé».

    Le Saint-Père encourage à «de constantes réformes et à une vigilance à tous les niveaux de l'Église catholique».

    Une semaine après l’affaire McCarrick, archevêque émérite de Washington accusé d’abus sexuels, l’Église catholique américaine est donc une nouvelle fois dans la tourmente.

    Sur son blog, Philippe Arino rappelle qu'il ne s'agit pas seulement d'abus sexuels sur mineurs, mais aussi de l'homosexualité pratiquée au sein de l'Eglise :

    "L’actuel scandale des 300 prêtres dits « pédophiles » aux États-Unis est présenté de manière particulièrement malhonnête et hypocrite par les mass médias qui jettent toute la faute non seulement aux prêtres directement concernés (et pour la plupart décédés) mais aussi à la hiérarchie ecclésiale qui les aurait couverts et aurait volontairement fermé les yeux. Car qui a justifié les actes pédophiles en les appelant « homosexuels », si ce n’est la société civile et les libertaires anti-pédophilie mais pro-gays ? Tant pis si je vous choque en disant cela, mais je me base sur les faits : bien souvent la pédophilie n’est que le faux nez de l’homosexualité. Pédérastie et homosexualité se télescopent régulièrement et de manière non causale, non systématique, mais réelle et récurrente : le cas tout récent de Mgr McCarrick, où on nous parle de pédophilie sacerdotale alors qu’il s’agit plutôt d’homosexualité sacerdotale – les prêtres et séminaristes qui sont allés dans son lit étaient majoritairement adultes et « consentants », et l’abus sur l’adolescent est une exception dans le parcours sexuel et amoureux de ce cardinal ! – le prouve. Notre monde condamne par devant (la pédophilie, l’inceste, le viol) ce qu’il promeut par derrière (homosexualité, jeunisme, « l’amour qui n’a pas d’âge ni de sexe »). 

    Donc NON, ce ne sont pas certains membres de l’Église d’en haut uniquement qui protègent les prêtres pédophiles : c’est surtout le monde profane, anticlérical et païen qui condamne les conséquences (la pédophilie) dont il chérit les causes (la croyance en « l’Amour sans Foi ni lois » reposant principalement sur la croyance en « l’identité » et en « l’amour » homosexuels). Et quand on nous annonce en ce moment énormément de démissions remises au Pape François par des évêques ou des cardinaux pour avoir « couvert des actes pédophiles », en réalité, détrompez-vous, ce ne sont pas souvent des actes pédophiles qui sont couverts mais bien des actes homosexuels (malgré l’annonce publique)."

    Le lobby gay est bien actif au plus hauts niveaux de l'Eglise, comme le montre l'ouvrage d'Henry Sire, récemment traduit en français. Janet Smith, professeur de théologie morale au séminaire de Détroit explique :

    « Trop de clercs et de laïcs croient qu’il suffit que quelques têtes tombent et que quelques mécanismes soient institués pour dénoncer les évêques corrompus et qu’on puisse passer à autre chose. Mais c’est faux ! » « Le problème de fond réside dans l’existence de réseaux homosexuels dans l’Eglise, probablement dans à peu près tous les diocèses et certainement à la Curie ».

    Le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga, confident influent du pape François, est soupçonné de défaillances dans la gestion de la crise impliquant une homosexualité généralisée dans le principal séminaire de son diocèse. Le journaliste Edward Pention, du National Catholic Register, a révélé qu’au Honduras « tous les séminaristes homosexuels ont été renvoyés, sauf ceux de l’archidiocèse de Tegucigalpa qui plaisantent en disant qu’ils ont un puissant et très influent saint patron : ‘’Maradiaga’’».

    En juillet, le magazine révélait que 50 séminaristes de Tegucigalpa avaient cosigné une lettre dénonçant « une lourde ambiance d’homosexualité ». Mgr Maradiaga aurait ignoré des preuves d’actes homosexuels de l’évêque Pineda, démissionnaire le 20 juillet. Cerise sur le gâteau, le Chilien Francisco Javier Errazuriz Ossa, membre du conseil rapproché de neuf cardinaux du pape François pourrait, comme Mgr McCarrick, devoir démissionner suite aux poursuites dont il est l’objet pour abus sexuels.

    Ref. Abus sexuels : le scandale de l'homosexualité dans l'Eglise

    JPSC

     

  • Solennité de la Fête-Dieu 2016 célébrée à Liège selon la forme extraordinaire du rite romain : l’évêque du diocèse sou

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    Mgr Delville.jpgA l’occasion de la Fête-Dieu 2016 à Liège, l’évêque du diocèse,  Mgr Jean-Pierre Delville, s’est rendu le samedi 28 mai à l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, où il a célébré la Solennité de la Fête selon  la forme extraordinaire du rite romain. Plus de trois cents fidèles  ont pris part à cette messe festive que rehaussaient les chants grégoriens de la Schola  « Clamaverunt iusti » de Varsovie, dirigée par  Michal Slawecki, chef du chœur de l’université polonaise Cardinal Stefan Wyszyński . Son homologue du chœur universitaire de Liège, Patrick Wilwerth, lui fit écho à la tête de l’Ensemble  vocal liégeois« Praeludium » qui interpréta des motets polyphoniques anciens dédiés à l’Eucharistie. La célébration s’est terminée par la bénédiction du Saint-Sacrement et la vénération des reliques de sainte Julienne de Cornillon, suivies d’un vin d’honneur auquel  Mgr Delville a pris part en parcourant la foule des participants. Au cours de l’homélie de la messe, axée sur le thème de l’eucharistie miséricordieuse, l’évêque de Liège a bien voulu souligner en ces termes la pertinence de l’action entreprise par la communauté de l’église du Saint-Sacrement : « L’évangile de la multiplication des pains se termine par : « on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers ». Douze: le chiffre des tribus d’Israël, le chiffre des disciples, le symbole de l’Église. C’est dans la communion ecclésiale que la communion au Christ donne ses fruits. Nous avons célébré ici dans cette église du Saint-Sacrement, où la communauté a voulu garder la richesse de la liturgie ancienne et la beauté des chants latins. Ainsi cette église est comme l’un des douze paniers qui composent l’Église et qui alimentent l’humanité ! »

    Voici le texte intégral de cette homélie :

    « Chers Frères et Sœurs,

    La Fête-Dieu de cette année est placée sous le signe de la miséricorde. Miséricorde signifie « avoir du cœur » pour celui qui est dans la misère ou la pauvreté « miséricorde ». Il s’agit de partager mes faibles moyens, mes propres pauvretés, avec celui qui est dans la difficulté et dans la faim.

    Ainsi à la dernière cène (1 Cor 11,23-26), face à la souffrance et à la mort, Jésus partage le pain et le vin. Face à la pauvreté de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage le peu qu’il a, le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie : prenez et mangez-en, buvez-en tous : ceci est mon corps, ceci est mon sang, dit Jésus. C’est comme à la multiplication des pains, qui avait commencé avec 5 pains et 2 poissons pour 5000 hommes : la pauvreté des moyens, quand elle est partagée, devient source de vie et de salut (Lc 7,11-17). Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés, comme la foule au désert ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.

     Encore aujourd’hui, on pourrait se moquer de l’eucharistie et dire : « Mais ce n’est qu’un bout de pain, que voulez-vous que cela fasse ? Pourquoi le vénérez-vous tellement ? » Et pourtant nous déployons toute une liturgie, toute une vénération et tout un faste, comme ce soir, pour ce bout de pain. Pourquoi ? Parce que c’est la pauvreté partagée par le Christ, et ce partage nous révèle sa divinité. Dieu est dans ce partage de la pauvreté et nous communique sa divinité.

    Cette communion nous invite à l’action concrète, elle nous invite aux œuvres de miséricorde. Comme disait Jésus : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » Et pour éclairer cela, le cardinal Oscar Maradiaga nous disait mardi dernier à la cathédrale : « Il existe un lien intime et indissoluble entre l'eucharistie et la charité, entre la présence eucharistique et la mission, entre l'adoration et la justice sociale ». Cet engagement nous pousse à l’action et, au-delà même des premiers gestes de charité, il nous pousse à agir sur les structures injustes de notre monde. Comme disait le cardinal Maradiaga : « Satisfaire la faim, implique également de découvrir les raisons de la faim et de travailler pour briser les chaînes qui maintiennent les plus pauvres piégés dans la pauvreté ». Une œuvre de miséricorde est de visiter les prisonniers. « Nous sommes invités à visiter ceux qui sont des criminels, qui parfois ont commis des crimes graves », ajoutait-il . C’est particulièrement urgent dans notre pays avec la crise des prisons. L’opinion publique a tendance à mépriser les prisonniers. J’entendais dire à la TV la réaction suivante : « Les prisons ne sont quand même pas des clubs Med ! » Ce genre de réflexion va contre l’évangile. On doit reconnaître la valeur de tout homme, même prisonnier. Nos équipes d’aumôniers de prison sont engagées à fond dans l’aide aux prisonniers ces jours-ci ; les membres de l’aumônerie vont eux-mêmes distribuer des repas aux prisonniers, sans négliger la situation des gardiens ; et je les félicite pour leur engagement. Une autre pauvreté partagée est celle de visiter les malades ; « le Christ s'identifie avec ces personnes malades, quand nous les visitons ; c’est donc lui que nous visitons sous une autre apparence, et nous mêmes, nous obtenons aussi une guérison », disait le cardinal Maradiaga. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui, au 13e siècle, était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique.

    Frères et Sœurs, cette pauvreté partagée, cette communion, est un secret de vie. Jésus nous dit (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » « Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». C’est dans communion au Christ que nous trouvons la vraie vie. Cette communion au Christ passe par le canal de l’Église. Ainsi l’évangile de la multiplication des pains se termine par : « on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers ». Douze : le chiffre des tribus d’Israël, le chiffre des disciples, le symbole de l’Église. C’est dans la communion ecclésiale que la communion au Christ donne ses fruits. Nous avons célébré ici dans cette église du Saint-Sacrement, où la communauté a voulu garder la richesse de la liturgie ancienne et la beauté des chants latins. Ainsi cette église est comme l’un des douze paniers qui composent l’Église et qui alimentent l’humanité !

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !

    Amen ! Alleluia ! »

    Voir aussi le site cathobel sur cette même célébration: 

    Mgr Delville célèbre la Solennité de la Fête-Dieu

    JPSC

  • A propos de la « réforme » de la Curie papale

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    Lu sur le site de « La Vie »

    "Le cardinal Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga, archevêque hondurien et coordinateur du groupe de huit cardinaux chargés par le pape de travailler à une réforme de la Curie, s'est prononcé en faveur de la création d'une congrégation romaine pour les laïcs, comme il en existe pour les évêques, le clergé ou les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique (les religieux, donc). Cette information est rapportée par le vaticaniste Andrea Tornielli sur le site Vatican Insider de la Stampa.

    Dans l'organisation actuelle de la Curie, les dicastères (institutions comparables à des ministères) peuvent être permanents, comme c'est le cas des congrégations, ou « destinés à répondre aux besoins de chaque époque ». Dans ce second cas, on parle de conseils pontificaux. Or, jusqu'ici, il n'existe pas d'institution permanente chargée de s'occuper des questions propres aux laïcs dans l'Eglise catholique : ceux-ci doivent se contenter d'un conseil pontifical, au même titre que la culture, les« communications sociales » ou encore le dialogue interreligieux.

    Cette situation pourrait donc évoluer dans le cadre de la grande réforme structurelle voulue par le pape François. Selon le cardinal Maradiaga, qui a fait cette confidence lors d'un déplacement dans la ville espagnole de Logroño, « les organes du Vatican seront réorganisés », afin de corriger cette incohérence qui fait qu'« il existe aujourd'hui une congrégation pour les évêques, une autre pour les prêtres et encore une pour les religieux, mais pas pour les laïcs, malgré le fait qu'ils représentent la majorité dans l'Eglise ».

    « Il existe une ligne commune en faveur de la création d'un dicastère propre », a-t-il ajouté, selon le journal espagnol El Nacional, rappelant que le pape souhaitait aboutir à « quelque chose de complètement nouveau » avec une réforme « en profondeur », qui ne se limiterait donc pas simplement à des« changements cosmétiques ».

    Si le cardinal Maradiaga ne s'est pas exprimé concrètementsur cette possible réorganisation, il a toutefois concédé que« certains dicastères ou ministères au sein du Vatican vont être modernisés et d'autres repris en main ». La nouvelle congrégation romaine pourrait ainsi résulter de la fusion de plusieurs conseils pontificaux : le conseil pontifical pour les laïcs, évidemment, mais aussi certainement celui pour la famille et « d'autres thèmes liés », ce qui pourrait par exemple signifier que le conseil pour la pastorale des services de santé serait également concerné.

    La création d'une telle congrégation serait bien entendu perçue comme un signal positif en faveur de la revalorisation de la place des fidèles laïcs au coeur de l'institution catholique. Mais tout en rapportant l'information dans le Vatican Insider, Andrea Tornielli souligne le paradoxe qu'il y aurait à passer par une forme de« cléricalisation » pour revaloriser les laïcs, alors même que le pape François ne cesse de dénoncer les ravages du cléricalisme."

    Réf. Bientôt un organisme permanent pour les laïcs au Vatican ?

    Le « G8 » du pape François va-t-il redécouvrir le fil à couper le beurre ?

    Il existe déjà, en effet, un Conseil pontifical pour les laïcs, organisme de la curie romaine, créé par le Motu Proprio de Paul VI "Catholicam Christi Ecclesiam", le 6 janvier 1967. En décembre 1976, le même pape a réformé une première fois et confirmé cette instance par le Motu Proprio «  Apostolatus peragendi ». Sa mission actuelle a été définie par la constitution apostolique  « Pastor Bonus » de 1988, sur la refonte de laquelle travaille le « G8 » issu de l’imagination du collège cardinalice qui a élu François, et que Mgr Danneels a aussi pompeusement qualifié de « conseil de la couronne » pontificale.

    L’actuel Conseil pour l’apostolat des laïcs  est chargé de la promotion et de la coordination de cet apostolat et, en général, compétent dans les matières qui concernent la vie chrétienne des laïcs en tant que tels (art. 131 de la const. Pastor Bonus). Le cardinal polonais Stanislaw Rylko en est le président. Il est entouré d'un vice-président (Mgr Joseph Clemens), et d'un secrétaire. Le conseil compte trente deux membres, évêques, prêtres et laïcs (hommes et femmes) qui se réunissent périodiquement, auxquels s'ajoutent trente consulteurs convoqués sur des questions spécifiques. Cela ne suffit pas ?

    Observons qu’à Rome, comme souvent ailleurs dans l’Eglise, de nouveaux organes en tous genres ont proliférés dans la foulée du concile Vatican II. Lors de son trop court pontificat, Benoît XVI a tenté timidement d’opérer certaines fusions (les conseils de la culture et du dialogue interreligieux, par exemple) sans y réussir.

    Une vraie réforme ne serait-elle pas d’alléger l’organigramme plutôt que de créer encore une congrégation, un poste de coordinateur de la curie à côté du secrétaire d’Etat rebaptisé « papal », sans oublier ce « G8 » dont l’institutionnalisation annoncée ne manquera pas d’entrainer la mise en place d’un secrétariat permanent, et ainsi de suite ?…

    JPSC

  • Synode des jeunes : un synode écrit d'avance ?

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    Du site "Benoît et moi" :

    Synode pour les jeunes, synode prétexte?

    A deux semaines de l'ouverture de l'Assemblée des évêques, après l'expérience désastreuse des deux synodes sur la Famille de l'ère franciscaine, les questions se multiplient sur l'organisation, l'"agenda", et les nominations papales. Les craintes de La Bussola (18/9/2018) 

    Certains les accuseront de jeter le manche après la cognée, alors que le Synode n'a même pas encore eu lieu. Laissons-lui donc une chance (disent-ils). Mais les expériences passées justifient qu'on redoute le pire. Et la sagesse populaire le dit bien: chat échaudé...

    L'AGENDA EST DÉJÀ ÉCRIT, LE SYNODE DEVIENT SEULEMENT UN PRÉTEXTE

    de Stefano Fontana, le 18/9/2018 sur la www.lanuovabq.it, traduction de "Benoît et moi" : 

    Les nominations si unilatérales pour le prochain Synode de la Jeunesse laissent transparaître la volonté de déterminer d'emblée l'issue de l'assemblée des évêques. Une confirmation qu'en réalité, l'objet du Synode n'est pas les jeunes, mais de nouvelles ouvertures modernistes dans le domaine de la morale sexuelle, en particulier des relations sexuelles prénuptiales et de la contraception. Nous pourrions parler de synodes "prétextes", ou de synodes comme "instruments" pour atteindre certains des objectifs déjà établis auparavant. Il se peut aussi que le Synode reste dans le vague, dise et ne dise pas, ouvre des questions plutôt que de les clore.

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    À la lecture des noms des personnes nommées directement par le Pape François pour le prochain Synode de la Jeunesse, on reste sérieusement (et négativement) frappé. Surtout pour le sort de ce Synode, et des Synodes en tant que tels, sur lesquels on risque de jeter une ombre de soupçon qui en compromet la fonction ecclésiale.

    Laissons de côté, pour l'instant, l'aspect que beaucoup parmi ceux nommés par le Pape sont dans l'œil du cyclone du scandale des abus et de l'homosexualité (de Maradiaga à Cupich, de Farrell à Marx). L'archevêque de Philadelphie, Mgr Charles Chaput, avait même suggéré de suspendre le Synode des jeunes parce que «les évêques n'auraient en ce moment absolument aucune crédibilité pour aborder cette question», et le Pape nomme précisément les noms les plus impliqués dans la querelle. Laissons de côté, comme je l'ai dit, pour le moment, cet aspect central, et insistons sur le fait que les nommés sont tous des représentants du progressisme moderniste en termes de sexualité et de famille: au premier rang, bien sûr, le Père Antonio Spadaro, directeur de "La Civiltà Cattolica", et Enzo Bianchi. Ces nominations si unilatérales du Pape visent évidemment à déterminer d'emblée le résultat du Synode et à confirmer l'opinion exprimée par beaucoup, à savoir que l'objet du Synode n'est pas la jeunesse mais de nouvelles ouvertures modernistes dans le domaine de la morale sexuelle, notamment des relations sexuelles prénuptiales et de la contraception. La petite armée de nomination papale directe aurait pour but de forcer la main avec certitude en ce sens et de confirmer un résultat prévu dès maintenant. En d'autres termes: le Synode comme machine 'instrumentale' pour atteindre d'autres fins que celles déclarées.

    Lire la suite sur "Benoît et moi"

  • Le pape François ajoute le cardinal Hollerich et quatre autres cardinaux au Conseil chargé de l'assister ”dans le gouver

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    De Courtney Mares sur le National Catholic Register :

    Le pape François ajoute le cardinal Hollerich et quatre autres cardinaux à son conseil de conseillers

    Le groupe des cardinaux conseillers, également appelé C9 pour ses neuf membres, a été créé par le pape François un mois après son élection en 2013 pour conseiller le pape sur la réforme de la Curie romaine.

    7 mars 2023

    Le pape François a nommé mardi cinq nouveaux membres à son conseil de cardinaux conseillers, dont le cardinal Jean-Claude Hollerich, organisateur du Synode, et le cardinal canadien Gérald C. Lacroix.

    Le Vatican a annoncé le 7 mars les neuf membres du Conseil des cardinaux du pape François chargés d'assister le pape "dans le gouvernement de l'Église universelle".

    Le pape a nommé le cardinal brésilien Sérgio da Rocha, le cardinal espagnol Juan José Omella Omella et le cardinal Fernando Vérgez Alzaga, président du gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican, comme nouveaux membres du Conseil, aux côtés des cardinaux Hollerich et Lacroix.

    Avec ces nouvelles nominations, le cardinal hondurien Óscar Rodríguez Maradiaga, 80 ans, et le cardinal allemand Reinhard Marx, 69 ans, ne sont plus membres du Conseil des cardinaux. Le cardinal Giuseppe Bertello, président retraité du gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican, âgé de 80 ans, a été remplacé par son successeur.

    Le groupe des cardinaux conseillers, également appelé C9 en raison de ses neuf membres, a été créé par le pape François un mois après son élection en 2013 pour le conseiller sur la réforme de la Curie romaine, en particulier sur la nouvelle constitution apostolique, Praedicate evangelium, publiée l'année dernière.

    Le groupe a continué à se réunir après la publication de la constitution et a discuté du Synode sur la synodalité et du travail de la Commission pontificale pour la protection des mineurs lors de sa dernière réunion en décembre.

    L'inclusion du cardinal Hollerich, un jésuite qui est l'un des principaux organisateurs du Synode sur la synodalité en cours, suggère que le Conseil continuera à jouer un rôle de conseil auprès du Pape sur le processus synodal global. 

    Cette nomination témoigne également de l'estime que le pape porte au cardinal-archevêque de Luxembourg, âgé de 64 ans, qu'il a nommé en 2021 rapporteur général de la 16e assemblée générale ordinaire du synode des évêques. L'automne dernier, le cardinal Hollerich a déclaré dans un entretien avec les médias du Vatican qu'il pensait que la possibilité de bénédictions de l'Église pour les unions de même sexe n'était pas une question réglée.

    Trois membres originaux du C9 demeurent au sein du conseil : Le cardinal américain Seán Patrick O'Malley, le cardinal indien Oswald Gracias et le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican. 

    Le cardinal congolais Fridolin Ambongo Besungu, nommé en 2020, restera également dans le conseil des conseillers et Mgr Marco Mellino continuera d'être le secrétaire du groupe.

    La prochaine réunion du Conseil des cardinaux se tiendra le 24 avril à la Casa Santa Marta, la résidence du pape au Vatican, à 9 heures.