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« Le film Sacré-Cœur dépoussière, décloisonne et dépolitise une vérité centrale du christianisme »
Extrait du film Sacré-Cœur SAJE
Docteur en philosophie et théologie, le père Pascal Ide livre son enthousiasme après avoir vu le film de docu-fiction Sacré-Cœur. Il se montre particulièrement touché par la proximité de Jésus dans le long-métrage et se réjouit des échanges nourris entre spectateurs après la projection.
Que j’étais heureux en sortant du cinéma hier soir ! Heureux de cette salle de 175 fauteuils, tous occupés par des spectateurs dont certains me disaient qu’ils avaient dû parfois essayer plusieurs cinémas avant d’en trouver un où il restait des places disponibles. Heureux de la qualité du silence, le silence d’attente avant, d’attention pendant, de méditation après.
Heureux de voir les spectateurs longuement demeurer sur le trottoir comme à une sortie de messe – j’ai d’ailleurs retrouvé des paroissiens, sauf que, si ceux-ci y parlent rarement de l’évangile et de l’homélie, ici, ils échangeaient sur leurs impressions (faudrait-il passer des extraits de film pendant la prédication ?)… Heureux d’entendre que chacun était rejoint par un ou des passages différents du long métrage, signe s’il en est de sa richesse et de sa variété.
Heureux, plus encore, de percevoir que les spectateurs étaient des expérimentateurs qui ne se contentaient pas de donner un avis extérieur, mais parlaient à la première personne et osaient confier que tel ou tel aspect du documentaire les avait rejoints : « Je n’avais jamais compris le lien si étroit entre l’Eucharistie et le Sacré-Cœur » ; « D’avoir vu tous les députés du San Salvador se consacrer au cœur du Christ, cela m’a reboosté dans mon espérance pour notre pays » ; « D’entendre les paroles de l’absolution, cela m’a rendu la confession plus proche » ; « Waouh ! Je l’ai vu deux fois ! Passer ainsi de Jésus qui a vécu il y a deux mille ans aux témoignages de Rodrigue à Bondy ou des détenus à vie dans ce quartier de haute sécurité, cela me le rend tellement actuel ! » ; etc.
Jésus si proche
Et je continue à être heureux quand je me souviens des multiples scènes qui se sont engrangées dans le « trésor de ma mémoire ». Si je devais sélectionner, parmi beaucoup d’images et de paroles, ce qui m’a le plus touché, c’est assurément la personne de Jésus, je veux dire son intense désir de rejoindre personnellement chacun au plus intime, de vivre un intense Cœur à cœur.
Il y a 350 ans, en France, Jésus a fait connaître son cœur brûlant d’amour à Sainte Marguerite-Marie. Aujourd’hui, dans le monde entier, la puissance du Sacré-Cœur transforme encore des vies. Un docu-fiction saisissant qui nous plonge au cours des siècles dans le mystère du Sacré-Cœur de Jésus et nous révèle son Amour personnel et inconditionnel.
Pour les programmations des 1-2 novembre chez IMAGIX, voir ICI
Sorti début octobre en France, le film Sacré-Cœur rencontre un engouement inattendu. Consacré à sainte Marguerite-Marie Alacoque et à la dévotion du Sacré-Cœur, il a déjà séduit plus de... 120 000 spectateurs ! Plusieurs séances sont prévues dans les cinémas belges.
Ce jeudi 16 octobre, nous fêtons les "Marguerite" en hommage à la sainte du jour : Marguerite-Marie Alacoque. Religieuse visitandine du XVIIᵉ siècle, elle n’est sans doute pas la sainte la plus populaire du calendrier, mais son héritage spirituel demeure immense : c’est à elle que l’on doit la diffusion du culte du Sacré-Cœur.
L'histoire d'une jeune religieuse devenue "l'apôtre du Sacré-Coeur"
A l'âge de 24 ans, Marguerite entre au monastère de la Visitation à Paray-le-Monial. Elle prononce ses vœux perpétuels un an plus tard, et ajoute Marie à son nom. Si Marguerite-Marie connaît régulièrement des moments de grâce, elle vit entre 1673 et 1675 les expériences les plus transformatrices de sa vie : trois fois, Jésus apparaît à la religieuse pour lui dévoiler son Cœur débordant d’amour pour l’humanité. Ces trois révélations sur le Sacré-Cœur sont aujourd'hui connues sous le nom de "Grandes apparitions".
Voici comment elle relate l'une de ces apparitions : "Ce Coeur divin me fut représenté, dit-elle, comme dans un trône tout de feu et de flammes, rayonnant de tous côtés, plus brillant que le soleil et transparent comme un cristal. La plaie qu'il reçut sur la Croix y paraissait visiblement. Il y avait une couronne d'épines autour de ce divin Coeur et une croix au-dessus..." C’est à partir de son récit que se dessinera l’iconographie du Sacré-Coeur telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Avec l’aide du jésuite Claude de la Colombière, elle propage le culte du Sacré-Cœur, d’abord au sein de son monastère, puis dans toute l’Église. Le Christ confie également à la jeune mystique le désir de voir instaurée une fête pour son cœur brûlant d'amour. La fête du Sacré-Cœur sera instituée le troisième vendredi après la solennité de la Pentecôte.
Marguerite Marie meurt le 17 octobre 1690, à 43 ans. Béatifiée par Pie IX en 1864, elle est canonisée par Benoît XV en 1920.
Refusé dans le métro, acclamé au cinéma : le film Sacré-Cœur cartonne en France !
Le 1er octobre est sorti dans les salles en France Sacré-Cœur, son règne n'a pas de fin, un docu-fiction sur la dévotion du même nom. La volonté du duo de réalisateurs, Steven J. Gunnell et sa compagne Sabrina Gunnell, était de montrer qu'"aujourd’hui, dans le monde entier, la puissance du Sacré-Cœur transforme encore des vies."
Le film démarre au XVIIᵉ siècle, avec les premières apparitions de Jésus à la jeune religieuse de la Visitation de Paray-le-Monial. L'occasion, d'abord, de mettre en lumière la vie de Marguerite-Marie Alacoque, une figure qui n’est pas suffisamment connue dans l’Église, regrette le couple Gunnell au micro d'RCF.
À travers des reconstitutions soignées et des témoignages poignants, le film retrace ensuite comment l’expérience de l’amour du Christ a consolé et converti les cœurs, de 1673 à aujourd’hui.
Interdit de publicité
En France, la sortie de Sacré-Coeur au cinéma s'est faite sur fond de polémique. La SNCF et la RATP (régie des transports en commun à Paris) ont refusé la campagne d'affichage du film, jugée trop "confessionnelle et prosélyte". Ironie du sort, cette censure publicitaire s’est transformée en un véritable coup de projecteur. La presse française, en particulier les médias du groupe Bolloré (partenaires du film NDLR), s’est emparée de l’affaire, offrant au film une visibilité bien plus large que prévu.
Ascension fulgurante au box-office
Planifié dans seulement 155 salles à sa sortie, le film a connu, contre toute attente, un engouement immédiat. Le bouche-à-oreille a rapidement pris, tandis que la « cathosphère » s’est mobilisée pour en assurer une promotion parallèle. Finalement, la première semaine, ce sont plus de 42 000 spectateurs qui se sont déplacés pour le découvrir au cinéma ! Face à l’affluence, certaines projections ont dû refuser du monde.
La deuxième semaine, une centaine de salles supplémentaires se sont ajoutés à la liste. Et pour cette troisième semaine à l'affiche, le film compte 366 cinémas supplémentaires, avec plusieurs salles affichant complet.
Au total, Sacré-Coeur a franchi la barre des 120 000 entrées en trois semaines d'exploitation. Un véritable succès populaire, mais également commercial, si l'on prend en compte son budget de production très modeste.
"Un miracle !"
"C'est franchement un miracle", s'est réjoui Hubert de Torcy, distributeur chez Saje Distribution, dans une interview à Paris Match. "Ça dépasse tout ce qu'on a vu jusqu'à présent. Normalement on perd 50% après la première semaine, là c'est franchement l'inverse qui se passe. Toute la profession est subjuguée."
Sur AlloCiné, Sacré-Cœur récolte une note moyenne de 4,5 étoiles sur 5. Les critiques des téléspectateurs parlent d'un "véritable hymne à l'amour", d'une "expérience cinématographique bouleversante et lumineuse" et d'un "hommage puissant au sacré-coeur du Christ".
Des projections prévues en Belgique ?
Actuellement, le site de référence Cinebel affiche huit séances prévues en Belgique francophone (liste actualisée le 16 octobre).
Bruxelles : Cinéma Le Stockel, mercredi 22 octobre à 16:10 (infos)
Couvin : Ciné Couvin, mercredi 22 octobre à 18:10 (infos)
Tamines : Cinéma Caméo, mercredi 22 octobre à 18:10 (infos)
Gedinne : Ciné Gedinne, mercredi 22 octobre à 18:15 (à confirmer)
Jodoigne : Cinéma l'Etoile, mercredi 22 octobre à 18:15 (infos)
Stavelot : Cinéma Versailles, mercredi 22 octobre à 18:15 (infos)
Rixensart : Ciné Centre, jeudi 23 octobre à 18:10 (infos)
Habay-la-Vieille : Cinéma Le Foyer, Jeudi 23 octobre à 18:15 (infos)
Près de 100 000 personnes ont vu le film depuis sa sortie le 1er octobre
13 octobre 2025
Seulement dix jours après sa sortie sur le grand écran, le film Sacré-Cœur connaît un retentissement exceptionnel. Depuis le 1er octobre 2025, près de 100 000 personnes ont afflué dans les salles de cinéma un peu partout en France.
Ce démarrage spectaculaire est assez inédit pour un film à petit budget qui n’était au départ programmé que dans 155 salles à travers le pays. À chaque projection, il y a de grandes files d’attente et les cinémas doivent refuser du monde.
Réalisé par Steven et Sabrina Gunnel, et diffusé par Saje distribution, ce docu-fiction nous fait redécouvrir l’amour inconditionnel et personnel du Cœur de Jésus pour chacun. Mêlant fiction et interventions de « spécialistes », il retrace l’histoire de la dévotion au Sacré-Cœur en partant des apparitions de Jésus à sainte Marguerite-Marie, au 17e siècle. Le film témoigne aussi de l’importance pour le monde de la consécration au Cœur de Jésus, que ce soit personnellement ou en groupe.
Un vif engouement malgré les embûches
Quelques jours avant sa sortie en France, la régie publicitaire Media Transport de la SNCF et la RATP a refusé d’afficher dans les gares et les stations de métro la campagne publicitaire du film, jugée trop « prosélyte ». Cette censure, qui a suscité de vives réactions et beaucoup d’indignation, n’a pas empêché le succès du film, au contraire : l’effet inverse a été constaté !
Le film Sacré-Coeur a grimpé au 5e rang du Box-office France lors de son 2e dimanche. Sur AlloCiné, il récolte une note moyenne de 4.5/5, ce qui est inhabituel, et un grand nombre de commentaires de personnes touchées.
« Quel bonheur, un hymne à l’Amour » écrit un spectateur sur AlloCiné, « une expérience cinématographique bouleversante et lumineuse » écrit un autre. Ou encore : « Impossible de rester indifférent devant cette galerie de personnages incarnés avec grâce, devant ces paroles qui réconfortent et inspirent. »
Pour Steven et Sabrina Gunnel, « Ce film est plus qu’un film. C’est vraiment un acte d’amour, c’est notre façon de répondre à l’amour de Jésus pour nous et pour le monde, et on le propose humblement à qui veut bien venir voir et peut-être ils trouveront une certaine consolation ».
« Les gens ont soif de beau, ont soif de sens dans leur vie, sont en recherche. On le voit notamment sur les réseaux sociaux, on le voit par les questions qui sont posées, par exemple de l’Abbé Raffray quand il fait des live (…). C’est marrant, les gens ont soif, mais ils ne savent pas qu’il y a quelqu’un qui a soif d’eux, qui a soif d’attendre leur cœur, c’est Jésus. »
Le film sera présenté par le père Vincent Kundukulam,
vice-directeur du séminaire Saint-Joseph à Mangalapuzha, et suivi d’une réception.
Une plongée dans le Kerala, État indien où le christianisme occupe une place unique, avec 18% de la population, et éclairage sur le dialogue interreligieux.
Barbie est de retour. Suite au succès du film culte de Greta Gerwig, qui a rapporté plus de 1,44 milliard de dollars dans le monde, Mattel Studios, Universal et Illumination ont signé un accord pour développer un nouveau film d'animation Barbie pour le grand écran. Aucune date de sortie officielle n'a encore été fixée.
Le film de Gerwig est devenu une référence de la culture populaire du cinéma du XXIe siècle, malgré des réactions mitigées de la part des conservateurs. Le lendemain de sa sortie, Ben Shapiro a publié une vidéo YouTube dans laquelle il « DÉTRUIT le film Barbie pendant 43 minutes », déplorant le film comme une propagande « woke », notamment à cause de sa représentation supposée d'une masculinité ratée. Mais sous les couches de plastique rose fantastique, le film a révélé des vérités profondes sur la complémentarité entre hommes et femmes. Loin d'être un trophée du woke, le film était subtilement subversif et laissait entrevoir un « changement d'ambiance » vers une compréhension plus réaliste, voire classique, du genre.
S'inspirant de la séquence d'ouverture de 2001 : L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick , le film commence à l'aube de la création, où les petites filles rêvent de devenir mères plus tard. Elles bercent des poupées, imaginant les familles dont elles prendront soin un jour. Pendant des millénaires, c'est là que la plupart des femmes ont trouvé un sens à leur vie et un épanouissement : en privilégiant la famille au bureau. Voici donc la Barbie Monolith.
Barbie n'est pas une mère. C'est une jeune femme éternellement séduisante. Selon son seul costume, elle peut être mannequin, présidente, juge à la Cour suprême ou sirène. Les petites filles cessent de bercer leurs poupées et commencent à les fracasser contre des rochers. Pourquoi être mère quand on peut être tout autre chose ? Dans chaque morceau de poupée brisé, le spectateur attentif peut voir l'avortement, l'avènement de la pilule, la domination du féminisme de Sex and the City, surgissant dans le fracas stupéfiant de la révolution sexuelle. Le sens de la féminité a changé à jamais, et les petites filles s'attendent à ce que l'herbe soit plus verte ailleurs.
C'est dans ce contexte que le film nous transporte à « Barbieland », une prétendue utopie féministe. Les femmes sont aux commandes. Elles sont PDG, astronautes et politiciennes. La Barbie principale (surnommée « Barbie stéréotypée » et interprétée par Margot Robbie) organise des fêtes dans son manoir rose. Il n'y a qu'une seule Barbie enceinte à Barbieland, et elle est la cible de plaisanteries et de moqueries. « Midge était l'amie enceinte de Barbie », ironise le narrateur. « Ne montrons pas Midge, en fait. Elle a été retirée de la production par Mattel parce qu'une poupée enceinte, c'est trop bizarre. »
Et puis il y a Ken (Ryan Gosling). On ne sait pas exactement où il réside à Barbieland, ni ce qu'il fait à part être l'accessoire adoré de Barbie. Ken est l'incarnation de la masculinité ratée. Pour chaque centimètre de pouvoir que Barbie revendique, Ken n'a que des faiblesses. « Elle est tout ! Il est juste Ken. » Tel est le slogan du film.
Barbieland illustre l'extrême néfaste du féminisme radical : lorsque « l'égalité entre les sexes » bascule vers « les filles n'ont absolument pas besoin des hommes ». Ce scénario a été couronné de succès dans de nombreux blockbusters hollywoodiens. Avant le remake controversé de Blanche-Neige par Disney , par exemple, on nous avait annoncé que la princesse n'attendrait pas qu'un prince vienne la sauver. Trop souvent, le #girlpower s'est fait au détriment du rôle des hommes en tant que pères, maris et dirigeants.
Déprimé et émasculé par Barbieland, le monde de Ken est bouleversé lorsqu'il découvre le « patriarcat » lors d'un voyage dans le « monde réel » – le centre-ville de Los Angeles. Il ramène ce nouvel idéal hypermasculin à Barbieland et sème le chaos en transformant le pays en « Kendom ». Les Barbie sont chassées de chez elles et transformées en domestiques, servant à boire à leurs Ken et affirmant leur grandeur sans véritable partenariat ni avantage. La Barbie stéréotypée se voit proposer, peu alléchante, d'être la « petite amie occasionnelle, à long terme et à distance » de Ken. Pour la femme la plus désirable de Barbieland, la gifle ne pouvait être plus cruelle.
La version live de Blanche-Neige de Disney, qui a fait un flop spectaculaire au box-office, continue de faire l'objet de nombreuses critiques. Beaucoup ont dirigé leur colère contre l'actrice principale Rachel Zegler, dont les commentaires désinvoltes à la presse - sur le fait qu'il est « bizarre » que le prince du film d'animation de 1937 « traque littéralement » Blanche-Neige, et que le nouveau film adopte une « approche différente » - ont nui à l'accueil du public. (M. Zegler n'était pas le premier à qualifier Blanche-Neige de « bizarre ». En 2018, l'actrice Kristen Bell, qui interprète Anna dans Frozen, a déclaré au magazine Parents qu'elle disait à ses enfants qu'il était « bizarre que le prince embrasse Blanche-Neige sans sa permission » et « bizarre que Blanche-Neige n'ait pas demandé à la vieille sorcière pourquoi elle devait manger la pomme »).
Mais même sans les commentaires de Zegler, c'est le film lui-même qui se fait le plus de mal. L'actrice de vingt-trois ans a été désignée comme bouc émissaire par le réalisateur (Marc Webb) et le scénariste (Erin Cressida Wilson), dont le travail s'aligne sur la mission de la méchante reine du film original : travailler de toutes leurs forces pour détruire Blanche-Neige et ce qu'elle représente. Le film 2025 enlève effrontément le cœur de la princesse du film original. Il est mort à l'arrivée.
Blanche-Neige de 1937 est le seul film de princesse de Disney qui comporte une représentation littérale de la prière. De nombreux récits séculaires contiennent des allégories de l'intervention divine (les fées marraines, par exemple), mais dans le film original de Blanche-Neige, la princesse s'agenouille à son chevet et prie. Elle prie pour les sept nains, pour que Grincheux l'aime et pour que ses rêves se réalisent, à savoir qu'un jour, son « prince viendra ». (N'oublions pas que le prince était un homme qu'elle connaissait et appréciait depuis son séjour au château, et non un parfait inconnu). Elle prie pour être en sécurité.
Et ses prières sont exaucées. La méchante reine est vaincue par un éclair venu du ciel. L'aide divine fait partie intégrante du film de 1937 ; les nains, le prince et la princesse ne font qu'y participer.
Dans le film en prises de vues réelles, il n'y a pas de prière pour l'amour et le mariage. De plus, le fait de désirer de telles choses est ridiculisé. Les chansons archétypales de Blanche-Neige « I'm Wishing » et « Someday My Prince Will Come » ont été remplacées par une nouvelle chanson oubliable, « Waiting on a Wish », qui se moque complètement du concept de souhait, d'espoir et de rêve. La joie caractéristique de Blanche-Neige est remplacée par un sarcasme dépressif : « Elle rêve toute seule / Elle partage des secrets avec la pierre... / Elle attend qu'un jour vienne / Elle attend qu'un jour vienne / Elle attend qu'un jour vienne... / Elle attend un jour / Elle espère que d'une manière ou d'une autre / Un miracle viendra me trouver .... / Mais j'attends toujours ici / J'attends un souhait. . . / Puis-je, d'une manière ou d'une autre / Apprendre à être la fille de mon père... / Quelqu'un que personne n'a besoin de sauver. » L'âme de toute l'histoire de Disney a été supprimée.
Il est clair que les réalisateurs ont choisi de s'attaquer de front au concept selon lequel les princesses de Disney n'attendent qu'un prince. Mais ils n'ont pas réussi à trouver le moyen de le faire fonctionner - sans compter que ce concept est une interprétation volontairement erronée de l'original. (Dans la critique moderne des cinéastes, ils ont simplement réécrit l'histoire et ont inventé une nouvelle héroïne creuse dans les habits de Blanche-Neige, dépourvue de toutes les vertus de la princesse originale.
Dans le classique, Blanche-Neige balaie en chantant « Whistle While You Work ». Dans le remake, elle confie visiblement le balai à l'un des nains. Les réalisateurs tentent clairement d'éliminer toute insinuation selon laquelle la cuisine et le nettoyage sont des tâches féminines. Mais la Blanche-Neige de l'original se définit par l'acceptation joyeuse de ces tâches - qu'elle accomplit en remerciement de l'hospitalité des nains - et par un optimisme plein d'espoir face aux difficultés et à la persécution. Dans la nouvelle version, Blanche-Neige est découragée et épuisée par l'injustice. On a l'impression que les réalisateurs ont réécrit le personnage parce qu'ils n'aiment tout simplement pas Blanche-Neige.
En fin de compte, la plus grande faiblesse du film est qu'il n'a aucun sens. Il n'y a pas de philosophie cohérente, même dans la nouvelle direction prise par l'histoire. Bien sûr, les valeurs d'équité et de beauté intérieure ne sont pas des idées horribles, mais elles ne constituent pas une histoire complète.
Il y a, bien sûr, des échos de l'original - la robe bleue et jaune, la forêt effrayante, les visages qui regardent vers le puits à souhaits. Mais les ajustements et l'original ne sont pas cohérents. Au lieu que Blanche-Neige et le prince regardent ensemble dans le puits, la nouvelle version montre Blanche-Neige avec son père et sa mère. L'implication est qu'il est offensant de suggérer que Blanche-Neige a un intérêt amoureux (le prince). Peu importe que sa mère et son père aient été des amoureux l'un de l'autre, à un moment donné, quelque part. Et Blanche-Neige est le fruit de leur union. Ce qui soulève la question suivante : Pourquoi les réalisateurs ont-ils si honte de la romance ?
Ce qui leur échappe, c'est que le romantisme n'est pas une fin en soi. Le « baiser du grand amour » n'est pas non plus une fin en soi ; il s'agit d'un symbole littéraire séculaire du pouvoir vivifiant de l'amour véritable entre un homme et une femme. L'amour, le mariage et la famille sont des phénomènes qui se perpétuent de génération en génération. Et si nous réintégrons l'élément divin dans l'histoire, la vocation fait écho à la maison céleste et y mène. C'est d'ailleurs ce qu'insinue le film de 1937 : La scène finale montre le couple marchant vers un château doré dans les nuages. Le « happy ever after » peut en effet renvoyer à quelque chose de plus éternel que la vie domestique. En vérité, le mariage est une union orientée vers un but supérieur, le reflet d'une forme d'amour plus élevée. Lorsqu'il est bien compris, il n'a rien de « bizarre ».
La série dramatique fictive de Netflix, Adolescence, entre dans l'histoire des audiences télévisées au Royaume-Uni. Jamie Miller, un garçon anglais de treize ans, est arrêté pour avoir poignardé à mort une fille de son école. Sa famille doit faire face aux conséquences. Keir Starmer a déclaré avoir regardé l'émission avec ses enfants, et des voix s'élèvent pour demander qu'elle soit diffusée au Parlement. En Irlande, l'un des plus hauts responsables politiques du pays a déclaré que le visionnage de la série devrait être obligatoire dans les lycées. Aux États-Unis, des critiques élogieuses ont été publiées dans le New York Times et Rolling Stone. Stephen Graham, qui a coécrit la série et qui joue le rôle du père de Jamie, a participé à l'émission Tonight Show pour parler d'Adolescence : « Nous ne voulions pas que ce soit un polar », a-t-il déclaré. « Nous voulions que ce soit plutôt un pourquoi, pourquoi il a fait ça.
Pourquoi, en effet. Les téléspectateurs en apprennent beaucoup sur Jamie. Bien qu'il soit victime de brimades à l'école, il n'est pas dépourvu d'amis. Il est sensible et intelligent, tout en étant enclin à des moments de rage sarcastique. Il peut s'y connaître en matière de sexe jusqu'à un certain point, mais, en fin de compte, il est désemparé et naïf. Il est nul en sport, mais doué pour le dessin. C'est un bel enfant, mais il a acquis la conviction qu'il est laid. Dans ses complexités et ses confusions, il n'est probablement pas très différent de milliers d'autres garçons anglais à certaines étapes de leur jeune vie.
Sauf que Jamie tue brutalement une fille. La situation se retourne lorsque sa victime, Katie, le traite à plusieurs reprises d'« incel » sur Instagram. Katie avait déjà rejeté les avances de Jamie après qu'un autre garçon eut partagé des photos d'elle nue (Jamie a supposé à tort que, émotionnellement meurtrie par l'humiliation, elle serait ouverte à l'intérêt qu'il lui présentait gentiment). Il est fortement sous-entendu que les heures et les heures passées à consommer le contenu de la manosphère sur l'ordinateur de sa chambre fournissent à Jamie le carburant émotionnel et idéologique nécessaire pour tuer.
Le débat suscité par Adolescence a tourné autour de la « radicalisation masculine en ligne » et de la « misogynie toxique ». La violence perpétrée par de jeunes hommes, influencés par ce qu'ils voient en ligne, est un véritable problème », a déclaré M. Starmer à la Chambre des communes. Lors d'un entretien avec Jimmy Fallon, Mme Graham a évoqué deux cas réels de garçons ayant tué des filles à coups de couteau, survenus à quelques semaines d'intervalle en Angleterre. « Quel genre de société vivons-nous en ce moment, a-t-il demandé, où des jeunes garçons poignardent des jeunes filles ? M. Graham a fait référence aux médias sociaux et à « toutes ces choses dans le monde qui influencent vraiment les jeunes esprits ».
Adolescence est, à bien des égards, une excellente série : Le tournage de chaque épisode en une seule prise ininterrompue nous immerge complètement dans le déroulement des événements, certains acteurs sont d'une qualité époustouflante et le dernier épisode, en particulier, est empreint de pathos. Mais c'est sur la question de la causalité que les choses commencent à se gâter. Que pouvons-nous apprendre des problèmes de Jamie et de sa famille sur les racines de son acte horrible et d'événements similaires dans le monde réel ? L'adolescence mérite-t-elle d'être élevée au rang de miroir de l'âme du jeune homme anglais - un miroir que tout le monde, mais surtout les politiciens, les décideurs et les garçons eux-mêmes, est désormais obligé de regarder ?
En commentant Adolescence, on a, en gros, identifié trois meurtres au cours des dernières années - Holly Newton, Ava White et Elianne Andam - dont on pourrait dire qu'ils ressemblent au scénario central du programme. Toutefois, à la lecture des conclusions des juges dans ces affaires, il apparaît clairement que les auteurs n'ont rien en commun avec Jamie Miller.
Jamie est aimé par ses parents bienveillants, dont le mariage est intact et solide. Son père a un certain tempérament, mais il n'est jamais violent envers Jamie. Il y a des tensions et des malentendus entre les deux, des décalages entre leurs personnalités et leurs tempéraments, mais rien que d'innombrables relations père-fils ne soient obligées de gérer.
Il y a de nombreux signes qui montrent que le divertissement chrétien a le vent en poupe.
La série « The Chosen » (L'Élu ou les Élus) a été regardée par environ 280 millions de personnes dans le monde. « Marie », sur la mère de Jésus, est devenu le troisième film le plus regardé au monde sur Netflix après sa sortie en décembre. Aujourd'hui, « House of David » est la huitième série la plus populaire sur les services de diffusion en continu aux États-Unis. De nouvelles émissions et de nouveaux films religieux sont prévus : sept titres à caractère religieux ont reçu le feu vert des diffuseurs en 2024, contre un seul en 2021. D'autres seront commandés cette année. Les catalogues des diffuseurs sont également devenus plus pieux : en janvier, ils ont accueilli 487 films religieux, soit plus du double de ce qu'ils avaient en 2022.
L'immense popularité de « The Chosen », dont le succès était si improbable qu'il a été financé par souscription avant sa sortie en 2019, a contribué à convertir Hollywood en démontrant les mérites des contenus religieux.
(La cinquième saison de la série sera diffusée dans les cinémas américains à partir du 28 mars, avant de passer sur Prime Video en juin).
Le climat social plus large de l'Amérique convient également aux films chrétiens.J.D. Vance, le vice-président américain, a récemment invoqué Thomas d'Aquin, un théologien italien, en parlant de la politique d'immigration ; Donald Trump a fait la promotion d'une Bible « Dieu bénisse les États-Unis d'Amérique » ; et des écrivains populaires tels que Jordan Peterson vendent des livres à succès sur la foi..
Cependant, certains réalisateurs affirment que c'est moins parce qu'Hollywood a vu la Lumière que parce que le monde d'aujourd'hui est très sombre.
Au cours des dernières années, les gens se sont sentis « désorientés », explique Kelly Merryman Hoogstraten, directrice du Wonder Project, un studio indépendant qui a réalisé « House of David ». Aujourd'hui, les gens veulent regarder des films qui « restaurent la foi », qui, selon elle, dépasse largement le cadre de Dieu.
Le studio décrit sa mission comme n'étant pas de faire de la télévision chrétienne, mais de « restaurer la foi dans des choses qui valent la peine d'être crues ».
Dans un marché des diffuseurs en ligne saturé, ces films et émissions se sont révélés très rentables. Les émissions religieuses se sont révélées rentables pour plusieurs raisons. La première est qu'elles sont relativement bon marché et simples à réaliser. L'histoire de Jésus ne nécessite pas beaucoup d'effets spéciaux ; elle n'a pas non plus besoin de grandes célébrités (en tant que fondateur de la plus grande religion du monde, Jésus offre une reconnaissance de nom suffisante). Ils peuvent également s'appuyer sur un large public - quelque 2,4 milliards de personnes dans le monde s'identifient comme chrétiennes.
Tous ces films et émissions ne proposent pas d'histoires bibliques. Certains se contentent de diffuser ce que l'on appelle des « valeurs chrétiennes » ; en d'autres termes, ils présentent peu de sexe et de violence, mais beaucoup de sentiments chaleureux. C'est le genre de programmes auxquels « on pourrait emmener sa grand-mère », déclare Alice Thorpe, du cabinet d'études Ampere Analysis.
La révolution de genre dans l'Église se reflète dans le film Conclave
Des femmes qui deviennent vicaires épiscopaux, des religieuses qui croient que la distinction entre hommes et femmes a été surmontée, des cardinaux qui promeuvent l'agenda LGBT, des organisations homo et trans au Vatican. C'est la réalité actuelle de l'Église et le film Conclave, nominé pour 8 Oscars, est inquiétant car il préfigure ce qui pourrait arriver...
28 janvier 2025
L'évêque du diocèse français de Coutances et Avranches, Mgr. Grégoir Cador a récemment annoncé la nomination d'une vicaire générale, Audrey Dubourget, qui sera donc rattachée au conseil épiscopal. Toujours dans l'archidiocèse de Bruxelles, en décembre, une déléguée épiscopale a été nommée, Rebecca Charlier-Alsberge, dont le nom a même été introduit dans la prière eucharistique. En Italie, dans l'émission Otto e Mezzo (La7), c'est à une religieuse, Paola Arosio, de censurer la décision du président américain Donald Trump de considérer uniquement les genres masculin et féminin, une décision jugée violente et décalée. avec le temps. Sur les théories homosexualistes et transsexualistes du cardinal américain Blaise Cupich vous pouvez lire cet autre article de Tommaso Scandroglio. Et puis le Pape, qui entre septembre et octobre derniers a reçu avec une grande insistance deux groupes différents d'homo et de transsexuels, mais qui promeut avant tout l'agenda LGBT, etc. dans l'Église.
Ce ne sont là que quelques faits récents – on pourrait en citer bien d’autres – qui donnent une idée de la façon dont une véritable révolution morale est en train de s’opérer dans l’Église. De plus, un processus de distorsion du sacerdoce est en cours.
Et ce sont des faits qui nous viennent immédiatement à l'esprit après avoir vu le film Conclave, réalisé par Edward Berger et basé sur le roman du même nom de Robert Harris, sorti en Italie à Noël et toujours présent dans les cinémas avec un bon succès auprès du public. Après tout, nous parlons d'un film nominé pour 8 Oscars, sept Golden Globes et bien d'autres prix. Ainsi, dans quelques semaines, lorsque la Soirée des Oscars aura lieu, elle sera à nouveau très d'actualité.
Malgré cela, on pourrait aussi éviter de parler de ce film, s'il s'agissait simplement d'une énième œuvre - bien que cinématographiquement bien réalisée - dédiée au discrédit de l'Église catholique, avec des cardinaux comme protagonistes dédiés uniquement aux complots de pouvoir ou avec de lourds squelettes dans les placards. Des choses que nous avons déjà vues, pourrait-on dire.
En réalité, l’opération Conclave est bien plus subtile et inquiétante. Soyons clairs, tous les ingrédients du thriller vatican sont là : à commencer par la bande originale, digne d'un film de Dario Argento, qui dès les premières scènes accompagne les actions les plus ordinaires et les plus évidentes qui suivent la mort d'un pape, donnant l'impression de témoigner on ne sait quel crime. Les scandales qui surgissent progressivement au cours du conclave en cours et restent évidemment enfermés dans des salles secrètes ne manquent pas non plus : le cardinal africain avec un fils et le Canadien qui complote et paie d'autres cardinaux pour obtenir leur vote. Il y a ensuite les deux fronts opposés, progressiste et traditionaliste, strictement occidentaux, évidemment engagés dans une simple lutte de pouvoir. Le tout assaisonné, dans les rares discours importants, d'un langage politiquement correct : surtout l'homélie de la messe qui introduit le conclave, lorsque le cardinal Lawrence, le doyen qui sert de guide dans le déroulement du film, prononce un éloge du doute contre toute certitude. Un doute qui exprime aussi son sentiment dans un moment de crise de foi.
Jusqu'à l'épilogue où, après avoir éliminé par scandale tous les principaux candidats, le jeune cardinal, originaire des banlieues, remporte des voix pour la papauté grâce à un discours très banal sur les pauvres et les guerres. Et qui cache pourtant le secret d’une nature sexuelle perçue comme intersexuée, même si la description qui en est faite relève de l’anatomie fantastique. En fin de compte, le nouveau Pape, avec toute son ambiguïté et même sa banalité, apparaît comme la seule figure vraiment positive du Sacré Collège, un homme-femme qui, en vertu de cette nature, a la douceur et la propension au dialogue - contre l'arrogance et la violence. de mâles toxiques - dont l'Église et le monde ont besoin.
Bref, une intrigue, si l'on peut dire, pas très originale. Qu'y a-t-il donc de dérangeant dans ce film ? Que ce qui, il y a seulement un pontificat, aurait été considéré comme une œuvre de fantasy-religion, à l'instar du Da Vinci Code pour ne citer qu'un exemple, apparaisse aujourd'hui dramatiquement réaliste. Les discours des cardinaux dans le film, qui ne font aucune référence concrète aux raisons de la foi, sont terriblement similaires à ceux entendus sur les lèvres de tant de prélats aujourd'hui, y compris l'éloge du doute, « l'Église n'est pas la tradition » et ainsi de suite. En effet, des choses bien pires sont entendues et vues dans la réalité.
Lorsqu'un évêque promeut une exposition blasphématoireet qu'un autre approuve la restauration rapide dans une église avec la justification que "Jésus approuverait", pourquoi voulez-vous qu'un cardinal obsédé par la peur de devenir pape soit le candidat traditionaliste ? Si l'on veut, la réalité illustrée par les faits évoqués au début est déjà plus avancée que ce que l'on voit dans le film. Au point que l’élection comme Pape d’un cardinal intersexe ou même transsexuel, aujourd’hui – après le pontificat actuel – n’est plus une religion fantaisiste.
La première pensée qui vient à l'esprit en sortant du cinéma est en effet qu'aujourd'hui cet épilogue serait dramatiquement possible, en effet on se demande s'il n'est pas déjà arrivé qu'un prêtre ou un évêque se trouve exactement dans cet état. On se souvient qu'il y a trois ans, le diocèse de Turin avait accepté de confirmer une femme qui était « devenue » un homme avec le nouveau nom et le nouveau sexe ; et nous pouvons être sûrs qu'ailleurs dans le monde occidental nous ne sommes plus scandalisés par des cas de ce genre. La pression croissante pour l’acceptation des candidats homosexuels au sacerdoce dans les séminaires va dans le même sens.
Dans le film, le pape décédé apprend la situation de l'évêque intersexué et malgré cela le nomme cardinal, il lui dit "Vas-y". N'est-ce pas une situation qui nous est familière ? N'avons-nous pas vu ces dernières années la brillante carrière de personnalités ouvertement pro-LGBT comme le cardinal Cupich ou le cardinal Robert W. McElroy, promu ces dernières semaines archevêque de Washington ?
En fin de compte, Conclave agit comme une caisse de résonance pour ceux de l’Église qui travaillent à sa destruction, rendant un épilogue comme celui du film familier et acceptable pour un large public, y compris les catholiques.
27 janvier : SAINTE ANGÈLE MÉRICI - Vierge, fondatrice de la Congrégation des Ursulines (1474-1540)
Sainte Angèle Mérici naquit à Desonzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des Saints terminait la journée. A ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l'âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l'âge de treize ans; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s'attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s'écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique soeur de sang et de sentiments; le décès de l'oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie.