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Une instruction romaine redoutée

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BetterInLatin.jpgUne grande inquiétude a vu le jour parmi les fidèles et les prêtres attachés à la célébration et à la diffusion de la forme extraordinaire du rite romain à propos de la prochaine publication de l’instruction précisant le cadre d’application du Motu Proprio Summorum Pontificum. Blogs et médias du monde entier, attachés ou non à la forme extraordinaire du rite romain, relaient cette préoccupation au point qu'un « appel international » pour la défense du Motu Proprio a vu le jour (cliquer ici).

Fondée ou pas, cette vive réaction montre en tout cas que l’intégration des traditionalistes dans les structures normales de l’Église est encore loin d’être un fait acquis. Ce n’est un secret pour personne que le motu proprio « libérateur » de 2007 a été interprété ou contourné malicieusement dans beaucoup de diocèses (on pourrait citer de nombreux cas manifestant cette opposition toujours latente, sinon déclarée) et ceci explique peut-être la crainte de cela : une instruction « interprétative » restreignant, formellement cette fois, la portée matérielle et l’esprit même du « motu proprio ».

Ce 24 février, « Paix Liturgique » a publié une « lettre ouverte », adressée au pape par des séminaristes du diocèse de Milan, qui illustre bien la recrudescence des tensions. Les extraits ci-après donnent le ton, pas très serein :

« Saint Père, Éminences, Excellences, fidèles : venez voir comment on célèbre au séminaire de Milan, quel est l'aménagement liturgique de notre chapelle, venez voir la prétendue statue de la Vierge (une femme dénudée assise dans une posture sensuelle devant le tabernacle). Et vous comprendrez. Pour notre part, nous comprenons bien que les temps changent, que l’histoire évolue, mais le cœur des gens a besoin des réponses de toujours, d’une Vérité toujours égale : Jésus Christ, identique hier, aujourd’hui et toujours.

« Pourquoi, comme catholiques et comme séminaristes, ne pouvons-nous pas être formés à la connaissance de la Tradition bimillénaire de l’Église ? Nous ne demandons pas que soit imposé le rite ancien. Cela nous convient qu’il demeure une forme extraordinaire. Mais pourquoi ne pouvons-nous pas l’étudier officiellement et, ponctuellement, le célébrer et le pratiquer, au lieu de le faire en cachette, clandestinement, à l’insu du Recteur et de notre père spirituel, de nuit, dans nos chambres, comme s’il s’agissait d’un acte de désobéissance envers l’Église ?

« Tout au contraire, nous vient imposée la sensibilité liturgique créative inventée de la communauté de Bose, qui n’est pas notre vocation, qui ne correspond pas aux raisons qui nous ont fait choisir de suivre le Seigneur dans l’Église catholique. Nous ne voulons pas devenir prêtres pour vivre façon Bose ou pour célébrer des rites syncrétistes. Ceux qui ont cette sensibilité sont parfaitement libres d’aller à Bose.

« Nous voulons pouvoir chanter le Tantum Ergo en latin (interdit par notre règlement !) et pas uniquement des canons de Taizé en anglais ou en espagnol.Est-il possible que celui qui pense ainsi doive vivre dans la dissimulation, se taisant et feignant que tout va bien ? Quel mal y a-t-il, nous demandons-nous, à vouloir être catholiques du troisième millénaire, évangélisateurs de notre temps et dans le même temps prier comme ont prié les prêtres, les laïcs de l’Église catholique ambrosienne ?

Nous le répétons : nous ne voulons pas absolutiser, nous ne demandons pas un retour absolu au rite ancien mais nous voulons un vrai respect, authentique, non idéologisé, envers l’Église, Son histoire, Sa Tradition, Sa richesse spirituelle qui peut nourrir véritablement une âme qui veut se conformer au Christ Prêtre ».

Commentaires

  • Dieu que c'est beau!Cela a été écrit avec le souffle de l'esprit!

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