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Quand le régime moderne des "droits de l'homme" est porteur de totalitarisme

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Nous sommes souvent mal à l'aise lorsque sont évoqués les droits de l'homme qui nous paraissent dans la droite ligne de la dignité de l'homme créé à l'image et à la ressemblance de son Créateur. Malheureusement, ce n'est pas aussi simple, et la dérive actuelle des droits de l'homme invoqués pour justifier n'importe quel droit le manifeste. Un article intitulé "le régime moderne des droits" de James V. Schall, s.j., professeur à l’Université de Georgetown, revient sur cette question. Il est publié sur le site de France Catholique où nous vous recommandons de le lire dans son intégralité. C'est ICI

Extrait et conclusion :

"Derrière la rhétorique du monde moderne « droits-devoir-dignité-valeurs », réside la négation d’une nature humaine. Rien n’est donné. La dignité consiste à projeter sur nous-mêmes et le monde notre compréhension de soi. Nous nous faisons nous-mêmes. Les valeurs impliquent qu’il n’y a pas d’explication ultime de Dieu, du cosmos ou de la vie humaine. Nous nous donnons à nous-mêmes nos propres valeurs. Les droits nous autorisent à demander aux autres de reconnaître notre définition de nous-mêmes. Le devoir oblige les autres à « respecter » cette définition, quelle qu’elle soit. Cette interprétation est à l’évidence relativiste et individualiste. Elle peut aussi, suivant la même logique, devenir collective. L’écologie et la globalisation vont ici de pair. Les catastrophes naturelles, les gouvernements « faillis », la pauvreté, les restrictions fondées sur la religion ou la raison traditionnelle, sont autant de « menaces » pour la communauté internationale. Le Bien Commun est défini en termes de « droits » modernes. Ils suscitent des interventions « humanitaires » à travers le monde, y compris dans ce pays. Comme nous possédons des « droits », nous pouvons attendre de la communauté qu’elle fixe des conditions et mette en œuvre un code de conduite correspondant.

Le régime moderne des « droits de l’homme » porte en germe le totalitarisme doux qui est implicite dans notre culture depuis que nous avons remplacé la raison par la volonté comme fondement de notre compréhension de Dieu, du monde et de nous-mêmes. L’avertissement date de lThomas d'Aquin. Nous n’y avons simplement pas prêté attention."

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