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La Lybie et la Ligue Arabe

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"Tripoli n’est pas Bagdad. Dénoncer “une expédition néocoloniale”, cette fois, demandera beaucoup d’imagination. Avant de frapper l’Irak, Bush et ses alliés avaient dû inventer des “armes de destruction massive” que Saddam ne posséda jamais. On a pu soutenir alors, non sans arguments, que l’Amérique se battait moins pour la liberté que pour le pétrole et l’argent de la reconstruction.

En Libye, au contraire, le statu quo favoriserait plutôt les intérêts économiques de l’Occident. Pourquoi encourager, là-bas, une révolution dont la “rentabilité” demeure incertaine ? Avec l’ami Kadhafi, après tout, on fait de bonnes affaires. Hier encore, tous les leaders du “monde libre” lui déroulaient le tapis rouge en guignant de juteux contrats.

Si le colonel devient une cible militaire, c’est uniquement à cause d’un cynisme meurtrier qui le pousse à bombarder son propre peuple. La guerre, puisqu’il faut l’appeler par son nom, se justifie par la défense de valeurs humaines universelles. Fort bien.

Mais le ralliement de la Ligue arabe, sans lequel rien n’eût été possible, a aussi son prix. Il invite la communauté internationale à fermer les yeux sur d’autres révoltes démocratiques. Tandis qu’on tape sur le dictateur libyen, les régimes du Bahreïn, du Yémen et d’ailleurs vont poursuivre leur répression sanglante. Aucune résolution de l’Onu, dans un avenir proche, ne risque de les contraindre. La folie du Guide, au bout du compte, leur aura rendu un fier service."

C'est l'opinion de G. Debernardi, ICI

Effectivement, pendant que tous les regards sont braqués vers la Lybie, les chiites font l'objet d'une répression féroce, au Bahrein tout particulièrement où l'on accuse l'armée et les forces de l'ordre d'utiliser les pires moyens, y compris les gaz, contre les manifestants...

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