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Une méditation du XIIIe siècle sur le Coeur de Jésus

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De saint Bonaventure, fêté aujourd'hui :

saint bonaventure  3.jpg« Voyant que Jésus était déjà mort..., un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; il en sortit du sang et de l'eau » (Jn 19,33-34)

      Ils ont creusé non seulement ses mains et ses pieds (Ps 21,17), mais ont percé son côté et ont ouvert l'intérieur de son cœur très saint qui avait été déjà blessé par la lance de l'amour... Approchons-nous, et nous tressaillirons, nous nous réjouirons en toi, au souvenir de ton cœur. Oh qu'il est bon, qu'il est agréable d'habiter en ce cœur ! (cf Ps 132,2) Ton cœur, ô bon Jésus, est un vrai trésor, une perle précieuse, que nous avons trouvée en fouillant dans le champ de ton corps (Mt 13,44-45). Qui la rejetterait ? Bien plutôt, je donnerai tout ; en échange, je livrerai toutes mes pensées et tous mes désirs pour me la procurer, jetant toutes mes préoccupations dans le cœur du Seigneur Jésus, et sans nul doute ce cœur me nourrira.

      En ce temple, en ce Saint des Saints, devant cette arche de l'alliance (1R 6,19), j'adorerai et je louerai le nom du Seigneur, disant avec David : « J'ai trouvé mon cœur pour prier le Seigneur » (2S 7,27). Et moi, j'ai trouvé le cœur de Jésus mon roi, mon frère et mon tendre ami. Et ne prierai-je pas ? Je prierai assurément. Car son cœur est avec moi –- je le dirai avec hardiesse –- et même plus : parce que le Christ est vraiment auprès de moi, comment ce qui est à mon chef, ma tête (Col 1,18), ne serait-il pas à moi ?... Ce cœur spirituel est bien mon cœur ; il est bien à moi. Vraiment, avec Jésus je possède mon cœur. Qu'y a-t-il d'étonnant à cela ? La « multitude des croyants » formait bien jadis « un seul cœur » (Ac 4,32).

      Ayant donc trouvé, très doux Jésus, ce cœur qui est le tien et le mien, je te prierai, toi qui es mon Dieu. Reçois mes prières dans ce sanctuaire où tu nous exauces, ou plutôt attire-moi tout entier en ton cœur... Tu peux me faire passer par ce trou d'aiguille après m'avoir fait déposer le poids de ce fardeau que je porte sur les épaules (Mt 19,24; 11,28). Jésus, le plus beau de toute la beauté humaine, lave-moi encore davantage de mon iniquité et purifie-moi de mon péché (Ps 44,3; 50,4) afin que, rendu pur par toi, je puisse m'approcher de toi qui es si pur, que je mérite « d'habiter tous les jours de ma vie » en ton cœur et puisse toujours voir et accomplir ta volonté (Ps 26,4 Vulg)."

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
La Vigne mystique, §8-9

Evangile au Quotidien

 

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