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Les maronites ont besoin d’un Patriarche fort

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Le journal La Croix  a annoncé  que, mercredi soir 9 mars, les portes du Patriarcat de Bkerké au Liban s’étaient refermées sur 39 évêques maronites réunis pour élire, à la majorité des deux tiers le 77e patriarche de leur communauté, en remplacement du cardinal Sfeir (91 ans).démissionnaire.

Le patriarche sortant n’a jamais caché son attachement à l’indépendance du Liban : il avait, par exemple, lancé un appel en 2000 contre la tutelle syrienne sur le pays du Cèdre et joué un rôle majeur lors du printemps 2005 qui avait vu le retrait des troupes de Damas après trente ans d’occupation. Ce qui a déplu aux chrétiens qui, comme les partisans du général Michel Aoun, sont beaucoup moins clairs sur le sujet et appellent de leurs vœux un nouveau patriarche plus « consensuel ».

Mais les chrétiens ont-ils même encore le choix d’une politique ? Selon Sandro Magister (blog Chiesa)  alors que le monde suit, en retenant son souffle, les événements qui se déroulent en Égypte, en Tunisie et plus encore en Libye, la victoire des courants musulmans les plus radicaux - est justement en train de se produire, sans bruit. au  Liban musulman et chrétien. On y assiste à l'irrésistible montée au pouvoir du Hezbollah, le "parti de Dieu" des musulmans chiites, armé et financé par l'Iran et de plus en plus soutenu également par la Syrie.

Naturellement il se trouve toujours des optimistes, comme les jésuites de la « Civiltà Cattolica », pour prétendre qu’au Hezbollah "l'élément nationaliste est en train de prendre le dessus par rapport à l’élément fondamentaliste et religieux ». Ce genre de vaticination propre aux milieux libéraux dans les situations délicates est souvent le signe avant-coureur des grandes catastrophes.

Il faut, au contraire, aux maronites libanais un patriarche solide, apte à lutter contre toutes les forces centrifuges qui  les menacent face à un adversaire redoutable. La réalité est, en effet, que les leviers du pouvoir au Liban sont de plus en plus aux mains du Hezbollah, parce que la Syrie et l’Iran sont de plus en plus dominants dans la région et suite aux gestes d’ouverture suicidaires accomplis par les Etats-Unis d’Obama. Avec toutes les conséquences qui en découlent pour Israël, à nouveau tenté de lancer des opérations de guerre.

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