"Una Voce sera bientôt cinquantenaire. C’est en effet en 1964 qu’elle fut fondée pour que soient sauvegardés la langue latine, le chant grégorien et la musique sacrée dans la liturgie catholique, et que soient préservées la dignité, la beauté et l’orthodoxie du culte divin.
Avons-nous vraiment quitté les temps de désolation liturgique et spirituelle qui avaient suscité cette saine réaction ?
Oui et non. Mais d’incontestables progrès ont été accomplis.
Nous ne sommes plus accusés d’esprit de rébellion contre Rome quand nous revendiquons notre attachement à l’ancien ordo de la messe.
Le chemin fut difficile, mais il a porté ses fruits. C’est à cette œuvre de reconstruction que nous vous appelons, au service de Dieu, dans la vérité et la fidélité à l’Église.
De nombreux faits montrent que le Saint-Père tient à enrayer le mouvement de dégradation qu’il a lui-même déploré dans ses ouvrages et déclarations en termes des plus catégoriques.
De nombreux signes encourageants nous incitent à faire avancer la cause que nous défendons, et à nous battre : réclamer sans nous lasser à l’autorité légitime la liturgie à laquelle nous avons désormais droit officiellement, travailler à notre formation liturgique, organiser des chorales, consacrer du temps à l’apprentissage et à la pratique du chant grégorien, etc."
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Commentaires
Si ma mémoire est fidèle, toutes les modifications dans la liturgie ont eu lieu brutalement, c'est-à-dire d'un coup. Soudain, un dimanche, nous avons vu apparaître une table de cuisine à la place de l'autel et le prêtre s'est mis à déverser un flot de paroles mêlant ce qui était paroles divines (les écritures), formules sacramentelles, prières (mal) inspirées et commentaires divers. Sans parler des K7 qui remplaçaient l'organiste, du dépouillement pour ne pas dire pillage organisé dans le décor des églises. Il faut beaucoup moins de temps pour détruire que pour reconstruire. Alors, patience, nous en avons pour pour une génération au moins.