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Lire au-delà des chiffres

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Stat_cath.jpgLe Bureau central de statistiques de l’Église vient de publier ses nouveaux chiffres dans l’Annuaire 2011. Celui-ci  estime  qu’il y avait 1,181 milliard de baptisés catholiques à travers le monde en 2009. Il y aurait ainsi eu plus de 15 millions de fidèles supplémentaires cette année-là, soit une augmentation de 1,3 % par rapport à 2008.

Ces chiffres et d’autres, que rapporte, l’Agence Zenit, ont-ils un sens ? En y regardant de plus près et sur l’échelle du temps, on s’aperçoit par exemple qu’en dix ans, l’Europe a perdu plus de trois millions de catholiques (alors que l’Afrique en gagnait 50 millions)

La tendance n’est sans doute pas près de s’inverser. Sur son site web, La Libre Belgique de ce jour signale qu'en Flandre un phénomène de « débaptisation » (terme théologiquement impropre : on devrait plutôt le qualifier d’apostasie publique consistant à se faire rayer des registres de baptême) est en forte hausse (pour le diocèse d’Anvers, le journal cite le chiffre de 2.136 en 2010, contre 139 en 2009) attribuable évidemment à l’épidémie des révélations de faits de mœurs concernant le clergé. Bien plus grave : il faudrait y ajouter toutes les apostasies silencieuses et la mentalité séculariste qui infeste un grand nombre de catholiques nominaux.

L’édition 2011 de l’Annuaire de l’Église catholique nous apprend aussi qu’un catholique sur deux se trouve sur le continent américain (49,4 %), où, pourtant, ne se trouve que 13,6% de la population mondiale. Mais, au même moment,  le cardinal brésilien Claudio Hummes, préfet émérite de la Congrégation du Clergé, écrit (dans l’Osservatore Romano du 17 février 2011) qu’ «  en Amérique latine, et en particulier au Brésil, la croissance irréfrénable des sectes pentecôtistes et la déchristianisation, conséquence de l'avènement de la culture post-moderne sécularisée, relativiste et laïciste, sont la cause d'une forte diminution du nombre de personnes qui se déclarent catholiques. Aujourd'hui, sur le continent latino-américain, conlut le cardinal, les catholiques courent le risque réel d'être réduits à moins de la moitié de la population ! »

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