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«Malheureuse es-tu, Corazine! Malheureuse es-tu, Bethsaïde!»

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Le site "Méditons l'Evangile d'aujourd'hui" propose cette réflexion sur les paroles sévères que le Christ adresse aux villes qui refusent de se convertir :

Aujourd'hui, l'Évangile nous parle du jugement historique que Dieu fera sur Corazine, Capharnaüm et autres villes: «Malheureuse es-tu, Corazine! Malheureuse es-tu, Bethsaïde! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil et la cendre en signe de pénitence» (Mt 11,21). J'ai médité ce passage à l'endroit où se trouvaient ces villes et où il ne reste que des ruines noires. Ma pensée ne m'a pas amené à me réjouir du sort qu'elles ont subi. Je pensais plutôt à nos villes, nos arrondissements, nos maisons,… le Seigneur est passé par là aussi, est-ce que nous lui avons prêté attention? Est-ce que je lui ai prêté attention?

En ramassant une de pierre de ces ruines, je me suis dit qu'il restera de mon existence quelque chose de semblable à ces ruines si je ne vis pas de façon responsable la visite du Seigneur. Je me suis rappelé le poète qui dit: «Âme regarde par la fenêtre et tu verras comme Il insiste avec amour» et honteux je reconnais que moi aussi j'ai dit: «On lui ouvrira demain… pour répondre la même chose le lendemain».


Quand je traverse les rues inhumaines, de nos villes “dortoir”, je réfléchis à ce que je peux faire pour ces habitants avec lesquels je me sens incapable d'entamer une conversation, avec lesquels je ne peux pas partager mes illusions, et à qui je suis incapable de transmettre l'amour de Dieu. Je me souviens alors de la devise de Saint François de Sales, au moment d'être nommé évêque de Genève, qui était à l'époque le centre de la réforme protestante: «Là où Dieu nous a plantés, il faut savoir porter du fruit». Et si avec une pierre dans la main je méditais sur le jugement sévère que Dieu pouvait porter sur moi, à un autre moment —avec une petite fleur des champs née entre les herbes et le fumier de la haute montagne— je pense que je ne dois pas perdre espoir. Je dois répondre à la bonté avec laquelle Dieu m'a traité et ainsi ce petit élan de générosité que j'ai déposé dans le cœur de celui que je salue, le regard intéressé et attentif envers celui qui me demande un renseignement, le sourire que j'offre à celui qui me cède le passage, s'épanouira dans le futur. Et notre entourage ne perdra pas la foi.

Abbé Pedro-José YNARAJA i Díaz (El Montanyà, Barcelona, Espagne)

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