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"Le Rite" ou quand le diable fait recette...

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the-rite-review.jpgLe livre était, paraît-il rigoureux; le film -dit-on-évite d'en faire trop dans le spectaculaire et est accueilli avec bienveillance par certains critiques catholiques, étonnés de ne pas y trouver la vision caricaturale habituelle lorsqu'il s'agit de l'Eglise... Ce n'est d'ailleurs pas l'avis de Frédéric Mounier qui écrit sur son blog : "In fine, une fois de plus, Rome, le Vatican, ses hommes, ses femmes, ses ors, ses pompes et ses pratiques sont réduites à leur plus simple expression : la caricature."

Peut-être vaut-il mieux s'en remettre à l'avis du Père Verlinde (Docteur ès Sciences), spécialiste en la matière sur ECDQ.tv (Espace médias de l'Eglise du Québec) que l'on découvrira sur cette video ICI ou sur celle-ci :

Commentaires

  • Pour ne pas subir la sempiternelle caricature de l'Eglise, on peut lire sur ce sujet le livre intéressant du Père Gabriele Amorth "Confessions" (Mémoires de l'exorciste officiel du Vatican).
    Merci pour votre travail.

  • “Le Rite” : démons et merveilles de l’exorcisme, par Antoine Besson

    18 Mars 2011

    Le 9 mars sortait dans les salles obscures Le Rite, la formation d’un exorciste au Vatican. Le même jour, les éditions Salvator publiait le livre qui a inspiré le film de Mikael Hafstöm qui, comme l’affiche le proclame avec l’effrayante simplicité des slogans modernes, s’inspire de faits réels.

    Un film inspiré de faits réels… Témoignage ou sensationnalisme ?

    Aujourd’hui, lorsqu’on parle d’exorcisme c’est rarement pour en évoquer sérieusement la possibilité mais plutôt pour conseiller un bon film de genre – ce que n’est pas Le Rite.

    Alors que le livre de Matt Baglio, journaliste free lance à Rome, confronte pages après pages, à propos de l’exorcisme, le scepticisme scientifique contemporain et la rigueur d’une enquête bien menée, le film s’égare rapidement en sacrifiant la rigueur et les mises en garde du livre au profit d’un sensationnalisme bien connu dans ce genre cinématographique. Même si le scénario se tient globalement aux données que le livre révèle sur l’exorcisme, il n’en retient majoritairement que la part extraordinaire, imbriquée dans un récit de pure fiction. Dès lors, le film n’est plus qu’une adaptation décevante.

    « Discernement » : la pépite du livre, le cauchemar du film

    Film à sensations donc — en grande partie porté par un Anthony Hopkins coutumier de ces rôles — qui se retourne contre la main qui le nourrit avec des attaques injustifiées contre l’Église.

    La question du discernement est l’un de ces sujets contre lequel Mikaël Hafstrom s’acharne pour donner au catholicisme des traits sectaires. Tandis que le livre démontre que le discernement est la qualité première d’un exorciste, le film raconte l’histoire d’un jeune séminariste ayant choisi la prêtrise comme échappatoire plutôt que comme vocation. Au terme de sa formation, il préfère renoncer plutôt que de s’engager dans ce ministère sans la foi. Un choix tardif mais éclairé ! Pourtant, son supérieur refusera sa « démission » prétextant le vieillissement du clergé, la prédestination du jeune homme soi-disant si évidente, et surtout le menace d’un endettement faramineux. Un bien triste tableau de l’Église et des vocations.

    Après ce pitoyable début, le film commence vraiment lorsque ce même supérieur envoie son novice sceptique pour une formation d’exorciste au Vatican – véritable sujet de l’histoire. C’est au cours de cette formation, au terme d’un cheminement spirituel alambiqué dont le point d’orgue est la reconnaissance de l’existence du démon, et par conséquent de Dieu, que ce séminariste découvre sa vocation.

    Le grand absent du film : le Christ et sa grâce !

    C’est donc l’ensemble de la perspective du film qui est tronquée par rapport au livre. L’existence de Dieu ne semble découler que de la reconnaissance de l’existence du démon. Le Christ et sa grâce sont les grands absents du récit.

    Alors que le livre insiste pour montrer que, seul, l’exorciste ne peut rien, que l’homme est impuissant contre le diable sans l’action du Christ et la multitude des saints et des anges qui l’assiste, le film présente l’exorciste comme un marginal qui agit seul.

    Autre grande absente de l’œuvre de Hafstrom : la dimension ecclésiale, totalement passée sous silence. À aucun moment, le film souligne que l’exorciste ne peut agir qu’avec le consentement et par délégation de l’évêque. À aucun moment, il n’est montré que le ministère premier de l’exorciste est de rapprocher la personne qui souffre d’une attaque démoniaque ou d’une véritable possession de la foi et de la pratique des sacrements.

    Ces décalages entre le film et le livre conduisent à s’interroger sur les véritables intentions du cinéaste : est-ce un parti-pris cartésien qui l’a conduit à sacrifier la dimension mystique du livre ou bien n’a-t-il voulu réaliser qu’un film racoleur ? Voulait-il dénoncer, témoigner ou faire peur et vendre ?

    En définitive, mieux vaut lire le livre que d’exposer son imagination à des images impressionnantes et qui présente une réalité tronquée. Malgré notre déception devant les limites de cette adaptation, ce film mais surtout ce livre nous interroge sur le sens de l’exorcisme et le rôle du démon dans nos vies et son influence dans la société. Il nous rappelle aussi que le Christ l’a vaincu et demeure avec chacun de nous, tous les jours de notre vie.
    http://www.libertepolitique.com/actualite/55-france/6655-le-rite-demons-et-merveilles-de-lexorcisme-

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