"La foule en liesse réunie sur la place Tahrir, symbole de la révolution, salue enfin le départ de Moubarak. Quelques jours plus tôt, c’était Ben Ali qui faisait les frais, en Tunisie, de la colère populaire. Depuis, la grogne, jusqu’alors sous-jacente dans les autres pays arabes, devient de plus en plus audible, faisant vaciller sur leurs bases des dictatures (sous couvert de pour bien installées. L’Algérie, le Yémen, Bahrein et même la Lybie connaissent actuellement leurs premières manifestations enflammées. Ca y est la démocratie est en marche et le Maghreb va connaître bientôt les joies de la démocratie…
Partout, à la télévision et dans la presse écrite, les spécialistes et commentateurs politiques s’affolent, alternant hymnes à la liberté et protestations virulentes contre les dictateurs, oubliant d’ailleurs, pour certains, leurs manques de prise de position sur ce sujet avant que les hostilités ne commencent. Liberté chérie enfin retrouvée… Qui pourrait ne pas s’en réjouir ? Pas même moi qui pourtant reste on ne peut plus circonspect. Pourquoi ?"