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Rechercher : scalfari

  • La révolution Bergoglio

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    Les interviews accordées par le pape, ses déclarations étonnantes, ses décisions surprenantes, font l'objet de nombreux commentaires, en sens divers. On pourra s'en rendre compte en consultant, à titre indicatif, les commentaires suivants :

    - Le virage de François (S. Magister)

    - Incroyable ce pape (G. de Tanoüarn)

    - En conscience, je dois briser le chorus (P. De Marco, en italien)

    - Il faut aider le soldat François (R. Poujol)

    - Où va le pape François (A. Mastino)

    - L'intransigeance de François (G. Leclerc)

    - Le pape à Scalfari : "La grâce peut aussi vous toucher" (M. Introvigne)

    - ...

  • Trois revirements significatifs du pape François

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    Le pape fait lui aussi son autocritique. En l’espace de quelques jours, François a corrigé ou fait corriger quelques éléments significatifs de son image publique. Au moins trois..

    • Il abaisse le "rating" de l’interview qu’il a accordée à Scalfari.
    • Il rectifie ses jugements sur le concile Vatican II.
    • Il prend ses distances par rapport aux courants progressistes qui l’ont le plus applaudi jusqu’à présent.

    Mais les médias ne parlent pas de son changement.

    A découvrir sur le site "chiesa.espresso" de S. Magister

  • Existence de l'enfer : quand l'interviewer favori du pape déforme ses propos

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le Vatican dément les propos prêtés au pape sur l’enfer

    Dans un article paru dans le quotidien La Repubblica, le journaliste Eugenio Scalfari fait dire au pape François que « l’enfer n’existe pas ».

    Le Vatican a fermement démenti, jeudi 29 mars, les propos que le journaliste Eugenio Scalfari à prêtés au pape François, selon lesquels l’enfer n’existerait pas.

    « L’enfer n’existe pas, ce qui existe c’est la disparition des âmes pécheresses », aurait déclaré le pape selon la retranscription d’un entretien paru dans le quotidien La Repubblica.

    Dans un communiqué diffusé jeudi après-midi, la Salle de presse du Saint-Siège a souligné que l’article écrit par Eugenio Scalfari était « le fruit de sa propre reconstruction où ne sont pas citées les paroles prononcées par le pape ».

    « Pas une retranscription fidèle des paroles du Saint-Père »

    « Aucune phrase mise entre guillemets dans cet article ne doit être considérée comme une retranscription fidèle des paroles du Saint-Père », assure la Salle de presse, qui confirme toutefois que le pape a récemment rencontré Eugenio Scalfari, comme il le fait régulièrement.

    En 2013, déjà, un premier « entretien » entre le pape et Eugenio Scalfari, qui aura 94 ans le 6 avril, avait créé la controverse.

    À LIRE : L’entretien du pape à La Repubblica change de statut

    Quelques jours plus tard, le journaliste avait dû expliquer qu’il ne prenait pas de notes ni n’enregistrait ses entretiens avec le pape et qu’il reconstruisait de tête les propos entendus, reconnaissant ainsi que certains mots choisis pouvaient ne pas être ceux du pape.

    Contraire au Catéchisme

    François, qui a choisi dès le début de son pontificat d’entamer un dialogue avec le vieux journaliste et intellectuel athée n’a toutefois jamais souhaité cesser ses rencontres avec Eugenio Scalfari, malgré les critiques et les démentis quasi-systématiques du Saint-Siège sur les propos rapportés.

    Cette fois-ci, en faisant dire au pape que « l’enfer n’existe pas », Eugenio Scalfari le faisait aller à l’encontre du Catéchisme de l’Église catholique qui souligne expressément que « l’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité » (§ 1035).

    Il est toutefois peu probable que François, qui évoque le diable à de très nombreuses reprises dans son enseignement, ait pu mettre en doute l’existence de l’enfer.

    La théologie moderne et l’enfer

    En revanche, il a tout à fait pu mettre en garde contre l’idée d’un enfer conçu comme une fosse de feu où seraient jetés les pêcheurs, suivant ainsi de nombreux théologiens contemporains – dont Benoît XVI lui-même – qui soutiennent que l’enfer est l’absence de Dieu.

    Comme le relève le vaticaniste anglais Christopher Lamb, du Tablet, ce développement récent de la théologie moderne a été fortement soutenu par le bienheureux John Henry Newman qui, dans son poème Le Songe de Gérontius, « s’éloigne des perspectives étroites et rigides du ciel et de l’enfer ».

  • Un pape qui nierait l'existence de l'enfer et l'immortalité de l'âme ?

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    De Riccardo Cascioli, sur la Nuova Bussola Quotidiana, traduit sur le site "Benoît et moi" :

    Scalfari et le Pape, une farce qui doit prendre fin

    Riccardo Cascioli / www.lanuovabq.it  / 30 mars 2018

    Le Pape qui nie l'existence de l'enfer. Une énormité qui, pendant des heures et des heures, a rebondi dans les journaux du monde entier, avant que le Saint-Siège ne démente le fondateur de Repubblica, Eugenio Scalfari. Pourtant, dans le communiqué de presse, trop de choses ne tournent pas rond...

    Mais que doit penser un pauvre catholique quand, le matin du Jeudi Saint, il se connecte à Internet et apprend que le Pape a raconté à un vieux journaliste de ses amis que l'enfer n'existe pas et que les âmes qui ne se repentent pas disparaissent simplement? Un Pape qui nie deux vérités de foi: l'enfer et l'immortalité de l'âme. Cela ne peut pas être, cela ne s'est jamais produit dans l'histoire de l'Église. Et puis, au tout début du Triduum pascal, où nous revivons le sacrifice du Christ, venu nous sauver du péché. Un timing diabolique. S'il n'y a pas d'enfer, il n'y a pas non plus de salut. Peu importe s'il ne s'agit pas d'un texte magistériel mais de l'article désormais habituel du fondateur de Repubblica, Eugenio Scalfari, qui transcrit une conversation qu'il a eue à Sainte Marthe avec le Pape François. Il s'agit là d'une énormité sans précédent aux conséquences dévastatrices.

    Ce n'est pas possible, il n'est pas possible que le Pape pense cela; et encore moins qu'il le dise à la légère dans une conversation avec un journaliste dont on sait qu'il a l'habitude de transcrire ses conversations avec le Pape, et que le Saint-Siège a déjà démenti à deux reprises (tout en laissant encore beaucoup de doutes). Et pourtant, silence du Vatican. Silence malgré le fait que depuis le début de la matinée, plusieurs journalistes ont immédiatement demandé au Bureau de presse de fournir des informations.

    Les heures passent, la nouvelle fait le tour du monde : «Le Pape nie l'existence de l'enfer». Cela revient à dire que depuis deux mille ans, l'Église plaisante, qu'elle s'est moqué d'un grand nombre de personnes. Pas seulement sur l'existence de l'enfer. Le catéchisme de l'Église catholique dit au n° 1035 : «L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer, "le feu éternel". La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire».

     

    Si l'on peut nier cette vérité ou la remettre en question, pourquoi ne pourrait-on pas faire la même chose avec toutes les autres vérités de la foi? Pourquoi croire en la Très Sainte Trinité, ou en Dieu le Créateur, ou en l'Incarnation ? Les retombées d'une telle affirmation sont explosives, elle signifie qu'on nie la fonction même de l'Église. Il n'est pas possible que le Pape puisse dire une telle énormité. 

    Pourtant, les heures continuent de s'écouler, et rien du Vatican, malgré la pression étouffante des journalistes.

    Enfin, peu après 15 heures, le Bureau de presse daigne publier un communiqué de presse qui dément les propos de Scalfari :

    (Repris sous la plume du très bergoglien Luis Badilla sur le non moins bergogoglien "Sismografo")

    «Le Saint-Père François a récemment reçu le fondateur du quotidien La Repubblica lors d'une rencontre privée à l'occasion de Pâques, sans toutefois lui accorder d'interview. Ce que l'auteur a rapporté dans l'article d'aujourd'hui est le résultat de sa reconstruction, dans laquelle les mots textuels prononcés par le Pape ne sont pas cités. Aucun guillemet dans l'article précité ne doit donc être considéré comme une transcription fidèle des paroles du Saint-Père».

    On pousse un soupir de soulagement. En fait, il était impossible que le Pape affirme avec autant de légèreté une énormité de ce genre. 

    Pourtant, quelque chose ne tourne pas rond. Neuf heures pour nier une hérésie retentissante attribuée au Pape: à ne pas y croire, une chose qui mériterait la démission en bloc de tous les responsables de la communication du Vatican.

    Et puis le contenu du démenti, totalement inadapté à la gravité de la question. On n'affirme pas que Scalfari a tout inventé, comme quelqu'un [ndt: on imagine...] s'est précipité pour l'écrire. Les déclarations sont beaucoup plus prudentes, pour ne pas dire ambiguës :

    1. On dit que la rencontre entre le Pape et Scalfari a eu lieu, mais qu'elle n'était pas conçue comme une interview. Oui, bien sûr, mais à part la première fois, toutes les rencontres de Scalfari avec François étaient des conversations privées qui se retrouvaient régulièrement sur les pages de Repubblica. On pourrait donc tenir pour acquis que cette fois encore c'était le cas;

    2. Ce qui est écrit sur Repubblica, selon le Bureau de presse, n'est pas inventé mais c'est une «reconstruction», simplement «ce ne sont pas les paroles textuelles du Pape». Si l'italien n'est pas une opinion, cela signifie malgré tout que le sujet a été discuté et que quelque chose qui y ressemble a été dit, à tel point qu'il est précisé que les mots n'ont pas été fidèlement transcrits.

    Il faut rappeler que dans les occasions précédentes où le Bureau de presse avait dû intervenir pour réfuter les articles de Scalfari, le porte-parole de l'époque, le père Lombardi, avait précisé que la transcription n'était pas fidèle, mais rapportait «le sens et l'esprit de l'entretien».

    Ce n'est pas tout: ce n'est pas non plus la première fois que Scalfari attribue au Pape cette pensée sur l'enfer. En effet, le 9 octobre dernier, il écrivait : «Le pape François - je le répète - a aboli les lieux de résidence éternelle des âmes dans l'au-delà. La thèse soutenue par lui est que les âmes dominées par le mal et non repenties cessent d'exister tandis que ceux qui se sont rachetés du mal seront élevés dans la félicité en contemplant Dieu» [cf. benoit-et-moi.fr/2017]. 

    A l'époque, il n'y a pas eu de démenti, peut-être parce que l'article ne se présentait pas comme une interviewe directe du Souverain Pontife ou parce qu'il s'insérait dans la critique d'un livre de Mgr Paglia. Il n'en reste pas moins que Scalfari, dans ses «reconstructions», depuis un certain temps déjà, insiste pour dire qu'avec lui, le Pape nie l'existence de l'Enfer.

    Une telle énormité doit être démentie avec une toute autre conviction, avec détermination, avec la conscience de la gravité du fait, et peut-être en profitant de l'occasion pour réaffirmer la doctrine de l'Église en la matière. Mais surtout, compte tenu du sujet qui était discuté, expliquer ce que le Pape a vraiment dit à Scalfari, balayant ainsi toute ambiguïté et confusion sur le sujet.

    Enfin, à ce stade, étant donné qu'il est récidiviste, on pourrait aussi envisager une action en justice contre Scalfari s'il est vrai qu'il profite d'une amitié et, peut-être, d'une faiblesse du Pape, pour mettre la pagaille dans l'Église. Et bien sûr, l'Ordre des journalistes lui aussi aurait l'obligation d'intervenir comme il le ferait, pour beaucoup moins, avec d'autres collègues.

    Quiconque, en mesure de l'éviter, permet que cette farce continue, en est complice.

  • Le pape répond aux interpellations d'un journaliste athée dans la Repubblica

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    Lu ICI : 

    Le pape François a entamé un dialogue direct avec ses fidèles en répondant personnellement à certains courriers. Plus surprenant encore : il a répondu par une lettre ouverte publiée sur le quotidien italien La Repubblica à un édito du journaliste et écrivain Eugenio Scalfari qui lui était adressé posant la question de la foi et de la laïcité. Une lettre inédite du "Papa Francesco" qui marque son désir d'ouvrir "un dialogue avec les non croyants".

    "Honorable Docteur Scalfari, c'est avec une vive cordialité, même si seulement dans les grande lignes, que je voudrais chercher par la présente à répondre à la lettre…" commence François surnommé le pape "des pauvres".

    L'édito d'Eugenio Scalfari intitulé "Les questions d'un non croyant au pape jésuite appelé François" avait été publié le 7 août 2013 dans le quotidien. Mêlée de politique, de foi, de questions d'ordre théologique et sociétale, la lettre était incisive, dans un pays où l'église et l’État marchent main dans la main.

    L'argumentation de ce célèbre éditorialiste athée italien est précise, documentée et ouverte à la discussion. La question de fond est posée : l'église est-elle soluble dans la société moderne ?

    Le pape a saisi l'opportunité pour ouvrir un dialogue "précieux et dû" répondant que "La culture moderne fondée sur le siècle des lumières" a souvent accusé "l’Eglise et la culture d’inspiration chrétienne" de représenter "l’obscurantisme de la superstition qui s’oppose à la lumière de la raison. Le temps est désormais arrivé (...) pour un dialogue ouvert et sans préjugé qui peut rouvrir la porte à une rencontre sérieuse et féconde".

    En ce qui concerne la « vérité révélée » des croyants relevé par Eugenio Scalfari, le pape explique que selon la foi chrétienne, "la vérité n’est pas absolue" mais doit être vue comme "un chemin" qui nécessite "humilité et ouverture" pour pouvoir l'emprunter.

    Eugenio Scalfari a jugé cette réponse de "scandaleusement fascinante", preuve de "la capacité et du désir du pape de surmonter les obstacles au dialogue avec tous, pour la recherche de la paix et de l’amour".

    Voici la synthèse communiquée par le V.I.S. :

    Le Pape François a écrit au fondateur du journal italien La Repubblica pour répondre à quelques-unes des questions que l’ancien directeur du journal lui avait adressé à travers deux articles sur la foi et la laïcité. Dans cette lettre de quatre pages que le quotidien publie aujourd’hui, le Pape François s’adresse à M.Eugenio Scalfari et aux non-croyants à qui, tout en rappelant comment il a personnellement découvert la foi, il rappelle que "sans l’Eglise, il n’aurait pas pu trouver Jésus": "C’est grâce à cette expérience personnelle de la foi vécue en Eglise que je me sens à même d’écouter vos questions et de chercher ainsi, avec vous, des chemins sur lesquels nous pourrons peut-être marcher un peu ensemble". A la question de savoir comment se comporte l’Eglise face à ceux qui ne partagent pas la foi en Jésus, le Pape répond qu’il faut "tenir compte, et c'est fondamental, que la miséricorde de Dieu n’a pas de limite si l’on s’adresse à lui avec un cœur sincère et contrit. La réponse, pour celui qui ne croit pas en Dieu, se trouve dans l’obéissance à sa conscience. Même pour qui n’a pas la foi, le péché est d'aller contre sa conscience. Ecouter et obéir à celle-ci signifie, en effet, se décider face à ce que nous percevons comme bien ou comme mal. C’est sur cette décision que se joue notre bonne ou mauvaise action".

    Sur la question de savoir si l’on est dans l’erreur ou le péché de croire qu’il n’existe pas d’absolu, ni de vérité absolue, le Pape répond: "la vérité, selon la foi chrétienne, c’est l’amour de Dieu pour nous en Jésus-Christ, et c’est pourquoi la vérité est une relation, si bien que chacun de nous cueille cette vérité et l’exprime à partir de soi, de son histoire et de sa culture, de la situation dans laquelle il vit". A la dernière question de savoir si "avec la disparition de l’homme sur la terre, disparaîtra aussi la pensée capable de penser Dieu", le Pape répond que "la grandeur de l’homme est dans le pouvoir de penser à Dieu, c’est à dire dans la possibilité de vivre un rapport conscient et responsable avec lui. Mais le rapport est entre deux réalités... Dieu ne dépend donc pas de notre pensée... Du reste, même quand la vie de l’homme sur la terre vient à finir...l’homme ne cesse pas d’exister et, d’une façon que nous ne connaissons pas, également l’univers créé avec lui". Le Saint-Père conclue en rappelant à M.Scalfari que, "l’Eglise, croyez-moi, malgré toutes ses lenteurs, ses infidélités, ses erreurs et les péchés qu’elle peut avoir commis et qu’elle peut encore commettre à travers ceux qui la composent, n’a pas d’autre sens et fin que de vivre et de témoigner de Jésus".

  • La lettre du pape publiée dans la Repubblica

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    Zenit revient sur cette publication d'une lettre répondant aux interpellations d'Eugenio Scalfari dont elle donne une synthèse exhaustive :

    Lettre du pape François aux non croyants; il explique la force de Jésus (Zenit.org - Antonio Gaspari)

    Le pape François nous étonnera toujours. Mercredi 11 septembre, le quotidien italien La Repubblica a publié dans ses quatre premières pages une lettre que le pape a adressée à Eugenio Scalfari, fondateur, éditorialiste et ancien directeur du quotidien.

    Le pape a répondu à deux éditoriaux d’Eugenio Scalfari publiés le 7 juillet et le 7 août, dans lesquels l’ancien directeur de La Repubblica, qui s’est lui-même défini un « non croyant qui ne cherche pas Dieu », commentait l’encyclique Lumen fidei et posait des questions au pape et à l’Eglise catholique.

    De manière inattendue et insolite le pape répond au journaliste, cordialement, sur un ton qu’il qualifie « d’affectueusement fraternel ».

    Le pape salue de manière très positive la possibilité de dialoguer sur « une réalité aussi importante que la foi, qui renvoie à la prédication et à l’image de Jésus ».

    Il explique ce paradoxe auquel on est confronté de siècle en siècle : « La foi chrétienne, dont la nouveauté et l’incidence sur la vie de l’homme  dès le début s’exprimait à travers le symbole de la lumière, a souvent été accusée d’être une ombre de la superstition qui s’oppose à la lumière de la raison ».

    « D’où cette incommunicabilité  qui est née entre l’Eglise et la culture d’inspiration chrétienne d’une part, et la culture  moderne imprégnées d’illuminisme, de l’autre ».

    Selon le pape François l’heure est venue d’ouvrir un dialogue sans préjugés pour réaliser une rencontre sérieuse et fructueuse.

    A ce propos le pape cite le n. 34 de l’encyclique Lumen Fidei où il écrit : « Il résulte clairement que la foi n’est pas intransigeante, mais elle grandit dans une cohabitation qui respecte l’autre. Le croyant n’est pas arrogant; au contraire, la vérité le rend humble, sachant que ce n’est pas lui qui la possède, mais c’est elle qui l’embrasse et le possède. Loin de le raidir, la sécurité de la foi le met en route, et rend possible le témoignage et le dialogue avec tous. ».

    Après avoir raconté que la foi est née « de la rencontre avec Jésus » mais qu’elle n’aurait pu avoir lieu sans l’Eglise, le pape François ajoute : « J’ai plaisir à entendre vos questions et à chercher avec vous les chemins que nous pourrions, peut-être, entreprendre ensemble ».

    A la question de Scalfari selon laquelle dans l’encyclique il manquerait « une section consacrée spécifiquement à l’expérience historique de Jésus de Nazareth », l’évêque de Rome répond en expliquant que le  scandale des paroles et comportements de Jésus provoqués autour de lui étaient dus à son extraordinaire ‘autorité’.

    En effet, Jésus appelle familièrement Dieu ‘Abba’.  Il prêche, guérit, demande aux disciples de le suivre, pardonne... toutes des choses qui, « dans l’Ancien Testament », appartiennent à Dieu et uniquement à Lui.

    Le pape relève que la question qui revient le plus souvent dans l’Évangile de Marc: « Qui est-ce...? », et qui touche à l’identité de Jésus, « naît du constat d’une autorité différente de celle du monde, une autorité dont la finalité n’est pas d’exercer un pouvoir sur les autres, mais de les servir, de leur donner liberté et plénitude de vie ».

    Le service qu’apporte Jésus aux autres est un service si radical qu’il va jusqu’à accepter l’incompréhension, la trahison, le refus, et puis la condamnation à mort et l’état d’abandon sur la Croix.

    Pour le pape François c’est sur la Croix précisément que Jésus apparait sous les traits du Fils de Dieu! « Le Fils d’un Dieu qui est amour et qui veut, de tout son être, que l’homme, chaque homme, se découvre et vive lui aussi comme son vrai fils ».

    Dans ce contexte, la résurrection de Jésus n’est pas une victoire « contre » celui qui l’a refusé, mais pour attester que « l’amour de Dieu est plus fort que la mort, le pardon de Dieu plus fort que tout péché, et qu’il vaut la peine de dépenser sa vie, à fond, pour témoigner de cet « immense don », et la foi chrétienne affirme que « Jésus est le Fils de Dieu venu donner sa vie pour ouvrir à tous le chemin de l’amour ».

    Le pape écrit : «  Vous avez donc raison, M. Scalfari,  de voir dans l’incarnation du Fils de Dieu, le pivot de la foi chrétienne ».

    « L’originalité, précise le pape, réside justement dans le fait que la foi nous fait participer, en Jésus, au rapport que Celui-ci a avec Dieu qui est Abba et, à la lumière de cela, au rapport que Celui-ci a avec tous les autres hommes, y compris les ennemis, dans le signe de l’amour ».

    L’évêque de Rome explique que de dire que Jésus est le Fils de Dieu, n’est pas pour marquer une séparation insurmontable entre les chrétiens et tous les autres, mais pour dire qu’ « en Lui, nous sommes tous appelés à être des fils de l’unique Père et frères entre nous. Ce qui caractérise Jésus est pour la communication et non l’exclusion ».

    Pour ce qui est de la question de Scalfari sur ce qu’il faut dire aux juifs sur la promesse que Dieu leur a faite: « celle-ci aurait-elle complètement échouée? » le pape François répond que surtout à partir du concile Vatican II, les chrétiens ont redécouvert que le peuple juifs  reste la racine sacrée d’où  Jésus est sorti.

    Le fait que les Juifs soient restés fidèles à Dieu malgré les terribles épreuves de ces siècles, est quelque chose dont « nous ne serons jamais assez reconnaissants, en tant qu’Eglise mais aussi comme humanité ».

    Dans son éditorial du 7 août, Eugenio Scalfari a demandé « le Dieu des chrétiens pardonne-t-il à ceux qui ne croient pas et ne cherchent pas la foi ? ». Le pape répond : «  Mise à part le fait — et ceci est fondamental — la miséricorde de Dieu n’a pas de limites si on s’adresse à Lui d’un cœur sincère et contrit, la question pour celui qui ne croit pas en Dieu est d’obéir à sa propre conscience ».

    « Le péché, aussi pour celui qui n’a pas la foi – a-t-il ajouté – est quand on va contre sa conscience. (…) Et sur cette question se joue la bonté ou la méchanceté de nos actions ».

    Eugenio Scalfari avait demandé si la pensée selon laquelle il n’existe aucun absolu, et donc pas de vérité absolue non plus, mais uniquement une série de vérités relatives et subjectives, était une erreur ou un péché. Et le pape répond en expliquant que « la foi chrétienne, c’est l’amour de Dieu pour nous en Jésus Christ. Donc la vérité est une relation! ».

    Mais le pape François précise  que « cela ne signifie pas que la vérité est variable et subjective, bien au contraire ». « La vérité – a-t-il soutenu – formant  en définitive un tout avec l’amour, exige humilité et ouverture pour être cherchée, accueillie et exprimée. Donc, il faut bien s’entendre sur les termes  et, peut-être pour sortir des étroitesses d’une opposition... absolue, recadrer en profondeur la question. Je pense que ceci est aujourd’hui absolument nécessaire  pour engager un dialogue serein et constructif comme j’ai dit souhaiter quand j’ai commencé à parler ».

    Pour finir, Eugenio Scalfari a demandé si avec la disparition de l’homme sur la terre, disparaitra aussi la pensée capable de penser Dieu.

    Le pape affirme que Dieu « n’est pas une idée, pas même la plus haute, fruit de la pensée de l’homme. Dieu est une réalité avec un « R ». Jésus nous le révèle — et vit sa relation avec Lui  — comme un Père d’une bonté et d’une miséricorde infinie ».

    « Dieu ne dépend donc pas de notre pensée. (…) L’homme n’arrêtera pas d’exister et, d’une façon que nous ignorons, l’univers créé par Lui aussi ».

    Le pape conclut en invitant le journaliste à « faire un bout de route ensemble », en expliquant encore une fois que « l’Eglise, malgré toutes ses lenteurs, les infidélités, les erreurs et péchés qu’elle a pu commettre et peut encore commettre en ceux qui sont ses membres, n’a d’autre sens et finalité que celui et celle de vivre et témoigner de Jésus ».

    Traduction d'Océane Le Gall

  • Pape François : malaise dans la communication

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    Jean Mercier, le chroniqueur attentif de l’hebdomadaire « la Vie » » publie aujourd'hui cette « paposcopie » sur le site du journal :

    « François multiplie les interviews choc, suscitant la perplexité sur sa stratégie de communication. Se pose le problème des différents statuts de sa parole, et notamment lorsque la parole intime se trouve élevée à l'état de parole officielle.

    Le Père Federico Lombardi en a vu d'autres. Mais, ce mardi 2 octobre, à la salle de presse du Vatican, il avait du mal à cacher son embarras devant les questions des journalistes, au lendemain de l'interview du pape par le journaliste Eugenio Scalfari dans la Repubblica. Un embarras, voir un malaise, qui est partagé par nombre de témoins que j'ai pu rencontrer au fil de deux journées et demie, au Vatican et ailleurs dans Rome, alors que se déroulait la première rencontre du G8, le « Conseil des Cardinaux » destiné à réformer la gouvernance de l'Eglise.

    Une interrogation sur le contenu

    L'interview est parue onze jours après la publication de l'interview du pape dans la Civilta Cattolica, au propos très fort, dans lequel le pape s'en prenait aux catholiques rigides d'un point de vue dogmatique, repliés sur des formes du passé, attachés à une vision monolithique, à une Eglise du « laboratoire ». Une véritable charge dans laquelle certains ont pu lire un désaveu du pontificat précédent, à travers différentes « touches » (notamment l'évocation du Vetus Ordo en matière liturgique, avec un ton un peu condescendant, donne l'impression que François désavoue Benoît), et donc une réhabilitation d'un catholicisme de nature progressiste, selon une lecture « politique », toujours difficile à écarter.

    L'interview de Scalfari, si rapprochée dans le temps, renforce l'ambiance de l'interview « des jésuites », notamment avec la dénonciation virulente du cléricalisme et de l'esprit de cour, du narcissisme de certains puissants de l'Eglise. Elle peut donner l'impression que le pape en fait trop, alors même que l'interview précédent n'a pas été encore totalement assimilée, et que la lettre à Scalfari est récente... puisqu'elle date du 11 septembre.

    De plus, François, à la demande de son interlocuteur athée, revient sur la question de la vérité du bien et du mal. Dans sa lettre à Scalfari, François faisait preuve d'une stupéfiante ouverture face à la question de l'obéissance à sa conscience, en expliquant que « Le péché, même pour celui qui n’a pas la foi, c’est d’aller contre sa conscience. Écouter et obéir à celle-ci signifie, en effet, se décider face à ce qui est perçu comme bien ou comme mal. Et c’est sur cette décision que se joue la nature bonne ou mauvaise de nos actions ».

    Devant Scalfari en personne, qui voulait s'assurer de ce qu'il pensait, le pape a enfoncé le clou : « Tout être humain possède sa propre vision du bien, mais aussi du mal. Notre tâche est de l'inciter à suivre la voie tracée par ce qu'il estime être le bien. (…) Chacun a sa propre conception du bien et du mal et chacun doit choisir le bien et combattre le mal selon l'idée qu'il s'en fait. Il suffirait de cela pour vivre dans un monde meilleur."

    De telles paroles pourraient faire conclure à une vision relativiste, ou du moins opposée à celle promue par les deux papes, Jean Paul II et surtout Benoît XVI, qui a dénoncé le relativisme. 

    Le problème déontogique

    La dimension polémique des paroles du pape, sa dénonciation de certaines réalités – même si les deux tiers de la conversation avec Scalfari ne sont pas de nature polémique – ont conduit les journalistes à poser des questions de nature technique sur cet interview. Très embarrassé, le père Lombardi a expliqué, par petites touches, que le texte n'a pas été relu par le pape – au contraire de l'interview de la Civilta Cattolica (et des revues jésuites). L'interview s'est fait « à la confiance », aucun témoin n'y a assisté, et on ne sait pas exactement s'il existe un enregistrement. De plus, le Père Lombardi s'est montré incapable d'expliquer la logique d'une publication de l'interview de Scalfari si rapidement après l'interview donné aux revues jésuites. Le pape, en effet, a pris sur lui l'initiative d'inviter Scalfari à venir le rencontrer, sans demander son avis à quiconque. Et pas à Lombardi, apparemment...

    La question récurrente dans la salle de presse était de savoir si les propos du pape ont été prononcés tels quels ? La question n'est pas vaine de la part de journalistes dont c'est le métier de faire des interviews, et qui savent qu'une bonne « ITV » n'est pas la pure et simple retranscription d'un échange, mais le fruit d'un travail de type éditorial.

    C'est pour cela que l'on fait relire le texte final à l'intéressé, pour être sûr de ne pas trahir sa pensée, voire lui permettre de revenir sur certains mots qui « passent » à l'oral mais revêtent à l'écrit une dimension plus solennelle, et peuvent avoir un impact disproportionné. Voire aussi parce que des propos échangés dans l'intimité d'une conversation n'ont pas forcément à être publiés sur la place publique, ou bien sous une forme plus atténuée, moins polémique.

    En tout état de cause, on sait donc que le pape n'a pas eu l'occasion de relire, crayon en main, son interview choc à Scalfari, et donc de préciser sa pensée. Mais le Père Lombardi a assuré que le pape n'avait pas sourcillé face au texte paru. De plus, le quotidien du Saint Siège, l'Osservatore Romano, a repris le texte dans ses pages, ce qui vaut pour validation implicite. Mais l'on s'interroge tout de même : le propos du pape, parce qu'il est pape, peut-il être traité "à la confiance", alors que les enjeux sont si importants. On retrouve ici les enjeux que j'ai exposés sur les risques encourus lorsque le pape court-circuite les médiations institutionnelles, qui sont garantes d'une communication sereine et sans controverse possible.

    Le statut de la parole du pape

    Devant les journalistes de la salle de presse du Vatican, le Père Lombardi a expliqué qu'il existe des niveaux différents d'expression de la parole du pape. Une encyclique n'a pas même valeur qu'une conversation au téléphone ou en tête à tête. Ce qui est évident... Or la planète médiatique, elle, ne fait aucunement la différence entre ces différents niveaux de parole. Le problème ici est que le pape ne semble pas être conscient que les medias mettent tout sur le même niveau. François s'était déjà laissé aller à des confidences sur le lobby gay du Vatican face à des religieux sudaméricains qui se sont retrouvées sur le web, suscitant une tempête sur internet.

    Un prêtre français rencontré à Rome, m'a donné son éclairage, et notamment sur l'impression que le pape donne d'être trop accommodant face à ses interlocuteurs (voir mon blog sur le pape est il démago ?) ou relativiste sur la question du Bien et du Mal (si tant est que nos choix se fassent entre le bien et le mal, c'est plus souvent entre deux maux !) « En tant que prêtres, nous sommes obligés de nous adapter à notre interlocuteur. Il est fort possible que face à un athée, je sois obligé de sortir de mes lignes pour aller chercher mon interlocuteur là où il en est, quitte à en rabattre sur un certain purisme, quitte à prendre des distances avec ce que je prêche habituellement en chaire, quitte à me montrer un peu laxiste, bien sûr. Car l'important est de rencontrer cette personne. C'est toute la question de la casuistique. En bon jésuite, François va très loin pour chercher la brebis perdue, si je puis dire, dans le cas de Scalfari. Il a raison de relativiser un peu la vérité au profit de la miséricorde. Le problème ici est que cette « casuistique » est rendue publique, et qu'elle revête le statut d'une parole officielle de l'Eglise par le biais des médias, alors qu'elle aurait dû rester entre Scalfari et le pape, comme la parole que l'on échange au confessionnal. Au confessionnal, un prêtre n'a pas la même posture face à un athée en questionnement et un catholique pratiquant déjà très engagé dans la foi. Il sera plus cool avec le premier, plus exigeant avec le second. C'est logique »

    En quelque sorte, cet épisode et ce malaise posent une question sur la façon dont, à l'avenir, le Vatican doit gérer cette façon qu'a le pape de permettre que soient rendues publiques ses conversations privées, c'est à dire que sa casuistique apparaisse, sur la place publique, comme LE Magistère. On a déjà eu le problème avec les retranscriptions de ses conversations téléphoniques... Cette confusion risque de susciter une forte perplexité car le catholique est fondé à y voir une sorte de contradiction, soit avec d'autres paroles plus « réacs » de Bergoglio-François, soit avec Ratzinger. La chose est d'autant plus risquée que le pape émérite est encore vivant et que certains pourraient être tentés d'entonner l'air du « Rendez nous Benoit XVI !». Rien ne serait plus périlleux qu'une forme de schisme larvé entre deux sensibilités, l'une nostalgique du pape émérite, l'autre enthousiaste du nouveau pape. Pour l'instant, il manque à certains le logiciel qui nous permettrait de comprendre la volonté profonde du pape quand il en fait des tonnes et semble se distancier de son prédécesseur.

    D'autres observateurs ont trouvé le logiciel. Ils soulignent au contraire que le pape, qui est très « politique » (=stratégique), sait très bien ce qu'il fait avec son plan média apparemment erratique, quitte à créer l'émoi chez certaines de ses troupes... La multiplication des interviews et autres coups de fil correspondrait à une très forte volonté chez François de se garantir un très fort capital de confiance et de sympathie auprès de la presse profane italienne avant de réellement passer à l'attaque pour faire le grand ménage : il est question que le pape frappe très fort au niveau de la Curie, « coupe » des têtes sans faire de sentiments, et démantèle au passage le lobby gay (paraît-il très nocif en raison des menaces de chantage qui peuvent faire s'effondrer le système). Les adversaires en interne de ce grand coup de nettoyage pourraient se déchaîner à travers la révélation des scandales, de façon à déstabiliser son entreprise. Pour se faire, le pape a besoin d'un très fort soutien médiatique pour limiter les dégâts, d'une Francescomania à toute épreuve, afin de réussir son opération « mains propres ». C'est ce qui expliquerait que ce jésuite fasse sa casuistique au grand jour, et non pas dans le secret d'un parloir, quitte à décontenancer les cathos classiques. Ceux-ci au fond, n'auraient guère de soucis à se faire, parce que le pape n'a guère l'intention de mener une politique ultra progressiste, et, même si sa rhétorique le laisse imaginer, il sera très fidèle à Benoît XVI sur le fond des choses. Qui vivra verra.

    Référence: malaise dans la communication

     JPSC

  • Pape François : une communication chaotique, selon le vaticaniste Sandro Magister

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    Sur son blog « Settimo Cielo », le vaticaniste Sandro Magister publie une réflexion très argumentée relative à la communication estimée chaotique du pape François sur des sujets sensibles concernant la foi et les mœurs. Le site « diakonos.be » en publie la traduction qu’on lira ci-dessous. Il en ressort une image du pontife qui, si elle s’avérait exacte, poserait un vrai problème ou -si elle ne l’est pas- appelle un démenti autorisé et circonstancié. Sandro Magister est spécialiste des questions religieuses au sein de l’un des principaux journaux de la péninsule : « l’Espresso ». Enseignant l'histoire religieuse contemporaine à l’université d’Urbino, Sandro Magister est considéré comme l’un des vaticanistes les plus anciens et les plus fiables. JPSC.

    « En théorie, tous les médias du Vatican devraient travailler main dans la main pour transmettre au grand public l’image fidèle du Pape.

    Mais en pratique, ce n’est pas le cas. La salle de presse du Vatican est prudemment restée à l’écart de l’instrumentalisation ratée d’une lettre privée de Benoît XVI.  Elle a laissé Mgr Dario Edoardo Viganò, le Préfet du Secrétariat pour la communication, se débattre seul dans la tempête et ce dernier n’a été sauvé du naufrage que grâce à la protection du pape qui ne tient décidément pas à se priver de son désastreux « spin doctor ».

    Le Pape, précisément. Parce que François lui-même fait souvent cavalier seul en matière de communication publique, sans prendre la peine de se concerter avec personne.  Et il s’y prend d’au moins trois manières :

    • En disant lui-même ce qu’il veut en public, sans passer par aucun contrôle ni aucune vérification préalable ;
    • En faisant en sorte que d’autres disent en public ce qu’il leur dit dans des entretiens privés ;
    • En recommandant d’écouter des personnes qui disent ce que lui-même ne dit ni en public ni en privé mais qu’il souhaite entendre dire.

    Ces derniers jours, François a eu recours à l’ensemble de ces trois modalités de communication. Avec des effets diversement perturbateurs.

    *

    La première de ces modalités, il l’a utilisée dans l’homélie de la messe du dimanche de Pâques. Il n’a lu aucun texte écrit, parlant à bâtons rompu en italien.  Et pour faire l’éloge des grandes « surprises » que Dieu fait, en particulier l’annonce de la résurrection, voici comment il s’est exprimé : « Pour le dire un peu avec le langage des jeunes : la surprise [de Dieu] est un coup bas  »  (en italique dans la retranscription officielle de l’homélie).

    Sauf que l’expression « coup bas » n’appartient pas au langage des jeunes mais à celui de la boxe. Il désigne un coup décoché sous le ceinture : interdit, répréhensible et qui peut valoir une disqualification.  Un coup vil, en traître.  Une bien mauvaise image pour illustrer l’annonce de la résurrection de Jésus au cours de l’homélie de Pâques place Saint-Pierre.  Il n’en reste pas moins que ce « coup bas » décrit par François a fait mouche dans les médias.  En Italie, il faisait même les titres d’un important journal télévisé du soir.

    *

    La seconde modalité est celle adoptée par François quand il a invité pour un entretien mardi dernier son ami Eugenio Scalfari, fondateur du quotidien « la Repubblica » et figure emblématique de l’intelligentsia laïque italienne.

    Au cours de cet entretien, à l’instar des autres qu’il a déjà eu avec le Pape, Scalfari n’enregistre pas et ne prend pas de notes. Mais il en retranscrit toujours le contenu dans « la Repubblica », avec çà et là quelques omissions et quelques ajouts aux paroles du pape « pour que le lecteur comprenne », comme il l’a lui-même expliqué dans une conférence de presse après la publication du premier compte-rendu.  Et cette fois, il a entre autre attribué à François l’affirmation suivante :

    « Les âmes qui se repentent obtiennent le pardon de Dieu et rejoignent les rangs des âmes qui le contemplent, mais celles qui ne se repentent pas et ne peuvent donc pas être pardonnées disparaissent. L’enfer n’existe pas, ce qui existe c’est la disparition des âmes pécheresses ».

    Une véritable bombe. Le matin même, le « Times » de Londres titrait : « Le Pape François abolit l’enfer ».  D’autres journaux du monde entier lui emboitèrent le pas.  Au point que dans l’après-midi, la salle de presse du Vatican a du se fendre d’un communiqué pour avertir que ce que rapportait Scalfari « ne doit pas être considéré comme une transcription fidèle des paroles du Saint-Père ».

    Un peu léger comme démenti. Tant et si bien que « La Repubblica » ne l’a pas publié et que Scalfari ne l’a pas commenté.  Il s’est limité à confirmer au « New York Times » qu’il ne s’agissait pas d’une interview mais d’une rencontre, que « je peux faire des erreurs » mais que quoi qu’il en soit, pour autant qu’il s’en souvienne, le Pape lui a vraiment dit que l’enfer n’existait pas.

    Et, de fait, à trois autres reprises déjà, à l’issue d’autant de trois autres entretiens, Scalfari avait rapporté que François lui avait dit que l’enfer n’existait pas et que les âmes mauvaises n’étaient pas punies mais anéanties : le 21 septembre 2014, le 15 mars 2015 et le 9 octobre 2017. Cette dernière fois, le pape lui aurait également dit quelque chose de plus, toujours en s’en tenant à ce qu’il rapporte : que non seulement l’enfer n’existerait pas mais que le purgatoire et le paradis n’existeraient pas non plus.

    Après le premier et le second des cinq entretiens entre Scalfari et le Pape, le Père Federico Lombardi, qui était à l’époque directeur de la salle de presse du Vatican, avait déjà averti qu’il fallait prendre les déclarations que le célèbre journaliste attribuait au Pape avec des pincettes. Par la suite, pourtant, c’est un peu comme si la salle de presse s’était avouée vaincue et avait renoncé à émettre ce genre de communiqués.  Si elle est de nouveau intervenue aujourd’hui, c’est parce que l’affirmation de l’inexistence de l’enfer a été pour la première fois textuellement mise dans la bouche du Pape.

    Les choses étant ce qu’elles sont, il est hautement crédible que François ait vraiment dit de telles choses à Scalfari, d’autant que ce dernier les a rapportées non pas une mais quatre fois de suite sans que le Pape n’ait jamais éprouvé le besoin de clarifier quoi que ce soit au cours des rencontres suivantes avec son ami.

    Aux Etats-Unis, le jésuite Thomas Reese, ancien directeur d’« America » et journaliste bien connu de « National Catholic Reporter » et de « Religion News Service » a cru pouvoir faire mentir Scalfari en allant repêcher une réponse affirmative de François à une jeune fille scout d’une paroisse romaine qui lui demandait justement le 8 mars 2015 si l’enfer existait et pourquoi.

    Mais François est ainsi fait. Tantôt il dit que l’enfer existe et tantôt il affirmer qu’il a dit l’inverse.  Il est coutumier de cette façon de dire et de se contredire sur les sujets les plus divers.  On se souviendra de sa réponse mémorable à la dame luthérienne qui lui demandait si elle et son mari catholique pouvaient communier ensemble à la messe.  Le Pape avait répondu en lui disant tout et son contraire : oui, non, faites comme vous voulez.

    En outre, il ne faut pas négliger le fait que cette idée que l’enfer n’existerait pas circule depuis longtemps dans l’Eglise, y compris au plus haut niveau. Le cardinal jésuite Carlo Maria Martini, grand précurseur du pontificat de Jorge Mario Bergoglio, écrivait dans le livre qu’il a laissé en guise de testament :

    « Je nourris l’espoir que tôt ou tard, tout le monde soit racheté… D’autre part, je n’arrive pas à imaginer comme Hitler ou un assassin abuseur d’enfants puisse être proche de Dieu.  Mais il m’est plus facile de penser que de telles personnes soient tout simplement anéanties ».

    On peut également considérer que l’interview radiophonique accordée le 3 avril à Crónica Anunciada/Radio Cut par la sœur argentine Martha Pelloni, très impliquée auprès des femmes paysannes et candidate au prix Nobel pour la paix de 2005, procède également de la seconde modalité de communication.

    En parlant de la façon de planifier les naissance en évitant de recourir à l’avortement, la sœur a déclaré :

    « A ce sujet, le Pape François m’a dit trois mots : ‘preservativo, transitorio y reversible’ », désignant par là – a-t-il tout de suite précisé –par le second mot le « diaphragme » et par le troisième la « ligature des trompes », ce que « nous, nous conseillons aux femmes des champs ».

    La sœur n’a pas dit comment ni quand François, qui la connaît et l’apprécie depuis longtemps, lui a parlé de la sorte.

    Le Pape ne s’est jamais exprimé publiquement de la manière dont la sœur l’a fait. Mais sa volonté de passer outre la condamnation des contraceptifs formulée par Paul VI dans l’encyclique « Humanae vitae » est évidente.

    Et ce feu vert à l’usage des contraceptifs en cas de nécessité, François l’avait déjà donné pendant la conférence de presse à bord du vol de retour du Mexique, le 17 février 2016.

    *

    Enfin, la troisième modalité de communication chère à François a trouvé comme « partenaire » ces derniers jours un moine et psychologue bénédictin parmi les plus connus et les plus lus au monde, l’allemand Anselm Grün.

    Le 15 février dernier, au cours d’une discussion à huis clos avec les prêtres de Rome comme il le fait chaque année au début du Carême, le pape François leur a recommandé de lire un livre de Grün – dont il est lui-même un lecteur assidu – en le décrivant comme « moderne » et « proche de nous ».

    Or il se fait que Grün est celui qui, dans une interview au « Augsburger Allgemeine » du 30 mars dernier, jour du Vendredi Saint, a déclaré qu’« il n’y avait aucune raison théologique qui s’opposait à l’abolition du célibat du clergé ou aux femmes prêtres, aux femmes évêques ou à une papesse ». C’est un « processus historique » qui « a besoin de temps » a-t-il ajouté, et « la prochaine étape doit à présent être l’ordination de femmes diaconesses ».

    L’ordination de femmes diacres figure déjà parmi les objectifs à brève échéance de François, à l’instar de l’ordination au sacerdoce d’hommes mariés.

    Quant aux étapes successives du « processus historique » évoqué par Grün, celui des femmes prêtres, évêques et pape, François n’a pas encore pris position, ni en public ni en privé.

    Entretemps, il a recommandé de prêter l’oreille à quelqu’un qui présente tout cela comme un but à atteindre, sans se préoccuper que ce soit en contradiction flagrante avec le « non possumus » de tous les papes précédents.

    *

    A titre d’information, voici les liens vers les comptes-rendus qu’Eugenio Scalfari a publié de ses entretiens avec le Pape François dans « La Repubblica ».

    Ces entretiens sont au nombre de cinq mais Scalfari y a déjà fait référence plus d’une foi. En outre, le premier entretien est précédé d’un échange de messages entre Scalfari et le Pape.

    7 août 2013
    > Le domande di un non credente al papa gesuita chiamato Francesco

    11 septembre 2013
    > Papa Francesco scrive a Repubblica: « Dialogo aperto con i non credenti »

    1 octobre 2013
    > Papa Francesco a Scalfari: Così cambierò la Chiesa

    13 juillet 2014
    > Il papa: « Come Gesù userò il bastone contro i preti pedofili »

    21 septembre 2014
    > San Pietro era sposato ma seguì Gesù e lasciò a casa la moglie

    15 mars 2015
    > Quel che Francesco può dire all’Europa dei non credenti

    11 novembre 2016
    > Il Papa a Repubblica: « Trump? Non giudico. Mi interessa soltanto se fa soffrire i poveri »

    9 octobre 2017
    > Scalfari intervista Francesco: « Il mio grido al G20 sui migranti »

    29 mars 2018
    > Il papa: “È un onore essere chiamato rivoluzionario”

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. Quand François est son propre « spin doctor ». Ses dernières initiatives

  • Les rites Pachamama ne sont pas de l’inculturation

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    De Marco Tosatti sur la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    Müller: les rites Pachamama ne sont pas de l’inculturation

    3 novembre 2019D

    Dans l’homélie d’une messe célébrée à Denver (USA) à l’occasion d’une tournée aux Etats-Unis, le Cardinal Müller a attaqué l’affaire Scalfari et les rites animistes au Vatican.

    Ces jours derniers, le cardinal Gerhard Müller, ex-Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, s’est rendu aux Etats-Unis, où il a participé à un congrès pour prêtres organisé à Denver (Colorado), et où il a concélébré une messe avec des dizaines de prêtres et le cardinal Raymond Burke. L’homélie de la messe a été prononcée par Müller, sans texte écrit au préalable, ni même notes de soutien. Un des prêtres présents, Brian WQ. Harrison en a écrit un compte-rendu, publié par LifeSiteNews, avec les principaux points abordés par le cardinal.

    Ce fut, semble-t-il, une homélie plutôt sévère à l’égard des derniers événements romains. Le cardinal a commencé par critiquer la « réponse tiède » du Vatican au récent article d’Eugenio Scalfari sur la Repubblica, dans lequel le fondateur de 94 ans du quotidien romain affirmait qu’au cours de plusieurs conversations, le Pape François lui avait dit croire que Jésus, pendant son temps sur terre, était seulement un grand homme et non le Fils de Dieu. Le Vatican a finalement démenti la déclaration de Scalfari, affirmant que le pape François ne l’avait jamais dit. Mais Müller, rappelant les paroles immortelles du premier Pape à notre Seigneur – « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » – a dit que dans cette situation, nous aurions dû entendre cette profession de foi venir immédiatement et directement de la bouche du successeur de Pierre en personne, pas seulement de celle d’un attaché de presse du Vatican.

    Müller a ensuite condamné fermement les récents événements au Vatican et dans les environs, centrés sur les statuettes de la Pachamama (en réalité, une divinité de la « Mère Terre » vénérée dans les Andes plus que par le peuple amazonien). Ces rituels ont eu lieu dans les jardins du Vatican en présence du Pape François et d’autres dignitaires du Vatican, et plus tard, pendant le Synode, ils se sont poursuivis dans l’église romaine de Santa Maria in Traspontina. Son Eminence a affirmé que c’est un grave abus que de tels rites animistes aient été autorisés dans ces lieux, et les a dénoncés en appliquant la tonnante dénonciation biblique des dieux païens comme démons (cf. Dt 32, 17 ; Ps 95, 5, 10, 105, 37 ; I Co 10, 20). Le cardinal a souligné que le seul Époux de l’Église est le Christ, et que l’Église ne se tourne pas vers les divinités ou les esprits pour s’éclairer.

    Le cardinal Müller a ajouté que les activités de culte comme les récents rituels de la Pachamama n’ont « rien à voir avec l’inculturation authentique » de l’Evangile. Parce qu’ils représentent une régression vers les mythes païens au lieu de purifier et d’élever la culture indigène traditionnelle à la lumière du message du Christ. Müller a rappelé que lorsque le christianisme a été progressivement incorporé dans les anciennes cultures grecques et romaines, l’Eglise n’a pas cherché à maintenir vivant ou à raviver le culte des divinités masculines et féminines du panthéon classique, ni à les mélanger d’une manière ou d’une autre au culte catholique. Il a dit au contraire, se référant à l’encyclique Fides et Ratio du Pape Jean-Paul II, que l’Église a pris les meilleurs éléments de ces cultures – en particulier les connaissances profondes de la raison humaine développées par de grands philosophes comme Platon et Aristote – et les a utilisés pour expliquer et promouvoir plus efficacement la révélation suprême de Dieu en Christ.

    Le Cardinal Müller a conclu sa puissante homélie en soulignant que le pilier central de toute culture authentiquement formée par l’Évangile n’est pas l’assimilation des humains dans une « interconnexion » exagérée avec les animaux, les plantes, les rivières et la terre, mais plutôt une reconnaissance de la dignité unique de la personne humaine créée à l’image de Dieu et élevée par l’incarnation du Christ et la rédemption du sacrifice à la dignité surnaturelle des fils et filles adoptés par Dieu.

  • Le pape François, ”un sujet vendeur”

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    Pape François, souverain pontife ou simple curé du bout du monde ?

    Source : "Boulevard Voltaire" du 15 mars 2014 (Marie d'Armagnac)

    Aujourd'hui, le pape François est un sujet vendeur, et l'anniversaire de son élection fait couler des fleuves d'encre médiatique.   

    Aujourd’hui, le pape François, très populaire, est un sujet vendeur, et l’anniversaire de son élection fait couler des fleuves d’encre médiatique. Ainsi, en Italie, vient de paraître un nouveau magazine « people » qui lui est entièrement consacré, « Il Mio Papa » (Mon Pape) ! Pas sûr qu’il apprécie…

    Mais au fond, qui est le pape François ? Un pape chaleureux, latino-américain, naturel, direct, mais aussi un pape au fort caractère ; un homme de gouvernement, qui n’hésite pas à lancer la réforme de la Curie que Benoit XVI n’a pas eu la force de mettre en œuvre, qui ne craint pas de bousculer le Vatican, dont il connaît peu les usages, quitte à le déstabiliser. Un pape, enfin, qui se présente plus souvent comme l’évêque de Rome alors qu’il règne sur un milliard deux cents millions de catholiques. Un homme rusé, comme il le dit lui-même, mais aussi parfois imprudent : on en veut pour preuve l’entretien à bâtons rompus avec le fondateur du quotidien La Repubblica, Eugenio Scalfari (athée de gauche), retranscrit par ce dernier… de mémoire, sans notes ni enregistrement, avec les approximations périlleuses que l’on imagine.

    Lire la suite sur Boulevard Voltaire

  • Vient de paraître : Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle, 1er trimestre 2014

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    SOMMAIRE

    Editorial : La Croix, douloureuse et glorieuse  

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    Scalfari en remet une couche

    Les Antilles et Haïti auront leur cardinal

    Quand l’ONU entend rééduquer l’Eglise

    France : la mobilisation contre la « familiphobie » ne faiblit pas

    A Rome : consistoire sur la famille

    Ukraine : les images censurées par la presse occidentale

    Euthanasie des mineurs : l’enfant face au choix ?

    Culture de mort en Belgique : une première mondiale

    Fraternité des Saints-Apôtres : les trois premières ordinations

    Fête-Dieu 2014 : Liège renouera avec la grande procession 

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    Transfiguration et Crucifixion

    Allons d’un pas allègre vers la bienheureuse espérance

    « Le » roman catholique réédité  

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:  BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     

  • Le G20 inquiète le pape François

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    Pape-François-audience-générale-du-10-avril-2013-FB-news.va_ (1).jpgLu sur "yahoo actualités" : le pape François se dit inquiet des alliances qui pourraient être scellées aux dépens des pauvres et des migrants à l'occasion du sommet du G20.

    « Le pape François se dit inquiet des alliances qui pourraient être scellées aux dépens des pauvres et des migrants à l'occasion du sommet du G20, dans un entretien publié samedi par le quotidien italien La Repubblica.

    "Je crains qu'il y ait des alliances très dangereuses entre les puissances qui ont une vision déformée du monde : l'Amérique et la Russie, la Chine et la Corée du Nord, la Russie et Assad dans la guerre en Syrie", dit-il.

    Les plus grands dangers, poursuit le souverain pontife, sont ceux qui pèsent sur "les pauvres, les faibles, les exclus, dont les migrants font partie".

    "D'autre part, il y a des pays où la majorité des pauvres ne provient pas de flux migratoires, mais de catastrophes sociales. D'autres ont peu de pauvres, mais craignent l'invasion des migrants. Voilà pourquoi le G20 m'inquiète", ajoute-t-il.

    (Giulia Segreti, Jean-Philippe Lefief pour le service français)

    Ref. le G20 inquiète le pape François

    Une vision politique énoncée en forme de slogan  par le pape, dans une nouvelle interview réalisée par Eugenio Scalfari et publiée dans le quotidien de gauche « La Repubblica ». Elle mériterait sans doute d’être étayée par quelques développements de la pensée  pontificale.

    JPSC