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Patrimoine religieux

  • En Allemagne, les églises vides changent de vocation

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    De Breizh Info :

    Allemagne : quand les églises vides changent de vocation

    L’Allemagne connaît une transformation silencieuse mais profonde de son paysage religieux. La baisse continue du nombre de fidèles chrétiens entraîne la fermeture de centaines d’églises, contraintes de trouver une nouvelle utilité ou promises à la vente, voire à la démolition. Un phénomène qui illustre le recul du christianisme dans un pays longtemps structuré autour de ses paroisses.

    Une pratique religieuse en chute libre

    En 2024, les deux principales confessions chrétiennes du pays – l’Église catholique et l’Église protestante – ont perdu à elles seules plus d’un million de membres, entre décès et désaffiliations volontaires. Aujourd’hui, un peu plus de 45 % des Allemands appartiennent encore à l’une de ces Églises, contre près de 70 % il y a trente ans. Cette évolution démographique et culturelle a une conséquence directe : de nombreux édifices religieux deviennent inutilisés.

    Depuis le début des années 2000, plus de 600 églises catholiques ont été officiellement désacralisées, tandis que plusieurs centaines d’églises protestantes ont fermé leurs portes. Pour les communautés locales, ces décisions sont souvent vécues comme des déchirements. La désaffectation d’un lieu de culte s’accompagne de rites lourds de sens, comme le retrait des reliques de l’autel, marquant la fin définitive de sa fonction spirituelle.

    Des bâtiments vendus, transformés ou abandonnés

    Une fois désacralisées, ces églises entrent dans une nouvelle phase de leur histoire. Certaines sont reprises par des communautés chrétiennes minoritaires, notamment orthodoxes, mais ces cas restent marginaux. La majorité des bâtiments est mise sur le marché immobilier ou confiée à des projets de reconversion.

    Ainsi, dans plusieurs villes allemandes, d’anciennes églises accueillent désormais des commerces, des bibliothèques, des bars ou des équipements sportifs. À Jülich, entre Cologne et Aix-la-Chapelle, une ancienne église catholique a été transformée en magasin de vélos, sans modification majeure de son architecture extérieure. Ailleurs, des cloîtres entiers ont été convertis en complexes hôteliers, tandis que certaines églises servent aujourd’hui de salles de boxe ou de lieux culturels.

    La pénurie de logements dans les grandes villes accélère un autre type de reconversion : la transformation d’églises en immeubles résidentiels. À Berlin, Cologne, Essen ou Wuppertal, d’anciens lieux de culte ont été divisés en appartements. Les vitraux, les volumes intérieurs et parfois même les plaques commémoratives d’origine témoignent encore de l’usage passé des bâtiments.

    Pour les nouveaux occupants, ces lieux offrent souvent des espaces atypiques, lumineux et calmes. Certains y voient une continuité indirecte de la vocation chrétienne, estimant que loger des familles ou accueillir des services de santé et de soin reste une manière de servir la communauté, même sans dimension religieuse explicite.

    Une perte symbolique pour les quartiers

    Ces reconversions ne font cependant pas l’unanimité. Dans certains quartiers, les habitants regrettent la disparition d’un repère familier : le silence des cloches, l’arrêt des horloges de clocher ou la fermeture d’un lieu de rassemblement historique. Pour des urbanistes et historiens de l’art, la question dépasse le simple usage immobilier.

    Le symptôme d’un basculement civilisationnel

    Au-delà des solutions pratiques, la multiplication des églises vides pose une question de fond : celle de la place du christianisme dans la société allemande contemporaine. Ces bâtiments, autrefois au cœur de la vie collective, deviennent les témoins matériels d’un recul spirituel durable. Leur reconversion, parfois pragmatique, parfois déroutante, reflète un changement de civilisation dont les effets continueront de marquer le paysage urbain et culturel allemand dans les décennies à venir.

  • L'Apôtre saint Jean est saint Jean l'Evangéliste

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    Du Forum Catholique (Jean-Paul Parfu) :

    L'Apôtre saint Jean est saint Jean l'Evangéliste

    St Jean l'Apôtre était originaire de Galilée. Il était, avec St Jacques le Majeur, l'un des Fils de Zébédée et de Marie Salomé. Comme St Paul un peu plus tard, qui était originaire de Tarse dans l'actuelle Turquie, le futur St Jean devait faire des études à Jérusalem et avait dû être repéré par le Grand-Prêtre, en raison de son intelligence et de sa spiritualité.

    Jean Ferrand a écrit un magnifique post sur le sujet, que je reproduis intégralement ci-dessous, et auquel je renvoie en bas de page. St Jean l'Apôtre et St Jean l'Evangéliste sont une seule et même personne, conformément à la Tradition. (...)

    "Le roman du prêtre Jean", par Jean Ferrand

    "Plus qu’une nouvelle biographie de Jésus, le livre de Petitfils est un roman, je n’ose pas dire un roman-feuilleton, qui entend montrer qu’en réalité l’apôtre Jean n’était pas l’apôtre Jean mais un disciple secret, un prêtre du Temple de Jérusalem, portant le même nom de Jean (puisque les écrits qu’il nous a laissés sont placés sous ce vocable).

    Ce prêtre se serait trouvé par hasard au Jourdain, au moment du baptême de Jésus. Ou plutôt, il aurait fait partie de la délégation « des prêtres et des lévites » (Jn 1,19), descendue de Jérusalem pour interroger Jean-Baptiste, et il se serait secrètement rallié à sa cause ainsi que, subséquemment, à celle de Jésus.

    Il devient disciple de Jésus dès le Jourdain et le suit à Cana, où il rencontre pour la première fois Marie. Il assiste au miracle, descend à Capharnaüm, puis remonte presque aussitôt à Jérusalem pour la première Pâque du ministère public. Il approuve l’action de Jésus qui purifie le Temple de ses marchands. Naturellement, il est sur place pour l’entretien de Jésus avec Nicodème. Mais il ne le suit plus dans le reste du ministère judéen puis galiléen. Il aura en permanence ses antennes auprès de lui pour le renseigner sur les faits et sur son enseignement. Quels furent ses informateurs, toujours placés aux premières loges ? Les apôtres sans doute.

    Quand Jésus monte à Jérusalem pour les fêtes juives, naturellement Jean, le prêtre de Jérusalem, redevient un témoin visuel.

    La dernière Cène se déroulera dans sa maison, à Jérusalem. Car, sans aucune preuve, l’auteur admet que le jeune homme portant une cruche, le soir de Pâque, et suivi par les apôtres Pierre et Jean, fut Jean, le futur évangéliste, et la maison où il les conduisit celle de son père. En tant qu’hôte, et disciple préféré, ce Jean aurait assisté au dernier repas à la droite de Jésus. Treizième apôtre, si l’on peut dire, au milieu des apôtres. Mais curieusement, le même évangéliste Jean ne reproduira pas le récit de l’institution de l’eucharistie.

    Enfin, il sera un témoin direct de la Passion, bénéficiant par son état d’entrées chez les grands prêtres. Avec les saintes femmes, il soutiendra Marie au pied de la croix, alors qu’aucun des Douze ne sera présent. Et de la bouche même de Jésus, il la recevra en héritage. Alors que Jean, fils de Zébédée, mourra peu après la persécution d’Agrippa, comme le veulent certaines traditions, Jean l’évangéliste, lui, s’expatriera à Ephèse, Eglise fondée par Paul, et y mourra très âgé du temps de Trajan, non sans nous avoir donné l’Apocalypse, l’Evangile et trois épîtres.

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  • L'Europe doit redevenir chrétienne. Nous n'avons pas d'autre choix, mais c'est un choix réjouissant.

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    L'éditorial de l'European Conservative pour Noël :

    La chrétienté se relève : un chemin vers l'espoir

    Détail de l'Adoration des Mages (vers 1420), une tempera sur panneau de bois de 115 × 170–183 cm de Lorenzo Monaco (1370-vers 1425), située à la Galerie des Offices à Florence, en Italie.

    Lorenzo Monaco, domaine public, via Wikimedia Commons

    L'Europe doit redevenir chrétienne. Nous n'avons pas d'autre choix, mais c'est un choix réjouissant. Une étoile brille dans le ciel, il nous suffit de la suivre.

    Ce 25 décembre, seule une minorité d'Européens se rendra à l'église pour célébrer cette journée. Parmi les fêtes chrétiennes, Noël est la seule à rester vivante dans l'imaginaire occidental moderne. Il y a une raison à cela : les objets. 

    À Noël, les gens reçoivent des cadeaux. Une société fondée sur le matérialisme et la marchandisation, une société qui a transposé notre désir inné d'infini sur le fini, continuera de célébrer une fête chrétienne si elle peut être présentée comme une occasion d'acquérir davantage de biens.

    Heureusement, partout dans le monde, des gens connaissent encore le véritable sens de Noël. Ils se lèvent et vont à l'église, sachant qu'en chemin, ils risquent d'être lapidés, massacrés à la machette dans la rue, ou encore, arrivés à l'église, réduits en miettes par une bombe soigneusement placée. Je pense aux chrétiens d'Égypte, du Nigeria, du Pakistan et de nombreux autres pays à travers le monde. 

    L'organisation Portes Ouvertes, une organisation non confessionnelle qui soutient les chrétiens persécutés dans le monde entier, a recensé, l'an dernier, 7 679 églises et propriétés chrétiennes incendiées ou gravement endommagées, 4 744 personnes emprisonnées pour leur foi chrétienne et 4 476 chrétiens tués pour leur religion. Pourtant, la plupart d'entre nous, en Occident, ne prenons même pas la peine d'assister à la messe de Noël du quartier. 

    Hormis la Jordanie – un pays qui n'existe que depuis quatre-vingts ans –, il n'existe aucun exemple d'État islamique qui ne persécute pas les chrétiens. Ce constat est significatif, car une montée en puissance de l'islam en Europe pourrait signifier que le vieux continent se retrouve sous domination islamique dans un avenir proche. Les conséquences que cela pourrait avoir pour les chrétiens d'Europe méritent d'être examinées.

    L’hostilité envers les chrétiens, observable à travers le monde, explique peut-être la profonde sympathie que nourrissent nos dirigeants laïcs pour l’islam ; ils voient sans doute en l’islam un moyen essentiel d’exorciser l’Europe de son christianisme. Mais nos élites s’inquiètent. Elles craignent un retour du christianisme, malgré tous leurs efforts pour le saper et l’anéantir. Leur dernière tactique est intéressante : elles prétendent que la droite politique s’approprie cyniquement le christianisme à des fins de division. Les signes d’un réveil chrétien, disent-elles, ne sont rien d’autre qu’un fascisme voilé se faisant passer pour de la piété.

    Mais que se passerait-il si une part importante de la population en venait réellement à croire que sa civilisation ne pouvait survivre sans un retour à la foi chrétienne ?

    Ceux qui sont accusés de « politiser le christianisme » ne font en réalité que reconnaître que le christianisme est déjà intrinsèquement politique. Après tout, le christianisme appelle à faire des disciples parmi toutes les nations (Matthieu 28:19) ; il enseigne qu'il n'y a de pouvoir terrestre que celui qui vient d'en haut (Jean 19:11) ; que tout genou fléchit au nom de Jésus, au ciel, sur la terre et sous la terre (Philippiens 2:10) ; et le christianisme attend avec impatience la résurrection des morts, lorsque toutes les nations de la terre se rassembleront devant l'Agneau (Apocalypse 7:9). Quoi qu'en dise votre pasteur, le christianisme est déjà politique. 

    Nombreux sont ceux qui prennent conscience que des décennies d'athéisme, de laïcité, de progressisme et de matérialisme nous ont affaiblis et rendus efféminés. L'Europe redécouvrira-t-elle l'esprit de Charles Martel et de saint Boniface, que Martel soutint et protégea, ou bien elle s'effondrera-t-elle. Comme l'écrivait le grand historien anglais Christopher Dawson, vers le milieu du siècle dernier :

    Aucune civilisation, pas même celle de la Grèce antique, n'a jamais connu un processus de transformation aussi continu et profond que celui qu'a connu l'Europe occidentale au cours des 900 dernières années. … Le principe de ce changement a été spirituel, et le progrès de la civilisation occidentale est intimement lié à l'éthique dynamique du christianisme occidental.

    Chacun des cinquante mille clochers et tours d'églises à travers l'Europe témoigne que la Foi est l'âme de notre civilisation. Et si Dawson a raison dans ce qu'il écrit plus haut, alors soit le christianisme est politique – en ce sens qu'il anime et influence les sociétés qu'il imprègne –, soit il ne l'est plus, auquel cas il a tout intérêt à le redevenir, car l'alternative est la fin de notre civilisation.

    Il convient de méditer sur le rôle des Rois mages. Ces sages venus d'Orient, probablement des prêtres-astrologues zoroastriens originaires de Perse, sont devenus, dans l'imaginaire chrétien, le symbole des nations. 

    Les Rois mages sont venus représenter tous les peuples de la terre, qui doivent s'humilier et se prosterner devant le Seigneur, et finalement devenir ses disciples. Les nations occidentales ne font pas exception. Si elles ont abandonné le Seigneur dans quelque accès damné d'apostasie hystérique, elles doivent se repentir et revenir à Lui. Et si les athées et les progressistes désespèrent à l'idée d'une telle conversion des nations, nous devrions nous réjouir d'autant plus des premiers signes de celle-ci.

    L'Europe doit redevenir chrétienne. Nous n'avons pas d'autre choix, mais c'est un choix réjouissant. Une étoile brille dans le ciel, il nous suffit de la suivre. 

  • Intende qui regis Israël : le plus ancien hymne de Noël attribué à saint Ambroise de Milan

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    « Intende, qui regis Israel ». Bien que cet hymne ne soit pas attribué à Ambroise lorsqu'Augustin le cite, des sources du Ve siècle nous apprennent que cet hymne est de l'évêque de Milan. Walsh confirme la probabilité qu'Ambroise ait institué le 25 décembre la fête de la Nativité à Milan, une pratique déjà en vigueur à Rome à cette époque.

    Prête l'oreille, ô roi d'Israël, toi
    qui sièges au-dessus des Chérubins,
    présente-toi devant Éphraïm,
    déploie ta puissance et viens.

    Rédempteur des Gentils, viens ;
    manifeste la naissance issue du sein de la vierge ;
    que chaque génération soit émerveillée ;
    une telle naissance est digne de notre Dieu.

    Non pas issue de la semence de l'époux,
    mais du souffle mystique de l'Esprit,
    la Parole de Dieu s'est faite chair
    et a prospéré comme fruit du sein de Marie.

    Le ventre de la vierge commence à se gonfler ;
    sa virginité reste intacte :
    l'étendard de ses vertus brille ;
    Dieu, dans son temple, vit et s'anime.

    Qu'il sorte de sa chambre,
    cour royale de chasteté,
    tel un géant de sa double nature,
    impatient de se hâter en chemin.

    Il part d'abord du Père,
    puis retourne à son Père ;
    il descend dans les royaumes d'en bas,
    puis remonte vers la demeure de Dieu.

    Tu es l'égal du Père éternel ;
    revêts-toi de ton trophée de chair
    et fortifie par ta puissance constante
    les faiblesses de notre corps.

    Ta crèche resplendit désormais,
    la nuit exhale une lumière inconnue ;
    une lumière que jamais la nuit ne pourra obscurcir,
    et qui brillera d'une foi inébranlable.

    Pour en savoir plus sur Ambroise, l'auteur de cantiques, consultez les articles ici et ici

  • Le pape Léon XIV renoue avec la tradition lors du premier Noël de son pontificat

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    De Victoria Cardiel sur CNA :

    Le pape Léon XIV renoue avec la tradition lors du premier Noël de son pontificatemail sharing buttonsharethis sharing button

    24 décembre 2025

    Le pape Léon XIV a célébré son premier Noël au Vatican en renouant avec la tradition de la messe de Noël célébrée le 25 décembre en la basilique Saint-Pierre, une tradition qu'aucun pape n'a perpétuée depuis 1994.

    Les célébrations de Noël — qui seront marquées par la fermeture des Portes Saintes — ont débuté le soir du 24 décembre, lorsque le pape a célébré la messe de la veille de Noël à 22 heures, heure locale, en la basilique Saint-Pierre.

    Cet horaire marque un changement par rapport aux dernières années, où, pendant la pandémie de COVID-19, la messe de la veillée de Noël avait été déplacée à 19 heures. Avant 2009, elle avait lieu à minuit, jusqu'à ce que Benoît XVI décide de l'avancer.

    La tradition de la messe de Noël rétablie

    Le 25 décembre à 10 heures, Léon XIV a célébré également la messe de Noël dans la basilique Saint-Pierre, une coutume qui n'a pas été observée depuis le pontificat de saint Jean-Paul II. Ensuite, à midi, il a donné la traditionnelle bénédiction « urbi et orbi » (« à la ville et au monde ») depuis le balcon central.

    Le 31 décembre, le pape présidera à 17 h, en la basilique Saint-Pierre, les premières vêpres et le Te Deum en action de grâce pour l'année qui s'achève. Le 1er janvier 2026, solennité de Marie, Mère de Dieu, et 59e Journée mondiale de la paix, il célébrera la messe à 10 h.

    Le message de cette Journée mondiale de la paix, intitulé « Que la paix soit avec vous tous : vers une paix désarmée et désarmante », propose une vision qui rejette la peur, les menaces, la violence et les armes, et plaide pour une paix capable de générer la confiance, l'empathie et l'espoir.

    L'un des moments les plus importants du temps de Noël aura lieu le 6 janvier, jour de la solennité de l'Épiphanie. À 9 h 30, le pape Léon XIV fermera la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre et célébrera la messe de clôture du Jubilé ordinaire de 2025. Les jours précédents, les Portes Saintes des autres basiliques papales – Sainte-Marie-Majeure, Saint-Jean-de-Latran et Saint-Paul-hors-les-Murs – auront également été fermées.

    Ce sera la deuxième fois dans l'histoire qu'une année jubilaire est clôturée par un pape différent de celui qui l'a inaugurée, comme ce fut le cas en 1700, lorsque Innocent XII a ouvert l'année sainte et Clément XI l'a clôturée.

    Les célébrations de Noël s'achèveront liturgiquement le 11 janvier, fête du Baptême du Seigneur. Ce jour-là, le pape célébrera la messe et baptisera plusieurs enfants d'employés du Vatican dans la chapelle Sixtine à 9 h 30, perpétuant ainsi une tradition instituée par saint Jean-Paul II.

    Une crèche pro-vie

    L'esprit de Noël est déjà palpable au Vatican depuis l'illumination du sapin et l'inauguration de la crèche place Saint-Pierre le 15 décembre, événements présidés par sœur Raffaella Petrini, présidente du Gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican. Le même jour, Léon XIII a reçu les donateurs du sapin et des crèches, également installées dans la salle d'audience Paul VI.

    La crèche installée dans cet espace, intitulée « Nacimiento Gaudium » (« La naissance qui apporte la joie ») et provenant du Costa Rica, a suscité un intérêt particulier. Jusqu’au 25 décembre, elle représente la Vierge Marie enceinte, symbolisant l’attente et l’espoir.

    Les figurines reposent sur 28 000 rubans blancs portant les noms ou pseudonymes d'enfants sauvés de l'avortement, tandis que dans la crèche, 420 rubans jaunes affichent des messages d'enfants malades hospitalisés.

    Pause à Castel Gandolfo

    Après Noël, le pape se rendra à Castel Gandolfo le 26 décembre pour quelques jours de repos, sans pour autant renoncer à présider les principaux événements liturgiques ni à rencontrer les fidèles lors des grandes fêtes. Par ailleurs, les 7 et 8 janvier, il réunira à Rome tous les cardinaux du monde pour son premier consistoire ordinaire depuis le conclave qui l'a élu.

  • Un enfant nous est né

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    Puer natus est nobis, et filius datus est nobis : cujus imperium super humerum ejus : et vocabitur nomen ejus magni consilii Angelus.

    Un enfant nous est né, un fils nous est donné ; la souveraineté est sur son épaule. On l'appellera du nom d'envoyé du Grand Conseil.

    "Le texte du chant de l'Introït est extrait de l'une des grandes prophéties d'Isaïe annonçant le mystère de l'Incarnation, comme nous en avons entendu plusieurs au temps de l'Avent.

    La souveraineté sur son épaule évoque l'instrument par lequel il régnera, c’est-à-dire la Croix. Quant au Grand Conseil dont il est l'envoyé, c'est le grand dessein de la Sainte Trinité de sauver tous les hommes. Le texte d'Isaïe continue d'ailleurs par d'autres qualificatifs que l'on retrouve à d'autres moments de la liturgie de Noël, notamment à l'Introït de la messe de l'aurore. Il contraste singulièrement avec la faiblesse et la modestie de ce tout petit enfant : " Conseiller admirable, Dieu fort, Prince de la Paix, Père du siècle à venir. "

    La mélodie exprime à merveille la joie légère de Noël. Elle s'élance dès le début en un grand élan enthousiaste, puis elle s'apaise en une contemplation amoureuse, se nuançant d'un brin de mélancolie à l'évocation de la Croix, et elle s'achève par l'affirmation solennelle de la qualité de celui qui nous est envoyé. Cet Introït est accompagné du premier verset du psaume 97 que nous allons retrouver au Graduel et à la Communion : 

    Cantate Domino canticum novum quia mirabilia fecit 
    Chantez au Seigneur un cantique nouveau car il a fait des merveilles.

    Commentaire extrait de Una Voce

  • Reconsidérer Vatican II

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    De David Engels sur The European Conservative :

    Le concile Vatican II reconsidéré

    Le concile Vatican II en session. / Photo de presse catholique. Photographe inconnu, domaine public, via Wikimedia Commons

    La perte de la forme sacrée va de pair avec l'érosion de l'autorité, de la hiérarchie et du sens. Or, précisément parce que ce déclin est aujourd'hui si avancé, les conditions d'une véritable restauration pourraient bien être en train d'émerger.

    23 décembre 2025

    Le concile Vatican II a-t-il trahi le christianisme romain ? Ou bien l'Esprit Saint a-t-il inspiré les pères conciliaires à oser une refonte radicale de l'Église ? Peu d'événements ecclésiastiques du XXe siècle ont suscité autant de controverses que le concile Vatican II. Plus de soixante ans après sa conclusion, Vatican II continue de diviser catholiques, théologiens et observateurs du destin de la civilisation occidentale. Pour certains, il représente un aggiornamento nécessaire, une ouverture courageuse de l'Église à la modernité, qui a permis au christianisme de survivre dans un monde en pleine mutation et de prospérer dans certaines régions d'Afrique et d'Asie, même après la fin du colonialisme, alors que toute trace de la présence traditionnelle occidentale semblait vouée à disparaître. Pour d'autres, il marque le début d'une perte dramatique de substance, d'autorité et de forme, accélérant l'effondrement de la pratique et de la croyance religieuses en Europe, berceau historique de la foi catholique.

    Pour comprendre Vatican II, il faut d'abord se remémorer le climat intellectuel et émotionnel du début des années 1960, si différent de celui que nous connaissons aujourd'hui. La Seconde Guerre mondiale, avec sa dévastation morale et la discréditation qu'elle a engendrée pour les élites traditionnelles européennes, était encore loin derrière nous, quinze ans à peine, et les ruines étaient toujours visibles, notamment en Allemagne et en Europe de l'Est. L'avenir semblait appartenir à la grande confrontation idéologique entre le matérialisme libéral et le matérialisme socialiste, tous deux animés par une foi quasi obsessionnelle dans le progrès et la toute-puissance humaine, et peu enclins à la sympathie pour les croyances rétrogrades. Par ailleurs, une immense révolte générationnelle était en cours, remettant en cause l'autorité, la tradition et les normes héritées, tandis que les mouvements de décolonisation en Asie et en Afrique faisaient voler en éclats les vestiges de la suprématie civilisationnelle européenne et suscitaient une fierté renouvelée pour les cultures non européennes et leurs traditions religieuses. Dans ce contexte, nombreux étaient ceux, au sein de l'Église, qui estimaient que le christianisme occidental lui-même était historiquement compromis, associé au nationalisme, au colonialisme, à la morale bourgeoise et à un vieux monde qui paraissait irrémédiablement condamné.

    Il n’est donc pas surprenant que de nombreux ecclésiastiques aient cherché à répondre à la déstabilisation de l’Occident par une reconstruction tout aussi radicale de l’Église, une reconstruction qui visait non seulement l’Église catholique, mais aussi les confessions protestantes, même si, dans le cas de ces dernières, la réforme s’est déroulée de manière plus organique. À l’ère de l’architecture brutaliste, des gratte-ciel, des goulags et de la conquête spatiale, tous ont cherché le renouveau non pas dans l’imagerie traditionnelle de l’ecclesia triumphans, que beaucoup associaient à un XIXe siècle de plus en plus incompréhensible, mais dans le béton brut de la modernité, la rhétorique de l’autojustification constante et la chaleur émotionnelle des guitares scoutes, du pastoralisme social et de la liturgie participative.

    C’est précisément dans cette attitude envers l’histoire que l’erreur fondamentale et, il faut bien le dire, étonnante, du concile Vatican II apparaît au grand jour. Car le péché originel du concile ne résidait pas dans un manque fondamental de foi, mais dans une profonde méconnaissance de l’histoire, sans doute l’une des dernières choses auxquelles on aurait pu s’attendre de la part d’une institution si imprégnée d’histoire, de tradition et de continuité que sa capacité à penser et à appréhender le temps non pas en années, mais en générations, voire en siècles, était devenue proverbiale. Le concile de Trente, convoqué en réponse à la Réforme, mit dix-huit années, un laps de temps impressionnant, à formuler une réponse réfléchie et cohérente, tandis qu’autour de lui, l’Europe semblait se désagréger et que l’urgence était – ou aurait dû être – la priorité absolue. Et surtout, il ne répondit pas à ces défis en imitant le protestantisme, mais en clarifiant, en affirmant et en sublimant précisément les aspects qui avaient été attaqués. Le rite romain fut standardisé au lieu d’être fragmenté en variantes nationales ; l’art sacré fut consciemment cultivé comme un cadre digne et splendide pour la contemplation de Dieu, au lieu d’être remplacé par une austérité iconoclaste. La doctrine fut renforcée, non relativisée ; la mission visait à reconvertir les brebis égarées plutôt qu'à affirmer que chacun pouvait être sauvé « à sa manière » ; la liturgie atteignit une pleine richesse symbolique au lieu d'être réduite à une essence supposée ; les ordres religieux furent renouvelés, non dissous ; le clergé fut soumis à une discipline plus stricte plutôt qu'émancipé de l'autorité.

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  • Les approches actuelles ont aggravé les divisions plutôt que de les apaiser (Cardinal Müller)

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    Du Catholic Herald :

    Le cardinal Müller s'exprime sur le dialogue, la tradition et les tensions internes au sein de l'Église

    23 décembre 2025

    Le cardinal Gerhard Ludwig Müller a accusé le Vatican d'appliquer un double standard préjudiciable, arguant que ses appels constants au dialogue et au respect sont appliqués de manière sélective et trop souvent refusés aux fidèles catholiques eux-mêmes.

    Dans une récente interview accordée à Michael Haynes de Pelican +, l'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a déclaré que les approches actuelles avaient aggravé les divisions plutôt que de les apaiser. Il a fait valoir que si les autorités ecclésiastiques insistent souvent sur l'ouverture et le respect dans leur engagement envers les mouvements culturels contemporains, cet esprit n'est pas systématiquement étendu aux catholiques pratiquants, en particulier ceux qui souhaitent assister à la messe traditionnelle en latin.

    Les remarques du cardinal Müller interviennent dans le cadre d'un débat prolongé sur la décision de restreindre la célébration de la messe romaine traditionnelle, une mesure qui a touché les diocèses et les communautés religieuses du monde entier. Interrogé directement sur cette politique, le cardinal allemand a déclaré qu'il n'était « pas très bon » que le pape François ait supprimé le rite tridentin « de manière autoritaire ».

    L'ancien préfet est allé plus loin, suggérant que la rhétorique du pape François avait injustement stigmatisé un groupe important de catholiques fidèles. Le pape François, a déclaré le cardinal Müller, avait « blessé et commis une injustice en accusant tous ceux qui aiment l'ancienne forme du rite d'être contre le Concile Vatican II de manière générale, sans aucune justice différenciée envers les personnes individuelles ».

    Le cardinal a souligné que l'unité de l'Église ne peut être maintenue par des mesures coercitives. « Nous n'avons pas de système policier dans l'Église, et nous n'en avons pas besoin. » Il a ajouté que « le pape et les évêques doivent être de bons bergers ».

    L'évaluation par le cardinal Müller du traitement réservé aux catholiques traditionnels peut sembler évidente pour certains, mais elle soulève une question plus large : l'Église sait-elle encore ce qu'elle cherche à être ? La manière dont l'Église établit ses priorités révèle ce qu'elle croit au sujet de la vérité, de l'autorité et de la personne humaine, et si la doctrine est quelque chose qui doit être vécue et enseignée, ou gérée et mise de côté. La tension actuelle porte donc moins sur la liturgie ou la personnalité que sur un changement dans la culture ecclésiale, où l'image et les gestes remplacent de plus en plus la cohérence théologique.

    C'est dans ce contexte qu'il faut lire les propos du cardinal Gerhard Ludwig Müller. Sa critique de ce qu'il considère comme un double standard à Rome n'est pas une complainte conservatrice pour un passé révolu, mais le diagnostic d'un phénomène plus profond. « Ils parlent sans cesse de dialogue et de respect pour les autres », a déclaré le cardinal, ajoutant que « lorsqu'il s'agit de l'agenda homosexuel et de l'idéologie du genre, ils parlent de respect, mais envers leur propre peuple, ils n'ont aucun respect ».

    Le problème n'est pas que l'engagement avec le monde moderne soit mauvais. L'Église est, par nature, universelle. Le problème survient lorsque cet engagement devient performatif, sélectif et détaché du centre de gravité doctrinal de l'Église.

    Il ne s'agit pas simplement d'une plainte concernant le processus. Cela souligne un échec de la discrimination théologique, une incapacité ou un refus de distinguer entre l'attachement légitime à la tradition et l'opposition idéologique au Concile.

    Il en ressort l'image d'une Église de plus en plus à l'aise avec les spectacles publics à grande échelle, le soutien de célébrités et les messages soigneusement contrôlés, tout en semblant mal à l'aise avec le travail lent et discret de formation doctrinale. Rome est aujourd'hui saturée d'événements, de conférences, de concerts et de rencontres organisées dans le but de projeter une image d'ouverture et de pertinence. Pourtant, les catholiques qui réclament la continuité, la doctrine ou la tradition se retrouvent souvent traités comme des problèmes à contenir plutôt que comme des membres de l'Église catholique romaine.

    Le danger actuel n'est pas que l'Église s'engage dans le monde, mais qu'elle s'oublie elle-même dans ce processus. Lorsque la doctrine est considérée comme un embarras, la tradition comme un handicap et la stabilité comme ennuyeuse, le résultat n'est pas le renouveau, mais la confusion. La crédibilité de l'Église ne repose pas sur le spectacle ou l'approbation, mais sur sa volonté d'être reconnaissable et assumée en tant que catholique.

  • Non, Noël n'est pas une fête païenne récupérée par les chrétiens

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    De La Sélection du Jour (Louis Daufresne) :

    Noël n'est pas une fête païenne récupérée par les chrétiens

    Qui n'a jamais entendu dire que Jésus n'est pas né un 25 décembre et que si l'Église avait pris cette date, c'était pour christianiser la fête païenne du solstice d'hiver ? Cette OPA symbolique du pape Libère en 354 fonctionna du feu de dieu. Le christianisme effaça le Soleil de l'horizon – et pour toujours. Les Romains ne croyaient-ils pas pourtant qu'il était invaincu ? À sa place, l'Église mit sur le trône de l'humanité le Soleil de justice. Intelligemment, elle s'appropria le meilleur du paganisme antique. L'Occident est l'héritier de cette épopée là.

    Le 25 décembre est-il un détail du calendrier ? Que Jésus soit né à cette date ou à une autre importe-t-il peu ? Pas sûr à l'heure où l'on s'échine à tout déconstruire. Un Michel Onfray affirme que Jésus n'a pas existé. Et il est très médiatisé.

    Or la vérité factuelle est l'assurance-vie du christianisme. Si le jour de l'incarnation devenait un mythe, Jésus ne serait plus qu'une figurine comparable à un bouddha posé sur une étagère. La Révélation deviendrait le passé d'une illusion, pour reprendre le titre d'un essai célèbre. Déjà atteintes par les abus, l'Église et la légitimité de sa parole s'en trouveraient anéanties. Noël ne serait plus une « marque déposée ». La débauche de consumérisme avait déjà dénaturé le sens de la Nativité, sans que l'institution n'y réagit avec virulence. Maintenant, la promotion d'un Noël dit « inclusif, diversitaire et féministe » s'emploie carrément à détourner l'événement, lequel ne ressemblera bientôt plus à rien.

    L'enjeu n'est pas mince. Normalien, agrégé de philosophie, Frédéric Guillaud se pose une question simple dans un essai intitulé Et si c'était vrai ? (Marie de Nazareth, 2023). Il pense que Jésus peut réellement être né le 25 décembre.

    Le calcul est le suivant : « Selon saint Luc, au moment de l'Annonce faite à Marie, date de la conception miraculeuse de Jésus, Élisabeth était enceinte de Jean-Baptiste depuis six mois. En outre, l'évangéliste nous apprend que la conception de Jean-Baptiste remontait au moment où son père, Zacharie, prêtre de la classe d'Abia, était en service au Temple. Or, des archéologues ont trouvé dans les manuscrits de Qumrân le calendrier des tours de service des différentes classes de prêtres. Il s'avère que, pour la classe d'Abia, c'était le mois de septembre. Voilà qui nous donne l'enchaînement suivant : conception de Jean-Baptiste fin septembre ; conception de Jésus six mois plus tard, c'est-à-dire fin mars ; donc, naissance de Jésus neuf mois plus tard… fin décembre ! CQFD. On rappellera au passage que, dans l'Église d'Orient, la conception de Jean-Baptiste est, comme par hasard, fêtée le 25 septembre, ce qui concorde avec la découverte des archéologues. »

    Mais l'histoire ne s'arrête pas à ce chapelet de concordances. Ce que l'on ignore le plus souvent, c'est que les Romains ont cherché à paganiser une fête chrétienne. Frédéric Guillaud explique : « Quand on évoque la fête romaine du Soleil, on s'imagine en effet qu'il s'agissait d'une fête immémoriale, fixée au 25 décembre depuis longtemps. Mais pas du tout. C'est une fête postchrétienne (…) créée de toutes pièces par l'empereur Aurélien en 274 – sous le nom de "jour natal du Soleil invaincu : Sol invictus" ». Dans quel but ? Il s'agissait, poursuit-il, « d'unifier l'Empire sous un culte unique, issu du culte oriental de Mithra, à une époque où le christianisme menaçait déjà sérieusement le paganisme. » Car les Romains, jusque-là, ne fêtaient rien le 25 décembre : « Les Saturnales se terminaient le 20 décembre », précise Guillaud.

    À cette époque, les chrétiens n'avaient pas encore officiellement fixé la date de Noël mais des communautés la célébraient déjà le 25 décembre. « En 204, Hippolyte de Rome en parlait déjà comme d'une date bien établie, dans son Commentaire de Daniel », rappelle Guillaud.

    Ainsi, selon cette version, s'effondre l'idée reçue que Noël récupère une fête païenne. C'est plutôt l'inverseSol Invictus étant une réaction romaine à l'aube croissante de la Nativité.

    Louis Daufresne
  • Pièces grégoriennes pour la Nativité de Notre-Seigneur

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    Du site d'Una Voce :

  • Bois-Seigneur-Isaac : le rayonnement inattendu du monastère Saint-Charbel

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    De Bérangère de Portzamparc sur Aleteia.org :

    En Belgique, le rayonnement inattendu du monastère Saint-Charbel

    23/12/25
     
    C’est dans le village bien nommé Bois-Seigneur-Isaac, en Belgique, que se trouve le monastère saint Charbel, l’un des trois d’Europe. Sur place, cinq prêtres maronites accueillent de nombreux pèlerins pour se recueillir devant quatre reliques sacrées. Reportage.
     

    C'est dans le silence d'un après-midi frais mais ensoleillé de décembre que se découvre le monastère Saint Charbel situé en Belgique, dans le village bien nommé Bois-Seigneur-Isaac, de la commune de Braine-l'Alleud, (province du Brabant-Wallon). Avec son château avoisinant appartenant depuis plusieurs générations à une grande famille de la noblesse belge, les Snoy, l’abbaye constitue le cœur même du village et il y règne depuis plus de 600 ans, une atmosphère toute particulière, empreinte de calme et de spiritualité.

    L’abbaye devient monastère

    Les cinq prêtres et moines du rite maronite se sont installés en 2010 dans cette abbaye séculaire dédiée à la Vierge, construite au XIème siècle par le seigneur Isaac de Valenciennes, tout juste rentré des croisades. Au XVème siècle, lors d’une messe, un miracle eucharistique y a lieu, et l’évêque de Cambrai permet alors que la chapelle devienne un lieu de pèlerinage pour venir se recueillir devant le "Saint-Sang", relique toujours visible aujourd’hui. L’abbaye va accueillir plusieurs ordres au fil des siècles, les Augustins jusqu’à la Révolution puis les Prémontrés jusqu’à l’Ordre libanais maronite aujourd'hui. 

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