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Patrimoine religieux

  • Le futur synode : chemin vers la sainteté ou communion à l’esprit du monde ?

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    De Pierre Vétois dans la revue mensuelle « La Nef » n° 361, septembre 2023 :

    Vetois-2023©DR-620x330.jpg«Le Vatican a publié fin juin l’Instrumentum laboris, texte qui pose les bases à partir desquelles pourront se déployer les réflexions du synode sur la synodalité d’octobre. Bases pour le moins préoccupantes, d’après Pierre Vétois, qui se demande si ces pistes aident vraiment l’Église à emprunter un chemin de sainteté.

    Saviez-vous qu’il existe du sel sans sel, plus précisément du sel sans sodium ? Du sel que l’on aurait vidé de sa raison d’être et de ce qui lui donne son goût. C’est à ce « sel sans sel » que nous fait penser la future Église synodale projetée dans l’Instrumentum laboris publié le 20 juin 2023 par le Vatican. En effet, malgré notre volonté d’être un fils aimant de l’Église, on ne peut que s’inquiéter des thèmes énoncés dans ce document. Celui-ci est pourtant le premier fruit officiel du Synode sur la synodalité lancé en 2021 par le pape François. Il ouvre ainsi plusieurs chantiers qu’on qualifiera pudiquement de « novateurs » : l’ordination sacerdotale d’hommes mariés, l’ordination diaconale de femmes, l’évaluation régulière des évêques, l’accueil des divorcés-remariés, des polygames ou des personnes LGBTQ+, voire la décentralisation de l’autorité doctrinale, etc. Nous retrouvons ici un bon résumé des rengaines du progressisme occidental qui ont si bien réussi ces dernières décennies, dans d’autres confessions, comme l’Église anglicane au bord de l’implosion (1).

    À nos inquiétudes, on nous répondra qu’il s’agit seulement d’un document de travail destiné à nourrir la discussion des membres du Synode. On nous dira aussi que c’est une émanation fidèle des consultations menées à l’échelon paroissial à travers le monde. Nous n’entrerons pas dans des débats politico-théologiques hors de notre portée sur la légitimité des hommes d’une époque donnée à révolutionner l’Église de Dieu. On rappellera simplement aux apprentis-sorciers que l’Église cherche toujours à interpréter avec justesse les enseignements du concile Vatican II, et cela plus de 60 ans après…

    Retrouver le chemin de la sainteté

    Non, nous aimerions plutôt poser une simple question aux rédacteurs de ce texte et à leurs soutiens : pensez-vous vraiment que cette Église 2.0 donnera beaucoup de saints ? Permettra-t-elle de sauver beaucoup d’âmes ? Nous craignons fort que non. Au contraire, il nous semble que cette Église synodale sera une Église de la discussion permanente, du débat sans fin, de la confusion, voire de la cacophonie doctrinale… Or la Bible nous met explicitement en garde contre cette tendance : « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui met un frein à ses lèvres est un homme avisé » (Pr 10, 19). De plus, le document nous invite à nous mettre à l’écoute de l’Esprit, mais à la lecture des thèmes choisis, on a plutôt l’impression que c’est l’esprit du Siècle qui a été écouté lors de sa rédaction. On conviendra, je l’espère, que ce dernier n’est pas le meilleur chemin de sainteté possible…

    Oui, cette église « en marche » (vers quoi ? ce n’est pas précisé) ressemble bien à ce sel sans sodium, inodore et sans saveur : « si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens » (Mt 5, 13-16). Dans ce contexte de crise existentielle sans précédent, la réponse ne peut être une Église pour l’homme – dans son acception minimale – et qui s’aligne sans combattre sur les idoles contemporaines. Au contraire, toutes les crises dans l’histoire de l’Église ont été surmontées par un surplus, par un trop-plein même de sainteté, par de grandes âmes uniquement centrées sur Jésus-Christ. Ainsi au XIIIe siècle, quand l’Église voit l’Occident s’éveiller et s’enrichir de manière inédite, c’est saint François d’Assise qui se lève pour la rappeler à la pauvreté évangélique. Confronté au défi de la Réforme, c’est saint Ignace de Loyola qui vient se mettre à son service en annonçant la Parole de Dieu à l’autre bout du nouveau monde. Enfin, rappelons-nous des apparitions de Lourdes et Fatima à des jeunes gens très simples alors que l’Église se débattait avec les effets délétères de la révolution industrielle… On remarque ainsi qu’aucun de ces saints n’a eu l’ambition de rendre plus horizontale l’Église malgré ses défauts qui n’étaient pas moins flagrants qu’aujourd’hui.

    Une voie sans doute impopulaire

    Qu’on ne se méprenne pas néanmoins, il ne s’agit pas ici d’un nouveau manifeste en faveur d’un conservatisme étriqué. Au contraire, par-delà les querelles liturgiques, c’est l’intensité du regard porté sur Dieu, et uniquement sur Lui, qui nous intéresse. C’est d’ailleurs tout le programme qu’avait dessiné le pape Benoît XVI en 2019. Celui-ci invitait l’Église à « se remettre à vivre pour Dieu » (2) et non pas pour elle ou pour le monde. Ce théocentrisme est notre guide le plus sûr dans ces temps troublés : « Stat Crux dum volvitur orbis » (3).

    Cette voie, j’en conviens, ne nous rendra pas plus agréables ou sympathiques aux yeux de nos contemporains si loin de Dieu. Il se pourrait même qu’une Église entièrement tendue vers la sainteté et l’annonce de l’Évangile soit proprement insupportable pour notre époque. Mais c’est à ce prix que l’on (re)deviendra vraiment « le sel de la terre » celui qui cicatrise les plaies d’iniquité de ce monde.

    Pierre Vétois

    (1) « Bénédiction des couples homosexuels : la Communion anglicane se fissure », La Croix du 21 février 2023.

    (2) Benoît XVI, Se remettre à vivre pour Dieu. Méditation sur l’avenir de l’Église, 2019.

    (3) « La Croix demeure tandis que le monde tourne », devise informelle des Chartreux.

    Pierre Vétois est l’auteur du blog Ecce Mater Tua : https://medium. com/@pierrevetois

    © LA NEF n°361 Septembre 20223 »

    Dans la ligne de l'article, nous joignons cet autre commentaire, à titre d’information :

    Etienne-Montero.jpg« L’Eglise doit adapter sa doctrine à la société moderne, entend-on souvent aujourd’hui. Mais comment distinguer un vrai développement d’une corruption ? »

    Avec le concours d’un consortium d’associations, l’Union, Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège, accueillera sur ce thème, le mardi 7 novembre prochain à l’évêché de Liège, la conférence d’un professeur de renom, Etienne Montero, citant ainsi une réflexion conclusive de Newman:

    « Ils se trompent, pensait ce dernier, ceux qui prêchent une religion qui console d’emblée, plutôt qu’une religion qui d’abord inquiète. C’est une grande leçon du converti d’Oxford : la vraie Église est celle qui exige et produit la sainteté. Un christianisme accommodé au monde, ayant fait sa paix avec ce monde, renonçant à sa vocation d’instance critique et de « lumière » pour le monde, n’est qu’un christianisme de décadence »

    Licencié en théologie et Docteur en droit, Etienne Montero a été un Doyen remarqué de la Faculté de Droit de l’Université de Namur avant d’être ordonné, en 2017, prêtre de l’Opus Dei que le prélat, Mgr Fernando Ocáriz, nomma ensuite Vicaire Régional pour la Belgique.

    JPSC

  • Salus populi ego sum (introit du 25e dimanche du temps ordinaire)

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    Introitus Introït
    Ps 30,7-8  
    SALUS pópuli ego sum, dicit Dóminus: de quacúmque tribulatióne clamáverint ad me, exáudiam eos: et ero illórum Dóminus in perpétuum. Ps. 77, 1 Atténdite, pópule meus, legem meam: inclináte aurem vestram in verba oris mei. V/. Glória Patri. Moi Je suis le salut du peuple, dit le Seigneur ; en quelque tribulation qu’ils crient vers Moi, Je les exaucerai, et Je serai leur Seigneur pour toujours. Ps.Mon peuple, soyez attentif à ma loi, prêtez l’oreille aux paroles de ma bouche. V/. Gloire au Père.
  • Liège, 26 septembre : "Le mystère du Suaire de Turin"; conférence exceptionnelle avec le Professeur Boxho et l'abbé Dalleur

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    Le mardi 26 septembre 2023 à 18h30, le médecin légiste Philippe Boxho (Professeur de médecine légale à l'Université de Liège) ayant eu l’opportunité d’étudier le suaire de Turin qu’il considère comme une « véritable scène de crime », viendra présenter ses conclusions lors d’une conférence au cours de laquelle il aura le plaisir d’échanger avec le Père Philippe Dalleur de la Pontificia Università della Sante Croce (Rome).

    Afin de garantir un maximum de place, la conférence aura lieu dans la cathédrale :

    Cathédrale Saint-Paul de Liège
    Place de la cathédrale, 18
    B-4000 Liège

    RÉSERVATION OBLIGATOIRE :
    https://sales.resevents.be/event/569/le-suaire-de-turin-conference-de-philippe-boxho-et-du-pere-philippe-dalleur

  • Gand : quand une église devient un supermarché

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    Nog één attest en ze kunnen beginnen: Delhaize wil dit najaar kerk in Gent  ombouwen tot buurtmarkt, wijnbar en restaurant (Gent) | Het Nieuwsblad  Mobile

    Lu sur Moustique :

    Delhaize se lance dans un nouveau projet fou... dans une église

  • Clôture du jubilé des 1200 ans de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes

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    Collégiale de Lobbes 1200 ans | Unité Pastorale Sambre et Heure

    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    Belgique : Messe de clôture du jubilé des 1200 ans de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes

    Présidée par le cardinal Hollerich, envoyé spécial du pape

    Le pape François a nommé le cardinal Jean-Claude Hollerich, sj., archevêque de Luxembourg, en tant qu’envoyé spécial pour les célébrations du 1200e anniversaire de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes (la plus ancienne église de Belgique), indique un communiqué du Saint-Siège publié ce mardi 19 septembre 2023. Le cardinal légat présidera la célébration eucharistique le dimanche 24 septembre à 10h en la collégiale Saint-Ursmer.

    « Cette attention du Saint-Père est  un immense honneur pour notre diocèse de Tournai et certainement pour notre Unité pastorale et notre clocher de Lobbes », lit-on sur la page Facebook du Jubilé. Le nonce apostolique Franco Coppola sera également présent à la messe de clôture.

    Saint Ursmer (v.644-713) était un moine, évangélisateur, missionnaire en Fagne et en Thiérache et évêque-abbé de l’abbaye de Lobbes.

    Le 26 mars 823, sous l’égide de l’évêque de Cambrai Halitgaire, a eu lieu l’élévation des reliques de saint Ursmer. C’est également de cette époque que date l’actuelle collégiale Saint-Ursmer de Lobbes.

    Né à Fontenelle (Nord de la France), Ursmer est ordonné évêque et choisi dans les années 687-689 pour diriger l’abbaye Saint-Pierre de Lobbes. Fondée vers 665, cette abbaye connaît sous son abbatiat une véritable expansion.

    L’abbaye comprend plus de 150 domaines à la fin du IXe siècle. La liste des biens de l’abbaye rédigée en 889 mentionne les noms de plusieurs villages de Flandre tels que Tielrode, Baasrode ou Zegelsem ainsi que ceux de Jumet, Gilly, Leernes, Ragnies et d’autres localités de Thudinie.

    L’abbaye jouit également d’une réputation prestigieuse grâce à son scriptorium de renom et son école monastique « qui a accueilli d’éminentes figures de l’histoire littéraire du XIe siècle parmi lesquelles Wazon, évêque de Liège, Olbert, abbé de Gembloux et de Saint-Jacques à Liège, Hugues, abbé de Lobbes, Thierry, abbé de Saint-Hubert ou encore Adelbold, évêque d’Utrecht ».

    L’année jubilaire

    Plusieurs événements ont marqué cette année jubilaire 2023. Le 22 janvier a eu lieu une messe inaugurale, présidée par Mgr Vincent Dollmann, archevêque de Cambrai.

    Une autre messe – en l’honneur de saint Ursmer – a eu lieu le dimanche 23 avril, présidée par Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai. Les délégations des églises Saint Ursmer de Wallonie, de Flandre et de France étaient invitées. À l’issue de la messe, une procession avec les différents groupes des villes et villages invités a eu lieu.

    Une grande exposition d’œuvres (bustes, reliques, statues, tableaux) concernant saint Ursmer et prêtées par toutes les églises et chapelle Saint Ursmer de Belgique et de France s’est tenue dans la collégiale du 29 avril au 7 mai.

  • La Croix : quand le scandale devient salut

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    Lu sur le site web de « L’Homme Nouveau »

    images (25).jpg« À l’heure où la laïcité, fût-elle positive, tend à faire disparaître la croix (elle serait un signe ostentatoire…) de l’espace public, la fête de l’Exaltation de la sainte Croix (14 septembre) vient nous rappeler que la Rédemption ne peut passer que par elle.

    Quand le scandale a du sens

    Pour le chrétien, la Croix est tout un emblème : le symbole de sa Rédemption, l’instrument par lequel le Fils de Dieu, Jésus-Christ, offrit librement sa vie comme rançon du genre humain que le péché originel avait séparé de Dieu. Mais aux temps anciens, la Croix avait une toute autre signification : elle était le terrible outil de la justice romaine, le supplice le plus ignominieux réservé aux condamnés de la pire espèce.

    Et c’est justement ce supplice que dut endurer Jésus, malgré son innocence. Alors l’impensable se produit : la croix, cet objet de scandale, devient l’instrument de la sagesse de Dieu… Et à travers elle, c’est toute souffrance qui cesse d’être un coup aveugle du destin pour devenir une clef, cette fameuse clef de la Maison de David que le Seigneur place sur l’épaule de son Grand-Prêtre dans la vision du prophète Isaïe (Is XXII, 22) ; clef ouvrant l’accès à de nouveaux horizons, souvent insoupçonnés, dans les contours de notre vie spirituelle.

    Je suis la porte…

    « Je suis la porte de la bergerie ; celui qui ne passe pas par moi est un voleur. » (Jn X, 1) Cet avertissement de Jésus s’applique aussi à la Croix, puisqu’elle est la clef nous ouvrant la porte de son Cœur.

    Aussi vouloir profiter de la Rédemption sans Croix n’est guère possible ; et même le bon larron, duquel on dit qu’il a tout volé dans sa vie, jusqu’à son ciel, a dû y passer. « On ira tous au Paradis », chantait Polnareff, mais il oubliait d’ajouter la condition indispensable que Jésus nous a donnée pourtant : « celui qui veut venir après moi, qu’il se renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » (Mt XVI, 24)

    C’est là toute la difficulté du combat spirituel : oser ce pari fou d’accepter la Croix pour y trouver le bonheur. Notre rationalisme nous hurle la vanité d’un tel espoir, notre sensiblerie y répugne… Et pourtant quelque part, dans les profondeurs de notre âme, nous croyons entrevoir une vague lueur de foi mêlée d’un peu d’espérance : « Et si c’était vrai ? Et si c’était réellement par cette Croix que j’obtenais l’objet de mes désirs ? » C’est le pari de Constantin sur le pont Milvius, de Clovis à Tolbiac et d’Héraclius contre Chosroès (cette dernière victoire permit le retour de la Vraie Croix, volée par les Perses, à Jérusalem; et c’est elle que nous commémorons aujourd’hui), le pari grâce auquel ont été écrites les plus belles pages de l’histoire de la christianisation du monde…

    Tu me refuses, je t’écrase ; tu m’embrasses, je t’élève.

    Le paradoxe de la Croix – on ne le comprend souvent que trop tard – se trouve dans son obstination à entrer dans notre vie. Personne n’échappe à sa Croix, pas même le Christ. Sa prière à Gethsémani allait pourtant dans ce sens : « Père, s’il est possible, que ce calice (ou cette Croix) s’éloigne de moi. » (Mt

    XXVI, 39) Mais aussitôt sa volonté reprend la maîtrise de sa sensibilité épouvantée, et il s’empresse d’ajouter : « Cependant, non pas ma volonté mais la vôtre. »

    Nous ne sommes pas plus forts que lui. Dans la plupart des situations, la Croix nous fait peur. Si ce n’est pas le cas, c’est souvent parce que nous n’avons pas bien estimé sa taille et son poids… Mais quoique nous y fassions, pas moyen d’y échapper : cette Croix sera la nôtre, et il ne peut y avoir devant elle que deux attitudes : la refuser ou l’embrasser.

    Refuser sa Croix, c’est finalement l’attitude du jeune homme riche qui refuse de suivre le Christ, retenu captif par l’abondance de ses biens. Mais il ignore que cet appel qu’il ressentait à l’intime de son coeur ne le quittera jamais, comme un reproche lancinant adressé par sa conscience. Toute sa vie, il portera le poids de ce regret : « Si je le croisais à nouveau, pensera-t-il, combien ma réponse serait différente ! » Toute Croix, qu’elle soit physique comme une jambe qu’on se casse ou morale comme enfant qui s’éloigne, est définitive ; celui qui la refuserait en subirait brutalement, frontalement, toute la douleur. Comme si cette Croix voulait à  toute force l’écraser pour le punir de l’avoir refusée. Le seul moyen de faire cesser sa Croix, c’est de la traverser, ou plutôt de s’en servir comme d’une passerelle pour nous rendre sur l’autre rive : cette nouvelle étape de notre vie spirituelle, à laquelle Dieu nous appelle. Et ce n’est que lorsque nous y sommes parvenus que cette Croix prend tout son sens : parce nous l’avons embrassée, elle nous a élevés…

    « Et moi, disait Jésus à la foule des Juifs, quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi. » (Jn XII, 32) S’il nous appelle à le rejoindre, par la sainteté, c’est par la Croix qu’il nous en donne les moyens.

    Et si cette fête de l’Exaltation de la Sainte Croix était justement l’occasion de cesser de voir nos Croix en noir, pour enfin comprendre, comme le montre Martin Steffens dans La Vie en bleu, qu’elles sont bleues, de cette couleur du Ciel vers lequel elles nous font monter ? »

    Ref. https://hommenouveau.fr/la-croix/

    à lire également : Quel avenir pour la messe traditionnelle ? Entretien avec Jean-Pierre Maugendre

  • 24 septembre : 29e pèlerinage familial de tradition à Foy-Notre-Dame

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  • Da pacem Domine (introit du 24ème dimanche du T.O.)

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    Introitus

    Da pacem, Domine, sustinentibus te,
    ut prophetae tui fideles inveniantur:
    exaudi preces servi tui,
    et plebis tuae Israel.

    Donnez la paix, Seigneur, à ceux qui s’en tiennent à vous,

    que vos prophètes soient trouvés fidèles;
    exaucez les prières de votre serviteur,
    et de votre peuple, Israël.
    Ps.  1

    Laetatus sum in his quae dicta sunt mihi:
    in domum Domini ibimus.

    Je me suis réjoui de ces paroles qui m’ont été dites:
    Nous irons dans la maison du Seigneur.

  • La Nativité de la Vierge Marie; historique de la fête

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    la Naissance de la Vierge - Giotto (XIVe s.) Padoue

    Historique de la fête de la Nativité de Marie (missel.free.fr)

    Il faut assurément chercher l'origine de la fête de la Nativité de la sainte Vierge en Orient où le synaxaire de Constantinople la marquait déjà au 8 septembre1, selon ce qu’avait décrété l’empereur Maurice (582 + 602).  Il est probable que l’Eglise de Jérusalem fut la première à honorer le souvenir de la Nativité de Notre-Dame qu’elle célébrait dans une basilique proche de la piscine probatique, sur l’emplacement de la maison où, suivant la tradition, serait née la sainte Vierge.

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  • Affligem : l'espoir renaît

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    Lu sur Het Nieuwsblad (5 septembre 2023, p. 5) :

    Affligem : Après dix-sept ans, enfin un nouveau moine à l'abbaye

    Johannes (32 ans) veut se débarrasser des clichés sur la "vie abbatiale ennuyeuse"

    Dix-sept ans se sont écoulés depuis qu'un moine a prononcé ses vœux solennels à l'abbaye d'Affligem, et encore, il s'agit d'un jeune trentenaire. Samedi dernier, Dom Johannes De Cubber, 32 ans, a prononcé ses vœux perpétuels. Dom Johannes est entré à l'abbaye il y a cinq ans. "Il y a une différence entre une entrée et un engagement définitif", se dit-il. "Il y a eu des entrées ces dernières années, mais la dernière fois que quelqu'un a prononcé des vœux solennels ou une profession, c'était en 2006. ... Dom Johannes fait désormais officiellement partie de la communauté de l'abbaye d'Affligem, ce qui porte le nombre de moines à trois. "Samedi, c'était la célébration de l'espoir. Dom Franco et l'abbé John ont prouvé que leur âge n'est qu'un chiffre et que l'ouverture et la vitalité restent la marque de fabrique de l'abbaye. Ils auraient parfaitement pu refuser mon entrée. Mais en m'acceptant dans la communauté samedi, ils veulent montrer qu'il y a encore un avenir pour l'abbaye", dit Dom Johannes. ... ... Bien que Dom Johannes se rende compte que tôt ou tard, il sera seul. "Nous ne sommes pas naïfs, bien sûr. Mais nous voulons perpétuer l'avenir de l'abbaye. Il est gratifiant de constater que tant de jeunes étaient présents samedi. Et le 11 août, nous avons pu accueillir encore 70 jeunes pour le culte, une initiative de leur part qui consiste à se réunir dans l'église.

  • Les tâches du prochain pape selon l'archevêque émérite de La Plata (Argentine)

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    De Mgr Héctor Agüer, archevêque émérite de La Plata (Argentine) sur Rorate Caeli :

    "Le nouveau pape" : Quelles seront les tâches du prochain pape ?

    24 août 2023

    Le Collège des Cardinaux a acquis une ampleur inhabituelle. Que de chemin parcouru depuis quelques élections pontificales, décidées par une poignée de membres de ce traditionnel protagoniste du temps fort de la vie ecclésiale ! L'histoire est plus qu'éloquente. Il n'est pas possible de s'attarder sur la recherche de modèles. Un seul exemple : au conclave de 1458, Enea Silvio Piccolomini, expert en vers latins, déjoua les plans d'un Français ambitieux et, sans le vouloir ni le chercher, fut lui-même élu : Pie II ; il y avait 18 cardinaux. Aujourd'hui, le nombre exorbitant de barrettes rouges ne permet pas de prévoir un nom comme futur successeur de Pierre. Plusieurs amis me demandent d'esquisser ce que devrait être le pontificat qui succèdera au languissant François, en tenant compte de la situation très grave de l'Église, maquillée par la propagande vaticane.

    Voici cette tentative. 

    Tout d'abord, il est nécessaire d'assurer la Vérité de l'authentique doctrine catholique, de surmonter les mythes progressistes qui la minent et que l'actuel Pontife élève au rang d'agenda. La lumière vient du Nouveau Testament, qui témoigne de l'œuvre apostolique que les Douze - et surtout saint Paul - ont transmise comme mandat à leurs successeurs immédiats, et qui conçoit l'organisation de l'Église, source du christianisme naissant.

    L'apôtre Paul recommande à son disciple Timothée : "Je te charge (diamartyromai) devant Dieu et devant le Christ Jésus, qui doit venir juger les vivants et les morts, par son épiphanie et par son Royaume : prêche la Parole de Dieu, exhorte avec ou sans occasion, discute, réprimande, exhorte, avec une patience inlassable et un enseignement plein de zèle. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus un sain enseignement, mais où, selon leur désir, ils se chercheront des maîtres pour flatter leurs oreilles, détourneront leur attention de la vérité et se convertiront aux mythes" (2 Tm 4,1-4). Saint Paul poursuit en exhortant, comme le fera l'Église tout au long des siècles : " Soyez vigilants en tout " ; c'est ce que faisait l'Inquisition face aux hérésies et aux schismes. Cette tâche alourdit le travail d'évangélisation, d'accomplissement du ministère (diakonia) à la perfection. L'un des arguments progressistes consiste à disqualifier cette entreprise comme si elle était contraire au christianisme. C'est la confrontation du Nouveau Testament avec la conception mondaine de l'Église, jusqu'à l'égarement de l'actuel Pontificat. Ce que le penseur danois Soren Kierkegaard écrivait dans son Journal en 1848 s'applique à ce cas : "Aujourd'hui, alors qu'il est question de réorganiser l'Église, on voit bien le peu de christianisme qu'il y a en elle". Le même auteur qualifie cette situation de "malheureuse illusion".

    Le nouveau pape devra orienter l'Église dans la direction indiquée par l'exhortation paulinienne ; c'est ce qu'a fait l'Épouse mystique du Christ dans ses meilleurs moments. Il est essentiel de défendre la Vérité de la doctrine, qui a été minée et négligée par le relativisme. Les approches progressistes ont laissé l'Église enfermée dans l'enceinte de la Raison pratique, dont le moralisme a remplacé la dimension contemplative propre à la Foi et à la proposition de la plénitude à laquelle tous les fidèles sont appelés, selon la vocation à la sainteté qui jaillit du Baptême.

    En même temps que la récupération doctrinale, il faut rechercher la restauration de la Liturgie qui, selon sa nature, doit être exacte, solennelle et belle. Cette devise se réfère particulièrement au rite romain, qui a été ruiné par l'improvisation qui abomine le caractère rituel du mystère liturgique. Le motu proprio Traditiones custodes de François impose arbitrairement le contraire de ce que Benoît XVI avait réorienté, et de l'esprit de liberté retrouvé selon le motu proprio Summorum Pontificum ; la récupération des dimensions mystiques et esthétiques du caractère sacramentel de la Liturgie est souhaitée. Les Rites orientaux sont également appelés à renforcer leurs traditions respectives, en surmontant la contagion de la désacralisation qui affecte directement le Rite romain.

    Les tâches susmentionnées ne peuvent être accomplies que grâce au zèle éclairé d'évêques et de prêtres dignement formés dans l'esprit de la grande Tradition catholique, que l'on trouve encore dans les décrets Christus Dominus et Presbyterorum Ordinis, du Concile Vatican II. L'histoire récente montre que l'imposition mondiale du progressisme a eu pour germe la corruption du séminaire traditionnel, rendu banal par une théologie déficiente, et une "ouverture" sous le charme d'un prétendu "aggiornamento". Le malentendu a pris forme sous le prétexte de l'évangélisation : au lieu de convertir le monde à la Vérité et à la Grâce du Christ, l'Église s'est convertie au monde, perdant ainsi son identité essentielle. C'est avec ces critères erronés que se sont formées plusieurs générations de prêtres. Ce processus de décadence doit être inversé. L'institution du Séminaire est encore valable ; à l'époque, des alternatives ont été essayées mais n'ont pas obtenu la solution attendue. La récupération du Séminaire n'implique pas une copie de ce qu'il était avant le bouleversement général. L'institution peut s'adapter, puisqu'elle n'est pas mauvaise en soi, à la nouvelle situation et aux nouveaux besoins. Ceux-ci doivent être reconnus avec sobriété et discrétion, en évitant une exposition qui permettrait à l'administration progressiste - qui ne disparaîtra pas immédiatement - d'activer ses ressources de proscription, jusqu'à ce que le nouveau pontificat soit pleinement établi. L'évêque doit être directement responsable du Séminaire, tout en s'assurant la collaboration de prêtres bien formés et prêts à assumer sincèrement l'orientation que l'évêque souhaite mettre en oeuvre dans le diocèse.

    Saint Jean-Paul II a légué à l'Église un vaste magistère sur la famille. Lorsqu'il a été prononcé et - en bonne partie - écrit, la "perspective de genre" n'avait pas encore atteint la proéminence culturelle qu'elle a acquise peu de temps après. Le pape Wojtyla présente la constitution naturelle et chrétienne de la réalité homme-femme, les enfants comme la chose la plus naturelle au monde, ce qui est et doit donc continuer à être. Benoît XVI ajoute une réflexion sur le concept métaphysique de la nature. Ce magistère abondant et profond doit être repris et projeté sur les nouveaux problèmes sociaux et culturels : la Famille fondée sur le mariage a été remplacée par le "couple", qui n'est nullement indissoluble et peut donc être modifié successivement. J'omets maintenant de parler de ce qu'on appelle à tort le "mariage homosexuel". Le mariage en tant que réalité de valeur civile a disparu ; le mariage sacramentel n'implique aucune fatigue pour ceux qui doivent le bénir, comme c'est leur devoir. Je ne crois pas que les fiancés catholiques soient conscients qu'ils sont appelés à être les ministres d'un sacrement qu'ils se donnent l'un à l'autre.

    La valeur de la vie humaine est étroitement liée à la question de la famille ; il s'agit d'un chapitre très important de la morale chrétienne. Le prochain pontificat devra faire face à une tâche plus que nécessaire : surmonter l'héritage négatif de l'"aggiornamento", couronné par le progressisme actuel. Il devra sauver la théologie morale du relativisme qui la tient en otage ; dans cette entreprise, il devra résoudre le drame d'Humanae Vitae. Cette encyclique, publiée le 25 juillet 1968, ne fut pas acceptée par de vastes secteurs de l'Église : plusieurs Conférences épiscopales se prononcèrent contre elle ; elles furent encouragées par l'unanimité du journalisme, qui incarnait "l'opinion publique". Une grande confusion est née parmi les fidèles, de sorte que beaucoup d'entre eux ont justifié la pratique de l'utilisation des moyens que l'encyclique de Paul VI déclarait objectivement immoraux. Rome devra reprendre les arguments de ce texte pour en démontrer la vérité, en tenant compte de l'accomplissement des dispositions d'Humanae vitae. La crise déclenchée par cette encyclique s'est prolongée dans le nouveau millénaire. Le malentendu a produit une situation analogue aux crises déclenchées par les questions dogmatiques au début du christianisme. Le prochain pontificat devra dénouer ce nœud. Le recours à l'intercession de la dénoueuse de nœuds est inévitable. Marie est en effet celle qui "défait les nœuds". Il y a quelque chose d'apocalyptique dans le drame d'Humane vitae.

    Le problème que je viens de traiter est un chapitre d'une question plus vaste : le rapport de l'Église avec le soi-disant "monde moderne", qui n'a pas été résolu par le Concile Vatican II, mais au contraire aggravé par lui, victime des illusions qui dissimulaient la diffusion d'une nouvelle gnose. Les doctrines de Karl Rahner et de Pierre Teilhard de Chardin ont monopolisé l'attention de la théologie catholique : la théorie rahnerienne du "chrétien anonyme" et l'évolutionnisme teilhardien, qui était lui-même une religion, ont eu une influence indéniable sur la pensée chrétienne du XXe siècle.

    En ce qui concerne la question des relations de l'Église avec le monde contemporain, il est opportun de rappeler que lors de la préparation de Vatican II, le "schéma 13" a pris de l'importance et a suscité des attentes, un antécédent qui allait devenir la constitution pastorale Gaudium et spes, un texte qui, avec la constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Église, a été le document le plus important du Concile. Un événement explique le ton avec lequel la question des relations entre l'Église et le monde a été conçue. Jean XXIII souhaitait la participation de représentants de l'Église orthodoxe russe en tant qu'observateurs des débats du Concile. Le cardinal Eugène Tisserant est chargé des négociations nécessaires pour assurer cette participation ; l'accord suivant est conclu : les orthodoxes seront présents à condition que le Concile s'abstienne de condamner le communisme. Deux prélats orthodoxes russes (probablement des espions du Kremlin) y participèrent effectivement. Cet épisode est éloquent pour montrer l'esprit dans lequel Vatican II a abordé les relations entre l'Église et le monde. Il faut y ajouter un optimisme naïf, inspiré dès le début par le pape Roncalli qui, dans son discours d'ouverture, a sévèrement fustigé les "prophètes de malheur". Bien sûr, c'était le "bon pape".

    Dans cette note, j'ai rassemblé quelques-uns des problèmes qui constituent des marécages dans lesquels l'Église s'enlise. Ce ne sont pas les seuls, mais ceux que je considère comme des priorités que la réalité actuelle imposera aux efforts du prochain Pontife. En bref, libérer l'Église de la peste mortelle du progressisme. 

  • En l'honneur de la Vierge, pour le premier samedi du mois

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    Salve sancta parens                   Salut O Sainte Mère,

    Enixa puerpera Regem                 Toi qui a enfanté un Roi

    Qui caelum terramque regit       Qui gouverne le ciel et la terre

    In saecula saeculorum                Pour les siècles des siècles.

    cfr : http://www.introibo.fr/Messes-de-la-Ste-Vierge-au-Samedi,350

    et : https://www.hommenouveau.fr/2238/culture/chantez-la-vierge-a-la-messe-le-samedi-brintroit-salve-sancta-parens.htm