Hier, LaLibre mettait en ligne une pitoyable bafouille de Louis Mathoux qui n'hésite pas à mettre dans le même sac le régime de Ben Ali, celui de Moubarak et celui de l'Eglise catholique. Et l'auteur d'appeller de ses voeux le renversement des structures ecclésiales au même titre que celles qui s'effondrent en Afrique du Nord!
On ne sait si on doit rire ou pleurer devant tant de bêtise et de mauvaise foi.
Tout d'abord, la première chose à faire serait de ne pas prendre ses désirs pour des réalités et ne pas confondre la chute des régimes corrompus de Tunisie et d'Egypte avec le radieux avènement d'un grand soir démocratique.
La deuxième est de ne pas confondre le mode de fonctionnement d'un Etat avec celui d'une Eglise instituée par le Christ, assurée du soutien de l'Esprit-Saint, et qui repose sur de toutes autres bases qu'un régime politique aussi bon soit-il (en fait, il n'y en a que de moins mauvais). Mais voilà, pour certains intellectuels dévoyés, le dogme démocratique l'emporte sur tout autre, comme si la "volonté générale" était l'expression de la Vérité; auquel cas, la foule qui exigeait la crucifixion du Seigneur était détentrice de la vérité tandis que Celui qui revendiquait d'en être l'incarnation n'était qu'un imposteur. Ainsi l'évangile selon Jean-Jacques Rousseau est, dirait-on, préférable à ceux que l'on trouve dans le Nouveau Testament.
Que l'auteur d'un tel tissu d'inepties soit secrétaire général des "Scriptores christiani" permet d'apprécier à sa juste valeur le degré d'aveuglement qui afflige le monde des scribouilleurs soi-disant catholiques de notre pays.
Commentaires
Ras-le-bol de lire encore et encore les mêmes vieilles recettes éculées...
J'aime ce commentaire de "Tanguy 88" posté en-dessous de l'article impertinent de Mathoux dans la Libre :
"Marre que les "vieux" soient toujours considérés comme des ringards sclérosés. Je suis jeune, et pourtant bien heureux que les décisions soient prises par des personnes d'âge mur avec une expérience inégalable de la vie. Les jeunes sont remplis de bonnes intentions, mais qu'est-ce qu'ils sont c... et sans nuance.
Moi, j'aime mon Eglise, j'aime cette Eglise, et je ne la reconnais absolument pas dans le portrait qu'en dresse ce Mathoux. Je ne sais pas dans quel bénitier il est tombé étant petit, mais l'eau devait en être bien amère et saumâtre.
On peut critiquer, mais avec intelligence, et pourvu qu'on aime. Il n'y a que fiel dans cet article."