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Bangladesh : le Prix Nobel de la Paix 1996 sacrifié sur l'autel de l'hypercapitalisme

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Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix en 1996, vient d’être démis de ses fonctions de directeur général de la Grameen Bank qu’il a fondée, par le nouveau président de l’établissement nommé par le gouvernement du Bangladesh. Un véritable coup de tonnerre qui scandalise l’Occident, où la figure de cet économiste souriant à l’initiative d’une institution de microcrédit jouit d’un immense prestige.

Dans Le Monde du 16 mars, un appel signé notamment par Michel Rocard, Michel Camdessus et Martin Hirsch, sous le titre « Il faut sauver la Grameen Bank et le microcrédit au Bangladesh », rappelle que « la vision du microcrédit du professeur Yunus et l'action quotidienne de la Grameen sont parmi les armes les plus efficaces de lutte contre la pauvreté » dans ce pays qui est l’un des moins développés du monde.

La Grameen Bank, soulignent les auteurs, représente un prototype unique en son genre, qui « ne cherche pas à faire du profit », « responsabilise les emprunteurs », et jouit d’une gouvernance « extrêmement démocratique ». Le succès de son modèle n’est plus à démontrer, avec « près de 9 millions de Bangladais » qui en sont membres-actionnaires, pour 95% des femmes, qui ont acquis grâce au microcrédit un « reconnaissance économique et sociale » au Bangladesh.

Conjuguées à « une idéologie étatiste d'un autre âge », des logiques de jalousie et de vengeance politique, venant du plus haut niveau de l’État, en l’espèce du Premier ministre Mme Sheik Hasina, menacent la nature même du projet. Les signataires en appellent au gouvernement de Nicolas Sarkozy, en ce moment où la France « préside le G20 et cherche à replacer au cœur des débats actuels les conséquences sociales de la mondialisation » : il est urgent, disent-ils, de ne pas « abandonner un modèle de développement alternatif qui a fait ses preuves », et qui constitue un rempart « contre une mondialisation ultrafinanciarisée ». sur Liberté Politique

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